poesie, humour
Le poème du jour : " Le chat shah " de ... Pierre
Crédit du net !
Fable
Le chat shah,
C'était un chat très surprenant
Aimant partir à l'aventure
C'était ancré dans sa nature
Il avait l'esprit bouillonnant.
Lors d'un séjour à Téhéran
Profitant de la conjoncture
Il renversa la dictature
Des mollahs devenu tyrans !
Des mollahs chats restons crédibles
Pour éviter les quolibets
De ceux qui m'auraient pris pour cible
Et conduit tout droit au gibet.
Révolution menée sans faille
Sans aucun revers de médaille !
Couronnement :
Installé au tout premier rang
D'une organisation féline
Il devint sans lutte intestine
L'incontesté chat shah d'Iran !
Contrairement à Pahlavi
Et aux mollahs impitoyables
Il régna de façon louable
Et ses sujets étaient ravi !
Quand il mourut on l'enterra
Sous les lamentations sincères
Sauf celles de ses adversaires
Qui s'entredéchiraient déjà !
Rien de nouveau sous le soleil
Quand il s'agit de politique
La langue de bois se pratique
Chats et hommes sont bien pareils !
Ce fut un mollah qui gagna
Un mollah chat restons plausible
Aux colères imprévisibles
La dictature s'installa.
Ce chat là s’appelait Mollard
Un baveux pire qu’une teigne
Qui faisait tout pour que déteigne
Sur les autres son esprit noir !
Mollahs hommes et mollahs chats
S'allièrent vous pouvez me croire
Tout comme des larrons en foire
Pour installer tous leurs diktats !
Achèvement :
Au lieu des mille et une nuits
Troublantes et enchanteresses
Ce fut la terreur barbaresque
Qui s'installa dans le pays.
Tous ceux qui n’étaient pas d’accord
Connurent prisons et tortures
Pressions sur leur progéniture
Et pour beaucoup ce fut la mort.
Les médias furent mis au pas
Et chargés de la propagande
Des fakes news en sarabande
Et le peuple se résigna.
Moralité :
Par intérêt ou lâcheté
Ou tout simplement par bêtise
Ne donnons pas aux âmes grises
Les armes pour nous dominer !
Pierre Dupuis
Le poème tout frais du jour : " Si on secouait le cocotier ?" de ... Rotpier !
Image du net !
Si on secouait le cocotier ?
J'ai bien connu un chamelier
Qui couchait avec sa chamelle
En douce il lui roulait des pelles
Bien à l'abri sous les palmiers.
J'ai côtoyé dans le Djébel
Un curé fou des cuisinières
Faisant des sauces de première
On l'appelait l'abbé Chamel !
J'ai rencontré un esquimau
Qui se faisait sur la banquise
De façon tout à fait exquise
Une ourse énorme et c'était chaud !
J'ai croisé un grand africain
Amoureux fou d'une gazelle
Il la courtisait avec zèle
Si bien qu’elle en eu le béguin !
J'ai même connu un fakir
Un peu homo il faut le dire
Qui désirait jusqu'au délire
Se taper un jour un tapir !
Je vois vos sourires amers
Vous êtes bien loin de me croire
Pourtant j’ai très bonne mémoire
Je n’ai pas croisé Alzheimer !
C'est la vérité sans tabou
Bien sûr ça fait très zoophile
Mais mieux vaut ça que pédophile
Je le dis net épicétout !
.
Constatez que j'ai bourlingué
J'ai vu des choses incroyables
J'ai même rencontré le diable
Avec sa fourche au gué au gué !
Mais quand il m'a fait un clin d'œil
Je me suis barré en vitesse
Et tant pis pour la politesse
J'ai quand même un certain orgueil !
C'est vrai que je suis un menteur
Mais mon cadeau c'est vos sourires
Je ne pourrais pas mieux vous dire
Cela suffit à mon bonheur !
Que les pédants les pontifiants
Passent leur tour tourne la page
Nul besoin d’un aréopage
Me classifiant dans les rufians !
Je les passerai au steamer
Si mes bêtises les chiffonnent
Et si mes oreilles bourdonnent
Je les occis au révolver !
