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Le blog-notes poétique et autre de Rotpier

poesie

"Cortège"... un poème de Pierre

2 Novembre 2011 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

Demain, je ne serais pas sur mon blog … je suivrais Paul.

 

Image du net lègèrement modifiée

 

 

Cortège,

 

 

 

En cortège derrière

 

le dernier qui s’en va,

 

que tu sois Paul ou Pierre

 

tu y penses déjà :

 

 « Le prochain … c’est moi ? »

 

 

 

Doucement tu chemines

 

et l’ombre des cyprès,

 

voyant que tu rumines

 

t’enveloppe de près

 

    ... t'enveloppe de près en murmurant :

 

 « Il est possible que ce soit toi ! »

 

 

 

Et soudain tu frissonnes

 

    et tu presses le pas,

 

tu rejoins la colonne

 

évitant le faux-pas

 

et tu te dis :

 

 

 

« J’ai le temps … j’ai encore le temps

 

… le temps de ne pas être devant. »

 

Pourtant

 

… pourtant … tu sens

 

- tu le sens ! -

 

que l’ombre des cyprès t’enveloppe déjà !

 

 

 

                                    Pierre Dupuis

 

 

 

 

 

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" Les cris " d'après le tableau d'Edvard Munch : le poème du jour de ... Pierre

1 Novembre 2011 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

En ce jour de Toussaint, j’ai mis « les cris » en thème.

 

Nouvelle écriture à partir du tableau d’Edvard Munch :

« Le cri »

 Pierre

 

" Le cri " d'Edvard Munch ( 1893 )

 

 

Les cris,

 

Au diapason

… ils sont au diapason.

Lui, le personnage,

elle, la nature.

Il n’y a pas un cri

… il y a des cris !

Qui entraîne l’autre ?

Qui provoque l’autre ?

Et ça crie !

Et ça dure !

Profonde déchirure

amorce de rupture

et le vide en dessous.

Ça tourbillonne,

ça frôle la torture

… c’est la torture !

Ça va droit dans le mur !

Seule perspective,

unique perspective :

la dérive

… la dérive encore

… la dérive et la mort.

 

                             Pierre Dupuis

 

 

 

 

 

 

 

 

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" Mon ami le lavoir, " : un poème de ... Pierre !

28 Octobre 2011 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

Préambule :

 Il ne s’agit là que d’une simple fiction, mais … si cela n’a pas été, cela aurait pu être !

Le grand privilège des poètes est de pouvoir relater des choses extraordinaires sans que l’on ne les prenne totalement pour des fous … du moins, le croient-ils !

Pierre Dupuis

 

 

Image du net

 

 

Mon ami le lavoir,

 

C’est un très vieux lavoir dont les poutres fendues

ont traversé le temps et les générations,

malgré le poids des ans, même les plus tordues

se portent vaillamment sans trop d’altération.

 

Les tuiles de son toit ont abrité des foules

de femmes aux battoirs agiles et bruyants,

caquetant aussi fort qu’un escadron de poules

pour échanger des faits sérieux ou croustillants !

 

Elles arrivaient tôt pour faire les lessives,

brouettes et paniers remplis jusqu’à ras bords,

des jeunes chantonnant ou des vieilles poussives

s’attelaient au travail, toujours à bras le corps !

 

Pour oublier le mal, pour tromper la fatigue

- des heures à genoux dans des boites de bois ! -

elles se racontaient jusqu’aux moindres intrigues :

tout le monde y passait, des pauvres aux bourgeois !

 

En a-t-il entendu des histoires coquines !

Des récits avérés ou d’autres inventés,

comme le jeune abbé et la grande rouquine

dont les rapports étaient plutôt mouvementés !

 

Le notaire assiégeant la gironde soubrette,

qui avait tout tenté avant d’être éconduit

et Jean, le jardinier, dont la large brouette

servait gaillardement de lit certaines nuits !

 

Le calme revenait vers la fin de journée

et tous les animaux reprenaient possession

du lieu qu’ils fréquentaient tout au long de l’année,

obligés d’accepter la cohabitation !

 

Les oiseaux s’abritaient aux creux de la charpente,

les rongeurs grignotaient les miettes des repas,

les poissons revenaient sauter dans l’eau courante :

c’est le monde animal qui reprenait le pas !

