Vacances !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
( en principe ! )
Le poème des quinze jours : " Robinson pris au piège, " de ... Rotpier
Robinson pris au piège,
Depuis trois ans déjà, je vivais sur cette île ;
robinson volontaire et toujours décidé
à ne plus retourner dans des milieux futiles
générateurs, pour moi, d’avenir oxydé.
J’avais fait table rase, en me coupant du monde,
de toutes relations comportant des humains
et je m’affranchissais doucement d’une blonde
que j’avais bien longtemps supplié des deux mains.
J’arrivais à un âge où la philosophie
se trouve au fond de soi - oublié tous les cours ! -
bien qu’étant convaincu que leur sérigraphie
imprègne à tout jamais, les écrits, les discours.
Je passais tout mon temps en longues promenades,
sur des grèves de rêve aux sables éblouissants ;
je savais sur cette île une unique peuplade
dont le village était sur un autre versant.
Je ne les connaissais que du bout des jumelles.
Ils vivaient simplement et avaient sous la main
de quoi boire et manger de façon naturelle ;
j’évitais à tout prix de croiser leur chemin.
Me savaient-ils ici ?
En y réfléchissant, il semblait peu probable
que des centaines d’yeux ne m’aient pas découvert,
car, même en y veillant, mes traces sur le sable
s’ajoutaient tous les jours à des signes divers.
Pourquoi m’évitaient-ils ? Je ne savais le dire
et ce n’aurait été que des supputations :
quand on n’en sait pas plus on devrait s’interdire
de donner des avis risquant l’aberration !
J’ai toujours détesté les « si cela se trouve … »
les « il se pourrait que … » et autres locutions
qui n’ont pour autre but - c’est ce que je réprouve ! -
que de donner à boire aux soûles discutions !
Ce point de vue aussi, avait pesé lourd
dans mon choix d’exil volontaire.
Dans ce fait avéré d’ignorance tacite,
le temps coulait tranquille et pourtant un matin,
l’espace d’un regard, tout bascula très vite :
mon vœu de rester seul se trouva fort atteint !
Alors que je pêchais des poissons de rivage,
je sentis un regard se poser sur mes reins.
J’excluais tout de suite un animal sauvage :
trois ans de solitude affûtent les instincts !
Mon regard balaya les rochers de la rive,
arrondis par le sable emporté par le vent,
sa longue silhouette aux chauds reflets de cuivre
éclipsait la beauté des rayons du levant.
Elle avait au poignet deux fines cordelettes
- un costume à vrai dire extrêmement ténu ! -
et si l’on exceptait cinq à six gouttelettes,
les rochers arrondis paraissaient bien moins nus !
Miracle de la nature,
la communion des formes confinait au sublime :
Assemblage parfait de courbes harmonieuses !
Un décor à lever des légions de pinceaux,
à faire se signer des bigotes furieuses,
à jeter dans les lits des milliers de puceaux !
Acceptant sans ciller mon intime inventaire,
elle avança vers moi, me montrant qu’elle aussi
se passait volontiers de protocole austère,
provoquant sans façon le plus chaud des lacis !
Abjurant sur-le-champ mon vœu de solitude,
je laissais libre cours à mes mâles instincts :
un tremblement de chairs de grande magnitude
agita nos deux corps dans le petit matin.
Pas besoin de parler en telle circonstance,
car la langue en amour - le langage s’entend ! -
n’est pas un élément de très grande importance :
on se comprend toujours dès lors que l’on s’étend !
Quand le calme revint, nos regards se croisèrent
- sans s’occuper de moi, sans prendre mon avis ! -
et sans mal apparent, ses yeux aux miens parlèrent
en cet instant ouaté du désir assouvi.
Je ne compris pas tout de leur conciliabule
- c’est un fait avéré : les yeux ont leurs secrets ! -
sur le fil du regard, en adroits funambules,
se croisent les serments dans des ballets discrets !
Au terme de l’échange, en guise d’amulette,
elle prit mon poignet pour y glisser du sien,
regard devenu grave, une des cordelettes
avec l’habileté d’un parfait magicien !
D’un léger coup de rein l’impeccable plastique
de son corps onduleux s’étira vers le haut.
Les rayons du soleil par effet chromatique
s’amusaient à changer la couleur de sa peau.
Silhouette irréelle, elle s’évanouit.
Je restais étourdi, sans bouger sur le sable.
