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Le blog-notes poétique et autre de Rotpier

Pucelle et " Les Pucellières " un duo brûlant ! La fable de vacances: " Le poète, « Les Pucellières » et la brûlante Jeanne, " de ... Pierre et de Rotpier ( suite ! )

7 Juillet 2010 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Fable

 

 

 
 
 
Chose promise, chose due :
 
La fable de vacances !  ...Suite !
 
Je vous la mets en entier pour vous  éviter
un retour au billet d'hier !
 
 

 

Avertissement :

 

  Certain(e)s vont peut-être me reprocher le trivial langage de l’héroïne de cette brûlante fable. Je tiens à préciser que je n’ai rapporté ici, stricto sensu, que ses paroles, étant entendu que je ne me serais en aucun cas permis une quelconque édulcoration à la seule fin de ne pas écorcher quelques chastes oreilles.

Chastes oreilles qui sont,  fort heureusement,

de moins en moins nombreuses ou

… beaucoup moins hypocrites ! 

  

L’auteur

 

                      

 

 Fable de vacances ...

                                         

 

 

 

Photo de Pierre et montage de Rotpier ! 

  

  

Le poète, « Les Pucellières » et la brûlante Jeanne,

 

Je m’en vais vous conter une étrange aventure.

Peut-être direz-vous : « Ce type est fou à lier ! »

Là, je m’inscris en faux, tout juste une biture :

une petite avec un pommeau de cellier.

 

Car il passe tout seul cet excellent breuvage :

et un et deux et  trois, on ne se méfie pas !

Au bout d’un certain temps arrive le tangage :

on ne sais même plus où l’on est, où l’on va !

 

Mais là - juré craché ! -  loin de moi cette dose :

la juste quantité permettant de marcher

assez normalement sans voir d’éléphants roses,

en tous cas pas au point de s’en effaroucher !

 

Je précise qu’alors, je passais des vacances

en bas de la Mayenne aux alentours de Craon,

dans un coin de verdure où avec abondance

la nature aurait pu rendre jaloux un paon !

 

Quand je dis la nature, il faut que je précise :

un ensemble de bois, d’étangs et de sentiers,

des arbres par milliers à la fraîcheur exquise,

le fruit du long travail des époux Métivier.

 

Une propriété des plus hospitalières

sise à Bouchamps-les-Craon, un village rural

au beau milieu des prés, lieu-dit « Les Pucellières »

un nom qui sonne bien et qui n’est pas banal !

 

Le cadre étant brossé, revenons à l’histoire

avec un petit « h » mais côtoyant le grand,

je vais vous la conter, elle est évocatoire

d’un passé révolu mais encore brûlant !

 

Quand même un peu sonné - cela, je le concède ! -

par l’abus du breuvage ci-dessus évoqué,

j’entrepris le grand tour, comme on prend un remède,

des étangs dans le but de bien me requinquer.

 

Alors que j’arrivais, ma foi sans trop de peine,

sur les bords du second, j’entendis une voix,

comme un chuchotement et malgré ma migraine,

j’eu vraiment l’impression qu’on s’adressait à moi.

 

M’arrêtant de marcher je prêtais mieux l’oreille,

la gauche évidemment car de l’autre un peu sourd,

j’ai toujours l’impression d’y avoir une abeille

qui bourdonne sans cesse : ce n’est pas du velours !

 

Mis à part un crapaud qui appelait sa belle,

ou celle du voisin … ça se fait bien chez nous !

Crapauds ou bien humains, c’est même ritournelle :

c’est le baratineur qui gagne à tous les coups !

 

 

Minuit n’était pas loin mais un grand clair de lune

faisait qu’on y voyait aussi bien qu’en plein jour,

un marchand de lampions n’aurait pas fait fortune,

mais c’était une nuit très propice à l’amour !

 

Le batracien se tut et ce fut le silence,

enfin pas tout à fait car me parvint un bruit,

un léger cliquetis qu’en d’autres circonstances

je n’aurais pas perçu car étant très réduit.