 

Le lavoir accueillait avec plaisir ces hôtes,

des bruissements, des chants et quelques ronds dans l’eau

ne venait pas troubler, au point qu’il en sursaute,

une sérénité à coucher sur tableau !

 

Pourtant, certaines fois, il n’était pas tranquille,

la nuit favorisant quelque autres visiteurs,

certains très attachants, d’autres bien plus hostiles,

des gentils, des méchants plus ou moins prédateurs !

 

Il partageait parfois des instants romantiques :

les serments les plus fous des jeunes amoureux,

éclairés par la lune aux reflets chromatiques,

des serments qui duraient longtemps ou bien très peu !

 

Combien de vagabonds ou de traîne-savates

avait-il abrité certaines nuits d’hiver ?

Il avait vu un jour un ancien acrobate

s’asseoir au bord de l’eau pour déclamer des vers !

 

Pendant une période, il y a bien des lustres,

vers le coup de minuit un groupe de brigands

s’y rassemblait souvent et cette bande illustre

venait y préparer de sombres guet-apens !

 

Sous la révolution - je parle de la grande ! -

son partage avait fait l’objet de changements :

fini le bon vouloir du seigneur qui commande,

chacun avait son tour plus équitablement !

 

Il avait la mesure aussi du temps des guerres

par la diminution des habits masculins,

gilets et pantalons, il n’en voyait plus guère :

les hommes sur le front n’étaient plus aux moulins.

 

J’ai la chance d’avoir obtenu sa confiance

en venant tous les jours discuter avec lui,

il ne voit plus grand monde et c’est l’insignifiance

qui s’installe aujourd’hui, comme pour le vieux puits.

 

Ils ont régné naguère, étant incontournables,

on venait de fort loin pour se fournir en eau ;

quant aux mères Denis - profils incomparables ! -

le lavoir résonnait au son de leurs sabots !

 

Heureusement pour eux certains ont pris conscience

que c’était un devoir de les garder debout,

en nos modernes temps où s’étale la science,

un coup d’œil au passé n’est pas mauvais du tout !

                                                

                   Epilogue :

 

Tu le vois mon ami, j’ai tenu ma promesse,

j’ai couché sur papier certains de tes récits,

j’ai restreint fortement les histoires de fesses :

deux strophes seulement … j’ai beaucoup rétréci !

 

Tu as - je le sais bien ! - des tableaux en réserve,

c’est pourquoi je viendrais encore auprès de toi

et dans un siècle ou deux - je connais bien ta verve ! -

à quelqu’un d’inconnu … tu parleras de moi !

 

                                                Pierre Dupuis

 

 

 

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" La main " ... un poème cauchemard de ... Pierre

25 Octobre 2011 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

C’était il y a très longtemps

 

… 15 ans … peut-être un peu plus ?

 

 

 

C’était un rêve

 

… un mauvais rêve

 

 un cauchemar

 

… une ombre au tableau

 

… une ombre au tableau noir

 

… un trou

 

… un trou profond

 

 

 

Image du net modifiée

 

 

La main,

 

Comme enfin je soufflais - bonheur compréhensible -

Assis sur une table enduite de couleurs,

Récupérant un peu d’une classe impossible,

Je vis le tableau noir partager ma douleur !

 

La craie courrait sans fin, par une main guidée,

Une main je vous dis ! Toute seule ! Sans bras !

D’une pâleur extrême, assurément vidée

Du sang dont une goutte échappait vers le bas.

 

 

Le chapelet des mots - une langue inconnue -

S’égrainait sous mes yeux et très bizarrement

Je comprenais le sens des phrases contenues

Dans ce message étrange écrit si clairement.

 

Je m’en vais essayer de vous donner lecture

-         Pas du message écrit : il n’était que pour moi ! -

De ce qui se passa, c’est vrai, je vous le jure !

Et je saurais comprendre ensuite votre émoi !

 

La main, d’autorité, me pris alors en charge

en pointant son index sur un ordinateur

Qui afficha de suite en écran extra large

Une image incroyable : un plan fascinateur !

 

Je reconnus, malgré la façade noircie,

Le profil évident du Lycée Aragon

Qui avait dû subir un très grave incendie,

une porte battait, pendant à un seul gond.

 

Un bruit de fond montait et je vis une bande

Déboucher en hurlant de derrière un muret,

Des propos venimeux rythmaient la sarabande :

« A mort ces cons de profs, il faut les capturer ! »

 

On pouvait reconnaître en tête de la horde,

Les clones de certains du fond de nos paniers

Qui nous posent problème en refusant tout ordre :

Ils étaient à coup sûr les fils de ces derniers !

