poesie
Le poème du jour : "Belles épineuses," (sans jeu de mots) de ... Pierre
Roses de mon jardin ... photo prisesl'année dernière !
Préambule Baudelairien :
Dans une vie antérieure, je fus troubadour.
Pas italien, mais, j’ai quand même plus de souvenirs que si j’avais connu Milan.
Belles épineuses,
Je t’offre, Madame, ces quelques roses
dont les fraîches pétales
à peine écloses
n’ont d’égal
que le délicat velouté de ton teint.
Acceptes-tu, Madame, ce présent
qui ne t’engage à rien ?
Tes joues, rose pale,
s’auréolent doucement.
A quoi jouent tes joues ?
Et tes cils ?
Pourquoi amorcent-ils
ce subtil tangage ?
Me donneraient-ils, en gage,
une bribe d’espoir pour plus loin ?
Tes lèvres, elles,
ne disent rien.
Seras-tu là demain ?
Je t’offre, Madame, ces quelques roses
dont les fraîches pétales
à peine écloses
me donnent l’avant-goût
d’un baiser tendre et frais
que je n’aurais peut-être jamais.
Mais …
Je me sauve, Madame !
Ce n’est point ma verve qui se tarit,
mais mon sixième sens qui m’avertit
de l’arrivée imminente
de votre mari !
Bonsoir Madame.
Pierre Dupuis
"Impasse du canal," : le poème du jour de ... Pierre
A venise ou ailleurs,
il est des rêves qui se brisent ...
Image du net
Impasse du canal,
A deux pas,
presque à deux doigts,
à trois vaguelettes de moi,
juste en face :
la voilà qui passe !
Image fugace
qui agace … mes sens !
Entre elle et moi ?
Juste la largeur de l’impasse,
une fenêtre basse
et mon regard plongeur :
indécence ?
Oui ! … Mais à double sens !
Elle fait volte-face !
La revoilà qui passe
aussi nue qu’un miroir !
On crève de chaleur ce soir !
Incandescence ?
…des sens ? C’est sûr !
Et ses profils
son pile ou face
sa taille fine
tout ça défile,
et … laisse des traces
sur mes rétines !
Persistance ?
Mais … Qu’est-ce ?
Que vient faire cette chose velue
qui, avec frénésie,
manœuvre la jalousie
et occulte
l’ébauche d’un culte ?
Ingérence !
Et me voilà, pauvre idiot,
planté là, le bec dans l’eau,
rêves en panne
libido en rideau …
et cette image que je ressasse.
Tous mes rêves à vau-l’eau.
Désespérance !
Désespérance et … impasse !
Pierre Dupuis
Le poème du jour : "L’intrigante écuyère athée," de ... Pierre
Image du net modifiée
L’intrigante écuyère athée,
Sourire accroché à la face
comme un masque de carnaval,
cherchant toujours le face à face
avec l’amant ou le cheval !
Regard exempt de transparence :
impossible d’anticiper
avec un petit temps d’avance
un méchant coup sans se tromper !
Le genre pouliche indomptable
n’écoutant que son propre ego,
franche comme un dessous de table
mais loin d’être une virago !
Pas fille de seconde zone :
un profil un rien assassin,
une impitoyable amazone
faisant flèche de ses deux seins !
Sachant manier la cravache
avec art et très calmement,
mais de la façon la plus vache
contre le cheval ou l’amant !
A l’aise avec ou sans monture,
cultivant la provocation :
une championne, une pointure,
au lit comme en équitation !
Une propension effrontée
à mépriser la religion :
tout à fait écuyère athée
bannissant toute confession !
Malgré ce fichu caractère
ses succès étaient très nombreux,
bien des femmes - pourquoi le taire ! -
rêvaient de lui crever les yeux !
Puis sans s’encombrer de manières,
la couper en petit morceaux
au format petite cuillère
et de la jeter aux pourceaux !
Une façon très cavalière
de solutionner un conflit,
pas tout à fait très régulière
et contraire à l’ordre établi !
Mais aux grands mots les grands remèdes,
dans ce milieu assez brutal
on ne fait pas que dans le tiède
je vous le dis, foi de cheval !
Un jour on ne l’a plus revue
… sont-elles arrivées à leur fin ?
A-t-elle commis la bévue
scellant à jamais son destin ?
Est-ce qu’il y a eu bombance
dans le grand enclos des verrats ?
Je trouve depuis le lard rance :
il me reste sur l’estomac !
Quand j’aperçois une écuyère
arrogante plus qu’il ne faut,
je remets vite mes œillères
et je m’éloigne au grand galop !
Pierre Dupuis
Image du net
La femme caméléon : le poème du jour de ... Pierre
La femme caméléon,
La belle avait des yeux de biche
et un profil intéressant,
fringante comme une pouliche
qui désarçonne en meurtrissant !
Elle savait se faire chatte
pour attirer les beaux matous,
transformant en velours sa patte
mais en gardant griffes dessous !
Une oasis à elle seule
pour en amour soigner les maux,
une gazelle pas bégueule
sachant se faire aussi chameau !
Légère comme libellule
elle savait se déplacer,
même muer en tarentule
pour n’importe quel sang glacer !
Elle avait un coté vipère
capable de cracher venin
et de regagner son repaire :
un réflexe tout féminin !
Parfaitement insaisissable,
sachant se faire ange ou démon,
l’art et la manière haïssable
d’une femme caméléon !
Pierre DUPUIS
Djihad et croisade: ça rime ! Le poème-sonnet du jour : "Les fabriques à tueurs," de ... Pierre
Phonétiquement, djihad rime avec croisade et c’est naturel puisque, à des siècles de distance, les buts sont identiques : réduire par la force et la violence tous ceux qui ont un autre dieu que le sien … ou bien qui n’en n’ont pas.
Que font les différents dieux qui, en théorie, sont bons et ont tous les pouvoirs pour empêcher les guerres, les massacres et la folie humaine ?
Au mieux, ils sont incompétents ou il s’en fiche comme de leur première auréole et il faut les licencier. Au pire, ils sont complices, voir organisateurs, et il faut les juger, les condamner et les bannir !
Pour ma part, je préfère croire qu’ils n’existent pas.
Images du net
Les fabriques à tueurs,
La machine est au point et elle est efficace !
Elle prend pour appui une belle invention,
Quelques écrits sacrés et leur exploitation :
Rien de vraiment nouveau malgré le temps qui passe.
Depuis que l’homme est homme on retrouve la trace
De tous les ambitieux - Ils ont été légion ! -
Qui ont pris pour levier une des religions
Pour asseoir leur pouvoir absolu sur les masses.
Le Coran ou la Bible ou bien d’autres écrits
Savamment détournés pour les faibles d’esprit,
Des promesses de ciel et dans les mains des armes,
Des objectifs ciblés allant jusqu’aux enfants :
Voila les ingrédients qui conduisent aux larmes,
Comment sachant cela peut-on rester croyant ?
Pierre Dupuis
Un peu de poésie dans ce monde de brutes ... "La dame et le vieux miroir," ... un sonnet de ... Pierre !
Pour nous changer un peu de l'actualité :
Image du net
La dame et le vieux miroir,
C’est un très vieux miroir au tain déliquescent.
Son cadre en bois sculpté ne tient que par miracle
Ou bien, plus rationnel, par deux pointes qui raclent
Un mur de papier gris au plâtre efflorescent.
Un bord, en bas à gauche, est tout opalescent,
Ce qui renforce encore une impression d’oracle :
«- Dis-moi, mon beau miroir, n’est-ce pas la débâcle ?
- Oh ! non ! » ment-il avec un air d’adolescent !
Combien de souvenirs sont ancrés dans ses pores ?
La mémoire est fragile et souvent s’évapore ;
La sienne est le pendant d’un grand classeur à dos
Dont le titre serait : « Portraits en ribambelle ».
« - Fais-moi, mon bon miroir, ce superbe cadeau :
Repasse mon image au temps où j’étais belle ! »
Epilogue :
La vieille dame ferma les yeux pour mieux emprisonner sa jeunesse et doucement s’en alla. Le vieux miroir mit une croix dans la case « souvenir » et soupira. Un soupçon de buée vint encore ternir un peu plus l’éclat de son tain.
Politique: le hommes de l'hombre ou les conseillers en communication ... "Les Con. Com." ... le petit acrostiche de ... Pierre !
