poesie
"La philosophie du vivre pour vivre," et "Vive la vie !" : deux sonnets complémentaires de ... Pierre !
Je partage la philosophie du cinq à sept
mais pas celle des cinq ascètes !
Image du net
Sonnet pour sonnet,
autant sonnet deux fois…
La philosophie du vivre pour vivre,
Il approchait de ses cent ans,
Un âge plus que respectable,
Son mode de vie intraitable
Faisait de lui un bien-portant.
Pas de tabac, pas d’excitant,
Jamais un seul excès à table,
Pas de relation véritable :
Tout juste une femme à mi-temps.
Pas de fête, pas de ribote,
Bien arc-bouté, droit dans ses bottes :
Parangon de sobriété.
De quoi au nom de la survie
Passer son temps en société
A s’emmerder toute une vie !
Moralité de ce sonnet en sonnet :
Vive la vie !
Toute une existence asservie
Par le désir de perdurer
Ne peut mener qu’à une vie
Passant à se claquemurer !
S’accorder quelques fantaisies
Sans bien sûr trop exagérer :
Ne pas faire l’apostasie
De toute règle et chavirer !
Mais n’allons pas vivre pour vivre,
Il faut savoir fermer son livre,
Mieux vaut qu’il soit rempli et court
Que long et sans un jour de fête !
Vive la vie, vive l’amour :
Laissons s’emmerder les ascètes !
Pierre Dupuis
"La dame et le vieux miroir," ... un poème très ancien de Pierre
Un poème très ancien ...
Photo du net
La dame et le vieux miroir,
C’est un très vieux miroir au tain déliquescent.
Son cadre en bois sculpté ne tient que par miracle
Ou bien, plus rationnel, par deux pointes qui raclent
Un mur de papier gris au plâtre efflorescent.
Un bord, en bas à gauche, est tout opalescent,
Ce qui renforce encore une impression d’oracle :
«- Dis-moi, mon beau miroir, n’est-ce pas la débâcle ?
- Oh ! non ! » ment-il avec un air d’adolescent !
Combien de souvenirs sont ancrés dans ses pores ?
La mémoire est fragile et souvent s’évapore ;
La sienne est le pendant d’un grand classeur à dos
Dont le titre serait : « Portraits en ribambelle ».
« - Fais-moi, mon bon miroir, ce superbe cadeau :
Repasse mon image au temps où j’étais belle ! »
Epilogue :
La vieille dame ferma les yeux pour mieux emprisonner sa jeunesse et doucement s’en alla. Le vieux miroir mit une croix dans la case « souvenir » et soupira. Un soupçon de buée vint encore ternir un peu plus l’éclat de son tain.
" Derrière la vieille porte, " : le poème du jour de ... Pierre
" Tout est resté figé,
tout est resté en place ! "
1
Derrière la vieille porte,
Un loquet bricolé
un peu à la va-vite,
pas du tout fignolé :
une invite à visite !
Un peu comme un voleur
j’entrebâille la porte :
une vague lueur
que des ombres déportent
descend de tout en haut,
de l’antique verrière
dont les étroits carreaux
sont mangés par le lierre.
Une odeur de copeaux
un peu moisis domine,
la poussière au repos
agace les narines !
Un oiseau prend son vol
… deux … trois ! Je les dérange !
J’entends aussi au sol
des petits bruits étranges.
Et dans le clair-obscur,
là-bas, quelques yeux brillent !
Les toiles sur les murs
et les poutres fourmillent !
C’est un vrai paradis
pour légions d’araignées
rejoignant leurs abris
dans de larges saignées.
Dans ce vaste local,
des ombres se détachent :
des squelettes bancals
jouant à cache-cache !
L’éclairage manquant,
je retourne à la porte
et tire en grand l’ouvrant
que trois vieux gonds supportent.
Leur grincement râleur
me perce les oreilles :
l’huile, pour leur malheur,
a cessé ses merveilles !
Et … je découvre alors
que la vieille bâtisse
recèle un vrai trésor :
une antre d’ébéniste !
Image prise sur le net
Tout est resté figé,
tout est resté en place !
Un buffet étagé,
juste au milieu, rêvasse.
Il se sent estropié
sans sa belle rosace
qui gît là, à ses pieds,
et n’a jamais prit place !
Les grands squelettes noirs
ne sont que les machines
qui du matin au soir
sentaient bon la résine.
Une scie à ruban
dont la lame rouillée
entoure ses volants
qui semblent verrouillés.
