" Les trois macchabées " : Le poème du jour de Rotpier !
Les trois macchabées,
Trois macchabées dans un cimetière
jouaient aux osselets
et c’était une partie acharnée !
Il faut dire que l’enjeu était de taille,
pas une vulgaire médaille,
mais bel et bien le gros lot:
le gagnant passerait l’hiver dans le caveau
d’une ancienne et volcanique crémière !
La belle, de son vivant,
avait un tempérament
à réchauffer un régiment!
Aujourd’hui, il était encore notoire
qu’il ne se passait pas un soir
sans que l’on entendisse les bruits caractéristiques
d’os s’entrechoquant frénétiquement:
preuve d’une débauche d’énergie fantastique !
D’ailleurs, bon nombre de macchabées y avaient laissé
et y laissaient encore leur santé:
beaucoup n’avaient même plus de peau sur les os !
L’heure était grave !
La partie était finie et l’on en était aux comptes.
Nul besoin d’expert pour départager:
l’un d’eux, un ancien vicomte,
avait un tas d’osselets bien supérieur
à ceux des deux autres joueurs.
Bons perdants, ces derniers s’en allèrent
en faisant une croix sur la belle crémière.
A peine avaient-ils les os tournés,
que le gagnant levait péniblement
sa brinquebalante ossature
mais bon dieu que c’était dur… très dur !
L’équilibre était difficile à trouver
… il lui manquait les trois quarts d’un pied !
Le gredin avait triché !
Traînant la patte,
notre ancien aristocrate
entreprit en ricanant de rejoindre la douce sphère
de l’active crémière !
Il avait fait une bonne affaire :
sacrifier les trois quarts d’un pied
pour en prendre quantité cet hiver,
voilà ce qui s’appelait bien jouer !
Et … tant pis s’il avait triché !
Moralité :
En amour, même chez les macchabées,
tous les coups sont permis pour gagner !
Et … à trop s’embarrasser de manières,
on laisse aux autres les belles crémières !
Pierre Dupuis
" La vieille branche " : le poème du jour de ... Rotpier
La vieille branche,
Ce matin, j’ai frôlé une branche.
D’une voix compatissante, elle m’a dit :
« alors, ça va ma vieille branche ? »
J’en suis resté interdit !
Qu’une branche parle, passe encore,
mais, qu’elle m’adresse la parole sur se ton,
je dis non, non et non : pas d’accord !
Interloqué, je me suis précipité
devant mon miroir pour vérifier.
Verdict sans appel : des rides à la pelle !
Les yeux dans les yeux,
j’ai interpellé ce traite à tain :
« Dis dons toi ! On se regarde tous les matins,
nous vivons sous le même toit
et tu ne m’as même pas signalé
que je prenais un coup de vieux
… un sérieux coup de vieux ! »
Sans baiser les yeux, il m’a répondu :
« J’ai bien essayé, mais quand tu me regardes
tu ne me vois pas … tu ne te vois pas
… mon vieux ! »
Furieux ! J’étais furieux !
J’ai brisé mon faux jeton de miroir
et suis allé chercher dans une armoire,
ma meilleure scie ! …Si !
Histoire, histoire de faire voir
à cette satanée branche
de quel bois se chauffe une « vieille branche » !
Mais avant même de commencer à la scier
… j’ai glissé !
Une seconde avant de m’écraser,
je l’ai entendue ricaner :
« Tiens, ça fait le quatrième cette année !
Ils vont pouvoir taper le carton, les macchabées !
En attentant … en attendant
de pouvoir jouer aux osselets ! »
Pierre Dupuis
Rébus : Réponse pour le rébus de … Rotpier
Réponse pour le rébus … sur le billet « rébus » !
Bravo à ceux qui avaient trouvé !
Et pis c’est tout !
Rotpier
Le Minotaure : La mythologie gréco-romaine revisitée et expliquée par … Rotpier !
La mythologie gréco-romaine revisitée et expliquée par … Rotpier !
Notons, comme disait Amélie,
que la Créte se trouve en bas et non en haut !
