poesie
Le poème du jour : "Le gîte de Verneiges," ... de ... Pierre
Je profite d’un petit moment de répit pour vous mettre un second devoir de vacances … beaucoup plus sérieux que la légende de Verneiges !
Photo de moi-même
Le gîte de Verneiges,
Il existe un endroit en Creuse
- dans le nord-est, soyons précis ! -
où la nature généreuse
est un vrai remède aux soucis !
Niché dans le pays Combraille,
c’est un lieu calme et reposant :
jamais personne ici ne braille
ce qui serait fort déplaisant !
La faune aquatique est muette,
les oiseaux chantent à plaisir,
fort bien graissée la girouette
obéit au vent à ravir !
De loin en loin dans les prairies
parviennent quelques meuglements,
pour des oreilles averties,
aussi quelques hennissements.
Si pour vous le bruit de la ville
est indispensable … fuyez !
Ici tout est calme et tranquille,
vous allez sûr vous ennuyer !
Mais si vous aimez la campagne,
les arbres, les prairies et l’eau,
l’endroit sera votre cocagne
… il l’est déjà pour les oiseaux !
C’est un chalet très sympathique
qui fait face à un bel étang
où la palette chromatique
se reflète en fonction du temps.
Un endroit de villégiature
où l’on oublie les embarras,
un bijou en pleine nature
qui vaut sont pesant de carats !
Ne craignez surtout pas de piège,
louez ce gîte situé
sur la commune de Verneiges
car là, l’air n’est pas pollué !
Pierre Dupuis
Photo de moi-même
Blog en pause pour cause vacances du ... Rotpier !!!
Robinson pris au piège,
;
Depuis trois ans déjà, je vivais sur cette île ;
robinson volontaire et toujours décidé
à ne plus retourner dans des milieux futiles
générateurs, pour moi, d’avenir oxydé.
J’avais fait table rase, en me coupant du monde,
de toutes relations comportant des humains
et je m’affranchissais doucement d’une blonde
que j’avais bien longtemps supplié des deux mains.
J’arrivais à un âge où la philosophie
se trouve au fond de soi - oublié tous les cours ! -
bien qu’étant convaincu que leur sérigraphie
imprègne à tout jamais, les écrits, les discours.
Je passais tout mon temps en longues promenades,
sur des grèves de rêve aux sables éblouissants ;
je savais sur cette île une unique peuplade
dont le village était sur un autre versant.
Je ne les connaissais que du bout des jumelles.
Ils vivaient simplement et avaient sous la main
de quoi boire et manger de façon naturelle ;
j’évitais à tout prix de croiser leur chemin.
Me savaient-ils ici ?
En y réfléchissant, il semblait peu probable
que des centaines d’yeux ne m’aient pas découvert,
car, même en y veillant, mes traces sur le sable
s’ajoutaient tous les jours à des signes divers.
Pourquoi m’évitaient-ils ? Je ne savais le dire
et ce n’aurait été que des supputations :
quand on n’en sait pas plus on devrait s’interdire
de donner des avis risquant l’aberration !
.
J’ai toujours détesté les « si cela se trouve … »
les « il se pourrait que … » et autres locutions
qui n’ont pour autre but - c’est ce que je réprouve ! -
que de donner à boire aux soûles discussions !
Ce point de vue aussi, avait pesé lourd
dans mon choix d’exil volontaire.
;
Dans ce fait avéré d’ignorance tacite,
le temps coulait tranquille et pourtant un matin,
l’espace d’un regard, tout bascula très vite :
mon vœu de rester seul se trouva fort atteint !
Alors que je pêchais des poissons de rivage,
je sentis un regard se poser sur mes reins.
J’excluais tout de suite un animal sauvage :
trois ans de solitude affûtent les instincts !
Mon regard balaya les rochers de la rive,
arrondis par le sable emporté par le vent,
sa longue silhouette aux chauds reflets de cuivre
éclipsait la beauté des rayons du levant.