Un gros tas de copeaux
sur la dégauchisseuse,
lui fait comme une peau
épaisse et granuleuse.
Le profil compliqué
du fer de la toupie
attend pour fabriquer
des profils en copie.
La mèche à mortaiser
semble toujours vaillante,
prête à réaliser
son action pénétrante !
Dans le fond l’établi,
de construction solide,
est encombré d’outils
semblants des plus valides !
Des valets, des rabots,
une grande varlope,
des gouges, des ciseaux,
une équerre cyclope.
Un compas d’épaisseur
et puis un autre à verges,
des tampons polisseurs
et une ardoise vierge.
Un pot de brou de noix
et de la cire en boite,
du vernis, un chinois
et aussi de la ouate.
De nombreux gabarits
aux formes travaillées,
de la toile émeri
dans des bandes taillée.
Des chiffons de coton
et d’autres en longue laine,
des pinceaux à poils longs :
au moins une dizaine !
Tout est resté figé,
tout est resté en place.
J’entends un bruit léger
et je fais volte-face !
Des cheveux en chignon
d’une blancheur parfaite,
un corsage en crépon,
pas du tout stupéfaite :
la vielle dame est là
et son pâle sourire :
« - Mon mari n’est plus là,
je voulais vous le dire.
Voilà vingt ans déjà
qu’il dort au cimetière,
mais rien n’a bougé là,
même pas la poussière.
Le vieux buffet attend
sagement sa rosace,
il attendra le temps
que je cède la place.
Peut-être bien qu’après,
un tout jeune ébéniste
tirera un long trait
sur ce silence triste ?
En repartant, Monsieur,
refermez bien la porte,
le loquet est très vieux
… à mon image en sorte. »
Pierre Dupuis
" Le moulin de Guiboeuf " : un poème de ... Pierre
Le Moulin de Quiboeuf avant restauration. Photo d'une photo appartenant aux propriétaires prise par moi-même !
A Madame et Monsieur Soulez, les propriétaires,
qui ont redonné vie au Moulin de Guiboeuf.
Le Moulin de Guiboeuf,
C’est un ancien moulin qui n’était plus que ruines,
plus de toit, de charpente et des murs délabrés,
il sentait le moisi bien plus que la farine :
les attaques du temps l’avaient tout délabré.
Un crève-cœur pour qui aime les vieilles pierres
qui sentent bon l’histoire et les récits d’antan,
à l’époque c’était à grands coups de rapières
que se départageaient chrétiens et protestants !
Adossé à l’étang d’où il tirait sa force,
il appartenait au domaine du château
qui fièrement se dresse en bombant bien le torse,
toujours gaillard depuis le temps des huguenots !
C’est l’an onze cent qui lui a donné naissance
après que l’étang eut été aménagé
par le seigneur d’alors auquel l’obéissance
était de mise pour pouvoir y accéder.
Combien a-t-il moulu de sac de blé ou d’orge
ou encore d’avoine ou de tout autre grain ?
On ne saura jamais car si le lieu regorge
de souvenirs muets… plus d’écrits à la main !
Le dix-neuvième siècle a vu sa décadence,
son rendement n’était pas de taille à lutter
contre le modernisme et contre les cadences
des moulins actionnés par l’électricité.
Un jour il a fallu se rendre à l’évidence,
le vieux moulin s’est tu au grand dam du meunier,
qui perdait là son seul moyen de subsistance,
obligé de changer de cadre et de métier.
Il fut abandonné aux vents et aux tempêtes
qui s’acharnèrent à s’attaquer à son toit,
quelques infiltrations commençant par le faîte
se mirent au travail pour pourrir tous les bois.
La charpente céda et les murs s’écroulèrent,
quelques pans plus gaillards défièrent le temps,
sur son squelette enfin les ronces s’installèrent
pour former un amas qui resta fort longtemps !
C’est du château que vint le projet estimable
de sa restauration dans les règles de l’art,
ce qui fut dit fut fait de façon responsable
avec des matériaux, locaux pour la plupart.
Nouvelles fondations, vieilles pierres jointées,
très lourds linteaux de chêne et granit aux appuis,
des fermes à l’ancienne et bien sûr chevillées
et des ardoises pour étancher le bâti.
Un étage est venu couronner tout l’ensemble,
sans le dépareiller, ce qui est important,
c’est une pièce à vivre et où l’on se rassemble
pour se retrouver juste au niveau de l’étang.