J'ai relevé cela: cocorico !
Préambule important dont tout lecteur nouveau doit bien s’imprégner pour appréhender correctement la suite.
1) La mythologie gréco-romaine n’a rien à voir avec des salades débitées par Juliette : je l’affirme !
2) Je vous fiche mon billet (d’ailleurs, il y en aura plusieurs et j’espère que vous n’allez pas vous en liasser !) qu’après m’avoir lu, vous serez bien plus à l’aise dans les soirées où vous aborderez les fabuleuses facettes de cette épique époque avec vos amis !
3) Les explications que je donne ici sont de sources sûres : mon lointain ancêtre étant Achille. Achille était un bel héros (Deravel était son père) et les filles, très amoureuses de lui, lui demandaient toujours : « t’as long Achille ? » et lui, répondait immanquablement en se grattant le pied : « vérifie toi-même ! »
4) Les dieux, demi-dieux et autres personnages étaient les mêmes chez les grec et les romains, mais ils s’appelaient différemment. Prenons pour exemple la déesse de l’amour et de la fécondité : elle s’appelait « Aphrodite » chez les grecs et « Vénus » chez les romains.
Ceci étant exposé, vous allez pouvoir suivre pas à pas la véritable histoire de ces temps fabuleux !
Aujourd’hui,
Image du net
Le Minotaure
Que ses amis auraient-pu l'appeler Totaure, mais ... il n'avait pas d'amis !
Le Minotaure qui s'appelait Astérios ( Clérose de son prénom ) était un homme à tête de taureau que Pasiphaé ( que ça ), épouse de Minos le roi de Crète, avait engendré du taureau blanc. Elle l’avait donc trompé avec un taureau la vache !
GENERALITES
Minos avait reçu en présent un magnifique taureau blanc de la part de Poséidon ton cul sur l’étagère, mais il négligea sa promesse de le sacrifier à Poséidon, aussi ce dernier inspira-t-il une passion coupable et contre-nature à Pasiphaé.
Aidée par l’architecte Dédale dont la devise était «des dalles et non des pavés », qui lui fabriqua une vache de bois. Pasiphaé céda à cet amour incontrôlable et donna naissance à un monstre mi homme mi taureau. Pour faire plus court, elle se fit sauter par le taureau blanc, d’où les cornes de Minos !
Je vous rappelle que Dédale était le père d’Icare pour le cas où vous vous n’auriez pas suivi le cours s’y rapportant, trop occupé que vous étiez à peloter votre voisin(e) !
Pour cacher cette honteuse progéniture, Minos demanda à l'ingénieux Dédale de construire un palais dont l'agencement des pièces et des couloirs serait si compliqué qu'il serait impossible d'en sortir. C'est ainsi que le Labyrinthe fut construit.
De plus le Minotaure se nourrissait de hamburger à base de chair humaine dont on trouve encore quelques exemplaires chez le Macdo du coin … si !
Après l’assassinat de son fils Androgée de baptême, Minos, qui avait remporté la victoire sur tous les Athéniens et toutes les Athéniennes demanda un tribut de guerre qui consistait à livrer toutes les fins de Grande Année (tous les neuf ans) ou tous les ans selon les auteurs, sept jeunes hommes et sept jeunes filles, plus les sept nains et Blanche Neige, la sœur du taureau blanc, destinés à servir de pâture au monstre ou à mourir de faim et de soif dans le dédale des couloirs. C’est de là que vient l’expression «les couloirs de la mort » bien connue aux USA qui sont encore un pays de sauvages.
Peu après l'arrivée à Athènes de Thésée vous, le tribut vint à échéance pour la troisième fois et Thésée compatit si profondément à la douleur des parents, dont les enfants étaient susceptibles d'être tirés au sort (les filles étaient tirées avant par le taureau blanc) qu'il s'offrit volontairement comme l'une des victimes en dépit de la preste insistance d'Egée Monie, son père, pour le dissuader.
Après quelques péripéties lors de la traversée, Thésée débarqua en Crète et sut s'attirer l'amour d'Ariane (en la tirant façon fusée), la fille de Minos et de Pasiphaé.
Contre la promesse d'un mariage, Ariane trahit son pays et son demi-frère. Après avoir pris des informations auprès de Dédale, elle fournit à Thésée une pelote de fil, pendant qu’il la pelotait, qu'il devrait dévider en entrant dans le labyrinthe et rembobiner après avoir tué le monstre.
J’espère que vous suivez bien le fil de mes pensées ?
Après avoir tué le Minotaure endormi, il n'eut qu'à suivre le fil jusqu'à la sortie sans se perdre puis il délivra les jeunes gens et les jeunes filles, les sept nains et Blanche Neige ainsi que Chantal Goya.
Il saborda la flotte crétoise et celle de Toulon puis s'embarqua avec Ariane qu'il devait "oublier" sur les rivages de Naxos, ce qui fut quand même un os !
Voici, voilà, ce que vous deviez absolument savoir sur le Minotaure pour ne pas passer pour de sombres crétins lors d’une réunion entre amis !
A la semaine prochaine pour la suite ... si vous le voulez bien !
Rotpier ........ à qui il ne reste qu'un tout petit rien de jeunesse comme disait Lucien !
Rotpier: le retour ! ... Rébus : le petit arrêt rébus de … Rotpier !
Et si l’on faisait un petit arrêt rébus ? … Juste comme ça, pour se dégourdir un peu les neurones !
Petite aide au rébus (les champions s'en passeront !) :
C'est une pensée très sérieuse de Pierre.
1ère ligne, 1ère image: le mec devrait prendre du sirop pour la soigner !
2ème ligne, 4ème image: la moitié du nom du volatil ! ... Dernière image: boisson préférée des anglais !
3ème ligne, 4ème image: en haut du " - - - " d'un voilier ! ... 5ème image: c'est un diagramme aux dix tifs .............. à un cheveu près !
5ème ligne, 1ère image: il ne faut pas choisir le court !
4ème ligne, 1ère image: c'est un animal qui fait des ravages sur les pelouses ! ... 2ème image: partie d'une expression du chanteur Antoine ! ... 4ème image: on le fait parfois ... surtout quand on est jeune !
Réponse :
Tout blablabla mit de coté, comme le maçon, c'est au pied du mur que l'on juge le philosophe !
Ça, c’est juste la signature !
Petite pose !
Bourrasque,
Emporté par le souffle,
emporté par le vent,
d’un amour qui s’essouffle
sous nuages crevants.
Un sale temps d’orage
et plus de brise-vent.
Rien n’arrête la rage
et les mots aggravants !
Grand coup de nettoyage :
passer au dissolvant
souvenirs de voyage
et tous leurs adjuvants.
Mettre en lambeaux les lettres,
jeter aux quatre vents
leurs mots par la fenêtre
mettre cœur au couvent.
Attendre l’éclaircie
et que tourne le vent,
s’accrocher à la vie
pour revoir un levant.
Apprendre à étaler,
exercice éprouvant,
et bien se recaler
pour aller de l’avant.
Mais …
Jamais rien n’est gagné,
il arrive souvent
au bateau de sombrer
au dernier coup de vent.
Pierre Dupuis
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C’était dans les années cinquante …
mes années de baroudeur !
Image du net
Déconvenue tibétaine,
C’était à mon retour de chine,
j’avais poussé jusqu’au Tibet
sur les conseils d’une frangine
qui connaissait leur alphabet.
Ell’ m’avait dit, très pateline :
« Ne prend pas garde aux quolibets
mais préserve bien ton échine :
tu peux finir sur un gibet ! »
Plein de respect et de sagesse,
je me suis rendu à Lhassa
- élémentaire politesse ! -
pour voir le Dalaï-lama.
Mais il m’avait pris de vitesse !
D’ailleurs il n’avait pas le choix,
ayant des bataillons aux fesses
envoyés par l’état chinois !
Il s’était réfugié en Inde,
mais n’ayant pas de passeport,
je suis resté comme une dinde
ayant trouvé un transistor !