 

Quelque chose bougea et une silhouette

se détacha de l’ombre et s’approcha de moi,

le cliquetis enfla et une grande chouette

s’envola en criant, pleine de désarroi.

 

J’étais prêt, moi aussi, à filer à l’anglaise

mais la stupéfaction, sur place, me cloua

quand je vis arriver en frôlant le malaise

une femme en armure et qui m’apostropha !

  

Je sais que vous allez me demander de suite :

comment sous cette armure avez-vous pu savoir

que c’était une femme, supposition gratuite ?

Ou bien qu’avez-vous pu, voir ou apercevoir ?

 

Aussitôt que j’ai vu le plastron de l’armure

très fortement bombé au lieu d’être tout plat,

je me suis dit : mon gars, c’est du fait sur mesure,

du quatre vingt dix C ou tu t’y connais pas !

 

Mais il faut dire aussi pour être très honnête,

sinon vous n’allez plus croire en moi dès demain,

qu’elle avait enlevé, je voyais bien sa tête,

son heaume qui pendait au bout de ses deux mains !

 

Elle avait les cheveux coupés de façon franche :

ça s’arrêtait tout net juste au milieu du front.

Un peu comme Mireille, une sorte de frange,

mais son regard était franchement polisson !

 

Elle engagea la conversation…

  

 

« - Que faites-vous ici un soir de pleine lune ?

Vous me dévisagez ! Voulez-vous mon portrait ?

Si vous cherchez l’amour et la bonne fortune,

ne cherchez pas ailleurs : vous serez satisfait !

 

-         Euh … c'est-à-dire que… où donc vous ai-je vue ?

Vos cheveux… votre armure et cette volonté !

Oh ! Je ne voudrais pas commettre une bévue,

mais n’êtes-vous pas celle au courage indompté ?

 

Bergère à Domrémy ! A Orléans pucelle !

Et le roi Charles VII à Reins bien couronné !

Combattant les anglais, les coupant en rondelles,

mais finissant à Rouen sur un fumant bûcher ?

 

-         Vous ne vous trompez pas, je m’appelle bien Jeanne

et Jeanne d’Arc en plus : vous avez de bons yeux !

Ce cochon de Cauchon, ce bourricot, cet âne,

a tout manigancé pour me mettre le feu !

 

Mais j’étais une sainte et je m’en suis sortie,

Dieu a fait son boulot, ce qui est bien normal :

vie éternelle en poche et bien sûr dérôtie,

j’ai élu domicile en ce lieu idéal !

 

Je ne pouvais rêver mieux que « Les Pucellières » !

Pucelle, un épithète énervant et maudit,

il est certain que si, j’étais pucelle hier,

heureusement mon gars c’est fini aujourd’hui !

 

Là, je dois au bourreau une fière chandelle :

les hommes me laissaient froide habillés ou nus,

bien fini quand le gars m’a dit « Mademoiselle,

pour une fois tu vas… avoir le feu au cul !

 

Et depuis ce temps là je n’ai vraiment de cesse

que de toujours chercher à m’envoyer en l’air !

Hommes jeunes ou vieux, avec ou sans noblesse,

je consomme avec eux le grand péché de chair !

 

Veux-tu faire avec moi deux ou trois galipettes ?

Tu verras que je suis experte en bigoudi,

je sais, je l’ai bien vu, tu es un peu pompette,

mais en amour ce n’est pas du tout interdit !

 

Je vois ton œil qui brille et qui se fait canaille !

Mais doucement mon gars car il me faut avant

enlever mon armure et ma cote de mailles,

ce n’est pas mince affaire, il faut prendre son temps.

 

Quelqu’un d’un peu pressé a tenté l’aventure,

il a voulu jouer et il a tout perdu

se risquant à passer par une des jointures

qui en se refermant à cisaillé l’intrus !

 

Mais profitant de sa virilité caduque,

il a bien rebondi et trouvé un boulot

très bien rémunéré : une place d’eunuque,

recyclage intégral… il était gigolo !

 

Viens donc m’aider un peu car ce n’est pas facile,

c’est du lourd, du tranchant : fais bien gaffe à tes doigts !