Passer du sérieux à l'humour
C'est mon côté très éclectique
Je tire trop sur l'élastique
Je ne fais pas dans les mamours !
Le Rotpier
Image du net !
Le poème du jour " Le chat Sacha, " de ... Pierre !
Image du net
Allez, juste pour retrouver notre âme d'enfant qui est déjà loin, si loin, si loin !
J'ai écrit cela pour le bulletin municipal de ma commune où je me charge de la partie divertissement : rébus, poésies, charades, devinettes, bobinettes etcétéra. Il faut bien qu'il y ait une place pour les enfants et comme dans le fond, je suis resté un grand enfant ... un peu dissipé quand même parfois !
Fable,
Le chat Sacha,
Sur le pavé de la cuisine
une souris grise trottine
quand Véronique l’aperçoit
elle pousse un long cri d’effroi !
Aaaaaaaaaaaaaaaaaah !
Elle appelle aussitôt son chat
un gros matou nommé Sacha
qui ronronnait sur la moquette
repu qu’il était de croquettes !
Ron ron ron ron
« Tu aurais pu monter la garde ! »
lui dit-elle à demi hagarde
« Tu n’es vraiment qu’un tire-au-flan
un bon à rien un gros fainéant ! »
Et pan !
Le gros matou un peu vexé
par ces propos mal embouchés
se lèche une patte et s’étire
et désigne sa tirelire.
Voit donc vois donc !
« Rappelle-toi bien ma maîtresse
et cale-toi ça sous les tresses :
le mois dernier j’ai attrapé
trois souris sans être payé !
Oyé oyé !
Maintenant et dorénavant
je veux être réglé comptant
tout travail mérite salaire
tu sais ce qu’il te reste à faire !
Na na na et na !
Content de lui il se rendort
en fermant ses yeux cerclés d’or
il rêve de sa tirelire
et de sa fiancée Elvire.
Oh ! Ma très chère fiancée !
Il va attraper des souris
il sait faire pas de souci
payé comptant par sa maîtresse
maintenant qu’il la tient en laisse !
Bien serrée !
Tirelire pleine à ras bord
il rejoindre Elvire à bord
d’un grand paquebot de croisière
pour visiter la terre entière !
Oh ! La belle vie !
Il lui offrira un collier
En cuir très fin et travaillé
et ils auront après leur noce
une ribambelle de gosses !
Miaou miaou miaou !
Qui attraperont des souris
dans leurs gènes c’est bien inscrit
des dizaines et des dizaines
la richesse sera certaine !
Oh oui ! Oh oui ! Oh oui !
Joyeux Noël à tous ! ... Par ... Pierre et Rotpier !
A toutes et à tous :
Joyeux Noël !
Je vous souhaite à tous un excellent Noël
Que vous soyez chrétien ou autre: peu importe !
Ce qui compte c’est de savoir ouvrir la porte
À toutes les idées qui ne sont pas de fiel !
Les religions ne sont souvent que des tremplins
Qu’utilisent certains, assoiffés de puissance,
Ils les détournent en prônant l’intolérance,
Exacerbant la haine et la peur du prochain !
Quand on fait le bilan des exterminations
Menées au nom des dieux on devient vite impie !
Croire à un changement est peut-être utopie
Mais le fait d’essayer n’est pas aberration !
Pierre Dupuis
Il parle bien le Pierre ! Moi, je ne sais pas faire mais je vous souhaite aussi un excellent Noël !
Allez quand même faire un petit tour à une messe de minuit, on y rencontre des vieilles bigotes qui sont des femmes folles de la messe. Ont-elles des prothèses qui s’affaissent ? Moi, je ne sais pas mais l’abbé le saura en confesse demain : c’est toujours lui qui a le choix dans la date !
Le Rotpier
Image du net !
A mardi prochain si vous le voulez bien !
A moins, à moins que vous soyez encore dans les brumes de l'alcool ou dans les suites d'une crise de foie ou de foi !
Ou que vous ne puissiez plus m'encadrer !
