morale
Le poème-fable du jour et le dernier de l'année: " Coup de foudre," ... joli programme quand même pour le jour du réveillon ... non ?
Assemblage d'images du net !
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Coup de foudre,
Une cane privée d’amour
Se morfondait sur une mare
Elle en avait vraiment très marre
Des canards de la basse-cour.
De désamour en désamour
A la longue l’esprit s’égare
Elle en venait à la bagarre
Plus violente de jour en jour.
Elle rencontra la fermière
Une femme des plus altières
Qui s’en revenait du marché.
Son cabas était bien rempli
Et dépassait façon dandy
Un flacon de Canard WC !
Continuation :
Apparition quasi magique
D’un coup de bec bien assuré
Elle fit tomber du panier
Le futur amant magnifique !
Elle l’entraîna vers la marre
Mais il ne savait pas nager
Il coula comme un gros pavé
N’ayant sous la main pas d’amarre !
Désespérée la pauvre cane
Se balança sous le tracteur
Du fermier remplit de stupeur
Suant et se grattant le crâne !
Moralité :
Si vous voyez sur une mare
Une cane tournant en rond
C’est que ça ne tourne pas rond
Dans sa tête ce n’est pas rare.
Rendez-lui un très grand service
Décrochez votre gros tromblon
Faite-lui sauter le caisson
La fin sera libératrice.
Que ce soit à Lille ou à Cannes
Peut importe l’heure et le lieu
Mais n’allez pas plomber les vieux
Sous prétexte qu’ils ont des cannes !
La justice serait sévère
Aux Beaumettes vous finiriez
Et dans les douches sans beurrier
A moins d’aimer ça c’est galère !
Ce n’était qu’une mise en garde
Mais si c’est cela qui vous sied
J’en prends note je me rassieds
Et je rallume ma bouffarde !
Le poème-fable du jour : " Mon chat persan " de ... Rotpier
Image trafiquée par mes soins !
Poésie-fable.
Mon chat persan,
J’avais un beau chat un persan
Qui avait des yeux très perçants
Propriété du shah d’Iran
Domicilié à Téhéran.
Quand les barbus sont arrivés
Le shah d’Iran s’est débiné
Et lui est arrivé à pied
Chez moi et je l’ai adopté.
Contre quelques langues de chat
Il m’a appris le chachacha
Et enseigné les entrechats
A ma copine Natacha.
La situation s’est bloquée
Lors d’un séjour à la mosquée
De sa cervelle intoxiquée
Sortaient de très sombres idées.
C’était une mosquée à chat
Financée par un grand pacha
Qui détenait à Ankara
Multiples centrales d’achat !
Une fortune colossale
Ramifications transversales
Avec trafic d’armes létales
Si vous en voulez plus: j’étale !
L’imam était absolutiste
Un intransigeant islamiste
Prêchant le djihad belliciste
Et les postures intégristes.
Mon chat est devenu méchant
Citant sans cesse le Coran
Et il est parti en Iran
Dans un grand camp d’entraînement.
Il est revenu tout barbu
On ne le reconnaissait plus
Insultant les gens tant et plus
Un dangereux individu !
Il interdit à sa copine
Toute sortie de sa cuisine
La battant avec des épines
Il était d’une humeur chafouine !
Vite il soupçonna un voisin
De regarder sa femme en coin
Il le choppa dans son jardin
Le torturant jusqu’au matin.
Le G I G N arriva
En armes et tenues de combat
Fusils d’assaut et caméras
Et le grand siège commença.
Il refusa de leur parler
Exécuta son prisonnier
Sa femme aussi pas de quartier
Et se pointa sur le palier.
Avant qu’il ne puisse tirer
Il fut douze fois transpercé
Par les tirs des gars en cagoule
Son dernier miaou fut poussé !
Même s’il avait mis des cierges
Je ne crois pas qu’au paradis
L’attendaient avec l’air ravi
Soixante-douze chattes vierges !
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Moralité première :
Que l’on soit un homme ou un chat
Évitons les prêchi-prêcha
Des imams des ayatollahs
Déformant les pensées d’Allah.
Ces gens-là veulent le pouvoir
Le pouvoir rien que le pouvoir
L’ignorance est le réservoir
Des allergiques aux rasoirs.
Le peuple est sous la soumission
Des cruels et ils sont légions
Gardiens de la révolution
Réprimant toute opposition.
Une véritable mafia
Un grand réservoir de malfrats
Un agrégat de scélérats
Un très nocif congloméra.
Qui pourra les éliminer
Et qui pourra éradiquer
Ceux qui sous couvert de piété
Prêchent la mort pour mieux régner ?
