Pensée loufoque du jour
Réaction féline au bout de la nuit
Je l’ai croisée,
elle m’a souri,
je l’ai croquée !
Elle n’a eu que ce qu’elle méritait : j’ai d’autres chats à fouetter que de passer des heures à tourner en rond pour essayer de m’attraper la queue !
Voilà, c’est comme chat, un point c’est tout !
Signé, Félix
Boucher: quel beau métier ! ou ... " Votre boucher est un artiste ! " comme dit le slogan bien connu !
Amour destiné à choir,
Amouraché !
Il s’en était amouraché !
Elle, était secrétaire,
lui, boucher.
Elle n’était pas sectaire,
pas pour deux sous,
bien au contraire !
Mais … elle n’aimait pas les bouchers,
c’est tout !
Il avait tout fait
pour l’approcher,
elle avait tout fait
pour l’éviter.
Au travail,
remâchant sa déconvenue,
il maniait le hachoir
avec une rage à peine contenue !
Un soir,
n’en pouvant plus,
il l’attrapa et la hacha menu !
Rage passée,
il pleura longtemps,
très longtemps
sur son amour haché.
Du liban à l'Afghanistan, de la Somalie à la Tchétchènie ...
Du Liban à l’Afghanistan, de la Somalie à la Tchétchénie, en passant par tous les coins du monde ou les hommes s’affrontent : ils sont là, tueurs légaux.
Pas d’état d’âme …
n’arrive pas à durcir un visage d’adolescent.
Seize … dix-sept ans ?
… Moins ? … Peut-être.
Je le vois comme à deux pas.
Son torse, bardé de cartouches, parait frêle.
Paraît seulement :
sous le polo, les muscles saillent à chaque mouvement !
Il guète.
La kalachnikov à portée de main,
il tient tranquillement un lance-roquette.
Il guette.
sont au tableau de ce gosse-là !
Deux heures pour le localiser :
… pas d’état d’âme !
… Sept cent mètres… je l’ai … plein cadre
… pas le moment de flancher
… pas le moment de culpabiliser :
pas d’état d’âme !
… Il chasse une mouche posée sur son crâne,
jette un regard dans ma direction
… prémonition ?
… Pas …
il ne bouge plus !
…mon doigt se raidit … sa tête éclate !
Pas d’état d’âme !
j’ai fait mon boulot de sniper.
Pas d’état d’âme
… je suis fatigué
La pensée pragmatique du jour en relation avec le poème du jour !
Pensée du jour pragmatique :
L’apprentissage des choses, en général, passe par trois étapes incontournables :
a) Leur découverte
b) Leur appropriation
c) Leur utilisation
L’amour, cas particulier s’il en est, ne déroge pas à la règle fondamentale : renversant !
Non ?
Métamorphose
J’étais en ce temps là, un explorateur des plus novices mais j’avais déjà la fibre aventurière.
Métamorphose,
Elle avait, sans secret,
un joli petit bouton rose
sur le nez !
Elle avait, en secret,
deux jolis petits boutons roses
aux bouts de ses nénés !
Et moi, plus tout à fait un saint,
j’avais obtenu un blanc-seing :
j’avais le droit
de m’amuser avec les trois
… les trois à la fois !
Trois petits boutons roses
c’est bien !
Pourtant … poutant cela devient
un peu énervant à la fin !
Alors, passant à autre chose,
j’entrepris de faire l’inventaire
de tout ce qui pouvait être rose.
Et, pourquoi le taire,
j’ai découvert
une délicate,
une merveilleuse,
une somptueuse
variété de rose !
Rose, qu’aucun papillon
n’avait jamais butiné.
Alors, instinctivement,
innocemment polisson,
je m’appliquais avec délectation
à ma métamorphose :
je devins … papillon !
Relation très tendue
La poutre et le pendu,
Pourquoi en était-il arrivé là ?
Il ne le savait plus très bien.
Pas quelque chose de précis… non.
Plutôt une accumulation de petits riens
… aux yeux des autres !
Petits riens qui, un matin, pèsent lourd…
très lourd, dans la besace de la vie.
Il n’était pas pressé… non .
Il prenait son temps : méthodique,
très méthodique.
Allant jusqu’à me caresser pour se faire pardonner
de m’ajouter un nœud, un de plus,
un… pas très catholique !
Il flatta aussi la vieille caisse avant de la mettre en place
et, tranquillement, se prépara.
Avec lui même il s’accorda ;
avec le chanvre, il s’encorda.
Puis, brusquement, laissant dans son sillage
la longue ligne droite de sa vie
toujours réglée toujours en ordre
il se paya la fantaisie
de prendre le dernier virage
à fond la caisse… et à la corde !
Et moi…moi, au-dessus de lui,
à l’autre bout de lui,
je ne dis rien.
