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Le blog-notes poétique et autre de Rotpier

poesie

Le poème du jour : "Glauque" de ... Rotpier

29 Avril 2008 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie



 
 Poème de pure composition: je vous rassure !
 
 
 

Glauque

Image prise sur le net

 

Glauque,

 

Un froid brouillard dedans mon crâne

s’étale épais et tout visqueux,

juste en dessous, en filigrane,

les restes d’un cerveau aqueux :

 

Décomposé à fendre l’âme :

plus qu’un amas tout délité !

Terminé les épithalames :

épitaphe d’actualité !

 

Amalgame sans queue ni tête

de souvenirs d’amour mort-né,

« amour toujours » en épithète :

aveugle au point d’être borné !

 

Et dans ce glauque marécage

sillonné par des yeux hideux,

mes pauvres rêves font naufrage

en terminus cauchemardeux !

 

Je capitule et puis il glisse

dans ce bourbier vert et blafard,

happé, haché par les hélices

d’un noir rafiot nommé : cafard !

 

                                                   Pierre Du puis

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Journée de la déportation, le poème du jour : « Dernier aiguillage » de … Rotpier

27 Avril 2008 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie


 
Pour la journée du souvenir de la déportation
 
 
 
train déportation
 
Les trois photos sont prises sur le net
 

 

Dernier aiguillage,

 

Bruits de bottes

…on frappe à la porte

on fracasse la porte,

à coups de crosses et de bottes !

 

On ferme les portes.

On verrouille les portes

puis on les numérote.

 

Les tampons s’entrechoquent

et les enfants suffoquent

sous l’âcre fumée que la locomotive crachote.

Trois jours d’enfer

puis … l’enfer !

 

Camp de concentration 

 

On les pousse vers la porte

… pour entrer.

On ferme la porte,

on verrouille la porte

puis … rapidement, plus rien.

Plus de bruit,

plus de corps qui tremblotent

plus de nuit

plus de bottes

… plus de vie.

 

Seulement les fumées chargées de suie

que les cheminées crachotent

jour et nuit.

 

Jamais Auschwitz ne s’endort

tout à fait. La lune qui luit,

ignorante, joue avec l’acier poli

des mitrailleuses lourdes des miradors.

 

 

 Mirador

 

Jamais Auschwitz ne s’endort

… tout à fait.

                                                    

                                               Pierre Dupuis

 
 
 

 

Déjà publié, mais repris.

 

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Le poème du jour " Côte d'amour " de ... Rotpier

26 Avril 2008 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie



 
 
 82c6a975
 
Photo de Jean-François: merci à lui !
 
 
 
 

Côte d’amour,

 

C’est la mer qui courtise

les éperons rocheux,

ou bien eux qui la grise

la pénétrant un peu ?

 

D’éperons en calanques

la côte fait l’amour,

elle n’est jamais en manque

de câlins, de mamours !

 

Dans un élan pudique,

le ciel, son vieil ami,

voile plages et criques

pour  leurs ébats promis.

 

Peut-être que la lune

viendra pour un clin d’œil,

sans intention aucune

de dresser des écueils !

 

C’est la mer qui courtise

les éperons rocheux,

ou bien eux qui la grise

la pénétrant un peu ?

 

 

                                        Pierre Dupuis

 

 

 

Déjà publié

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Aux forts et fragiles toreros, mes sœurs et mes frères: le poème du jour : " Les arènes " de Rotpier

23 Avril 2008 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie


 

Préambule :

Les plus optimistes, à part quelques rares cas ou des inconscients totaux, ont eu (ou auront) dans leur vie une période sombre, voir noire. Je pense qu’il faut en passer par là pour pouvoir explorer toutes les facettes de la sensibilité de l’homme et de son esprit. On en sort, sinon plus fort, tout au moins plus complet dans sa vision de soi-même et des autres.

C’est cette réflexion que vous trouverez en exorde de certains de mes poèmes gris sale, voir noirs.

 
 
 
 
Aux forts et fragiles toreros, mes sœurs et mes frères.
Image du net transformée
Les arènes,
Pénétrer dans l'enclos, la peur à fleur de sable,
Mais savoir le public attentif à l'effort,
Procure au combattant le plus grand réconfort;
Pour affronter la bête: un « plus » indispensable.
Je connais une arène où l'habit de lumière
N'est fait que des reflets des lampes au néon;
Où le torero, seul, pénètre à reculons:
L'animal est retors, qu'en penses-tu mon frère ?
On entre dans l'enclos, la peur à fleur de table.
Délaissé du public - absent du corps à corps -
Indifférent au mieux parfois nous donnant tord,
On gère, au jour le jour, un équilibre instable!
Car il y a huis clos pour ces combats farouches;
Les yeux multipliés sont toujours à l'affût
D'un faux pas, d'une erreur, danger souvent diffus:
On pense à la victoire et puis le coup fait mouche !
Pas de mal apparent, mais en dedans ça saigne !
N'attends pas de remords, l'adversaire est sans coeur !
Observe bien les yeux, vois ce regard moqueur !
On en  connaît l'éclat ...  pour peu que l'on enseigne !
S'il n'est pas de bon ton, que d'étaler les choses,
S'il faut savoir cacher certaines vérités,
Minimiser des faits qui peuvent irriter,
Ce n'est pas mon credo: tant pis si j'indispose!
Certains vont s'écrier « oust! à la Verrière !*
Avant tout: l'enfermer ! C'est un fou dangereux ! »
Tout est bien plus facile en se bouchant les yeux:
Vous savez ce discours, ô toreros, mes frères !
Mais quand viendra le jour où, las des pirouettes,
Le dernier combattant, le front sur le genou,
Implorera le ciel pour un ultime coup,
Les gens s'étonneront des arènes muettes !
Il régnera dès lors au plus profond des plaines
Un silence absolu, comme un brouillard malsain,
Uniquement troublé par le terrible essaim
Des dictateurs portés par l'ignorance humaine !
La violence alors sera de nouveau reine.
On verra la bêtise envahir les pays,
Et d'en haut, nous dirons aux peuples ébahis:
« Vous nous aviez laissés ... si seuls dans les arènes ! »
                                                            Pierre Dupuis
Déjà publié !
·        Maison de repos pour les enseignants
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A Aimé Césaire de la part d'un "négro" blanc: le poème du jour: "Je suis ton frère: un "négro" blanc " de ... Rotpier

22 Avril 2008 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie


 

Préambule :

 

Quelque soit notre couleur de peau,

nous sommes toujours, pour quelqu’un,

… un « négro ».

 

                                            Pierre Dupuis

 

 


Aimé Césaire

 

Aimé Césaire: photo prise sur le net


 

 

Je suis ton frère : un « négro » blanc,

 

Aimer Césaire,

aimer ses mots

si nécessaires

tant que « négro »

sur notre terre

fera écho !

 

Ne pas se taire,

choisir les mots

et puis en faire

des vers nouveaux,

des strophes entières

contre les maux !

 

Des fers de lances

bien qu’en papier,

que l’on balance

au monde entier

pour la relance

de l’amitié !

 

Tous les silences

inventoriés,

la pestilence

des négriers :

ô vigilance,

pas de quartier !

 

Prioritaire :

couleur de peau !

Sécuritaire :

couleur de peau !

Et la colère

teintant ma peau !

 

Aimé Césaire :

j’aime tes mots !

C’est nécessaire :

j’y fais écho !

Je suis ton frère :

un blanc « négro » !

 

 

                                      Pierre Dupuis

 

 

 

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