La fable du jour : " Festival des " t " en automne, " une fable pas très éthique du Rotpier !
Image du net
Fable pas très éthique
et toc et tac et tic !
Festival des " t " en automne,
C'était sous un arbre étêté
que le teuton têtu tatoué
tâta à tâtons la teutonne
il en resta tétanisé !
Il la tutoya aussitôt :
" Quand tes tétons sont titillés
Et puis qu'ensuite ils sont tétés
Peut-on plus bas te tripoter ?
La teutonne tout excitée
Lui dit : " Tu peux tâter le bas
Et patati et patata ... "
C'est ce qu'il fit et patatras !
La teutonne était un teuton
Avec de gros et faux tétons
Pour résumer une tata
Il s'écria " Taratata ! "
Il se tailla à toute allure
Car l'autre baissait son tutu
Drôle de titi le toto
Très loin d'être une sinécure !
1ère moralité :
Il y a teutonne et teutonne
Il faut toujours être aux aguets
Un travelo peut se glisser
Dans les habits d'une mistonne
2ème moralité :
On peut tout tâter à tâtons
En été ou bien en automne
Mais attention aux autochtones
Arborant de très gros tétons !
Précepte saisonnier :
Mieux vaut attendre le printemps
Tant pis pour la petite attente
C’est une saison très tentante
Pour les contacts concupiscents !
Le Rotpier
Le poème du jour : " Le roi des crétins et le tamanoir, " de ... Rotpier
.
Le roi des crétins et le tamanoir,
J’ai connu un gars pas très futé
qui avait des fourmis dans les pieds
il était parti idée toxique
chasser le tamanoir au Mexique.
Je l’avais quasiment oublié
quand un beau jour il a débarqué
dans un état fort catastrophique
d’un vieux coucou venu d’Amérique.
Il était dans un fauteuil roulant
il m’a tout raconté en chialant
il s’était fait bouloter les pattes
par un gigantesque tamanoir.
Il était devenu cul-de-jatte
dans un fauteuil du matin au soir !
Épilogue :
Il pleurnichait comme un marmouset
alors qu’il était le seul coupable
d’un fort abrutissement palpable
propre à être anathématisé !
Moralité :
Quand on a des fourmis dans les pieds
il faut être un abruti notoire
avoir les neurones en branloire
pour aller chasser le fourmilier !
.
C’est bien pitoyable de chialer
de rechercher des échappatoires
il faut trancher sans faire d’histoire :
deux ou trois balles dans le buffet !
La roulette russe c’est certain
est une solution radicale
surtout quand on met toutes les balles
et que le barillet est fin plein !
Le Rotpier
PS :
C'est toujours la galère chez moi au niveau du débit internet ! 😮😆😥
Le poème du jour : " La lissière pinailleuse, " du ... Rotpier
J'espère que vous n'allez pas trop monter sur vos grands chevaux !
Image du net
.
La lissière pinailleuse,
Lissière était sa profession
et elle était vraiment jolie
une importante coterie
de gars l’aimaient avec passion.
Dans tous les bals de la région
c’était rancœur et jalousie
d’autres faisaient tapisserie
elle jamais sans un garçon !
Elle avait pourtant une tare
venant d’une tante cathare
qu’elle portait en étendard
de façon ferme et opiniâtre :
elle était maîtresse dans l’art
de couper l’écheveau en quatre !
xxxxxxxxxx
Un modèle de pinailleuse
comme on en voit très rarement
un incroyable acharnement
bien au-delà de pointilleuse !
Remettre cent fois son ouvrage
sur le métier sans rien lâcher
c’était à ne pas en douter
pour elle un plaisir sans partage !
Suite :
Désirant se mettre en ménage
elle rechercha un garçon
le gagnant de sa sélection
était un curieux personnage.
.
Il avait la même doctrine
qu’elle au niveau tempérament
il était commis boucher dans
une boucherie chevaline.
Pinailleur et très opiniâtre
( mais là vous me voyez venir
aussi je vous laisse finir :
il coupait les - - - - - - - - - - - - - - ! )
A lire dans une glace si vous n’avez pas trouvé :
Image du net bidouillée par le Rotpier !
