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Le blog-notes poétique et autre de Rotpier

Le poème du jour : " Le curé branché, fan de Jonas, une légende à Caracas, " par ... Pierre

11 Mars 2024 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

Favela of Caracas city Image du net !

 

Le curé branché, fan de Jonas,

une légende à Caracas,

 

J'ai côtoyé à Caracas

Un curé extraordinaire

Qui ne disait pas de prière

Mais chantait du Michel Jonas !

 

Ne pouvant avoir de piano
C’était une simple guitare
Ce qui est loin d’être une tare
Qui accompagnait tous ses mots.

 

 Avec des textes trafiqués

Que l'on appelle des pastiches

Avec parfois des acrostiches

Accrocheurs et sophistiqués.

 

" Les vacances au bord de la mer "

Devenaient une ode à Marie

Une Marie que l'on supplie

Quand simplement vivre est amer.

 

L'arrangement de " Changez tout "

Prônaient des actions subversives

Une vaste et grande lessive

Chez les politiques voyous !

 

Et le titre " Super nana "

N'avait rien à envier aux autres

De quoi décoiffer les apôtres

Et tutoyant le nirvâna !

 

Et " Dites-moi " dites-moi ça

Ne parlait pas de pièces usées

Mais bien de ces filles abusées

Par des mecs de la caillera !

 

Quant au sujet du célibat

Des prêtres voulu par le pape

Et la curie nid de satrapes

Il s'en tamponnait ici-bas !

 

On lui prêtait sans intérêt

Des relations épisodiques

Juste pour la santé physique

Et pratiquées en grand secret.

 

Bref c'était un curé de choc

Bien adapté aux bidonvilles

Par ses détournements habiles

De textes type électrochoc !

 

Il était dans les favelas

Comme une sorte d'abbé Pierre

Vraiment la cheville ouvrière

De l'entraide sans tralala.

 

Très dangereux pour les mafieux

Et les gouvernements en place

C'est en ne laissant pas de trace

Qu'il disparut sans un adieu.

 

Plus tard en retrouva son corps

Au fond d'une large crevasse

Il était tombé dans la nasse

Tendue par la maffia du port.

 

Trop d'intérêts étaient en jeu

Pour les maffieux les politiques

Et autour d'eux toute une clique

De collabos peu scrupuleux !

 

 

Le jour de son enterrement
Il y eu une grande foule
Et ensuite une grande houle
Il y eu des débordements.

 


Les flics tirèrent dans le tas
Sans sommations selon les ordres
Sous prétexte de grand désordre
Ils n’aimaient pas la favela.

 

                                                                   Pierre Dupuis

 

 

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