 

 

Et d’un bûcher fumant, les pages calcinées

Des livres déchirés s’envolaient dans le soir,

Un vent ascensionnel, volutes déchaînées,

Entraînait vers le ciel ce vol de corbeaux noirs.

 

 

 

 

 

La main vint à placer, je ne vis pas de suite,

Son index tremblant à un endroit précis :

Tout en bas du brasier, une forme réduite

Agitait sous le feu cinq doigts tout rétrécis.

          

La main comme une folle agita ses phalanges,

Son cri désespéré me vrilla les tympans

Et je la vis pleurer, libérant un mélange

Composé pour moitié, de larmes et de sang !

 

Je la pris dans mes mains, ce ne fut pas facile,

De calmer sa douleur, d’éteindre ses sanglots :

La peur de formuler des propos imbéciles,

Quoi dire à une main qui hante les tableaux ?

 

A force de discours et de maintes caresses

-         Une main, comme un homme, a besoin de chaleur ! -

Je parvins à calmer sa profonde détresse :

Je partageais alors sa terrible pâleur.

 

Le message était clair et l’avenir bien sombre.

  Elle avait, il est sûr, renoncer à surseoir

    L’annonce du futur : l’annonce des décombres.

  En me serrant la main, elle me dit bonsoir.

 

 

Le tableau s’effaça, supprimant le message.

L’ordinateur se tut, son écran devint noir.

Un tourbillon me prit : j’étais sur son passage

et je fus avalé par un grand entonnoir.

 

 

                                                         Pierre  Dupuis

 

 

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« Agora ! Agora ! » encore et toujours ! … Un poème de … Pierre

15 Octobre 2011 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

Chaque fois qu’ils manifesteront en grand nombre,

 

 je remettrais ce poème !

 

 

 

 

Les indignés.

 

Retrouver cette photo et l’article sur :

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/le-mouvement-des-indignes-s-etend-a-71-pays_1040717.html

 

 

Poème publié pour la première fois en juillet 2011

 

l

Je publie aujourd’hui ce long poème en gestation depuis 2 mois ½, parce qu’il faut bien arrêter un jour de le reprendre sans cesse. Dire qu’il n’évoluera plus est une autre histoire tant il est lié à une brûlante actualité !

Pierre

 

Photo du net



 

Agora ! Agora !

 

 

 

Venez donc les amis il y a de la place

 

sur les places de France et de tous les pays,

 

montrons aux dirigeants que nous, la populace,

 

ne voulons plus payer pour des banquiers pourris !

 

 

 

Car ce sont bien ceux-là qui sont à l’origine

 

de la crise mondiale et de tous ses effets :

 

montages financiers de très basse cuisine

 

dont le grand chef Madoff a été le reflet !

 

 

 

Pour un qui a payé combien d’autres sont libres ?

 

Les états ont couvert d’abyssaux déficits,

 

mais aussitôt qu’ils ont retrouvé l’équilibre

 

ils ont recommencé sous les satisfecits !

 

 

 

Satisfecits de ceux qui tirent les ficelles :

 

les grands groupes mondiaux et leurs bons serviteurs

 

qui en profitent pour remplir leurs escarcelles

 

en s’infiltrant partout auprès des décideurs !

 

 

 

Ne nous y trompons pas quand ces vautours spéculent

 

sur le riz et le blé ou autres aliments,

 

ils savent tout à fait - mais n’ont aucun scrupule ! -

 

qu’ils condamnent à mort un grand nombre d’enfants !

 

 

 

Et le jour et la nuit et sans aucune pause,

 

sur leurs ordinateurs des logiciels dédiés,

 

triturent les marchés pour extraire leur dose

 

de profits sans savoir ce que c’est que semer !

 

 

 

 

 

On peut les rapprocher du genre des sangsues :

 

ils ne produisent rien et ne sont que saigneurs

 

qui pompent sans arrêt de manière goulue

 

une sorte d’impôt comme au temps des seigneurs !

 

 

 

Véritable racket, dîme des temps modernes,

 

faisant grimper les prix - certains au grand galop ! -

 

sous les yeux bienveillants de ceux qui nous gouvernent

 

et nous prennent vraiment pour de pauvres charlots !

