poesie
" Fantaisie sur la rime riche " : un poème de Pierre revu pour cause d'actualité
Version revue pour cause d’actualité !
j
Fantaisie sur la rime riche,
« Pour un budget en équilibre
il faut augmenter les impôts ! »
Me disait un ami félibre
avec qui je buvais un pot !
« La rime riche est menacée ! »
N’arrêtait-il pas de crier !
« Ce n’est pas une panacée
Mais moi je rends mon encrier !
Mon encrier et puis ma plume :
Ils ne pourront pas me taxer,
Je refuse que l’on me plume,
Ces gens-là sont des désaxés ! »
Je lui ai dit : « Mon très cher barde,
Si l’on impose nos poèmes,
Il nous restera nos guimbardes
Pour jouer et dire je t’aime !
Mais au vu de ce qu’ils rapportent
Je ne me fais pas de mouron,
Ils pourront frapper à nos portes
Nous ne leur devrons pas un rond ! »
Je ne ferais jamais fortune
Avec mes écrits à deux sous !
Je n’aurais pas un tas de thunes,
Ni en dessus, ni en dessous !
Mais si j’avais beaucoup d’artiche
Je trouverais très indécent
D’aller en Suisse avec postiche
En jouant les grands innocents !
Ou de me barrer en Belgique
comme Obélix Depardieu
qui, encore plus stratégique,
a mis Poutine au rang de Dieu !
A tous ceux qui, sans trop de vagues,
sont partis en catimini,
ne dites pas que je divague :
chez moi pas d’embrouillamini !
On peut les trouver si l’on cherche,
il suffit de taper des mots
sur un des moteurs de recherche
c’est à la portée d’un marmot !
« Exilés fiscaux français liste »
et vous aurez le résultat ! *
C’est une manœuvre simpliste
et là pas question d’omerta !
Quand on fait tout son fric en France
On se doit de participer
Aux efforts et à la souffrance
Sans avoir l’air trop constipé !
Une contribution en hausse
Et ils parlent de baluchon,
Alors qu’en privé ils se gaussent
Quand ils se croisent chez Fauchon !
Comme dit ma sœur Ernestine :
« Il faut une révolution !
Les piques et la guillotine :
Voila la seule solution ! »
Oh ! Tout doucement la frangine
ce n’est qu’une affaire de vers,
de rime riche à l’origine
… tu peux ranger ton revolver !
Pierre Dupuis
* Il suffit de cliquer ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Expatriation_fiscale
Ou ici : http://www.dreuz.info/2012/12/liste-des-minables-exiles-fiscaux-qui-sallonge-chaque-jour/
Observations :
- Un félibre est un poète de langue d’Oc.
- De l’artiche est de l’argent en argot.
- Pour la guimbarde, c’est de l’instrument de musique à bouche dont je parle (rien à voir avec Bill, Monica ou Dominique !)
- Aucune de mes sœurs ne se prénomme Ernestine ! … Ni Arlette d’ailleurs !
Pierre ou Rotpier : c’est au choix !
" Les bobotes … à sept lieues de la réalité ! " un poème sociétal de ... Pierre
Petite incurtion dans le sociétal ...
Image du net floutée volontairement
Préambule :
Une bobote étant une fille de bobos
et son pendant masculin étant le bobo !
Le caractère des bobotes me semblant plus
exacerbé que celui des bobos, ce sont elles
qui sont dépeintes dans cet écrit mais il va de soit
que cette réflexion s’applique aux deux genres !
Aux bobotes :
Les bobotes … à sept lieues de la réalité !
Elles sont pleines d’assurance
et ce dès qu’elles sont ados,
elles rêvent d’indépendance
de voyage et de sac à dos !
Elles rejettent les adultes
avec leur morale à la con,
mais rêvent, bien qu’elles l’occultent,
de l’être ce qui est abscons !
L’argent ce n’est pas un problème :
« Les parents c’est bien fait pour ça !
Ils sont intégrés au système,
manquerait plus qu’on n’en ait pas ! »
« J’ai droit à une vie privée ! »
Ce refrain-là revient souvent,
dès que vient la quinzième année
et même très souvent avant !
Bien qu’elles soient surconnectées
sur nombre de réseaux sociaux,
elles sont bien déconnectée
de la misère et de ses maux !
Entièrement centrées sur elles
elles vivent dans un cocon,
leur existence est naturelle :
pourquoi se faire du mouron ?
Si pour certaines les études
sont source de satisfactions,
d’autres parlent de servitude
en guise de définition !