Moralité seconde :
Les religions sont populistes
Tout comme certains politiques
Promettant de démagogiques
Avancées des plus fantaisistes.
Car religion et politique
C’est bonnet blanc et blanc bonnet
Ils remplissent des wagonnets
De promesses fantomatiques.
Mais quitte à me faire rouler
Je préfère la politique
Qui est un peu moins hermétique
Et qu’on peut un peu plus mouler.
Prolongation :
Je vous pose cette question:
En tant que simple et petit scribe
Après cette verte diatribe
Dois-je demander protection ?
Si un mufti très pointilleux
Lance sur moi une fatwa
Ce sera le grand désarroi
Mon teint devient cadavéreux !
Le poème du jour : " Entorse à la morale, " de Rotpier !
Image du net !
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Entorse à la morale,
Elle avait un joli pétard
Fait très courant en Jamaïque
Marley disait : « C’est très pratique
Pour collectionner les dollars ! »
Elle portait souvent un bob
Et cela sans aucun complexe
Le bob n’a pas vraiment de sexe
Ce qui n’est pas le cas du zob !
Ce court poème tendancieux
Fait grosse entorse à la morale
Mais parmi tous les gens qui râlent
Il y en a de très vicieux !
De ceux-là il faut se méfier
Ils savent retourner leur veste
Ils sont bien pires que la peste
Capables de vous sacrifier !
Si vous aviez croisé Camus
Sûr qu’il vous aurait mis en garde
Contre ces âmes vicelardes
Capables de coups très tordus !
Tout faire pour sauver leur peau
Quand la vérité les talonne
Des anti Sylvester Stallone
De la vraie graine de salauds !
Pas de pitié pour ces pourris
Tous à vouer aux gémonies
Et cela sans cérémonie
Ou les clouer au pilori !
Prolongement :
Ce poème un peu amoral
Pourrait être mis en musique
Dans le fond il n’est pas toxique
Juste un petit peu viscéral !
On le chanterait un peu gai
Tout en frappant sur les bouteilles
Accumulées depuis la veille
Et de préférence en reggae !
Bob Marley s’en retournerait
A tout va au fond de sa tombe
Les cafards sortiraient en trombe
Pour aller se mettre en retrait.
Je vous quitte car il est tard
Je dois être à l’heure à ma cure
De dexintoxe et elle est dure :
Je dois arrêter le pétard !
Ça me bousille le cerveau
Et mes idées sont très confuses
Mais si jamais ça vous amuse
Refilez-moi un p’ tit bédo !
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Le poème du jour : "Le piège," de ...Pierre
Un petit voyage sur les traces d'Alfred, ça vous dit ?
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Image du net !
Le piège,
Il aimait trop sa liberté
Ses amours étaient de passage
Il se contentait de troussages
Après accords bien concertés.
Là il était déconcerté
Par un jupon et un corsage
Une sorte d’entortillage
Qu’il aurait voulu écourter.
La femme lui collait aux basques
A la fois sérieuse et fantasque
Elle avait tout pour le charmer.
Aussi têtue qu’elle était rousse
Le piège s’était refermé :
Pour lui c’était l’amour aux trousses.
Continuation :
Son prénom n’était pas Roger
Mais il était bien pris au piège
Ses avances étaient cortège
Impossible d’y déroger.
Il finit par capituler
Et accepter le mariage
Il faut un jour tourner la page
Surtout quand on est acculé.
Il aurait bien aimé qu’Alfred
Fut son témoin de mariage
Mais le Maître était en tournage
Et il se contenta d’Ahmed.
Épilogue :
Dès lors plus besoin de courir
L’amour n’était plus à ses trousses
Elle avait bien gagné la rousse
Ce fut le jardin du plaisir !
Pierre Dupuis
Le poème du jour " Quand la nature peut faire une fleur," ou " Marguerite dans ses œuvres, " de ... Pierre
Aller, un petit hommage à une très belle profession : infirmière d'Ehpad ! J'ai choisi infirmière, mais les aides-soignantes font un joli travail aussi ! Et en plus, si la nature se met à faire des fleurs c'est magnifique !
Image du net modifiée par mes soins !
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Quand la nature peut faire une fleur,
Ou
Marguerite dans ses œuvres,
C’est à l’Ehpad des Primevères
Que Marguerite est infirmière
Très appréciée des résidents
Encore plus des dépendants.
Très efficace et souriante
A la fois ferme et bienveillante
Elle obtient tout ce qu’elle veut
Joli sourire et jolis yeux !
Elle use d’un vocabulaire
Allant de Monsieur à Pépère
Elle colle au milieu social
De chacun et c’est primordial.
Pour les femmes c’est moins facile
Tournant parfois au vaudeville
L’éternelle rivalité
Des deux sexes pas opposés !
Le problème c’est l’alternance
Lorsqu’elle prend ses vacances
Ils la réclament tous les jours
Jusqu’à ce qu’elle soit de retour !
Les pensionnaires l’apprécient
L’un d’eux souffrant de la vessie
Ne veut qu’elle pour le soigner
Et pour l’aider à uriner.
Entre traitements et massages
Il arrive qu’il se soulage
A la suite de gros efforts
Et tant pis si c’est sur les bords !
Et aujourd’hui dans les toilettes
Il tente une grosse pissette
Marguerite est à l’unisson
C’est presque de l’incantation.
Elle se dit que la nature
Peut aider un homme mature
Lui faire une fleur sur le fil
Elle tend l’oreille … pisse-t-il ?
Oui ! C’est gagné c’est formidable !
On pourrait en faire une fable
Et en tirer cette leçon :
« Madame Nature a du bon !
Elle sait être secourable
Dans le fond elle est formidable ! »
Marguerite sait s’en servir
Et cela lui va à ravir !
Épilogue :
Marguerite n’est pas unique
Elle n’a rien d’archangélique
Elle ne croit en aucun dieu
Elle fait juste de son mieux.
Pourtant, parfois…
Elle se dit tout d’une traite :
« Tiendrais-je jusqu’à la retraite ?
C’est un métier qui est usant
Mais tellement valorisant ! »
Et c’est avec un grand sourire
Qu’elle repart pour réécrire
Une belle page de plus
Avec de l’allégresse en sus !
Le poème du jour : " Le chat shah " de ... Pierre
Crédit du net !
Fable
Le chat shah,
C'était un chat très surprenant
Aimant partir à l'aventure
C'était ancré dans sa nature
Il avait l'esprit bouillonnant.
Lors d'un séjour à Téhéran
Profitant de la conjoncture
Il renversa la dictature
Des mollahs devenu tyrans !
Des mollahs chats restons crédibles
Pour éviter les quolibets
De ceux qui m'auraient pris pour cible
Et conduit tout droit au gibet.
Révolution menée sans faille
Sans aucun revers de médaille !
Couronnement :
Installé au tout premier rang
D'une organisation féline
Il devint sans lutte intestine
L'incontesté chat shah d'Iran !
Contrairement à Pahlavi
Et aux mollahs impitoyables
Il régna de façon louable
Et ses sujets étaient ravi !
Quand il mourut on l'enterra
Sous les lamentations sincères
Sauf celles de ses adversaires
Qui s'entredéchiraient déjà !
Rien de nouveau sous le soleil
Quand il s'agit de politique
La langue de bois se pratique
Chats et hommes sont bien pareils !
Ce fut un mollah qui gagna
Un mollah chat restons plausible
Aux colères imprévisibles
La dictature s'installa.
Ce chat là s’appelait Mollard
Un baveux pire qu’une teigne
Qui faisait tout pour que déteigne
Sur les autres son esprit noir !
Mollahs hommes et mollahs chats
S'allièrent vous pouvez me croire
Tout comme des larrons en foire
Pour installer tous leurs diktats !
Achèvement :
Au lieu des mille et une nuits
Troublantes et enchanteresses
Ce fut la terreur barbaresque
Qui s'installa dans le pays.
Tous ceux qui n’étaient pas d’accord
Connurent prisons et tortures
Pressions sur leur progéniture
Et pour beaucoup ce fut la mort.
Les médias furent mis au pas
Et chargés de la propagande
Des fakes news en sarabande
Et le peuple se résigna.
Moralité :
Par intérêt ou lâcheté
Ou tout simplement par bêtise
Ne donnons pas aux âmes grises
Les armes pour nous dominer !
Pierre Dupuis
" Tu le diras un jour ... " ... un poème encore et toujours de circonstance de Pierre
Ce poème a 18 ans et je l’ai déjà mis plusieurs fois. Il n’a – hélas ! - pas pris une ride.
Lorsque je l’ai écrit, l’omerta quasi-totale était de mise dans beaucoup de milieux. Depuis, petit à petit, lentement, trop lentement, la situation a évolué. Il y a eu des procès retentissants et concernant presque tous les milieux où des jeunes gravitent sous l’autorité d’adultes pervers. Qu’ils soient religieux, éducatifs, sportifs ou des sphères privées ou familiales. Nous en avons encore eu un exemple récemment avec l’affaire Olivier Duhamel.
Les montres sont de moins en moins à l’abri des justes châtiments qui les attendent et c’est un progrès inestimable.
Pierre
Image du net modifiée par moi-même
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Tu le diras un jour …
Neuf ans,
tu avais neuf ans.
Lui ? Quarante… à peu près.
Il t’en imposait
…il en imposait à tout le monde !
Il était l’autorité reconnue.
Reconnu de tous.
Ne pas lui obéir ? Personne n’osait !
Toi, plus que tout autre.
Toi le timide, le respectueux, le presque soumis.
Oh ! il avait soigneusement choisi !
Il avait de l’expérience: la science de l’infamie !
Des bruits avaient bien circulé …
mais il en circule tant… des bruits !
Et puis … si gentil, si près des enfants !
Lui, l’organisateur des veillées,
des ballades, des feux de camp,
des sorties, des colos,
des voyages en bateau
et toujours le bon mot !
Si serviable, si près des enfants …
Trop près !
Beaucoup trop près !
Avec ta naïveté et ta timidité,
tu n’avais rien vu venir.
Tu n’avais pas vu l’étau se resserrer,
l’étau dégoûtant de ses bras se resserrer !
Et … c’était arrivé.
Après … des promesses ! … des menaces !
Trois fois il a recommencé !
Puis il a vu - il a su ! - que tu allais craquer.
Alors, doucement, perfidement, il a battu en retraite.
Il a continué les promesses … les menaces
… beaucoup plus les menaces !
Mentalement, il t’a bâillonné,
il t’a mis dans sa nasse !
Comme d’autres … comme beaucoup d’autres !
Puis, le temps a passé mais … rien ne s’est effacé !
Image claire et nette dans ta mémoire
qui remonte certains soirs
… certains soirs un peu plus noirs.
Tout est près à resurgir ! Il suffirait d’un déclic,
d’un fait plus fort que les autres
… un procès ?
Une lecture sur le sujet ?
Une émission de télé ?
ou bien tout simplement … l’amour !
L’amour et toute la confiance en une femme,
pour qu’enfin tu parles, que tu dises,
que tu accuses le maudit, l’infâme !
Le calculateur !
Le manipulateur !
Le maître chanteur !
Le persécuteur !
L’abject prédateur !
Et d’autres suivront !
Oui ! D’autres suivront !
Et vous éviterez que nuise encore le scélérat
… l’ignoble ordure qui t’a fait ça !
La fable augmentée du jour : " Rêve de coq " de ... Pierre
Images du net !
Fable augmentée,
Rêve de coq,
Dans une basse-cour un coq se morfondait.
Le roi du poulailler devenait névropathe
Sa crête vermillon n’était plus écarlate
Il essuyait souvent de méchants quolibets.
Il détournait les yeux quand on lui demandait :
« Mais pourquoi pleures-tu ? Tu traînes la savate
Cela fait bien trois mois que nous on le constate :
Tu ne te défends plus devant les freluquets !
Un jour n’en pouvant plus il héla la fermière :
« Madame je voudrais devenir un mouton
Pouvez-vous s’il vous plait en parler au patron ? »
Elle faillit tomber raide sur le derrière
En lui tordant le cou elle lui dit « C’est bien !
Je m’en vais t’exaucer : tu seras coq au vin ! »
Fable réciproque :
Un beau jour un mouton voulu devenir coq
Il trouva un génie tout au fond d’un vieux bock
Qui exhaussa son vœu aussitôt qu’il fut libre
Mais là il arriva une chose terrible !
Le fermier le chopa par les deux ailerons
Le castra aussi sec pour en faire un chapon
Lui qui rêvait d’avoir dans la cour le grand rôle
Finit à la Noël cuit à la casserole !
Moralité :
N’allez pas étaler vos rêves les plus fous
Gardez-les bien cachés au plus profond de vous
En rêvant d’être homard vous prenez un gros risque :
Celui très ennuyeux de terminer en bisque !
Vous n’y gagneriez rien ou ce serait abscons
Rien ne sert de vouloir passer le Rubicon
J’aurais pu pour choquer choisir une autre rime
Je m’en suis abstenu : la bienséance prime !
Moralité étendue* :
Retenons ces leçons et contentons nous d’être
Nous-mêmes simplement évitons le paraître
Qui peut nous réserver de terribles déboires
Gardons toujours cela à portée de mémoire !
* Une moralité étendue sèche plus vite hélas !