 

 

 

Ils ont des revenus qui donnent le vertige,

 

on s’y perd en cherchant à compter les zéros !

 

Mais ils en veulent plus à un point qui afflige

 

quitte à recourir à des actes immoraux !

 

 

 

Ils ont échafaudé des systèmes d’embrouille :

 

agences à leurs pieds, dites de notation,

 

des outils pernicieux servant à leurs magouilles,

 

capables de couler sans remords des nations !

 

 

 

Quand je dis « à leurs pieds » ce n’est qu’un euphémisme

 

ces agences les ont pour principaux clients !

 

Pour ne citer qu’un cas illustrant un séisme

 

les subprimes en sont un exemple criant !

 

 

 

Ces agences ont donné, pendant nombre d’années,

 

à ces micmacs nocifs la note triple « A »,

 

la meilleures qui soit sans être condamnées :

 

laxisme ou connivence aux sommets des états ?

 

 

 

Taxer les plus-values : action prioritaire !

 

Remettre la morale enfin au goût du jour !

 

Resserrer nettement l’échelle des salaires :

 

regonfler les plus bas en pompant les plus lourds !

 

 

 

Un riche un peu moins riche à encore une marge

 

bien plus que confortable alors qu’un pauvre lui,

 

même avec un peu plus peine à couvrir ses charges

 

et petit à petit se retrouve hors circuit !

 

 

 

Si l’on n’y prend pas garde : attention à la casse !

 

N’ayant plus rien à perdre on devient très méchant,

 

cela peut glisser vers une lutte des classes :

 

l’histoire l’a prouvé qui se souvient du sang !

 

 

 

Essayons de rester calmes et pacifiques,

 

il faut en premier temps exposer nos griefs

 

de façon claire et nette à tous les politiques

 

qui vont solliciter nos votes dans leur fief !

 

 

 

C’est des engagements qu’il nous faut et des fermes !

 

Terminé le blabla : nous voulons des contrats !

 

A bas le baratin, il faut y mettre un terme :

 

ils devront rendre compte à la fin des mandats !

 

 

 

Ils ne sont pas à court d’annonces mensongères,

 

comédiens affirmés ils maîtrisent leur art,

 

bonimenteurs patents et dupeurs de première :

 

ce qui ce fait de mieux dans le genre roublards !

 

 

 

Ils surfent sur la vague haute de l’ignorance

 

de certains citoyens qui ne s’informent plus,

 

qui ont tout oublié de l’histoire de France

 

préférant aux débats la télé torche-cul !

 

 

 

Il faudra mettre en place un plan de vigilance

 

car ils vont - c’est certain ! - essayer de biaiser !

 

Dans ce domaine là ils frôlent l’excellence

 

mais il n’est plus question de se laisser baiser !

 

 

 

Le terme est un peu cru mais il a le mérite

 

d’être clair et précis et sans aucun détour :

 

pas de langue de bois, pas de mots hypocrites

 

car en face il a des chevaux de retour !

 

 

 

Monsieur Stéphane Hessel nous a montré la voie !

 

Indignons-nous vraiment, reprenons le flambeau !

 

Les purs politicards et bien on les renvoie,

 

il y a trop longtemps qu’on les a sur le dos !

 

 

 

Agora ! Agora ! Tout comme en Grèce antique,

 

décidons tout d’ici, reprenons tout en main !

 

Dictons nos conditions aux hommes politiques :

 

ils sont là pour servir les peuples souverains !

 

 

 

Beaucoup on oublié, seul un rappel à l’ordre

 

et un contrat très clair pourraient nous amener

 

un retour aux valeurs car il est temps de tordre

 

le cou à un système ô combien gangrené !

 

 

 

                                        Pierre Dupuis

 

 

j



Photo du net

 

 

 

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La fable sonnet du jour : "Carpe diem" de ... Pierre !

14 Octobre 2011 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

Nota : « Carpe diem » (quam minimum credula postero) est une locution latine extraite d'un poème de Horace que l'on traduit souvent par:

 « Cueille le jour présent sans te soucier du lendemain »

 

 

 

 

Image du net

 

 

Carpe Diem,

 

 

 

Je veux bien croire en la maxime

 

Et profiter du jour présent.

 

Du plaisir, atteindre la cime,

 

Ne peut être que très plaisant.