Terminaison :
Je vais me couper des véganes
pour les végans c’est déjà fait
je vais prendre dans le buffet
d’innombrables coups de tatanes !
Je vais sauter sur ma bécane
je n’aime pas les coups de pied
bien que ça rime avec Rotpier
je vais rejoindre ma cabane !
Je vais me faire une grillade
un très large steak chevalin
avec des herbes dont du thym
juste avant l’ultime estocade !
Et tant pis si ça les défrise
je me défendrais pied à pied
ces bouffons viendront s’empaler
sur de pointus chevaux de frise !
Si je succombe sous le nombre
qu’on aille quérir le boucher
chevalin pour me découper
et me jeter dans les décombres !
Le Rotpier
Le poème du jour " N’est pas Aristote ou Archimède qui veut, " de Rotpier
N’est pas Aristote ou Archimède qui veut,
Un grand connaisseur d’Aristote
un gars ferré sur le sujet
m’a affirmé le doigt levé
que le docte aimait les pleurotes.
Avec de très tendres carottes
ou bien de délicieux navets
avalées dès potron-minet
c’était une de ses marottes.
Alors j’ai crié « Eurêka ! »
comme Archimède et puis voilà
je me suis mis à la cuisine !
Le tout sans le moindre succès
selon l’avis de ma cousine :
« T’es toujours con comme un ballai ! »
Moralité :
On ne devient pas un savant
un érudit un philosophe
en avalant en catastrophe
des champignons même au safran !
Mais :
Je n’ai pas dit mon dernier mot
je vais plonger dans ma baignoire
pour revigorer ma mémoire
et développer mon cerveau ! *
.
Même si ce n’est pas gagné
je me dois de tenter ma chance
je crache sur la médisance
les pisse-froid les mal peignés !
Je serais un nouveau Platon
un vaste puits de connaissances
on dira dans toute la France :
« Ce gars là est loin d’être con ! »
Et là je crois bien que ma sœur
viendra chez moi en pénitence
implorer ma grande clémence
sans son abruti de facteur !
* Même si, comme disait le poète inconnu qui gardait toujours sa flamme allumée et intacte : « Tout corps plongé dans une baignoire a beaucoup de peine à résonner au fond des bois le soir ! »
C’est le même qui disait aussi :
Qui persévère
gagne des strophes
qui perd ses vers
c’est catastrophe !
Le long poème du jour : " Tailler la route, " ou " Le long périple Rabelaisien, " de ... Rotpier
Petit (assez long ! ) souvenir de vacances au Pays de Rabelais...
Tailler la route,
ou
Le long périple Rabelaisien,
A la suite d’un gros chagrin
- on m’avait volé mes lapins ! -
sac à dos j’ai taillé la route
avec mon chien rempli de doute.
Ne vous méprenez pas c’est moi
qui était en plein désarroi
mon chien lui avait la patate
pas de problème de prostate !
Je vous rassure moi non plus
même si ce n’est pas exclu
qu’un jour j’aie des incontinences
pour l’instant je tiens la distance !
Je vais vous confier un secret
la chapardeuse était tout près
une femme au trois quarts manouche
qui avait partagé ma couche !
Il faut être vraiment crétin
pour partager sans savoir rien
son lit avec une inconnue
rencontrée un soir dans la rue.
Elle était experte en amour
mais au matin au petit jour
plus de lapins plus de gitane
et plus non plus de caravane !
Elle avait vidé mes clapiers
aidée par plusieurs équipiers
plus de lapins plus de lapines
totale et complète rapine !
Un sacré retour de bâton
alors mon chien sur les talons
je suis parti pour un périple
jonché de surprises multiples.
Sur les traces de Rabelais
et partant du bourg de Benais
je quittais pour trois mois ma ferme
la confiant à Vincent Delerm.
Pourquoi lui et pas son cousin
me direz-vous mine de rien :
je lui trouve beaucoup de classe
il n’est pas fier et ça le classe.
Son père n’était pas dispo
il s’occupait du goût des mots
sinon il aurait fait l’affaire
ils ont tous deux du savoir faire !
Et le périple commença …
Une vigneronne à Bourgueil
qui prenait le frais sur le seuil
de sa maison ma foi coquette
m’a paru pour le moins pompette.
Elle m’a dit : « Viens boire une coup !
mon bonhomme il a mis les bouts
avec la voisine d’en face
une redoutable poufiasse ! »
J’ai bien mangé et j’ai bien bu
mais quand elle m’a dit : « Veux-tu
que l’on fasse des galipettes ? »
j’ai vite repris ma musette !
Je suis arrivé à Chinon
et j’ai squatté un cabanon
abandonné en bord de Vienne
qui n’avait plus qu’une persienne !
Il a vraiment plu à mon chien
même quand je lui disais : « Viens ! »
je voyais qu’il faisait la tête
et c’est moi qui restait tout bête !
Une chienne est venue un jour
elle cherchait le grand amour
mon chien l’a très vite séduite
pour la laisser tomber ensuite !
Je suis passé chez le coiffeur
car j’avais la tignasse en fleur
il m’a dit : « C’est vraiment dommage
la mode n’est plus au crêpage !
J’avais appelé mon salon :
« Au bon crêpage de Chinon »
les femmes et les demoiselles
venaient chez moi pour être belles !
Elles se battaient pour entrer
on voyait les jupons voler
c’était un spectacle grandiose :
volées de coups et ecchymoses !
Il y avait des spectateurs
moitié sportifs moitié voyeurs
je louais tabourets et chaises
aux plus vieux pour qu’ils soient à l’aise !
Je me suis fait un tas de fric
il y avait même des flics
qui se délectaient du spectacle
portant ces combats au pinacle !
Mais un gradé a tout gâché
un vieux barbon tout desséché
il m’a fait fermer la boutique
en jubilant comme un sadique !
Un matin j’ai dit à mon chien :
« Allez on reprend le chemin ! »
et on a traversé Avoine
sans y rencontrer un seul moine.
Nous avons fait un grand détour
pour passer loin des alentours
de la centrale nucléaire
allongeant notre itinéraire.
Ce n’est pas que l’on avait peur
de son nuage de vapeur
mais l’atome ça fout les boules
on s’est barré : roule ma poule !
On est passé à Parilly
à petits pas c’était la nuit
nous avions raté Saint-Lazare
cela nous a paru bizarre !
A Seilly nous avons croisé
des moutons avec leur berger
qui n’étaient pas ceux de Panurge
évoqués par le grand démiurge !
N’empêche que ledit berger
avait un air de Rabelais
comme lui l’amour de la treille
du vin de la dive bouteille !
Il m’a dit viens boire un canon
j’ai ma réserve de chinon
et ce n’est pas de la bibine
ça vient droit de chez ma cousine.
Elle est de Cravant-les-Coteaux
son mari connaît son boulot
qui sait s’occuper de la vigne
et d’elle aussi je le souligne !
Et on s’est mis à picoler
en mangeant un petit pâté
de lapin cuit à la terrine
entre deux séances d’urine !
Quand on boit il faut évacuer
il faut bien la vessie vider
ça rentre dans l’ordre des choses
vous partagez je le suppose ?
Pendant ces agapes mon chien
était devenu bon copain
avec ceux tout poilus du pâtre
dont un qui avait une emplâtre.
Après deux jours à dessoûler
on est reparti vers Ligré
le dolmen situé dans la plaine
s’ennuyait de façon certaine.
Il était content de nous voir
comme il commençait à pleuvoir
nous avons accepté son offre
d’hébergement en catastrophe !
On a dormi vachement bien
à l’abri sans rites païens
ni barbarie ni sacrifice
pas de trace de maléfice !
On est passé trois jours plus tard
sur le pont de l’Ile-Bouchard
quand nous avons suivi la Vienne
se sont refermées les persiennes !
L’accueil n’était pas chaleureux
on n’aime pas ici les gueux
qui ont une drôle d’allure
souliers usés et grands galures !
Heureusement un vieux curé
nous a aussitôt hébergé
dans son vaste et beau presbytère
alors qu’on nous lançait des pierres !