Elle avait au poignet deux fines cordelettes
- un costume à vrai dire extrêmement ténu ! -
et si l’on exceptait cinq à six gouttelettes,
les rochers arrondis paraissaient bien moins nus !
Miracle de la nature,
la communion des formes confinait au sublime :
;
Assemblage parfait de courbes harmonieuses !
Un décor à lever des légions de pinceaux,
à faire se signer des bigotes furieuses,
à jeter dans les lits des milliers de puceaux !
Acceptant sans ciller mon intime inventaire,
elle avança vers moi, me montrant qu’elle aussi
se passait volontiers de protocole austère,
provoquant sans façon le plus chaud des lacis !
Abjurant sur-le-champ mon vœu de solitude,
je laissais libre cours à mes mâles instincts :
un tremblement de chairs de grande magnitude
agita nos deux corps dans le petit matin.
Pas besoin de parler en telle circonstance,
car la langue en amour - le langage s’entend ! -
n’est pas un élément de très grande importance :
on se comprend toujours dès lors que l’on s’étend !
Quand le calme revint, nos regards se croisèrent
- sans s’occuper de moi, sans prendre mon avis ! -
et sans mal apparent, ses yeux aux miens parlèrent
en cet instant ouaté du désir assouvi.
Je ne compris pas tout de leur conciliabule
- c’est un fait avéré : les yeux ont leurs secrets ! -
sur le fil du regard, en adroits funambules,
se croisent les serments dans des ballets discrets !
Au terme de l’échange, en guise d’amulette,
elle prit mon poignet pour y glisser du sien,
regard devenu grave, une des cordelettes
avec l’habileté d’un parfait magicien !
D’un léger coup de rein l’impeccable plastique
de son corps onduleux s’étira vers le haut.
Les rayons du soleil par effet chromatique
s’amusaient à changer la couleur de sa peau.
Silhouette irréelle, elle s’évanouit.
.
Je restais étourdi, sans bouger sur le sable.
Ce n’était pas un rêve … un cauchemar non plus ;
je ne m’accusais pas … quoiqu’un peu responsable,
de cet acte réflexe en aucun cas voulu.
Je conquis l’amitié des poissons de rivage
en revenant souvent, m’abstenant de pêcher,
tout du moins dans ce sens, car la beauté sauvage
y revenait aussi : pourquoi l’en empêcher ?
Elle arrivait toujours en costume identique,
en guise de discours, me montrant son poignet.
J’avais depuis longtemps appris la mimétique :
les cordelettes-liens nous servaient de signet !
Spectateurs assidus de nos folles étreintes,
les oiseaux de bordure acquiesçaient à grands cris !
Ajoutons à cela nos rires et nos plaintes
et la plage héritait d’un vrai charivari !
Cependant … quelques fausses notes
venaient troubler le bel ordre établi.
.
Il arrivait parfois qu’une semaine entière
je ne la visse pas : où était-elle alors ?
Cette interrogation n’étant pas la première,
je m’aperçus du piège et je sentis ses mors !
Trop tard pour m’arracher : la prise était solide !
Mélange de regrets, de plaisirs, de soupirs,
mes sentiments hachés, parfois, frôlaient le vide :
je rêvassais sans cesse au lieu de déguerpir !
Un jour elle arriva plus tard que de coutume.
Je ne l’espérais plus et allais m’éloigner,
je relevais de suite un détail de costume :
Eve brune intégrale y compris le poignet !
Ce détail mis à part, rien ne changea de suite
dans le ballet rodé de nos ardents ébats,
se donnant sans tabou, repoussant les limites,
elle assumait son rôle en ces vaillants combats.
;
C’est après le repos - que toute joute implique -
que vint le changement. Quand, désir éloquent,
du tremblement de chairs, je voulus la réplique,
elle se déroba me laissant paniquant.
Un long moment passa - parenthèse immobile -
puis elle se leva me montrant son poignet ;
je compris à l’instant : d’un geste malhabile,
je lui rendis son lien puis courus m’éloigner.
Combien de temps errais-je en suivant le rivage,
à ressasser la chose, à chercher la raison ?