Les doigts c’est moins gênant mais c’est quand même utile,

l’index en premier lieu car c’est vraiment le roi !

 

Que c’est bon de quitter cette lourde ferraille !

J’ai juré, c’est certain, de toujours la garder

mais l’affaire me pèse et parfois je déraille :

je la quitte et à poil, je vais me balader !

 

Tu sembles très surpris par mon trivial langage,

mais rappelle-toi bien mes pérégrinations,

j’ai beaucoup fréquenté, j’en garde l’héritage,

des gens de corps de garde et leurs conversations !

 

Vas-y très doucement pour ma cote de mailles,

mon système pileux s’y coince de partout,

un épilage en règle et là, moi je défaille :

je suis brave c’est vrai, mais j’aime mon pilou !

   

Et voila le travail, qu’en dis-tu gentilhomme ?

Exprime-toi tout net … ma plastique te sied ?

Tu serais le premier à cracher sur ma pomme,

viens plutôt la croquer, tu vas me remercier !

 

 

Et s’engagea une joute charnelle,

sans cliquetis aucun :

la mécanique étant très bien huilée !

 

 

 

Je ne peux que jeter un voile très pudique

sur nos multiples et très sulfureux ébats,

je serais censuré de façon méthodique

si je me permettais d’étaler tout cela !

 

Tout ce que je peux dire et vous comprendrez vite,

c’est qu’elle était en manque évident de câlins

et que dans ce cas-là il faut avoir la frite

pour être, tour à tour, au four et au moulin !

 

Elle avait, en amour, une revanche à prendre,

un retard conséquent qu’il lui fallait combler,

elle se rattrapait, comment ne pas comprendre

qu’il lui fallait du lourd, pas du travail bâclé !

 

L’aube qui se levait mit fin à l’aventure,

se redressant d’un coup, elle m’apostropha :

« Prête-moi donc la main, j’enfile mon armure :

 il faut que je sois loin quand le coq chantera ! »

 

Après quelques efforts, elle fut enfin prête,

rabattant sa visière au détour d’un chemin,

elle s’évapora dans le décor champêtre,

me laissant ébaubi dans le petit matin.

 

                 

           Epilogue :

 

Je sais bien que certains ne voudront pas me croire

et bien moi je leur dis : « Essayez le pommeau

« La ferme du Pressoir », mettez-vous à en boire

une bouteille entière et relisez mes mots !

 

Vous verrez bien alors que les récits étranges

deviennent naturels et qu’au bout d’un moment,

on se sent tout léger, on voit voler des anges :

plus rien n’est impossible et tout est exaltant ! »

 

          Mise en garde :

 

Mais n’allez surtout pas, après, prendre la route,

vous risqueriez très gros en tombant pas hasard,

sur des anges en moto avec casque d’écoute :

ces drôles d’anges bleus ne sont que des  motards !

 

Vous voila prévenus, vous ne pourrez pas dire :

« Le poète nous a poussé à picoler ! »

Même en lisant l’histoire, ils n’iraient pas en rire :

n’est pas né celui qui les fera rigoler !

 

                                                        Pierre Dupuis

 

 

 

Mise en garde sur la mise en garde :

 

J’espère que vous avez enlevé vos chaussures avant de lire cette fable, car c’est bien connu :  « Il ne faut jamais se marrer chaussé ! »

 

Je me sauve avant d’être repéré par leurs informaticiens ( à sa mémère ! ) sur le net !

 

Le Rotpier

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                      

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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G
<br /> <br /> En ce temps de publication d'écoutes interdites<br /> <br /> <br /> Ton récit évoque bien des tricheries !<br /> <br /> <br /> Es-tu sûr que ces choses ont été dites<br /> <br /> <br /> Et qu'il est impossible que le Juge en rie ?<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
R
<br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Bonjour Glorfindel !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Tout est absolument authentique<br /> <br /> <br /> … je le jure !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je ne suis pas du genre à<br /> <br /> <br /> écrire des balivernes !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Et pis c’est tout !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Rotpier<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> http://rotpier.over-blog.com<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />