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Le blog-notes poétique et autre de Rotpier

Le poème du jour: " Ma jeunesse " de .... Rotpier

18 Novembre 2008 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

Préambule :

 

La question est :

« Est-ce un poème autobiographique ? »

 

La réponse est :

 « Oui, à cent pour cent, si l’on ôte la dernière strophe qui n’est qu’une simple hypothèse sur la fin de ma vie »

 

Ce poème étant long, je le scinde en deux parties et vous aurez la seconde demain !

 

Pierre

 

 

Ma jeunesse

 

Photo prise sur le net, mais cela aurait pu vraiment être moi et ... pas en vacances !

 

 

Ma jeunesse,

 

Ma jeunesse ne fût qu’enfance solitaire,

je n’étais d’aucun clan car par trop passager.

Une attitude en fait pas vraiment volontaire,

mais j’y avais pris goût sans en être affligé.

 

Excepté les préaux et les classes d’école,

je précise bien « les » : j’en ai connu beaucoup !

Mon père était un simple ouvrier agricole,

du jour au lendemain nous partions tout à coup.

 

Ouvrier agricole et dans la hiérarchie,

le dernier des derniers : je veux dire vacher !

Un métier de forçat imposé par la vie,

sur lequel bien des gens s’empressaient de cracher !

 

Mais il avait appris, malgré les persiflages,

à aimer ce travail pourtant si éreintant :

des douze heures par jour et parfois davantage,

pas un jour de repos : congés inexistants !

 

Je savais tous les noms des vaches de l’étable,

sans même regarder les poussiéreux panneaux

qui les identifiaient de façon plus aimable,

mais elles avaient quand même, à l’oreille, un anneau.

 

J’étais un sauvageon - dans le bon sens du terme ! -

je passais la plupart de mon temps sans copains,

la campagne profonde, au beau milieu des fermes,

ne s’ouvrait pas très vite au tout nouveaux voisins !

 

Un autre fait, c’est sûr, me fermait bien des portes :

ma mère était sujette à des troubles mentaux,

j’étais catalogué - pas du tout de main morte ! -

en tant que fils de folle à éviter sitôt !

 

J’avais acquis très vite - obligé par l’affaire ! -

 l’art de savoir cogner sans faire de cadeau :

il m’arrivait souvent de devoir me défaire

de deux ou trois garçons m’ayant pris en étau !

 

 

                                                                   Pierre Dupuis

 

La suite demain !

 

 


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