Ce n’était pas un rêve … un cauchemar non plus ;
je ne m’accusais pas … quoiqu’un peu responsable,
de cet acte réflexe en aucun cas voulu.
Je conquis l’amitié des poissons de rivage
en revenant souvent, m’abstenant de pêcher,
tout du moins dans ce sens, car la beauté sauvage
y revenait aussi : pourquoi l’en empêcher ?
Elle arrivait toujours en costume identique,
en guise de discours, me montrant son poignet.
J’avais depuis longtemps appris la mimétique :
les cordelettes-liens nous servaient de signet !
Spectateurs assidus de nos folles étreintes,
les oiseaux de bordure acquiesçaient à grands cris !
Ajoutons à cela nos rires et nos plaintes
et la plage héritait d’un vrai charivari !
Cependant … quelques fausses notes
venaient troubler le bel ordre établi.
Il arrivait parfois qu’une semaine entière
je ne la visse pas : où était-elle alors ?
Cette interrogation n’étant pas la première,
je m’aperçus du piège et je sentis ses mords !
Trop tard pour m’arracher : la prise était solide !
Mélange de regrets, de plaisirs, de soupirs,
mes sentiments hachés, parfois, frôlaient le vide :
je rêvassais sans cesse au lieu de déguerpir !
Un jour elle arriva plus tard que de coutume.
Je ne l’espérais plus et allais m’éloigner,
je relevais de suite un détail de costume :
Eve brune intégrale y compris le poignet !
Ce détail mis à part, rien ne changea de suite
dans le ballet rodé de nos ardents ébats,
se donnant sans tabou, repoussant les limites,
elle assumait son rôle en ces vaillants combats.
C’est après le repos - que toute joute implique -
que vint le changement. Quand, désir éloquent,
du tremblement de chairs, je voulus la réplique,
elle se déroba me laissant paniquant.
Un long moment passa - parenthèse immobile -
puis elle se leva me montrant son poignet ;
je compris à l’instant : d’un geste malhabile,
je lui rendis son lien puis courus m’éloigner.
Combien de temps errais-je en suivant le rivage,
à ressasser la chose, à chercher la raison ?
Autant qu’il en fallait pour le grand lessivage
de mon morne cerveau parlant de trahison.
Je ne demandais rien que de vivre en ermite,
de savourer la paix jusqu’à mon dernier jour ;
pourquoi donc accepter un cadeau-dynamite
quand on sait qu’il explose en vous broyant toujours !
Ce qui prouve que l’homme a bien faible mémoire,
regobant l’hameçon garni du même appât :
il hisse sa bêtise en tare expiatoire
et même les poissons ne s’y reprennent pas !
Vidé de toute force et le cerveau en friche,
je m’écroulais sur place et d’un coup m’endormis.
La nuit fut écran noir - pas de rêve à l’affiche ! -
d’une désolation comme il n’est pas permis.
La lune me veilla, naufragé sur le sable.
La fraîcheur matinale activa tous mes sens ;
Je me surpris calmé, tout à fait responsable,
abandonnant la grève … allant à contresens.
Avec grande douceur, les vagues m’accueillirent
et comme mon cerveau, mon corps se purifia.
Equilibre parfait, sans jamais tressaillir,
je goûtais les bienfaits de ce bonheur médiat.
La mer ayant comprit ma grande lassitude,
se referma sur moi, m’accueillant sans façon.
Fossoyeuse efficace en toute latitude,
elle connaissait l’homme et savait sa chanson.
Il me restait encore un soupçon de croyance :
que mon âme et mon corps pouvaient se séparer !
Je prenais cette option - était-ce clairvoyance ? -
au point où j’en étais, autant m’en emparer !
Je mourus sans souffrir : ce ne fut que justice !
Mon corps entre deux eaux flottait élégamment,
un courant l’entraîna sur le bord d’un abysse
qui faillit l’avaler définitivement !
Une main secourable empêcha sa descente,
le prenant par la main comme on prend un enfant.
J’assistais à la scène et réserve décente,
je restais en retrait tout en les observant.
Quand il tourna la tête et qu’il vit la sirène,
mon corps se démena comme étant possédé :
tout ! - et même finir rongé par les murènes ! -
plutôt que de céder à l’appât dénudé !
Il avait avalé déjà bien trop d’arêtes :
pas question de goûter à la femme poisson !
Il sacrifia sa main d’une façon secrète
et plongea sans regrets dans l’abîme sans fond.
Je me retrouvais seule, alors pourquoi poursuivre
ma quête de bonheur sans pouvoir y goûter ?