Bureau, ordi et une chambre
pour travailler dans le confort,
dites-leur et elles se cambrent,
que d’autres rêvent de leur sort !
Travailler au bout d’une table,
avec autour des cris d’enfants,
c’est le quotidien détestable
d’autres ados fort méritants !
« De ceux-là nous on s’en balance,
on a d’autres chats à fouetter !
Le matin on se fait violence
quand il nous faut se découetter !
On n’a pas le temps de tout faire,
les cours, le tchat, Twitter, Facebook
et les sorties … c’est la galère !
Plus un copain et c’est le souk !
Vous ne pouvez pas nous comprendre,
vous avez un lourd handicap :
il est bien loin votre âge tendre,
vous avez oublié ce cap ! »
Il faudrait presque qu’on les plaigne :
« Ce n’est pas marrant d’être ados,
agressives comme des teignes
et d’avoir tout le monde à dos ! »
S’il faut leur trouver des excuses,
plaidons pour un monde un peu fou
où les frontières sont confuses,
rendant le discernement flou.
Elles ont dès leur prime enfance
hérité encore au berceau
peu ou prou des inconséquences
d’une certaine F. Dolto !
Celle qui est à l’origine
de l’enfant roi et de ses maux,
de la formidable machine
à fabriquer des asociaux !
Comme elles sont loin d’être bêtes
elles vont sauter à pieds joints
sur l’argument que je leur jette
et qui tombe vraiment à point !
Sur un des moteurs de recherche
elles vont taper « F. Dolto » !
Je leur ai bien tendu la perche
mais je la reprendrais bientôt !
La motivation étant grande,
elles vont bûcher le sujet
et atterriront par la bande
sur Didier Pleux et ses pamphlets !
Elles en feront une analyse
- et ce sans se faire prier ! -
et prépareront une exquise
intervention pour le dîner !
« Si nous avons ce caractère,
vous y avez participé !
C’est comme ça, pas de mystère,
vous n’aviez qu’à anticiper !
Vous nous avez laissé la bride
beaucoup trop lâche sur le cou
et vous en récoltez des rides :
c’est de votre faute après tout ! »
Holà, doucement les bobotes,
je ne vous donne pas raison
et je vous prie d’en prendre note :
que l’on soit bien au diapason !
Pour avoir votre indépendance,
vous allez devoir affronter
la société sans indulgence
sur laquelle il faudra compter !
Et là, qui s’y frotte s’y pique,
adieu la magnanimité
des parents supportant les piques
enrobées d’agressivité !
Vous ferez l’amère expérience
et là vous tomberez de haut :
fini le temps de l’insouciance,
la vie ne fait pas de cadeau !
Dès maintenant forgez vos armes
pour pouvoir l’attaquer de front,
vous vous éviterez des larmes
et des regrets les plus profonds !
Pour ce faire il y a l’école
mais il faut bien sûr travailler,
laisser tomber les fariboles
et s’y plonger sans sourciller !
Vous avez encore la chance
de ne pas avoir à bosser
pour pouvoir partir en vacances,
d’autres le font sans renâcler !
Pour certains c’est encore pire,
ils travaillent pour étudier :
avoir de l’argent pour s’inscrire,
plus les frais de scolarité !
Pour voler de ses propres ailes
il faut gagner son propre argent,
pour l’instant belles demoiselles
… c’est celui de papa, maman !
Tentez une bonne expérience :
prenez un job pendant un mois !
C’est là que vous prendrez conscience
des inconvénients de l’emploi !
Pas besoin d’être un grand oracle :
je sais que vous allez hurler !
Loin de me porter au pinacle,
toutes allez me conspuer !
Epilogue :
Ne jetez pas à la poubelle
cet écrit qui peut vous servir
à vous rendre un peu moins rebelles
prenez le temps de réfléchir !
Un jour viendra, c’est fort probable,
vous aurez aussi des ados
à la conduite insupportable
et vous en aurez plein le dos !
Je sais que vous allez me dire :
« Ce n’est pas la veille demain ! »
Moi je préfère vous l’écrire :
vous l’aurez toujours sous la main !
Pierre Dupuis
"Le marginal," ... un poème très ancien de ... Pierre !
Bonne année 2013 ! ... De la part de Pierre et de son complice Rotpier !
A tous :
Image du net de Cyril Almeras
http://www.cyrilalmeras.com/cartes-gratuites/cartes-de-voeux-gratuites-bonne-annee.html
Vive l’an 2013 !
Deux mille douze s’en allant,
filant à minuit à l’anglaise,
ne restons pas les bras ballants
et fêtons l’an deux mille treize !
Oublions les soucis latents
- classons-les dans les hypothèses ! -
si on se les prend dans les dents,
bien sûr nous serons moins à l’aise !
En attendant, en attendant,
ménageons une parenthèse :
réunissons groupes et clans
… très bonne année deux mille treize !
Pierre et son complice Rotpier
"La bonne samaritaine," : un double sonnet de ... Rotpier !
C’est l’époque des cadeaux
et comme je ne sais pas mesquin,
je vous offre un double sonnet tout frais !
Image du net bidouillée par le Rotpier !
Doublement sonnet le Rotpier !
La bonne samaritaine,
Elle avait un petit triangle
qui tenait bien chaud à la main,
Elle avait un petit triangle
qu’elle monnayait en sous-main !
J’en connais qui tirait la langue
au sein même de ses copains :
tout à l’opposé d’être exsangues
ils viraient au rouge carmin !
Elle en bonne samaritaine
avec une bonté certaine
offrait quelques tours de bonheur
à ceux qui n’avait pas de braise
en disant pour les mettre à l’aise :
« Prends, c’est gratis et de bon cœur ! »
xxxxxxxxxx
Elle avait un petit triangle
et aussi le cœur sur la main,
elle avait un petit triangle
qui ne chômait pas c’est certain !
C’est plus pratique qu’un rectangle
pour indiquer le bon chemin,
pas besoin de donner sa langue
au chat … sauf si on le veut bien !
Avant que cela ne m’entraîne
sur un chemin scabreux je freine :
il me reste un peu de pudeur !
Certains vont s’écrier : « Foutaises !
Il connaît les rimes en « aise » ! »
… Peut-être mais … j’ai mon honneur !
Rotpier
"La petite" : un poème de ... Pierre
Pas encore tout à fait vous,
pas encore tout à fait moi
mais ... ça viendra !
Un poème très ancien, déja publié, que j'aime beaucoup ...
Image du net modifiée par moi-même
La petite,
La petite ne courait pas
- ne courait pas vous dis-je ! -
elle dansait ! Elle volait !
Cabri fantastique
comme mu par d’invisibles élastiques !
Pour toile de fond,
les couleurs de l’automne.
Et le vieux était là qui s’émerveillait
- un vieux, encore, parfois s’étonne ! -
Il ne pouvait plus détacher
ses yeux de la scène :
il était subjugué !
La fraîche vigueur de la petite
le laissait songeur.
Sa mémoire,
souvent dans le brouillard,
faisait des efforts désespérés
pour retrouver une image éthérée
enfouie, quelque part, au fond de lui.
Mais rien ne venait dans cette presque nuit.
La petite disparut
et le vieil homme se tassa encore un peu plus.
Ce vieil homme,
ce vieil homme, un instant en émoi,
ce vieil homme … c’était moi.
Pierre Dupuis
Rapport du Professeur Didier Sicard, Euthanasie, suicide assisté … le poème du jour « La politique de l’autruche » de … Pierre
Préambule :
« Après cinq mois de réflexion et une dizaine de «débats citoyens», le professeur Didier Sicard rend mardi à François Hollande, un rapport sur la fin de vie qui va orienter et éclairer le débat sur l’épineuse question de l’euthanasie. »
Je vous propose, pour illustrer le sujet, un ancien poème écrit en septembre 2003 et que je viens de modifier un peu aujourd'hui.
Parce que, dans une démocratie évoluée comme la nôtre, il est totalement injuste de refuser ce choix à quelqu’un qui le fait, en toute lucidité, à un moment donné.
Image du net
La politique de l’autruche
ou … la tête dans l’urne,
Chaque jour, un peu plus, des rigoles se creusent
sur mon pauvre visage agité par des tics ;
nul besoin d’un expert pour faire un diagnostic :
c’est la pile des ans qui se fait dévoreuse !
Ma carcasse se tasse et devient dérangeante,
la couleur de ma peau s’approche du mastic ;
dans les yeux des enfants, je lis le pronostic :
« il me fait peur ce vieux avec sa voix tremblante ! »
Mon passage ici-bas c’est avéré fertile,
si j’en fais le bilan, le solde est positif ;
il ne faut surtout pas aggraver le passif
en restant trop longtemps une charge inutile.
Je ne suis plus capable en toute indépendance
d’assurer mon départ par un acte discret,
il fallait y penser - c’est mon plus grand regret ! - :
il faut savoir trancher avant la décadence !