Cette restauration est une réussite,
à la voir on ressent vraiment un effet bœuf,
le tout s’intègre en plus dans un splendide site :
il revit aujourd’hui … Le Moulin de Guiboeuf !
Pierre Dupuis
Photos prises par moi-même
"Comment, d’un petit rien, obtenir une belle chute ? " Le: poème du jour de ... Pierre
Image du net modifiée
Comment, d’un petit rien,
obtenir une belle chute ?
« Rien ».
Tu prends le mot
et tu tripotes ses voyelles,
un peu comme le bas du dos
d’une charmante demoiselle.
Le « i » gaillard saute le « e »
et vient flirter avec le « n »,
mais le « e » n’a aucune haine :
son voisin l’accueille et le serre
… voisin qui ne manque pas d’air !
Voilà comment, mine de rien,
avec un « rien » tu as fait « rein » !
Je te loue et te dis bravo :
je l’aime bien ce nouveau mot !
J’adore l’avoir sous la main,
il est aussi doux que satin
et quand parfois il se fait dur,
c’est que ça va chauffer … c’est sûr !
Car :
Au dos de « rein », il y a « aine »,
petit jardin où l’on promène
un petit doigt vraiment sans gène
chez les Céline ou les Marlène !
J’arrête là
car je suppute
qu’il n’y a pas
plus belle chute :
de « rien » à « rein »
… jolie culbute !
Pierre Dupuis
Nogent en Haute-Marne, un haut lieu de la coutellerie. Un poème de vacances de Pierre : "L’épopée de Jeannot de Nogent,"
Second devoir de vacances !
Bon, celui-ci a été long à venir
mais … le voici !
Image du net modifiée
L’épopée de Jeannot de Nogent,
Préambule :
Je m’en vais vous conter l’histoire
d‘un certain Jeannot de Nogent,
ce qu’aucun livre, c’est notoire,
n’a pu vous relater avant !
Les érudits vont bien sourire
en lisant cette affirmation,
je subodore qu’ils vont dire :
« Si c’était vrai, nous le saurions ! »
Afin de ne fâcher personne
je vais me fendre d’un aveu :
très souvent mon esprit s’adonne
à ce genre de petit jeu !
J’ai donc créé de toutes pièces
ce personnage haut en couleurs,
pas du tout à l’emporte-pièce
mais au contraire en fignoleur !
Clin d’œil à la coutellerie,
qui pour le coup m’a inspiré,
bannissez toute fâcherie
… surtout celle à couteaux tirés !
Je vais vous brosser son portrait
en y glissant, sans fourberie,
des mots, des termes qui on trait
à cette grande confrérie.
Le jeu est de les dénombrer,
dans le fond c’est assez commode,
je les ai juste saupoudrés
sans utiliser de méthode !
Tous les gens de la profession
ou bien ceux qui s’y intéressent,
trouverons sans complication,
j’en suis certain, je le professe !
L’histoire :
C’était il y a très longtemps,
dans la campagne Haute-Marmaise,
dans les années mille huit cent,
quelques brigands prenaient leurs aises.
Dans le pays de Bassigny,
haut lieu de la coutellerie,
un homme aidant les démunis
défiait toute gendarmerie.
Il avait appris à Nogent
dans une très vieille boutique
l’art de fabriquer, exigeant,
des couteaux de style authentique.
Riches fermes ou bien châteaux
recevaient souvent sa visite,
les fermiers et les hobereaux
lui cédaient leur bourse très vite !
Ces gens-là en avaient bien peur
et certains connaissaient les affres
car s’il n’était pas un tueur
il laissait souvent des balafres !
Un poinçon de fabrication,
toujours placé sur la joue droite,
pour forger sa réputation :
publicité ma foi adroite !
Portrait :
Profil en lame de couteau
mais pas de petite virole,
on apercevait le pommeau
d’un surin … pas du Laguiole !
Sur crâne un chapeau rivé
comme une mitre sur la tête
d’un évêque ou bien d’un curé
du temps où ils faisaient la fête !
Des yeux clairs et un teint recuit,
des nerfs d’acier, une conscience,
un assez petit gabarit
mais une impression d’efficience !
Un caractère bien trempé
avec du tranchant à revendre,
pas du genre à vouloir ramper :
plutôt se battre que se rendre !
Petit mais du genre retors,
regard balayant l’assemblée,
prêt à bondir comme un ressort
et à en découdre d’emblée !
Absolument hors de question
pour lui d’être pris pour un manche,
au couteau il était champion :
parfois il fallait que ça tranche !
Dans le genre Robin des bois,
mais sans flèche, juste une lame,
un étui mais pas de carquois
et le succès auprès des femmes !
Il était très souvent à cran
quand il côtoyait la misère,
le manque d’équité flagrant
entre les gens, selon leur sphère.
Il tint pendant presque vingt ans
tête à toute la bourgeoisie
puis tomba dans un guet-apens
ourdi par pure jalousie.
Il fut trahi par un ami
qui n’apprécia pas que la femme
qu’il aimait en catimini
puisse lui déclarer sa flamme !
Balles contre simple couteau :
pas une seule ombre de chance !
Sa lame resta au fourreau,
c’était plié, perdu d’avance !
Le jour où il fut enterré
la place était noire de monde,
les pauvres étaient désespérés
des lieues et des lieues à la ronde !
Tel était Jeannot de Nogent,
un brigand mais une grande âme,
providence des pauvres gens,
rêve secret de bien des dames !
Pierre Dupuis
Cet exercice est terminé,
ai-je réussi mon ouvrage ?
Vous qui l’avez examiné,
que pensez-vous du polissage ?
Battre le fer quand il est chaud
est une excellente devise,
je ne dis jamais « peut me chaut ! » :
si vous le voulez … je révise !
Mais …
Je pense que ce court récit
est dans l’ensemble assez crédible ?
Dans tous les cas : un grand merci
pour m’avoir lu … j’y suis sensible !
Couteau le Nogentais (image du net)
Le poème du jour ... très soyeux : "La tête dans les étoffes, les mains sur les bonnets," de ... Pierre
J'ai souvent rêvé de posséder une mercerie
et ... j'ai parfois la tête près du bonnet !
La tête dans les étoffes, les mains sur les bonnets,
ou
Du beau, du bon, du beau bonnet !
C’est une échoppe ancienne et regorgeant d’objets,
des fils en écheveaux, des dentelles très belles,
des rubans de couleur, du coton à surjet,
des boutons, des pressions, le tout en ribambelle !
On peut trouver aussi de très beaux canevas
dont les trames de fond sont des plus variées :
une femme, une chatte ou un terre-neuvas,
un pichet de vin blanc ou une mariée.
Mais il y a surtout les mannequins tronqués
au-dessus des genoux - culs-de-jatte d’office ! -
dont l’amène plastique a déjà défroqué
des curés chevronnés , des légions de novices !
Du petit quatre-vingt jusqu’au fabuleux cent,
de la taille A, B, C, aux bretelles croisée :
un échantillonnage à filer coup de sang
aux ados boutonneux encore à déniaiser !
En dessous du nombril, c’est nouveau festival
de formes, de couleurs parfois estomaquantes,
à filer, sans retour, bobo conjonctival
à des yeux trop rivés aux formes provocantes !
Pourtant tout est figé depuis bientôt deux ans :
le bonnetier est mort d’une crise cardiaque
en matant l’essayage en direct d’un C cent,
colossale entreprise, une vision orgiaque !
Des héritiers inscrits aux abonnés absents
et pas de remplaçant et pas de remplaçante,
des jours et des nuits, le temps déliquescent :
l’humeur des mannequins est devenue grinçante !
Toujours habitués aux caresses des yeux
et même - il faut le dire ! - à des mains baladeuses,
ils s’ennuient à mourir, finis les temps joyeux :
ils ont le teint cireux et les mines boudeuses !
Je rêve d’acquérir ce fabuleux étal,
d’obtenir un blanc-seing, des blancs seins aux iliaques,
faire de ce rayon un lieu transcendantal
où je vivrais très vieux : je ne suis pas cardiaque !
Pierre Dupuis
Le poème du jour : "Le chardon ou la rose" de ... Pierre
Hier j’ai remarqué la beauté de mon chardon bleu
et j’ai repensé à un poème que j’avais écrit
il y a quelques temps et que j’ai déjà
publié au moins deux fois.
Il est dans le top 10 de mes poèmes préférés
… ceux que j’ai écrits bien sûr !
Je vous mets, en premier, deux photos
toutes fraîches : prises il y a un quart d’heure !
Le Chardon
La rose
Le poème ...
Le chardon ou la rose,
Le chardon ou la rose ?
La rose ou le chardon ?
Méli-mélo de roses,
de roses et de chardons.
Une question se pose :
où ira le bourdon ?
Sur l’odorante rose
ou le piquant chardon ?
Sur la tombe de Rose,
un peu à l’abandon,
un vieil homme morose
se pose la question.
Bien loin le temps où Rose
partageait l’édredon,
l’amour se décompose
et devient moribond.
Pour chercher d’autres roses
il avait fait faux-bond,
il regrette la chose
et quête le pardon.
Le chardon ou la rose ?
La rose ou le chardon ?
Une question se pose :
où ira le bourdon ?
Sur la tombe de Rose,
un peu à l’abandon,
un vieil homme dépose
des larmes de saison.
Pierre Dupuis
J’ai deux mots à vous dire … enfin … un peu plus ! Le poème du jour : ” Jeux de mots sur mots dits et mots mis ! ” de … Pierre !
Le tout servi avec deux strophes
de plus que la dernière fois !
image du net
Jeux de mots
sur mots dits et mots mis !
Je m’en vais vous parler de mots :
j’ai quelques mots, tôt à vous dire !
Les mots tard seront pour tantôt,
pour les mots laids, je crains le pire !
J’ai des mots mis bien de coté
et j’ai aussi des mots dits « fiables »,
qui servent bien pour papoter,
en pyramide et permutables !
Quand, d’un seul coup, un bon mot naît,
on se réjouit de sa naissance,
le nain fait « ah ! » et c’est parfait
quand c’est un mot de bonne essence !
Des mots d’Elle qui vont chantant,
même jaloux - pas de délire ! -
ne brisez pas des mots charmants :
n’allez pas casser des mots « lyre » !
Il y a aussi les mots « cas »
qui ne sont pas tous de la crème !
Méfions nous aussi des mots las
qui tendent parfois à l’extrême !
J’ai en réserve d’exquis mots
avec date de garantie !
Je les garde dans mon frigo
pour une fraîche poésie !
Je possède de maxi mots,
des longs comme un jour de tristesse,
d’autres que certains disent gros
et qui riment bien avec fesses !
Surveillons de près les mots dits :
ne déversons pas de mots « bile »,
ceux qui attisent les conflits
sans qu’il y ait de vrais mobiles !
Evitons la recrudescence
des mots tirés par les cheveux :
les mots « tifs » sont la quintessence
de deux fois rien coupé en deux !
N’allez pas railler ces mots mis,
les jeter dans un sarcophage :
vous ne seriez plus mes amis
car ce serait un bizutage !
Si vous jetiez mes mots lestés
de grosses pierres à la flotte,
j’en viendrais à vous molester
à coups de pieds et de calottes !
Menacés d’être excommuniés
mes mots hurleraient dans les rues
en criant comme poissonniers :
car malmenés bien des mots ruent !
Ne me balancez pas vos mots
en plein nez ce serait dommage,
je ne veux pas de bris de mots :
je pourrais en faire un fromage !
Ne déclanchez pas de big-bang
en me balançant des injures
car souvent façon boomerang
on les reprend dans la figure !
Je ne vais pas vous embarquer
plus en avant dans ma spirale,
quand vous allez m’apostropher :
je ne veux pas que vos mots râlent !
Pierre Dupuis
Souvenirs de vacances: " Le Lago di Isabella, " ... un poème de ... Pierre
Souvenirs de vacances très champêtres !
« Le Lago di Isabella, » se trouve
sur la commune d’Is-en-Bassigny,
en bas de la Haute-Marne entre
Chaumont et Bourbonne les bains (rep. A )
et à coté de Nogent réputé pour sa coutellerie.
Le Lago di Isabella,
Il est un lieu en Haute-Marne
qui mérite bien un séjour,
cet endroit est une lucarne
sur la nature et ses atours.
Niché au creux d’une cuvette
« Le lago di Isabella »
est un plan d’eau où se reflète
un petit gîte très sympa !
Le ruisselet qui l’alimente
prend sa source dans la forêt,
son eau limpide et transparente
vaut bien un petit temps d’arrêt !
La flore prend toute son aise :
elle a souvent les pieds dans l’eau !
Elle du type Haute-Marnaise
que l’on trouve auprès des ruisseaux.
La faune aussi est abondante,
dans l’eau, sur terre et dans les airs :
la nature est accommodante
pour les abris et le couvert !
Si vous n’aimez pas la campagne,
taillez la route, allez ailleurs,
ce n’est un pays de cocagne
que pour ceux qui sont connaisseurs !
Pierre Dupuis