Une âme sans son corps n’a plus raison de vivre,
je disparus d’un coup dans un remous bleuté
Chat s'arrange pas chez le Rotpier ... le poème du jour: "Chat va bien … hein ! " de ... Rotpier
Petit divertissement pseudo poétique que je dédie à …Micha !
J’aurais du le mettre le 15 août, mais j’ai raté la chatière … en un seul mot ... hein !
Bande de malhonnêtes !
Cela plaira-t-il à Micha ? Je ne sais pas … je ne suis pas prophète, bien qu’un peu charlatan ! …
Inch Allah !
Rotpier
Cela suffit pour aujourd’hui, Rotpier !
Excusez-le mesdames et messieurs, ce n’est pas un mauvais bougre, mais il n’est pas très net dans sa tête. Ce n’est pas tout à fait de sa faute : c’est lui qui était coté mur dans le berceau de notre petite enfance.
Moi, je m’en sors en peu mieux.
Pierre
Sur une photo de Jean-François Simon que je salue et remercie :
Chat va bien … hein !
Oh ! Eh ! Ça va … hein !
J’ai très bien entendu !
Les :
« Regarde cet empoté ! »
« Marrant ce chat-pot ! »
« Chat alors ! Un chat sur le pot ! »
«- Il dépare la coupelle :
je trouve ce chat peu rond !
Tu crois que son cou pèle ?
- J’ sais pas … j’aime pas les chats pelés !
… les chats laids non plus !
… les chats lents pas plus ! »
Oh ! ça va bien, hein !
Lâchez-moi les coussins !
Ou alors, ma patte de velours
vous allez la goûter,
toutes griffes déployées
… en plein dans le nez !
Je sais, parfois, me faire chat-teigne !
Et je distribue des marrons et des beignes !
Je suis un chat de garde !
Et, prenez bien garde :
je pourrais aussi me moquer
… dans le genre :
« Vous avez une démarche très … chaloupée !
… vous ne seriez pas un peu de la jaquette ?
Un peu tapette?
… Sans souris … c’est sûr !
Ah ! Ah ! C’est dur, hein les blaireaux ?
Chat vous la coupe
un chat qui se poile sur votre dos !
Fini de faire les zozos !
Là, c’est moi qui rit !
Et … c’est vache un chat qui rit !
Voilà !
Bien charrié, bien servi !
Non mais !
Chat se termine comme chat !!!
Et pis ch’est tout,
Chalut !
Pierre Dupuis
Poème très châtié déjà dupuiblié !
Afganistan, Irack, Géorgie etc ... ils y sont ! Le poème du jour: " Le choix des larmes, ) de Rotpier
La guerre n'est pas un jeu, c'est une infâme saloperie ... parfois nécessaire hélas ! Beaucoup de jeunes appelés ne le mesure pas avant de signer ... leurs familles non plus , souvent.
Le choix des larmes,
La jeunesse et la gloire et … l’uniforme en prime !
Avez-vous observé les bataillons d’assaut ?
Quelque soit le pays, l’élite en armes rime
avec tout jeunes gens : sont-ils fous ou bien sots ?
Il faut chercher ailleurs les tenants et les causes,
je n’ai pas peur de dire et tant pis pour certains
que c’est par ignorance et là, j’affirme et j’ose,
que ces gamins sont là, la peur aux intestins !
A part les inconscients ou les moitié sauvages,
que peut penser un môme en voyant au matin,
au détour d’un rocher ou bien sur une plage,
son copain disloqué, dérisoire pantin !
Je dis - j’affirme et j’ose ! - à ceux qui se rengagent
après avoir vu ça : vous n'êtes pas humains !
Vous avez dans le crâne en unique bagage
l’odeur âcre du sang que peut verser vos mains !
il me faut en déduire en suivant ce précepte,
et là je vais me faire agonir de jurons,
que beaucoup de gradés, il faut bien qu’ils l’acceptent,
sont des gens de ce type ou autres fanfarons !
Ce principe posé, je freine et je tempère,
car il y a bien sûr, à tout, des exceptions
et je suis bien conscient que parmi tous nos pères
beaucoup versaient le sang au nom de la nation .
Ce qui m’entraîne alors à autre dialectique :
c’est la loi d’obéir pour tous les régiments
aux ordres - quels qu’ils soient ! - des hommes politiques
et dans ce marigot, vivent des caïmans !