Les hommes de l’ombre :
Voila comment sont appelés les conseillers en communication pour les grands projets.
On les retrouve bien sûr au moment des élections et surtout dans les grands partis où ils monnaient chèrement leurs capacités à échafauder toute une stratégie menant à la victoire, le ou les candidats. De la couleur de la cravate ou de la robe, du fond ou du ton d’un discours en passant par les lieux et les gens ciblés : rien ne leur échappe et les paris sont quotidiens … gagnants ou pas !
Les petits partis ou les indépendants doivent s’en passer et se contenter de militants qui ne sont pas toujours aguerris pour contrer les coups plus ou moins tordus des adversaires (mitonnés par les Con. Com. !). Certains militants, notamment avec le net, rivalisent parfois avec eux.
Je voulais donc vous parler des Con. Com. … comme … Conseillers en Communication.
Pierre
Image du net
Les hommes de l’ombre
ou
Les Con. Com.
comme … Conseillers en Communication !
Loin de nous les temps où les hommes politiques
Engageaient le combat sans être conseillés,
S’appuyant simplement sur une thématique :
Convaincre par des mots sans trop entortiller !
Obligés qu’ils sont tous de suivre une cadence
Ne laissant pas de temps aux longues réflexions
Sous-traiter le travail devient une évidence
Et les Con. Com. sont là pour l’organisation.
Image à concevoir, slogans à mettre en place,
Lisser les gros défauts, gonfler les qualités,
Laisser le moins de marge aux attaques d’en face,
En bâtissant des plans dans un temps limité.
Réactivité ! Réactivité ! Réactivité ! Réactivité !
Savoir anticiper et retourner les choses,
Esquiver les faux pas et les pièges tendus,
Ne pas s’embarrasser du fair-play qui sclérose
Ce qui conduit parfois à des coups très tordus !
Oh ! Bien sûr il y a la déontologie !
Mais la-leur est variable et s’adapte au terrain,
Mieux vaut s’asseoir dessus sans trop de nostalgie :
Un petit coup fourré peut redonner la main !
Ne croyez surtout pas que ces gens-là travaillent
Infatigablement pour les beaux yeux d’un clan,
Ce bizness est payant et le cachet de taille :
Attention à la note, il faut du répondant !
Tout Con. Com. a pour but de se faire des thunes,
Il n’est pas bénévole et pas benêt du tout,
On ne peut le taxer de « Con comme la lune ! »
Ne vous y trompez pas, c’est un grand manitou !
Pierre Dupuis
l
Image du net
La poésie-fantaisie du jour : "Fantaisie sans lacet," de ... Rotpier !
Prendrez-vous votre pied sans vous en lasser ?
Fantaisie sans lacet,
Regardez ces amoureux qui s’enlacent,
ils sont pauvres ! Mais, même sans lacet,
de leur amour, jamais ils ne s'en lassent :
ils n’auraient que faire de cent lacets !
D’aimer, jamais la fille ne s’en lasse,
le garçon le lui rend bien sans s’en lasser !
A les voir, ce que je sens là c’est :
le grand amour : dans leur jeu ça sent l’as !
Moralité :
S’enlacer sans s’en lasser,
sans lacet : c’est sûr le pied !
Mais ces souliers sans lacets,
sauront-ils sans vous lasser
vous seoir ? Ça c’est pas sûr Rotpier !
Bon, si c’est ça, salut, bonsoir !
Rotpier
"Mona Lisa et sa copie" ... ou ... "Acrimonie féminine" ... ou ... "Je ne peux plus te voir… surtout en peinture !" : le poème du jour de ... Pierre
Quand la joie des retrouvailles s’estompe et que la jalousie,
puis la haine s’installent insidieusement …
Images du net
Mona Lisa et sa copie,
ou
Acrimonie féminine
ou
Je ne peux plus te voir… surtout en peinture !
Tu es resplendissante
et baignée de clarté,
les années flétrissantes
ont terni ma beauté.
J’ai été exposée
dans le chaud, dans le froid,
sur les murs des musées :
je n’avais pas le choix !
L’air sec et puis humide,
le froid et la chaleur,
la lumière perfide
ont terni mes couleurs !