J’étais frustré, j’étais en rage,
moi qui en avait tant rêvé,
j’ai fait ma malle et mes bagages
et prestement je suis rentré !
Beaucoup plus tard et à Paname,
je suis allé à l’Alhambra,
car il y avait au programme
le duo Dalida-Lama !
Je n’en suis pas ressorti sage :
pas très lama ce Lama-là !
Il matait surtout le corsage
et les frérots de Dalida !
Laissant tomber Tibet et Chine
et aussi la méditation,
je suis rentré chez ma copine
qui adora ma conversion !
Pierre Dupuis
« C’est l’printemps ! » de Pierre Perret par Laurent Guerra : Les chansons ou les musiques que j’aime … de Rotpier
Une fois par semaine,
je vous propose de partager les chansons
et les artistes que j’aime !
Clip vidéo et paroles
Cette fois-ci :
Tout le monde baise à perdre haleine
Les reins des chattes et des hyènes
Vont endurer du mauvais temps
C'est l'printemps
Deux clébards marchent sur six pattes
Les macchabées soulèvent les boîtes
Les taureaux montent sur leur maman
C'est l'printemps
Le lièvre dit à la tortue
Je t'en supplie dégage la rue
Pour moi c'est fini d'puis longtemps
C'est l'printemps
La chèvre de M'sieur Seguin demande
Au loup qui a la lippe friande
S'il veut pas la sauter avant
C'est l'printemps
L'chap'ron rouge en moins d'un quart d'heure
Découvre les vertus du beurre
Dont elle usait tout autrement
C'est l'printemps
L'renard dit au corbeau t'es bête
Si seulement t'enlève ta jaquette
J'te laisse ton calendo coulant
C'est l'printemps
Pinocchio qui voit que sa bébête
S'allonge autant que son pifomètre
Renverse les chaises en pleurant
C'est l'printemps
L'ogre qui a passé l'hiver sage
Qui a un faible pour les pucelages
Réveille le prince charmant
C'est l'printemps
Y a la tour Eiffel qui s'emballe
Qui se penche sur le trou des halles
Pour lui faire un jardin d'enfants
C'est l'printemps
Deux escargots sur l'herbe tendre
Qui copulaient depuis septembre
Viennent de prendre le pied brutal'ment
C'est l'printemps
La jeune veuve avant qu'elle se fane
Se fait l'meunier son fils et l'âne
Et le laboureur et ses enfants
C'est l'printemps
Blanche-Neige est fatiguée pauvrette
De recoudre les boutons d'braguette
Des nains qui bandent comme des pur-sang
C'est l'printemps
Le p'tit poucet sème la pilule
Inutilement car ça pullule
De gros bûch'rons tout frémissants
C'est l'printemps
Cendrillon rêve d'avoir un jules
Qui puisse comme cette foutue pendule
Tirer ses douze coups en suivant
C'est l'printemps
Je vous quitte là mes bien chers frères
Ma femme m'a dit j'vais m'faire la paire
J'sais pas laquelle exactement
C'est l'printemps
Bon partage !
Rotpier
Vive les marins ! " Ça, c’est le pompon ! " : le poème du vendredi, jour du poisson ! ... Je vous propose de la morue ... des rues, bien entendu ! ... le Rotpier !
Fable,
Ça, c’est le pompon !
Un jour j’ai aperçu
et ce à son insu,
dans sa maison cossue,
ma voisine fessue.
Pas le moindre tissu,
terriblement pansue,
bourrelets tant et plus :
un profil de massue !
Il y avait dessus,
collé comme sangsue
- et pas à son insu ! –
une forme bossue !
Un marin tout poilu
et n’ayant pour tenue
qu’un pompon vermoulu
de laine refendue !
A peine descendu,
ma voisine fessue
lui dit « c’est cent écus :
c’est la somme attendue ! »
« Quoi ! Que je sois pendu,
tu es une morue !
Mon cœur est tout fendu :
c’est une triste issue !
Il aurait mieux valut
que j’ignore ta rue,
que je fusse au chalut :
voilà mon point de vue !
Mon amour a vécu,
tu étais ma statue,
montagne de vertu
… mon âme est fort déçue ! »
Sans raquer un écu,
il remit sa tenue,
sourire contenu
et enfila la rue !
Hurlant : « Oh ! Le tordu ! »
ma voisine fessue
en tomba sur le cul :
une arnaque, ça tue !
Moralité :
A cent écus la passe,
ça passe ou bien ça casse,
il ne faut pas pleurer
quand on se fait b - - - - - !
Rotpier
Déjç publié, mais pas un vendredi !
Les pensées du jour de … Rotpier
Préface ( et alors ! … j’ai bien le droit aussi …non ? )
Qu’est-ce qu’une idée neuve, brillante, extraordinaire ?
Ce n’est point, comme se le persuadent les ignorants, une pensée que personne n’a jamais eue, ni dû avoir.
C’est au contraire une pensée qui a du venir à toute le monde et que quelqu’un s’avise le premier d’exprimer.
Boileau ( préface des « Œuvres » )
Sans nous comparer à Boileau ( d’ailleurs, moi, j’en bois assez peu ! ) nous pouvons quand même émettre quelques pensées pour épancher ainsi nos vies ! Sans avoir trop mal aux genoux ............ ?
Et pis c’est tout !
Rotpier
Les pensées du jour de … Rotpier:
La pensée du jour pragmatique :
L’apprentissage des choses, en général, passe par trois étapes incontournables :
a) Leur découverte
b) Leur appropriation
c) Leur utilisation
L’amour, cas particulier s’il en est, ne déroge pas à la règle fondamentale : culbutant … non ?
La pensée du jour tristounette :
Il était d’une tristesse qui faisait peine à voir … tiens, aussi triste qu’une vieille paire de fesses… c’est tout dire !
La pensée de Rotpier le jardinier :
Jardiner avec la lune, c'est bien ... surtout en lune montante !
La pensée bilan:
Je suis parti de rien, je ne suis arrivé à rien, mais j'ai au moins le mérite d'avoir fait ça tout seul !
Et pis c’est tout !
Rotpier
" Dans la maison vide, " : le poème du jour de ... Pierre
Dans la maison vide,
Bien sûr, il lui restait la vie
… et aussi son petit chien noir,
mais elle n’avait plus envie,
souvent, de quitter son peignoir.
Pendant ces jours longs et sinistres,
sans fin, elle tournait en rond,
tout en puisant dans le registre
de sa mémoire … au plus profond.
Elle passait de pièce en pièce
dans la maison beaucoup trop grande,
revivant les scènes de liesses
… les jours de bonheur à revendre !
Mais maintenant tout était vide,
le lourd silence étourdissant
rendait son visage livide
et son moral déliquescent.
Les quelques pas sur la terrasse
et son regard sur le jardin,
la rendaient encore plus lasse :
les beaux massifs étaient bien loin.
Le chiendent y régnait en maître,
le gazon n’était plus tondu,
la haie faisait plus de trois mètres
et le vieux puits était fendu.
L’entretien n’était plus possible :
trop onéreux pour son budget,
dans les charges incompressibles,
pas de place pour le sujet.
Car en plus de la solitude
l’argent commençait à manquer,
de plus en plus d’incertitudes :
des revenus bien étriqués.
Il n’y avait pas de mystère,
elle avait compris que malgré
un train de vie des plus austères
viendrait le jour tant redouté.
Un jour vraiment épouvantable :
celui de vendre la maison !
Un jour - ô combien - détestable,
un jour à perdre la raison !
Un pan entier de son histoire
allait alors de détacher,
une secousse vibratoire
où son cœur pourrait bien lâcher !
Sans croire, elle priait quand même :
« Que je voudrais mourir avant !
Ne jamais trancher ce dilemme
… peut-être avancer le cadran ? »
Et ces jours-là la vieille dame,
revivant les scènes d’antan,
n’essuyait même plus ses larmes :
il y en avaient tant et tant.
Pierre Dupuis
Les images sont du net, la première est retouchée.