" Une saine petite entreprise, " ou " A la santé de la veuve qui clôt, " Un poème pas très moral de ... Rotpier
Avertissement :
C'est une odelette pas très morale, mais on ne fait pas, comme on dit chez la Mère Poulard, d'odelette sans casser d’œufs !
Le Rotpier
Introduction :
Sans encenser la chose,
l’escamoter serait insensé
… dévoilons-la donc …
Une saine petite entreprise,
ou
A la santé de la veuve qui clôt,
Elle avait le cœur accueillant
et le reste était chaud bouillant
une vraie cocotte minute
une reine de la culbute.
Bref ça bouillonnait de partout
chaud les marrons pour les loulous
qui se pressaient sous sa fenêtre
rêvant de la voir apparaître.
Sylphide nimbée de soleil
vêtue du plus simple appareil
pas même le plus petit voile
plus Vénus que Vénus sur toile.
Elle avait aussi un cerveau
qui n’était pas du mou de veau
sans aucune intention perverse
elle en fit son fond de commerce.
Pourquoi passer par un taulier
qui peut vous faire pieds et mains liés
ou pire comme l’on raconte :
mieux vaut s’établir à son compte.
Elle pluma de beaux pigeons
venus de tous les horizons
rentiers banquiers même notaires
et ouvrit sa petite affaire.
Un gentil petit lupanar
puis arriva Marthe Richard
la veuve qui a clôt les claques
alors qu’elle sortait du cloaque !
Venait le temps de se ranger
avant de se faire piéger
si l’on insiste l’on s’enferre :
elle laissa tomber l’affaire.
Du blé elle en avait beaucoup
elle pouvait tenir le coup
sans une pension de vieillesse
ça rapporte à tout va les fesses !
Elle acheta une villa
sur les hauteurs de La Ciota
bien à l’abri des commérages
elle y déposa ses bagages.
Ne voulant pas perdre la main
elle allait souvent au jardin
son jardinier homme à tout faire
avait de quoi la satisfaire.
Ce n’était pas dans son contrat
c’était juste quelques extras
trois ou quatre fois par semaine
et il aimait bien ces fredaines.
Entre les salades et les choux
dans la cabane un peu partout
tous les deux y trouvaient leur compte :
un jardinier vaut un vicomte !
Ils trinquaient le soir parfois tard
à la santé de la Richard
cette racoleuse authentique
devenue femme politique !
Surnommée la veuve qui clôt
qui se créa ex nihilo
une légende contestable
à coup de récits non prouvables !
Mais elle…
Elle n’avait jamais triché
quand elle menait son clandé
jamais recouru au chantage
jamais non plus à l’abattage !
C’était un commerce sérieux
comme on en voit sous tous les cieux
pas complètement honorable
mais dans le fond très charitable !
Dès lors qu’il y a un marché
l’ignorer serait un pêché
à la ville ou à la campagne
pourquoi en faire une montagne ?
L’important c’est qu’aux additions
il y ait participation
un honorable pourcentage
sans triche ni escamotage.
Premier adage :
« Mieux vaut une honnête taulière
qu’une déloyale banquière
une arnaqueuse de clients
une vrais pompeuse d’argent ! »
Second adage, à ne pas mettre entre toutes les mains :
« Qu’elle soit du peuple ou comtesse
la femme a pour elle ses fesses
sérieux joker notable atout
c’est comme ça et pis c’est tout ! »
Le Rotpier
" Main basse sur les fonds publics " ou " La face interlope de Pénélope, " le poème du jour polémique de ... Pierre
Image du net
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Main basse sur fonds publics
ou
La face interlope de Pénélope,
Avec ses airs de chattemite
et sa grande circonspection
elle faisait bien illusion
mais l’honnêteté se mérite !
Une grande et belle hypocrite
ramasseuse de picaillons
sans se casser trop le croupion
et ne semblant pas fort contrite.
Bien sûr elle a fait profil bas
après avoir rempli son bas
sans s’être cassé la nénette !
Palper du pèze sans bosser
ça mérite les oubliettes
cachées du manoir de Beaucé !
Moralité :
On peut posséder un château
mais terminés les privilèges
quand l’idéal se désagrège
les châtelains vont au cachot !
Les nobles et les hobereaux
ne font plus tourner les manèges
ils tombent aussi dans le piège
de la justice aux froids barreaux !
L’impunité n’est plus de mise
on en est plus à la mainmise
du peuple par quelques seigneurs.
Empêchons toute résurgence
de ces suceurs de ces saigneurs
guettant la moindre négligence.
PS : C'est un poème polémique il est certain, mais, à ma décharge, j'ai bien connu Polémique Victor !