Autant qu’il en fallait pour le grand lessivage
de mon morne cerveau parlant de trahison.
Je ne demandais rien que de vivre en ermite,
de savourer la paix jusqu’à mon dernier jour ;
pourquoi donc accepter un cadeau-dynamite
quand on sait qu’il explose en vous broyant toujours !
Ce qui prouve que l’homme a bien faible mémoire,
regobant l’hameçon garni du même appât :
il hisse sa bêtise en tare expiatoire
et même les poissons ne s’y reprennent pas !
Vidé de toute force et le cerveau en friche,
je m’écroulais sur place et d’un coup m’endormis.
La nuit fut écran noir - pas de rêve à l’affiche ! -
d’une désolation comme il n’est pas permis.
La lune me veilla, naufragé sur le sable.
La fraîcheur matinale activa tous mes sens ;
Je me surpris calmé, tout à fait responsable,
abandonnant la grève … allant à contresens.
Avec grande douceur, les vagues m’accueillirent
et comme mon cerveau, mon corps se purifia.
Equilibre parfait, sans jamais tressaillir,
je goûtais les bienfaits de ce bonheur médiat.
La mer ayant comprit ma grande lassitude,
se referma sur moi, m’accueillant sans façon.
Fossoyeuse efficace en toute latitude,
elle connaissait l’homme et savait sa chanson.
Il me restait encore un soupçon de croyance :
que mon âme et mon corps pouvaient se séparer !
Je prenais cette option - était-ce clairvoyance ? -
au point où j’en étais, autant m’en emparer !
Je mourus sans souffrir : ce ne fut que justice !
Mon corps entre deux eaux flottait élégamment,
un courant l’entraîna sur le bord d’un abysse
qui faillit l’avaler définitivement !
Une main secourable empêcha sa descente,
le prenant par la main comme on prend un enfant.
J’assistais à la scène et réserve décente,
je restais en retrait tout en les observant.
Quand il tourna la tête et qu’il vit la sirène,
mon corps se démena comme étant possédé :
tout ! - et même finir rongé par les murènes ! -
plutôt que de céder à l’appât dénudé !
Il avait avalé déjà bien trop d’arêtes :
pas question de goûter à la femme poisson !
Il sacrifia sa main d’une façon secrète
et plongea sans regrets dans l’abîme sans fond.
Je me retrouvais seul, alors pourquoi poursuivre
ma quête de bonheur sans pouvoir y goûter ?
Une âme sans son corps n’a plus raison de vivre,
je disparus d’un coup dans un remous bleuté.
.
Effet papillon : une autre version ! Le poème du jour " Métamorphose " de ... Pierre !
J’étais en ce temps là, un explorateur des plus novices mais j’avais déjà la fibre aventurière.
Métamorphose,
Elle avait, sans secret,
un joli petit bouton rose
sur le nez !
Elle avait, en secret,
deux jolis petits boutons roses
aux bouts de ses nénés !
Et moi, plus tout à fait un saint,
j’avais obtenu un blanc-seing :
j’avais le droit
de m’amuser avec les trois
… les trois à la fois !
Trois petits boutons roses
c’est bien !
Pourtant … pourtant cela devient
un peu énervant à la fin !
Alors, passant à autre chose,
j’entrepris de faire l’inventaire
de tout ce qui pouvait être rose.
Et, pourquoi le taire,
j’ai découvert
une délicate,
une merveilleuse,
une somptueuse
variété de rose !
Rose, qu’aucun papillon
n’avait jamais butiné.
Alors, instinctivement,
innocemment polisson,
je m’appliquais avec délectation
à ma métamorphose :
je devins … papillon !
Pierre Dupuis
Coloquintes : " Amours coupables … au jardin ou ... comment naquirent les coloquintes, " un poème de Rotpier le jardinier !
Parce qu’il y a bien une raison
pour que les coloquintes soient si biscornues !
;
Amours coupables … au jardin
ou … comment naquirent les coloquintes,
.
Un beau matin dans un jardin
qui s’éveillait sous la rosée,
un cornichon très très coquin
fit une cour des plus osée !
.
Le baratin de ce gredin
s’adressait à une citrouille
de très jeune âge, au nez mutin
mais innocente: oh! la fripouille !
.
La belle avait la peau satin,
des yeux luisants, quant à la taille,
lui, mesurait douze fois moins
et … c’était là toute la faille !
;
Mais en amour, c’est bien connu,
la raison n’a que peu de place !
De leurs ébats très saugrenus,
il en est resté une trace :
.
Un beau matin dans le jardin,
la belle qui était enceinte
donna le jour à huit bambins
tout biscornus : des coloquintes !
Rotpier
.
Poésie, le poème du jour : "Heureux qui comme cul lisse," ... un poème de Joachim ... euh ... non ! de ... Rotpier
Nota :
Je le repasse une fois par an … cela ne fait pas un pli !
Laissez moi votre avis en … coulisse !
Prenez Joachim et Pierre
… du Bellay et Ronsard, bien sûr !
Prenez « Heureux qui comme Ulysse » du premier,
pour la forme et « Mignonne allons voir si la rose »
du second, pour l’esprit et vous obtenez la synthèse :
« Heureux qui comme cul lisse » de … Rotpier !
Un peu sonnet quand même le gars ... non ?
.
Montage du Rotpier
... enfin ... bidouillage du Rotpier !
Heureux qui comme cul lisse,
Bien heureux le cul lisse avide de voyages
qui s’affranchit du joug de sa lourde toison
et qui s'offre aux regards bien plus que de raison,
se prêtant aux plaisirs de nombreux essayages.
Qu’il en profite à fond, en ville ou au village,
dans les champs, dans les bois, à la belle saison
ou bien sous l’édredon à la défeuillaison :
il aura moins d’attrait quand il prendra de l’âge.
Même en gardant toujours son coté audacieux,
il aura plus de mal à attirer les yeux.
Les rides seront là sur sa peau moins affine
qui faisait que les gars en perdaient leur latin
devenant pour le coup presque tous chauds lapins
et le faisaient reluire autant que pierre fine !
Rotpier
Le poème du jour : "Souffleur de vers" de ... Pierre
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Souffleur de vers,
J’aime jouer avec les mots,
je les prends et je les assemble
et certains vont si bien ensemble
qu’ils brillent comme des émaux !
Pour peu que je sois inspiré,
je les dispose en un bel ordre
« Allez mes beaux : pas de désordre ! »
et ils le font sans soupirer !
Quand je les ai bien à ma main,
j’attends le clin d’œil de ma muse
et dès que je l’aie je m’amuse
sans attendre le lendemain !
Si jamais ils sont de travers,
je les ordonne et les aligne
impeccablement sur des lignes
qui peu à peu deviennent vers !
Je cherche à garder les meilleurs,
j’en ajoute ou bien j’en supprime
jusqu’à ce que l’ensemble rime :
parfois je suis très pinailleur !
Si l’un d’eux marche à cloche-pied,
je le repère et l’apostrophe,
je le soigne au sein de sa strophe
pour qu’il ne soit plus estropié !
Puis vient le moment excitant
où règne une grande harmonie,
où disparaît toute atonie
et ils s’élancent en chantant !
Uniquement a capella,
j’ignore tout de la musique,
ce serait pourtant fantastique
de leur faire ce cadeau-là !
En attendant ils sont heureux
de chanter et de vivre ensemble,
jamais ils ne se désassemblent
à l’image des amoureux !
Je ne suis qu’un petit rimeur,
un pisse-copie de la strophe,
mais loin d’être une catastrophe
cela suffit à mon bonheur !
J’écris du poème à trois sous
et si certains en valent quatre,
je ne descends pas quatre à quatre
pour allez le crier partout !
Printemps, été, automne, hiver,
je les offre à qui veut les lire
je les donne à qui veux les dire :
je ne suis qu’un souffleur de vers !
Pierre Dupuis
Post-scriptum :
Si malgré mon application
vous trouviez une anomalie,
soyez amène je vous prie :
soufflez-moi votre suggestion !
Le poème un peu sonnet du jour : "Obligé de sonnet deux fois !" et ... même une troisième ! Le tout par ... Rotpier !
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Obligé de sonnet deux fois !
Je n’étais pas très emballé
Par cette injonction de ma muse,
Je lui ai dit : « Si ça t’amuse,
Tu n’as plus qu’à t’y atteler ! »
Au regard qu’elle m’a roulé,
Je me suis dit : Oh ! Triple buse
Ça va chauffer dans la cambuse
Si tu cherches à te défiler ! »
Elle a exigé en despote,
en restant droite dans ses bottes,
Que je bâtisse deux sonnets
Avec des rimes identiques.
Je me suis mis aux ballonnets
De blanc cassis dans cette optique !
xxxxxxxxxxxxx
Verre pour vers, j’ai étalé
Sur papier de façon diffuse,
Ma raison devenant confuse,
Ces strophes sans trop m’affaler !
Ne pouvant plus rien avaler,
Je lui ai dit « Là, je refuse
D’aller plus loin car tu abuses,
Je tiens à te le signaler ! »
J’avais l’estomac en compote,
Encore pire que mon pote
Lulu qui dès potron-minet
Se beurre de façon drastique !
J’ai terminé mes deux sonnets
En écriture automatique !
Cela a bien marché ma foi,
j’ai sonnet encore une fois !
Au bout de vingt deux blanc cassis,
Alors que j’étais très malade,
Je me suis porté l’estocade
En me mettant au cannabis !
J’ai déliré un synopsis
Avec des scènes égrillardes,
des étreintes plus que gaillardes :
Un vrai festival de pubis !
Quand j’ai refait un peu surface
Et pour ne pas perdre la face,
J’ai mis tout cela noir sur blanc
Et je l’ai donner à ma muse !
Elle en est tombée sur le flanc
Et depuis c’est moi qui l’abuse !
Non, mais !
Rotpier
Manif pour tous ... "Manif pour tous ... mes g' noux !" Le poème-complainte engagé du jour de ... Pierre
Il faudrait être aveugle pour ne pas s’apercevoir de la récupération politique du désarroi des catholiques face au mariage gay. Que les catholiques modérés en prennent pleinement conscience et s’éloigne de ce mouvement qui commence à ne pas sentir bon du tout.
Pierre Dupuis
Sur l’air de : « La complainte de Mandrin »
et … je veux vous entendre chanter !
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Manif pour tous … mes g’ noux !
Je ne suis pas homo
faut pas me prendre au mot
mais moi je les soutiens
je les soutiens vous m’entendez
mais moi je les soutiens
pour emmerder Boutin !
Pour fair’ bonne mesure
j’ajoute sans rature
que c’est du mêm’ tonneau
du mêm’ tonneau vous m’entendez
que c’est du mêm’ tonneau
pour la Frigid’ Barjot !
Je n’oublie pas la bourge
la Béatrice Bourges
cell’ du Printemps Francais
Printemps Français vous m’entendez
cell’ du Printemps Français
les nouveaux Versaillais !
J’emmerde aussi peuchère
Madam’ de la Rochère
et Xavier Bongibauld
le Bongibauld vous m’entendez
et Xavier Bongibauld
celui qui tient l’ micro !
Je n’ai pas plus d’égard
pour le Gilbert Collard
cet avocat facho
oui ce facho vous m’entendez
cet avocat facho
qui sent le collabo !
C’est pareil pour Copé
qui pour en profiter
tire bien les ficelles
bien les ficelles vous m’entendez
tire bien les ficelles
et pour ça il excelle !
Manif pour tous c’est bien
mais y a pas qu’ des chrétiens
ça sent le postulat
le postulat vous m’entendez
ça sent le postulat
« Maréchal nous voila ! »
Ça pue l’extrême droite
et tous ceux qui l’exploite
et comm’ le dit Gertrude
le dit Gertrude vous m’entendez
et comm’ le dit Gertrude
ça a l’odeur du GUD !
