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Le blog-notes poétique et autre de Rotpier

cauchemard

La poésie-fiction macabre du jour : " Rencontre " de ... Pierre

22 Juillet 2024 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Cauchemard, #Poésie

 

Peut-être la suite de cela ? ... Allez savoir dans un monde qui file un mauvais coton ?
Quand tout l'monde dort tranquille Dans les banlieues-dortoir C'est l'heure où les zonards descendent sur la ville
Qui est-ce-qui viole les filles, le soir dans les parkings Qui met l'feu aux buildings, c'est toujours les zonards Alors c'est la panique sur les boulevards Quand on arrive en ville
Quand on arrive en ville Tout l'monde change de trottoir On a pas l'air virils, mais on fait peur à voir
Des gars qui se maquillent, ça fait rire les passants Mais quand ils voient du sang sur nos lames de rasoir Ça fait comme un éclair dans le brouillard Quand on arrive en ville ...

 

 

https://www.youtube.com/watch?v=85V1rIsIUm8

 

 

Rencontre,

Il me regardait d’un mauvais œil.

Que lui avais-je fait ?

Je ne le connaissais même pas !

Jamais je n’avais navigué dans ses eaux,

Jamais je ne m’étais immiscé dans son orbite !

Alors, pourquoi cette animosité, cette haine subite ?

Il me regardait d’un mauvais œil.

 

Pourtant, je n’avais rien fait qui puisse lui nuire,

Je n’étais en aucun cas responsable de son malheur !

Sans doute avait-il de la rancœur,

On en aurait eu pour moins que cela … et même pire !

Il me regardait d’un mauvais œil.

 

Malgré tout j’aurais voulu l’aider,

J’aurais voulu faire un geste

Ne pas le fuir comme la peste,

Trouver une parole pour le réconforter

Mais rien ne venait.

Un clin d’œil eu été de mauvais goût !

Une expression alambiquée itou !

Son regard annihilait mon cerveau.

 

Que dire, que faire

Pour rassurer un œil à terre

Un œil arraché d’un coup de cutter

Et qui gît, vous fixant,

En équilibre sur le bord d’un caniveau ?

 

                                                      Pierre Dupuis

 

Oeil dans le caniveau

Montage de Pierre

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" La main " ... un poème cauchemard de ... Pierre

19 Mars 2024 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie, #Cauchemard

C’était il y a très longtemps

… 25 ans … 30 ans ... peut-être un peu plus ?

Je ne sais plus ...

C’était un rêve

… un mauvais rêve

…  un cauchemar

… une ombre au tableau

… une ombre au tableau noir

… un trou

… un trou profond

.

 

Image du net modifiée

 

La main,
Comme enfin je soufflais - bonheur compréhensible -
Assis sur une table enduite de couleurs,
Récupérant un peu d’une classe impossible,
Je vis le tableau noir partager ma douleur !
La craie courrait sans fin, par une main guidée,
Une main je vous dis ! Toute seule ! Sans bras !
D’une pâleur extrême, assurément vidée
Du sang dont une goutte échappait vers le bas.
Le chapelet des mots, une langue inconnue,
S’égrainait sous mes yeux et très bizarrement
Je comprenais le sens des phrases contenues
Dans ce message étrange écrit si clairement.
Je m’en vais essayer de vous donner lecture,
  Pas du message écrit : il n’était que pour moi !
De ce qui se passa, c’est vrai, je vous le jure !
Et je saurais comprendre ensuite votre émoi !
La main, d’autorité, me pris alors en charge
en pointant son index sur un ordinateur
Qui afficha de suite en écran extra large
Une image incroyable : un plan fascinateur !
Je reconnus, malgré la façade noircie,
Le profil évident du Lycée Aragon
Qui avait dû subir un très grave incendie,
une porte battait, pendant à un seul gond.
Un bruit de fond montait et je vis une bande
Déboucher en hurlant de derrière un muret,
Des propos venimeux rythmaient la sarabande :
« A mort ces cons de profs, il faut les capturer ! »
On pouvait reconnaître en tête de la horde,
Les clones de certains du fond de nos paniers
Qui nous posent problème en refusant tout ordre :
Ils étaient à coup sûr les fils de ces derniers !
 Et d’un bûcher fumant, les pages calcinées
Des livres déchirés s’envolaient dans le soir,
Un vent ascensionnel, volutes déchaînées,
Entraînait vers le ciel ce vol de corbeaux noirs.
La main vint à placer, je ne vis pas de suite,
Son index tremblant à un endroit précis :
Tout en bas du brasier, une forme réduite
Agitait sous le feu cinq doigts tout rétrécis.
La main comme une folle agita ses phalanges,
Son cri désespéré me vrilla les tympans
Et je la vis pleurer, libérant un mélange
Composé pour moitié, de larmes et de sang !
Je la pris dans mes mains, ce ne fut pas facile,
De calmer sa douleur, d’éteindre ses sanglots :
La peur de formuler des propos imbéciles,
Quoi dire à une main qui hante les tableaux ?
A force de discours et de maintes caresses
-         Une main, comme un homme, a besoin de chaleur ! -
Je parvins à calmer sa profonde détresse :
Je partageais alors sa terrible pâleur.
Le message était clair et l’avenir bien sombre.
Elle avait, il est sûr, renoncer à surseoir
L’annonce du futur : l’annonce des décombres.
En me serrant la main, elle me dit bonsoir.
Le tableau s’effaça, supprimant le message.
L’ordinateur se tut, son écran devint noir.
Un tourbillon me prit : j’étais sur son passage
et je fus avalé par un grand entonnoir.

 

                                                         Pierre  Dupuis

 

Mains de Vinci

Image du net

 

Déjà publié il y a très longtemps ! 

 
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