Ma peau est craquelée :
j’en ai froid dans le cœur !
Pourtant dans mon allée
c’est plein de visiteurs !
Badauds et spécialistes
stationnent devant moi,
quand leurs regards insistent
je ressens de l’émoi !
Je suis pourtant très vieille
mais je les sens aimants
et cela m’émerveille :
j’ai des milliers d’amants !
Quand leurs yeux me caressent
je ne regrette pas
le temps de ma jeunesse :
j’ai gardé mes appâts !
Léonard, mon grand maître,
ne soit pas trop jaloux,
Ô toi qui m’a fait naître
et à qui je dois tout !
Je te reste fidèle
car c’est bien sous tes doigts
que j’ai connu, pucelle,
mes tous premiers émois !
Quand à toi ma jolie
connaîtra-t-on un jour
celui qui par copie
t’a donné mes atours ?
Si tu as moins de rides
c’est que tu as triché,
ne joue pas la candide :
sur toi on a veillé !
Tu étais recouverte
d’un film protecteur
et de ça j’en suis verte :
j’abhorre les tricheurs !
Mais tu n’as plus de voile
et ta peau va vieillir,
supplie ta bonne étoile
de ne pas trop ternir !
Est-ce que ta peinture
était de qualité ?
Sinon les vergetures
vont vite s’installer !
A moins que ton faussaire
n’ait emprunté aussi
les couleurs nécessaires
à mon cher De Vinci !
On verra bien laquelle
dans deux ou trois cents ans
aura plus de séquelles
et d’outrages du temps !
Mais … gare !
Rengaine ton sourire
et ton regard moqueur,
tu ne me fais pas rire :
je ne suis pas d’humeur !
Un contrat sur ta tête
et un exécuteur
peut te faire ta fête
à grands coup de cutter !
Alors … ce serait …
Adieu sainte-nitouche !
Lacéré de partout
ton portrait plus que louche
finissant à l’égout !
Pierre Dupuis
Le poème du jour : "Femme de goût mais ... pas au goût des autres femmes," ... de ... Pierre
Image du net modifiée par mes soins
Femme de goût mais
… pas au goût des autres femmes,
Elle avait ce don très précieux
qui irritait les autres femmes :
elle possédait le sésame
des accords les plus délicieux !
Pour aller avec ses yeux verts,
elle avait choisi des lunettes
à la ligne fine et parfaite
qui rendait son regard disert !
En robe ou bien en pantalon,
ses chaussures bien assorties
attisaient bien des jalousies
dans la rue ou dans les salons !
Soignant le plus petit détail,
de l’important à l’accessoire,
elle frôlait l’ostentatoire
à la ville ou bien au travail !
Pour son smartphone et sans erreur,
elle avait choisi, malicieuse,
pour ses belles lèvres pulpeuses
Orange pour opérateur !
Et dans le plus simple appareil
elle refusait d’être nue,
conservant avec retenue
un pendentif couleur vermeil !
Cette couleur se mariait
avec sa peau de belle rousse
aussi douce que de la mousse
qui n’attirait pas que des niais !
D’ailleurs dans ce domaine aussi,
elle était très intransigeante,
ne se montrant encourageante
qu’avec des hommes assortis !
Grands échalas ou petits ronds
n’avaient pas l’ombre d’une chance :
c’était perdu pour eux d’avance
… sauf à avoir des picaillons !
Elle savait fermer les yeux
et faire certains sacrifices
pour tirer quelques bénéfices
afin de se parer au mieux !
Elle avait le don des accords
mais aussi celui des affaires,
ce qui la conduisait à faire
des exceptions avec son corps !
Pour tout accorder avec goût
il faut bien que la monnaie sonne
quitte à donner de sa personne,
ce qu’elle faisait sans dégoût !
Elle avait ce don irritant
qui rendait les femmes malades
quand elle cueillait d’une œillade
les maris ou bien les amants !
Elles rêvaient la nuit, le jour,
de trucider cette donzelle,
de la découper en rondelles
et de la jeter aux vautours !
Bien sûr les goûts et les couleurs
ne méritent pas tant de haine
sauf quand une demi-mondaine
s’attaque à votre élu de cœur !
Pierre Dupuis