Quant au Front National
là ce n’est pas banal
la Marine Le Pen
oui la Le Pen vous m’entendez
la Marine Le Pen
semble bien à la peine !
Ça vote les homos
faut pas s’ les mettre à dos
car dans cett’ position
cett’ position vous m’entendez
car dans cett’ position
faut protéger son fion !
Alors ell’ botte en touche
et en sainte nitouche
elle envoie au charbon
oui au charbon vous m’entendez
elle envoie au charbon
sa nièce Marion !
Qui a de bons copains
pour le GUD Edouard Klein
et pour le skin la belle
le skin la belle vous m’entendez
et pour le skin la belle
fricote avec Coquelle !
Quand je vois ces leaders
surtout pas de candeur
j’ invit’ les catholiques
les catholiques vous m’entendez
j’ invit’ les catholiques
à quitter la boutique !
Sortir de ce guêpier
serait à glorifier
il faut faire scission
faire scission vous m’entendez
il faut faire scission
c’est la seul’ solution !
Tomber serait très triste
sous le joug intégriste
qui ne tolère rien
tolère rien vous m’entendez
qui ne tolère rien
n’est pas un bon chrétien !
Le mariage gay
d’autres pays l’on fait
et pas de raz d’ marée
de raz d’ marée vous m’entendez
et pas de raz d’ marée
arrêtez la curée !
Reprenez vos esprits
et par le Saint-Esprit
ne suivez pas ces gens
non pas ces gens vous m’entendez
ne suivez pas ces gens
ils ne sent’ pas l’encens !
Ce sont des extrémistes
et des opportunistes
qui vous ont bien doublé
oui bien doublé vous m’entendez
qui vous ont bien doublé
Laissez-les donc tomber !
Je ne suis pas homo
faut pas me prendre au mot
mais j’aime mon prochain
oui mon prochain vous m’entendez
mais j’aime mon prochain
comm’ le doit tout chrétien !
Mais j’aime mon prochain
et je n' suis pas chrétien !
Pierre Dupuis
Brocanteurs, brocantes et foires à tout ... le long poème du jour: "Le broc," de ... Pierre
Je suis un visiteur assidu des brocantes, foires à tout, vide greniers, réderies et autres. J’aime beaucoup leur atmosphère particulière et très pittoresque.
J’ai décidé, aujourd’hui, de vous brosser le portrait d’un brocanteur imaginaire issu de mes observations … une sorte de clone d’un ensemble de personnages rencontrés au hasard de mes pérégrinations.
Pierre Dupuis
Images du net
Préambule :
Je vais vous brosser le portrait
de quelqu’un de très atypique
et dont peut-être une réplique
vous est connue … à un poil près !
Pas trait pour trait exactement
mais une grande ressemblance,
qui ferait dire sans errance :
« C’est lui indubitablement ! »
Le poème:
Le Broc,
… je parle de mon personnage
un peu plus vieux qu’entre deux âges,
plutôt taiseux que bateleur !
Un fin foulard autour du cou
juste pour protéger la gorge
et à la manière de Georges
une pipe de très bon goût.
Belle moustache et cheveux longs
coiffés d’un grand chapeau de feutre,
veste et pantalon des plus neutres,
souliers aux solides talons.
Des déplacements mesurés :
aucune fatigue inutile !
Pour résister il est utile
de savoir s’économiser !
Même chose pour le crachoir :
il préférait fermer sa bouche
pour écouter en fine mouche
et coller ça sous son mouchoir !
Regard profond, inquisiteur,
jusqu’à mettre un peu mal à l’aise,
puis le sourire qui apaise :
une performance d’acteur !
Il connaissait à fond le jeu,
mine de rien fin psychologue
ne démarrant un vrai dialogue
que quand il sentait un enjeu.
En bon et véritable broc
il fit le tour de la brocante
en se gratouillant les baccantes
devant un lustre et deux pébrocs !
Après les avoir marchandés
et obtenus de main de maître,
laissant un sourire apparaître
il alla se prendre un café.