 

 

 

Mais ce ne vaut  - ça, je l’affirme ! -

 

Que si l’on a pris les devants,

 

Que si l’on a, c’est légitime,

 

Préparé ce jour-là avant !

 

 

 

Tu peux jouer à la cigale

 

Ou rêver de la martingale

 

Mais avant je t’en prie relis

 

 

 

Ce bon Monsieur de la Fontaine

 

Qui dans une fable lointaine

 

Louait bel et bien la fourmi !

 

 

 

 

                         Pierre Dupuis

 

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Mixité, métissage: ça dérange ! Le poème du jour: "Trait d'union" de ... Pierre

12 Octobre 2011 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

Image du net modifiée par mes soins

 

 

 

Trait d’union,

 

 

 

Ils avançaient en bavardant. Quand je dis « ils »,

 

il n’y avait qu’un « il » et … deux superbes « elles » !

 

Le « il » couleur café, bien tassé, du brésil !

 

Les « elles » : l’une blanche et l’autre cannelle !

 

 

 

Ils allaient de l’avant, main dans la main.

 

Papa, enfant, maman : une jolie palette

 

avec en son milieu le résultat certain

 

du mélange grand teint de peau de la fillette.

 

 

 

Papa couleur café,

 

maman au teint de lait,

 

un subtile mélange :

 

tant pis si ça dérange !

 

Un résultat parfait

 

couleur café au lait !

 

 

 

Le petit bout de chou était le trait d’union

 

entre deux êtres qui, en toute connaissance,

 

n’avaient pas hésité à vivre leur passion

 

sans se préoccuper des vieilles convenances !

 

 

 

Je me pris vite au jeu d’observer les regards

 

des gens qui les croissaient : édifiante expérience !

 

Des coups d’œil assez noirs, d’autres plutôt bâtards,

 

peu de salutations et beaucoup de défiance !

 

 

 

Mélange de pigments

 

dérange bien des gens

 

qui deviendraient acerbes

 

et perdraient leur superbe

 

s’ils croisaient en chemin

 

… leurs ancêtres lointains !

 

 

 

Car même si cela remonte à très longtemps

 

nos ancêtres éloignés étaient de bien des races :

 

nous sommes tous issus de divers croisements

 

n’en déplaise à tous ceux que ce fait embarrasse !

 

 

 

On peut bien s’affubler du terme « vrai gaulois »

 

comme d’autres rêvaient d’être de race aryenne,

 

on peut tout mépriser et se sentir les rois :

 

c’est méconnaître ou nier toute l’histoire ancienne !

 

 

 

Certains l’ont bien compris qui surfent là-dessus,

 

c’est leur produit d’appel, c’est leur fond de commerce !

 

Les gens ont oublié qu’un petit moustachu

 

a autrefois joué cette carte perverse !

 

 

 

Mélange de pigments

 

dérange bien des gens

 

qui deviendraient acerbes

 

et perdraient leur superbe

 

s’ils croisaient en chemin

 

… leurs descendants lointains !

 

 

 

 

                                     Pierre Dupuis

 

 

 

 

 

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"Les mains" ... le poème du jour de ... Pierre

11 Octobre 2011 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

Poème ancien remanié.

Sera-t-il meilleur ?

… Son destin est entre vos mains … à tantôt ou à demain.

 

Pierre

Image du net

 

 

Les mains,

 

 

 

Des mains qui s'ignorent,

 

des mains qui se cherchent,

 

des mains qui se trouvent.

 

 

 

Des mains qui se voient,

 

qui s’interpellent

 

qui s’entrouvrent !

 

 

 

Des mains qui se rapprochent

 

qui se frôlent

 

qui se découvrent.

 

 

 

Des mains qui se caressent

 

qui s'étreignent

 

qui s'affolent !

 

 

 

Des mains main dans la main

 

qui s’amusent

 

comme des folles !

 

 

 

Puis …

 

 

 

Des mains qui se lassent.

 

Des mains qui s'affrontent.

 

Des mains qui se blessent !

 

 

 

Des mains qui s'écartent

 

qui se menacent !

 

Des mains qui s'éloignent.

 

 

 

Des mains qui se séparent.

 

Des mains qui s’égarent.

 

Des mains, sans lendemain.

 

 

 

Des mains qui s'ignorent.

 

Des mains qui se perdent.

 

Des mains qui s'oublient.

 

 

 

Et ma tête

 

 entre les miennes,

 

encore, encore et encore.                 