Il est temps - oui ! grand temps - de quitter cette terre,
je ne peux ni ne veux, à la vie, m’amarrer ;
je demande à la loi de ne plus me barrer
l’accès de ce chemin : j’en suis propriétaire !
C’est un choix personnel mais j’en connais tant d’autres
qui voudraient bien pouvoir décider de leur sort,
qui peut mettre un veto, qui peut nous donner tort :
c’est notre volonté, n’imposez pas la vôtre !
Un simple mot chez vous provoque l’amnésie,
mais dans certains pays il ne fait plus frémir :
les gens ont tout compris, leur âme a su mûrir,
ce mot que vous boudez ce nomme « euthanasie » !
Si vous ne voulez pas passer pour des baudruches,
vous, messieurs les élus, il faut légiférer,
nous n’avons plus le temps de toujours différer,
il va falloir cesser de jouer aux autruches !
De gauche ou bien de droite, oubliez les clivages !
Ce sujet délicat n’est pas des plus porteur ?
Raison de plus pour vous : soyez à la hauteur
et vous serez alors dignes de nos suffrages !
Il faut rayer d’un trait cette longue incurie !
Le sujet est tabou ? A vous de l’expliquer !
Quant aux grands offusqués, il faut les impliquer :
obligez-les, deux jours, à vivre en gériatrie !
Ils pourront mesurer, loin des bondieuseries,
ce que c’est qu’un lever à sept heures du matin,
au milieu des odeurs et des longs cris sans fin :
ils cesseront alors toute clabauderie !
Pierre Dupuis
Le poème du jour : « Silhouette » de …Pierre
Pierre Dupuis
Silhouette,
Loin,
là-bas,
juste un point
… je ne sais pas.
Est-ce vraiment elle ?
Ou bien mon pauvre esprit
qui déjà troublé chancelle
et déraisonne dans la nuit ?
Et mon cœur qui commence déjà
à s’emballer ! Mais attends donc ! Patience !
Tu ne sais pas si c’est elle … grand bêta !
La réalité n’est pas toujours l’espérance !
L’amour est un créateur de mirage … le soir.
Certains prennent forme, mais beaucoup d’autre … miroir !
La silhouette se précise, se dessine,
sublime, harmonieuse ,élégante et légère,
empreinte d’une grâce féminine.
Mais … ce n’est pas celle qui m’est chère !
Et … que se passe-t-il soudain ?
Pourtant, elle approche encore
mais je la vois moins bien !
Du brouillard… alors ?
Peut-être bien
… je ne vois
plus rien
moi.
Silhouette,
Pierre Dupuis
j
L'hiver et le froid revenant ... "Un manteau pour deux," Le poème du jour de ... Pierre
Comme chaque année à la même époque …
Photo du net modifiée
Puis, l'hiver vint ...
Photo du net modifiée
Un manteau pour deux,
Quatre bouts de carton,
en rempart inutile,
sous un froid de saison
dans une zone hostile.
Le croûton racorni
la boite de sardines
le litron pas fini
la vieille gabardine.
Geignements étouffés
du vieux chien en détresse
aux poils ébouriffés
sous la neige traîtresse.
La valse des flocons
redoublant de cadence
et le vent pour de bon
qui entre dans la danse.
Ils sont là, ils sont seuls,
l’un se tait l’autre pleure,
doucement le linceul
épaissit d’heure en heure.
Tout est calme à présent,
tout semble moins féroce.
C’est joli, c’est plaisant
ce manteau avec bosse.
Sous un avril radieux
ils referont surface,
les deux seront taiseux
… un rictus à la face.
Pierre Dupuis
Poésie quand tu nous tiens ... "Qui a volé la poésie" ... un poème de Pierre
Un très ancien poème ...
Qui a volé la Poésie ?
Je cherche en vain : pas un quatrain !
Pas l’ombre d’un alexandrin !
Qui a volé la poésie ?
Qui sont ces fous, ces malandrins ?
Si je les prends, je les contrains
à avouer leur hérésie !
Elle est malade et pas très bien ?
Taisez-vous donc ! Je n’en crois rien !
Et …… surtout pas d’euthanasie !
Confiez-la moi, j’en prendrais soin !
Vois-je en elle un petit chagrin :
je l’habill’rais de fantaisie !
Et dans le creux de mes deux mains,
je lui ferais un gros câlin
bien loin de toute hypocrisie !
Je la sais libre et un matin
ell’ lorgnera un p’tit vaurien,
voudra partir : oh ! Jalousie !
Je la rendrais dans son écrin,
fleur au milieu d’un boulingrin :
je pleurerais… mais c’est la vie !
Pierre Dupuis