S’installant confortablement
dans un fauteuil de toile épaisse
qui prenait bien soin de ses fesses
il attendit tranquillement.
Et ce fut le grand défilé,
une foule très bigarrée,
contacts francs ou simagrées
ponctués de propos éculés.
Dessous le masque il y avait
une jubilation palpable,
une maîtrise incontestable
quand il disait vrai ou mentait !
Pas de mensonges éhontés,
juste des arguments de vente
sans circonstances aggravantes :
du naturel sans coup monté !
Connaissant par cœur le chaland,
ses marottes, ses habitudes,
il flairait avec promptitude
le bon ou le mauvais client !
Parfois il tombait sur un bec :
un spécialiste de la chine !
La joute devenait divine,
valant son pesant de kopecks !
Cela se passait souvent bien
sans que l’un d’eux ne se chiffonne,
pas plus qu’il ne se déboutonne :
ils négociaient au prix moyen !
La journée se passa ainsi,
plus ou moins bien coté affaires
mais il n’en avait rien à faire
qu’il soit debout ou bien assis !
Il était là pour le plaisir,
pas du tout pour faire fortune,
il possédait assez de thunes
mais il aimait jouer au chiftir !
Quand il n’y eut plus de chaland
et aidé par le petit homme
qui sortait tout juste d’un somme
il remballa le bataclan !
Poignées de mains aux alentours :
on se connaît dans les brocantes !
Avec ou sans belles baccantes
on se souhaite un bon retour !
« A la prochaine les amis !
Si vous trouvez un gramophone
ne le refourguez à personne
sans que je ne l’ai vu … promis ?
Si vous croisez l’ami Pierrot,
dite-lui bien que j’ai sa table,
ce con a changé de portable
sans me filer son numéro !
Allez salut, gaffe aux poulets !
Avec eux pas de marchandage,
souvenez-vous du vieil adage :
« Profil bas et pas de caquet ! »
Epilogue :
Je vous ai brossé ce portrait
en utilisant ma mémoire
comme on sort d’une vieille armoire
des souvenirs plus ou moins frais.
Morceaux pris de bric et de broc,
formant un tout : ce personnage !
Ai-je réussi mon clonage ?
Ai-je bien enfanté mon broc ?
Ne me lorgnez pas de travers,
ce n’est le portrait de personne,
c’est bâti pour que juste sonne
cet inventaire à la Prévert !
Mais néanmoins … mais néanmoins,
si vous fréquentez les brocantes
et que vous croisez des baccantes
… c’est peut-être votre voisin !
Et si ce n’est pas aujourd’hui,
je suis certain qu’un jour ou l’autre
vous avez croisé cet apôtre
ou bien quelqu’un proche de lui !
Pierre Dupuis
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Claude Monet : "Impression soleil levant" ... mon impression par ... Pierre
Préambule :
Je ne suis pas un spécialiste
de la peinture impressionniste
mais ce n’est pas une raison
pour vous cacher mon impression !
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Impression,
Comme une photo pas très nette,
une esquisse dans le brouillard,
comme au jeu de colin-maillard,
il faut jouer aux devinettes.
Direct sur toile et sans palette,
rien ne relève du hasard,
prémices d’un tout nouvel art :
le ciel, le port, les vaguelettes.
Rien n’est figé, l’image est floue
… un bateau en déchargement ?
… Un où l’on hisse le gréement ?
… Ou peut-être un que l’on renfloue ?
Un exercice captivant
… une impression soleil levant !
Pierre Dupuis
C’était l’aube d’un nouvel art
déroutant pour les spécialistes
jugeant d’un coup d’œil goguenard
la technique semblant simpliste !
Touche par touche et c’est à l’œil
de faire le savant mélange :
du tout mâché faire son deuil
… rien à voir avec Michel Ange !
Dans le petit matin blafard,
Claude Monet, sans chauvinisme,
venait d’ouvrir sans faire-part
le chemin de l’impressionnisme !
Nymphéas et coquelicots
viendront se fixer sur la toile
par le même coup de pinceau
… Giverny aura son étoile !
Pierre Dupuis
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