 

 

                                        Pierre Dupuis

 

 

Image du net modifiée



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Journée de manifestation ... comme si vous y étiez ! ... Le poème du jour : " Manif " de ... Pierre !

27 Septembre 2011 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

En vieux routier des manifs, je vous glisse un peu dans leurs coulisses !

 

Je dois avouer que j’ai bien levé le pied des pavés, mais depuis 68, j’en ai arpenté pas mal ! Prof et responsable syndical obligent !

 

 

Pierre ou Rotpier

 

Manf

 

Photo prise sur le net et modifiée par mes soins !

 

 

Manif !

 

Au coude à coude

au cœur à cœur,

pour en découdre

mais … sans casseurs !

 

Un manifeste

tout en verbal !

Quelques mots lestes :

du théâtral !

 

Souvent les mêmes :

on se connaît !

Les mêmes thèmes

sur les carnets !

 

Du stratégique,

pas du hasard !

Du synergique

avec brassards !

 

Des banderoles

et des panneaux :

pas de pétrole

mais des bons mots !

 

Etat fripouille

élus voleurs :

c’est qui qui douille :

c’est pas ta soeur !

 

A fond la caisse

pour la sono !

L’oreille encaisse :

pas du piano !

 

Et les trompettes

jouant à fond !

Et les baguettes

sur les bidons !

 

Et les rengaines

au vitriol,

que l’on dégaine

sans un bémol !

 

Bras en compote :

cause aux drapeaux !

« Prend-le mon pote :

pour moi repos ! »

 

Tongs ou bien bottes ?

C’est du soleil

ou de la flotte ?

Jamais pareil !

 

L’heure est venue :

fin du parcours !

Sur l’avenue :

dernier discours !

 

« Plus de dix mille

sur le pavé !

Manif utile :

juré craché !

 

A la prochaine

nous doublerons !

Dans la semaine

ils cèderont ! »

 

Plus de pancartes,

drapeaux roulés,

les flics s’écartent :

adieu poulets !

 

Certains la tire,

d’autres sourient !

Ce qui attire

les nôtres aussi !

 

Manif tranquille

et bon enfant,

pas trop hostile

… sauf le devant !

 

Ça se disperse

… les tracts aussi !

Merde ! Une averse :

vite aux abris !

 

Les mains se serrent :

« - Bon, on y va !

Je récupère

les gars d’ chez moi !

 

A la prochaine !

Allez salut !

Bise à Marlène

et à Lulu ! »

 

- On taille la route ?

- oui ! On y va !

Pour le cass’ -croûte,

on verra ça !

 

A la prochaine :

sûr les amis !

Faut pas qu’ ça traîne :

c’est bien parti ! »

 

 

                           Pierre Dupuis

 

 

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Avec Alzheimer en point de mire, le poème du jour: "En désapprenance" ... de ... Pierre

22 Septembre 2011 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

Puisque l’actualité y revient …

 

Image du net



En désapprenance,

 

Dans son regard … rien que du vide

… même en cherchant … plus un ressort.

Ses yeux, autrefois si limpides,

si pétillants … là, quasi morts.

 

Et il se tient en face d’elle,

la regardant … mains dans les mains,

yeux dans les yeux … plus d’étincelle

… la grande peur du lendemain.

 

Tout au début, rien de bien grave,

dans la mémoire, des petits trous,

pas de quoi en faire un conclave,

quelques oublis de rendez-vous.

 

« Tu te souviens du nom d’Octave ?

Où ai-je mis mon grand fait-tout ?

Tiens, elle est ouverte la cave ?

… J’avais pourtant mis le verrou … ? »

 

Et puis un jour en promenade,

plus d’une heure à tourner en rond

et les jambes en cotonnade :

« Mais où se trouve la maison ? »

 

A reculons, elle consulte,

le verdict tombe :il est amer !

Ça claque pire qu’une insulte :

les faits sont là : c’est Alzheimer.

 

Après c’est la dégringolade :

l’esprit, les sens, en flottaison.

Une mémoire en marmelade

et des atteintes à la raison.

 

Et les visages qui s’effacent,

de mois en mois, de jour en jour.

Des souvenirs, plus une trace :

un grand désert et rien autour.

 

Et lui est là, tout en souffrance,

n’y pouvant rien que de pleurer,

témoin de la désapprenance

de l’être cher… tout apeuré.

 

 

                                           Pierre Dupuis

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