Je fais tranquillement, honnêtement,
mon travail de poutre : je tiens !
Apologie du mâle ou ... juste retour attendu des choses
Apologie du mâle,
Combien de fois le poète a,
Dessous la lampe, usé sa plume
La femme avec ou sans costume ?
C'est devenu tout naturel
Et ça leur plaît à ces bougresses,
Ces compliments, ce rituel,
Encensant à jamais leurs fesses !
Est-ce qu'un jour ça changera ?
En est-il une assez honnête
Qui sans pudeur célébrera
La beauté pure en la planète ?
Un homme sans le moindre habit !
Nu comme un ver, viril en diable,
Inspirateur très ébaubi
D'un poème ou bien d'une fable !
L'hiver indien: totem et ça bout ... Freud n'est pas loin.
Il est des périodes dans la vie où l’on a bien du mal à maîtriser les escadrons de nos pensées.
Il s’en suit alors de curieux imbroglios où l’on peut y laisser des plumes.
L’hiver indien,
Depuis longtemps déjà, dans mes sommeils agités
mon esprit mélange les choses :
des fait lointains qui me reviennent avec clarté,
des faits actuels puisés dans des journaux du soir,
des faits futurs déjà gravés dans ma mémoire.
Dans mon crâne-laboratoire
s’effectue la lente et profonde alchimie de tout cela.
Bouillonnait ensemble cette nuit-là :
une très vieille légende indienne,
une caisse de retraite avec un trou béant,
des voitures incendiées dans la plaine
et un vieillard me ressemblant.
Le tout était liquéfié dans ce creuset combinatoire,
mon crâne-alambic recueillait avec soin
la quintessence de ce magma malsain
d’où s’échappaient d’inquiétantes fumerolles noires.
La pression montait.
Tout allait exploser, quand…
un rêve jaillit en exutoire.
Un vieil indien - me ressemblant -
tenant deux torches en sautoir
et sous le bras un réservoir,
s’éloignait de son pas pesant.
Dans sa démarche oscillatoire,
on sentait bien sa volonté :
« il fallait en finir ce soir »
Toute la tribu, sans s’émouvoir,
perdait de vue le vieil indien,
lorsque soudain, dans le lointain,
jaillit le feu libératoire.
Hochant la tête pour tout adieu
la grappe humaine se disloqua,
matérialistes et ambitieux
les jeunes oubliaient déjà.
… Un vieil indien me ressemblant …
Evolution ( révolution ? ) des moeurs: casse-tête pour les générations passées ( dépassées ? )
Prodiguer des conseils est un exercice des plus hasardeux.
Prenez garde jeune fille,
Il est séduisant. Son œil de velours
vous hypnotise et vous laisse sans voix.
Il connaît par cœur amour et toujours:
vous êtes mûre à la fin de l 'envoi !
Sachez - oh oui ! sachez ! -
qu'un bon séducteur
n’abandonne pas avant d’ avoir vaincu:
sous couvert de séduire votre cœur
il ne désire, en fait, que votre … !
Mais… petit sourire en coin,
vous semblez bien
vous moquer de mes conseils !
Ne seraient -ils point judicieux ?
Ne seraient-ils point bons ?
Mon dieu !
… Mais oui … oui ! J’y suis ! -
Quel vieux barbon !
Que je suis bête ! Bête à plaisir !
Son entreprise vous séduit :
c’est même,
je n’avais vraiment rien compris,
l’un de vos plus chers désirs !
Chinon ? Rouen ? Nîmes ? Marseille ? Peut importe ...
Chinon ? Rouen ? Nîmes ? Marseille ?
Peu importe : il y a toujours, quelque part, une impasse … un balcon … des rêves qui passent
et … des désillusions.
Impasse,
A deux pas
- presque à deux doigts -
juste en face,
la voilà qui passe !
Image fugace
qui agace … mes sens !
Entre elle et moi ?
Juste la largeur de l’impasse,
une fenêtre basse
et mon regard plongeur :
indécence ?
Oui ! … Mais à double sens !
Elle fait volte-face !
La revoilà qui passe
aussi nue qu’un miroir !
On crève de chaleur ce soir !
Incandescence ?
…des sens ? C’est sûr !
Et ses profils
son pile ou face
sa taille fine
tout ça défile,
et … laisse des traces
sur mes rétines !
Persistance ?
Mais … Qu’est-ce ?
Que vient faire cette chose velue
qui, avec frénésie,
manœuvre la jalousie
et occulte
l’ébauche d’un culte ?
Ingérence !
Et me voilà, pauvre idiot,
planté là, le bec dans l’eau,
rêves en panne
libido en rideau …
et cette image que je ressasse.
Désespérance !
Désespérance et … impasse !