Oubliez les discours, épluchez bien leurs sphères,
cernez les grands patrons, cherchez leurs intérêts,
que ce soit le sous-sol ou un endroit sur terre
permettant de régner en maître sur le fret !
Il est une exception que je veux bien admettre :
que tonnent les canons des pays libéraux
quand un vil dictateur décide de soumettre
son peuple au bon vouloir d’infâmes généraux !
Et tant pis si je pleure et tant pis si je rêve
à un monde meilleur où tous seraient amis,
le monde est ainsi fait et des gamins en crèvent
le regard étonné pour n'avoir rien compris !
Pierre Dupuis
Déjà publié, repris et augmenté .
Le poème du jour : " Supplique " de ... Rotpier
Supplique,
Ses pas l’avaient menée sur cette plage.
Ici ou ailleurs, peu lui importait,
focalisant tout sur le sauvetage
de son dernier amour qui avortait.
Elle y avait cru sans le moindre doute :
c’était le bon ! Un amour en béton !
… En béton armé ! Pas de fausse route !
Du solide, du vrai, pas du carton !
Engagement total, sans retenue,
pour quel bilan ? … Tout allait s’écrouler !
Elle l’avait pourtant porté aux nues
… cet amour qui avait tout chamboulé !
Elle avait tout oublié des prières,
à un dieu qui lui semblait si lointain !
Mais là, elle avait besoin de repères :
le soleil couchant lui en donnait un.
Bras très haut levés, paumes de mains jointes
ouvertes en « V » : elle communiait !
Elle avait l’impression qu’elle était ointe
par les derniers rayons qu’il envoyait.
Pour quel résultat ? Au cœur une escarre ?
Ou bien en finir là, se consumer,
se brûler et en mourir comme Icare ?
… Prendre une décision et … l’assumer.
Pierre Dupuis
Vive Dijon ! et ... les dicton ( à la c - - ! ) de la semaine de … Rotpier !
Les dictons à la c - - de la semaine !
Un petit jeu de mot, une petite bêtise ou …. une grosse,
un personnage caché ou bien toute autre chose : juste pour vous faire sourire ! Enfin, je l’espère !
Bonne fête à tous les saints de la semaine !
A la Saint Louis : dors !
Tu te réveilleras plus riche encore !
Bof ! … Si on peut plus rêver, alors !
A la Sainte Natacha,
achète un tapis pour ton chat !
Et un … ( censuré le Rotpier ! )
A la Sainte Monique,
tu te la fais, tonique,
avec ou sans tunique :
c’est une volcanique la Monique !
Si, à la Saint Augustin,
tu vois partout des lutins,
que verras-tu à la sainte Sabine,
ma cousine !
Si, à la Saint Fiacre,
tu montes sur tes grands chevaux,
le lendemain, tu feras un bide
à la Saint Aristide !
Et pis c’est tout pour aujourd’hui … brav’ gens !
Heu … non ! Y a du rab !
A la Saint Fiacre,
en voiture , à cheval ou à pied,
il se fera la malle, le Rotpier !
Du coté de Dijon,
là-bas, les monstres sont légion !
La devise des gaillards de Dijon :
Dijon,
dix joncs
dix glans
dix grands :
c’est pas pour les cochons !
La devise de la ville de Dijon :
A Dijon, les vigoureux avancent
alors que les mous tardent !
Prenez-en de la graine et faite vinaigre !
Photo prise sur le net
Dijon: il n'y a que cette ville qui m'aille: là bas, j'aurais sûrement la cote!
Là, c’est tout pour aujourd’hui … brav’ gens !
Bonne semaine !
Le dicton- pub du jour ….. selon Rotpier !
Pas pour Sony ... hein !
Midi, sept heures : l’heure du Berger !
Image prise sur le net
Minuit pétant : l’heure du J.C. !
h ttp://jcmian.spaces.live.com
A consommer avec modération
… pour le premier !
Et … sans modération pour le second !
Moi, je prends les deux
et je ne m’en porte que mieux !
Les essayer, c’est les adopter !
Adopter un J.C.
et … vous ne pourrez plus vous en passer !
A la vôtre camarades de la blogosphère !
Et pis c’est tout !
Signé : le Rotpier !
Le poème du jour: " Buffonnerie à Montbard, " de ... Rotpier
Buffonnerie à Montbard,
Je visitais Montbard,
la ville de Buffon,
et dans un très vieux bar
je vidais carafon.
De l’excellent pinard
j’étais même un peu rond,
quand entra un loubard
venu des environs.
Pas du tout malabar
- ou peut-être des g’ nous ?-
tatoué d’un grand homard
de la ceinture au cou !
Un homard à Montbard,
c’est marrant pour le coup,
mais ça fait très jobard
et pas sérieux de tout !
De derrière le bar,
la fille du patron
fit un clin œil gaillard
à l’étrange garçon.
A cause du homard,
elle en pinçait bonbon,
toute prête au plumard
pour détailler à fond !
Ignorant jusqu’au bout
le clin d’œil égrillard,
le gars resta debout,
reluquant mon pinard !
En bourgogne un loubard,
pour rester dans le coup,
doit un jour, tôt ou tard,
bien tâter au glouglou !
Invitant le lascar
à vider carafon,
je lui posais, peinard,
ma petite question :
« - Pour avoir un homard
tatoué sur ton bedon,
tu viens de Zanzibar
ou du pays Breton ? »
Eclair dans le regard
et se fâchant d’un coup,
le loubard furibard
me choppa par le cou !
J’ignorais le lascar,
ne risquant rien du tout,
des bras jusqu’aux panards :
aussi musclé qu’un clou !
« - Si tu viens à Montbard
pour jouer au buffon,
je te file rencard
pour le canal … dans l’ fond !
- Sans être trop vantard,
excuse-moi garçon,
mais même non thèsard,
je crois qu’on dit … bouffon !
- Ici, y a pas d’ lézard,
toi, t’as rien dans le chou !
Buffon c’est pas ringard
et c’est bien de chez nous !
Et quant à mon homard,
pour peu qu’il soit fin saoul,
dans la Brenne un fêtard
peut en croiser beaucoup !
Tu sais, moi, pour ma part,
un soir que j’étais rond,
j’ai vu sur les remparts
au moins deux escadrons !
Derrière un étendard,
à grands coups de pinçons,
ils s’étripaient le lard
observés par Buffon !
J’ connais pas Zanzibar,
j’ai jamais vu d’ biniou :
je suis né à Montbard
et j’en suis fier … c’est tout !
- Allez, pas de pétard,
t’as raison après tout,
nous sommes à Montbard,
alors buvons un coup ! »
Et en joyeux fêtards,
sautèrent les bouchons,
la porte un peu plus tard
nous vit tout à fait ronds !
On se quitta peinards,
plus copains que cochons,
pour rentrer au plumard,
ce ne fut pas coton !
Je partis au hasard
la Petit’ Forge… c’est où ?
Mais le dieu des soûlards
me guida jusqu’au bout !
Dans le canal, plus tard,
je ne vis rien du tout,
surtout pas de homards
avec des pinc’ partout !
C’est sans trop d’avatar,
sans trop tourner en rond,
qu’encore un peu hagard
j’arrivais à Buffon !
Mais le gravier, vachard,
roulant sous mes talons,
me fit faire un écart :
gadin de tout mon long !
Jurant comme un paillard,
je me remis debout,
rejoignant mon plumard,
je m’endormis d’un coup !
Des rêves de homards
venant me fair’ coucou
en me parlant loubard :
joli coup de bambou !
Me réveillant très tard,
grand mal au carafon,
je me dis qu’à Montbard
faut pas jouer au …buffon !
Ce petit canular,
je l’offre sans façon :
souvenir de bas art
d’un séjour à Buffon !
Pierre Dupuis
Les chansons ou les musiques que j’aime … de Rotpier
Une fois par semaine, je vous propose de partager les chansons et les artistes que j’aime !
Clip vidéo et paroles
Peut-être parce qu'avant-hier, j'étais à Roissy pour mettre nos petites-filles aînées dans l'avion qui les reconduisaient à New York ? Allez savoir !
Ai-je vu ou cru voir ? Je ne sais pas ............. mais, voila le résultat.
Cette fois-ci :
Jacques Brel : Orly
Je trouve aussi le clip vidéo superbe !
Cette fois-ci :
Jacques Brel : Orly
Je trouve aussi le clip vidéo superbe !
Quand je pense que certains avaient dit que cet album ( les Marquises ) était moins bon que les autres !
Les marquises !
Jaurès !
La ville s'endormait !
Vieillir !
Les ramparts de Varsovie !
Orly !
Chez ces gens là, Monsieur, cela ne devait pas tourner bien rond !!!
Mais, je vous laisse déguster
et ... ce n'est pas de la soupe froide !!!
Et je ne vois qu'eux deux
La pluie les a soudés,
Semble-t-il, l'un à l'autre
Ils sont plus de deux mille
Et je ne vois qu'eux deux
Et je les sais qui parlent
Il doit lui dire « Je t'aime ! »
Elle doit lui dire « Je t'aime ! »
Je crois qu'ils sont en train
De ne rien se promettre
Ces deux-là sont trop maigres
Pour être malhonnêtes
Ils sont plus de deux mille
Et je ne vois qu'eux deux
Et brusquement, il pleure
Il pleure à gros bouillons
Tout entourés qu'ils sont
D'adipeux en sueur
Et de bouffeurs d'espoir
Qui les montrent du nez
Mais ces deux déchirés
Superbes de chagrin
Abandonnent aux chiens
L'exploit de les juger
La vie ne fait pas de cadeau
Et nom de Dieu c’est triste
Orly, le dimanche,
Avec ou sans Bécaud !
Et maintenant, ils pleurent
Je veux dire tous les deux
Tout à l'heure c'était lui
Lorsque je disais "il"
Tout encastrés qu'ils sont
Ils n'entendent plus rien
Que les sanglots de l'autre
Et puis
Et puis infiniment
Comme deux corps qui prient
Infiniment, lentement,
Ces deux corps se séparent
Et en se séparant
Ces deux corps se déchirent
Et je vous jure qu'ils crient
Et puis, ils se reprennent
Redeviennent un seul
Redeviennent le feu
Et puis, se redéchirent
Se tiennent par les yeux
Et puis, en reculant
Comme la mer se retire,
Il consomme l'adieu
Il bave quelques mots
Agite une vague main
Et brusquement, il fuit
Fuit sans se retourner
Et puis, il disparaît
Bouffé par l'escalier
La vie ne fait pas de cadeau
Et nom de Dieu c'est triste
Orly, le dimanche,
Avec ou sans Bécaud !
Et puis, il disparaît
Bouffé par l'escalier
Et elle, elle reste là
Cœur en croix, bouche ouverte
Sans un cri, sans un mot
Elle connaît sa mort
Elle vient de la croiser
Voilà qu'elle se retourne
Et se retourne encore
Ses bras vont jusqu'à terre
Ça y est ! Elle a mille ans
La porte est refermée
La voilà sans lumière
Elle tourne sur elle-même
Et déjà elle sait
Qu'elle tournera toujours
Elle a perdu des hommes
Mais là, elle perd l'amour
L'amour le lui a dit
Revoilà l'inutile
Elle vivra de projets
Qui ne feront qu'attendre
La revoilà fragile
Avant que d'être à vendre
Je suis là, je la suis
Je n'ose rien pour elle
Que la foule grignote
Comme un quelconque fruit
Bon partage !
Rotpier
Le poème du jour: " Je me souviens d’un jour… ) de ... Rotpier
Je me souviens d’un jour…
Je me souviens d’un jour … d’un jour exceptionnel.
J’étais là … l’invité - plutôt malgré moi ! -
d’une réunion qui comptait famille et proches, pêle-mêle ;
des inconnus aussi ! ( ou ma mémoire les avaient effacés ! )
Nous étions très tassés,
très à l’étroit … surtout moi !
J’eus alors une surprise de poids !
Tous le monde parlait de moi mais
… personne ne me contestait !
Tous m’approuvaient : plus de vaines querelles !
Plus de controverses aigres comme surelle !
Etonné, mais prudent, je gardais quelques traits
bien affûtés au fond de mon carquois.
Car, quoi ! … Ce n’était pas possible :
ils me donnaient sans cesse raison !
Mes plus farouches détracteurs se taisaient !
Presque tous m’aimaient !
J’étais le roi ! J’é…tais…le…roi !
Alors, petit à petit, faiblesse à jamais
de la nature humaine,
je les crus, j’en fus heureux : j’avais vu juste !
Toujours vu juste ! Dans tous les domaines !
Personne ne contestait :
le meilleur c’était moi ! C’é…tait…moi !
Et voilà…et voilà qu’une pâquerette montrait son nez… là !
Là, au ras de l’herbe !
Le printemps arrivait ! La plus belle des saisons !
Et de plus… - de plus ! - avec la vie,
je me mettais au diapason :
pour la première fois je sortais en boite !
Ah ! qu’elle matinée ! … Splendide ! … Superbe !
Pierre Dupuis
Déjà dupuiblié !