Sa bonne nous a préparé
un bon repas au pied levé
pas arrosé au vin de messe
mais au chinon je le confesse !
Un curé comme on en fait plus
en soutane et marchant pieds nus
très attentionné pour ses ouailles
ne recherchant pas les médailles !
Bon vivant et même un peu plus
aussitôt porté sur le « tu »
il m’a raconté des histoires
plutôt scabreuses c’est notoire !
Quelques secrets de confession
sans révéler le moindre nom
par soucis de délicatesse
mais il était question de fesses !
La vieille bonne souriait
bien appuyée sur son balai
connaissant sans le moindre doute
tous ces secrets… oh ! La filoute !
Plus jeune elle avait sûrement
eu un sacré tempérament
pas du genre à se faire nonne
le curé l’avait à la bonne !
Croquer la pomme en ce temps là
pour un curé pas de tracas
petite entorse aux évangiles
bien mieux que d’être pédophile !
Mon chien et moi sommes restés
bien plus longtemps qu’envisagé
jusqu’à ce que des paroissiennes
jettent des cailloux aux persiennes !
Le curé n’allait plus les voir
occupé du matin au soir
à me raconter les fredaines
de la femme d’un capitaine !
Elle avait essayé en vain
de séduire le sacristain
elle se trouva toute bête
quand il lui dit : « J’suis d’la jaquette ! »
Elle s’est rabattue sur moi
j’ai refusé comme il se doit
mais elle avait de la constance :
j’ai succombé aux circonstances !
Nous sommes partis une nuit
pour éviter les gros ennuis
mon chien devant et moi derrière
nous avons franchi des barrières.
Nous sommes passés par Roncé
et avons vu le pigeonnier
nous avons traversé des vignes
et rencontré des gens très dignes.
Nous avons abordé Panzoult
par les étangs et pour le coup
une nuée d’évangélistes
avait squatté toutes les pistes !
Nous avons évité l’endroit
et sommes partis vers les bois
où nous avons trouvé très vite
un abri dans les troglodytes.
Il y en a énormément
dans la région c’est très courant
comme celui de la Sibylle
que Rabelais brosse avec style.
D’ailleurs nous y sommes allés
nous avons vu un vieux balai
abandonné depuis des lustres
mais rien de la voyante illustre !
En dessous le Moulin Girault
et son étang aux calmes eaux
formait un spectacle admirable
d’une beauté inoubliable.
La cave étant à quelques pas
nous y sommes allés ma foi
mon chien faisait un peu la tête
pas moi car c’était jour de fête !
J’ai goûté et j’ai regoûté
du Chinon clair et du corsé
au point d’être à la fin pompette
bon à ramener en brouette !
On m’a soigné et hébergé
mon chien était bien rassuré
on nous a bien rempli la panse
des braves gens qu’en on y pense !
Puis notre périple a repris
tranquillement et sans ennui
jusqu’aux abords de Rivarennes
en passant par une fontaine.
Un endroit sympa et peinard
pour nous délasser les panards
nous y avons planté la tente
pour nous reposer sans attente.
Nous étions frais comme gardons
nous avons croisé sur le pont
une vieille femme ridée
pire qu’une poire tapée !
Fort sympathique au demeurant
elle a trouvé mon chien marrant
bien sûr il lui a fait la fête :
un vrai cabotin cette bête !
Et elle nous a invités
à partager son déjeuner
elle avait fait une blanquette
un vrai régal dans les assiettes !
Après tous nos remerciements
et un au revoir au tournant
nous avons repris le voyage
par des chemins sans balisage.
En arrivant à Restigné
nous avons été désignés
comme voyageurs de l’année
lors d’une homérique veillée !
Le Bourgueil a coulé à flot
en méchoui y avait deux agneaux
en déssert des poires tapées
quelle épopée quelle épopée !
Nous sommes restés quelques jours
mon chien a aimé le séjour
passant son temps avec des chiennes
qu’en moins de deux il faisait siennes !
Mais il était temps de rentrer
de boucler la boucle à Benais
de retrouver enfin ma ferme
et remercier Vincent Delerm.
Il m’attendait sur le perron
sans la vipère du Gabon
disant qu’il avait des idées
sur les piqures d’araignées !
J’avais pris soif sur le chemin
il m’a offert une Jenlain
j’ai apprécié comme son père
la première gorgée de bière !
Je l’ai remercié chaudement
d’avoir gardé mes bâtiments
mes cochons mes oies et mes poules
il m’a dit « T’inquiète ça roule ! »
Pour que tout se finisse bien
j’ai acheté douze lapins
un fusil et plein de cartouches :
« Passez au loin femmes manouches ! »
Terminaison :
Je ne sais pas si Rabelais
aurait aimé ce long ballet
de strophes un peu chaotiques
lui le chantre du fantastique.
J’espère que vous avez ri
ou qu’au moins vous avez souri
car comme disait le bonhomme
« Le rire est le propre de l’homme. »
Pour ma part, je propose ces adages :
« Qui ne rit pas est déjà mort
et dans sa tête et dans son corps
à quoi sert de vivre en ascète
à peine plus gai qu’un squelette ! »
« On ne peut pas rire de tout
mais comme disait un Bantou
tout souriant et débonnaire :
il est bien cuit le missionnaire ! »
Rotpier
Montage personnel à partir d'images du net !
Les poèmes du jour un peu sonnets de ... Rotpier : " Marguerite " et "Effeuillage " ! ... "Hécatombe" + "Moralité"
J'avais évoqué, samedi dernier, une autre Marguerite que celle de Richard Cocciente et bien ... la voila !
Aimerez-vous … un peu … beaucoup … passionnément … à la folie … ou pas du tout ?
image du net
Marguerite,
Elle avait un prénom charmant,
Un de ceux qui ont le mérite
D’aller à quelqu’un comme un gant :
Joli prénom que Marguerite !
Son sourire était désarmant
Quand un homme même émérite
Dans l’art de se faire galant
Prenait des airs de chattemite !
Eu égard à son gagne-pain,
Bien qu’un tantinet polissonne,
Elle n’appartenait à personne .
Sauf pour exercer son turbin
Elle n’était pas pointilleuse:
Marguerite était effeuilleuse !
.
Image du net un peu bidouillée par le Rotpier !
.
L’art de l’effeuillage,
Nul besoin de chauffer la salle
Pour allumer le populo,
alors que son premier pétale
N’était qu’un tout petit chapeau !
.
L’excitation était totale
A la fin de son numéro
Les hommes perdaient les pédales,
Chauffés par son corps brasero !
C’était la queue devant sa loge
Et il fallait qu’on les déloge
au beau milieu des coups de poing !
Ils auraient donné sans limite
Tout leur fric pour un petit coin
Où effeuiller, seul, Marguerite !
Hécatombe,
Les vieux tombaient comme des mouches
Victimes de lourds infarctus,
Les yeux révulsés et la bouche
Figée dans un dernier rictus !
Et n’étant point sainte nitouche
Elle soutenait mordicus
Qu’il aurait fallu qu’elle touche
Une prime pour chaque gus !
Tous les régimes de retraite
Auraient du lui signer des traites
Pour l’équilibre des bilans !
En exhibant son pédoncule
Elle régulait les croulants
Mieux qu’une bonne canicule !
xxxxxxxxxxxxx
.
Moralité des trois sonnets :
Des bataillons de Marguerite
envoyés partout chez les vieux,
voila qui aurait le mérite
de réguler les choses au mieux !
Le paradis avant la lettre,
le nirvana sans avatar,
l’éden avant de disparaître,
le Brama-Loke sans pétard !
… Hormis celui de Marguerite
plus concret qu’une religion,
à toucher dans un dernier rite
avant l’ultime convulsion !
Dans un souci égalitaire
moult bataillons d’effeuilleurs :
hors de question que les mémères
partent sans toucher au bonheur !
Avez-vous aimé … un peu … beaucoup … passionnément … à la folie … ou pas du tout ?
A vous de le dire … et pis c’est tout !
Rotpier …( de nez à la morale ! )