Verdun ... tranchée des baïonnettes

Mémoires accusatrices,
Alignées,
pointées vers le ciel,
à jamais figées :
accusatrices éternelles.
A l’autre bout ?
Peut-être encore les os tremblants
de ceux qui auraient aimé
que, juste avant,
passe un képi étoilé
pour accrocher un drapeau blanc.
Elixir du plaisir ?

Trois gouttes d’eau,
Trois gouttes d’eau,
Trois gouttes d’eau sur ta peau.
Une pichenette pour la première,
un effleurage du doigt pour la seconde
et … je bois la dernière !
Plus de goutte d’eau !
Mais …
nous voguons maintenant
sur l’onde du plaisir !
J’aime les gouttes d’eau !
J’aime les gouttes d’eau sur ta peau !
Elixir ?
Euthanasie ? Pour à 100 %

Le grand saut,
Je la sens, elle est là !
Je la sais, elle est belle !
Je suis las d'être las,
Seul mon corps se rebelle !
Pauvre idiot, pauvre tas,
Qui pourrit et ruisselle,
Tu n'es plus en état:
Plus qu'une eau de vaisselle !
Cesse ta ritournelle !
Suspend donc ta saga,
Vanité personnelle !
Tout le reste est fatras
Qui s'affaisse et pantelle
Ce n'est plus qu'un plâtras
Qui craque et s’écartèle !
Eh ! Toubib ! La salsa
Des tuyaux qui s'emmêlent:
J'en veux plus ! Laisse ça !
Lâche-moi la semelle !
C'est un jour de gala !
Je te suis, oh ! Ma belle !
Mon nom ? Vois: il est là
Inscrit sur ta tabelle.
Soyons gais, soyons fous
Et faisons connaissance.
De ta faux, je m'en fous:
Je m'y frotte et l'encense !
Bras dessus, bras dessous,
En parfaite indécence,
Je pardonne et t'absous ...
Vieux corps en putrescence !
Qui a volé la poésie ?
Qui a volé la Poésie ?
Je cherche en vain : pas un quatrain !
Pas l’ombre d’un alexandrin !
Qui a volé la poésie ?
Qui sont ces fous, ces malandrins ?
Si je les prends, je les contrains
à avouer leur hérésie !
Elle est malade et pas très bien ?
Taisez-vous donc ! Je n’en crois rien !
Et …… surtout pas d’euthanasie !
Confiez-la moi, j’en prendrais soin !
Vois-je en elle un petit chagrin :
je l’habill’rais de fantaisie !
Et dans le creux de mes deux mains,
je lui ferais un gros câlin
bien loin de toute hypocrisie !
Je la sais libre et un matin
ell’ lorgnera un p’tit vaurien,
voudra partir : oh ! Jalousie !
Je la rendrais dans son écrin,
fleur au milieu d’un boulingrin :
je pleurerais… mais c’est la vie !
Bonjour + la pensée du jour
Bonjour !
Me voici de retour de vacances et à nouveau sur la toile !
Pensée du jour:
Je ne fréquente pas trop les églises mais ne suis pas totalement athée: pour ce soir, j'ai allumé trois cierges dans un magasin But !
Rotpier
La pensée du jour
La pensée du jour :
Tisser des liens sur la toile, n’est-ce pas, dans le fond, un réflexe arachnéen ?
Je pense que nous devrions créer une association dont le nom serait « La mygale des accros de la toile » !
Bon, d’accord, j’ai besoin de vacances ! Et … ça tombe bien, je pars pour une quinzaine de jours … ouf ! Il était temps !
A dans quinze jours donc pour … continuer à tisser la toile !
Zizou ou Double Z
Bon, c'est vrai que l'envol du grand oiseau est
un peu moins majestueux, mais c'est quand
même encore un grand !
Double « Z »,
Ce grand oiseau au ras du sol,
qui frôle l’herbe à la toucher,
maître parfait de son envol :
est-ce un humain ou un sorcier ?
Cet échassier aux longues pattes,
qui nous régale en les mêlant,
est digne des grands acrobates
dans ses ballets époustouflants !
Où puise t-il ce savoir-faire,
cette façon quasi magique,
de contourner ses adversaires
en se jouant de leur tactique ?
Je penche à croire à un cadeau
d’un personnage aux dons mythiques :
est-ce une fée sur son berceau
ou bien un marabout d’Afrique ?
Les pelouses gardent l’empreinte
de ses envols aux rythmes fous :
le maître authentifie ses feintes
d’un double « Z » signé Zizou !
Le marginal

la mesure où elle est volontaire et réfléchie.
C'est alors un acte de liberté totale.
Toute marginalisation subie ou induite est inacceptable.
Le marginal,
Je ne ressemble pas au commun des mortels,
Je ne suis pas un fou: respectez ma folie !
A cette société plus rien ne me relie,
Je ne suis pas fait pour rejoindre le cheptel.
Je ne suis pas partant pour adorer l'autel,
D'un quelconque système et en bloc je renie,
Le fait de me lier à toute troupe unie:
Je suis un cas à part, prenez-moi comme tel !
Je dérange bien sûr, quand, parfois on me sonne
Et qu'on m'entend clamer: "Je n'y suis pour personne! "
Pour rentrer dans le rang, ne plus vous accabler,
Dois-je mettre à l 'index le gros de mes méninges ?
Pour imiter la foule afin d'y ressembler,
Dois-je me transformer en un vulgaire singe ?
La pensée-poème du jour ... loufoque!
Ce sera chouette !
Ma voisine de palier,
une timide brunette
originaire de l’Allier,
se cache derrière ses lunettes !
Je suis très accroché
mais … pas moyen de l’approcher !
Demain,
je la coincerais dans un coin
… de l’escalier !
Je lui ferais un gros bisou,
… de préférence dans le cou !
Elle me dira : « vous êtes fou !
Vous êtes fou à lier ! »
Et moi, de lui répliquer :
« mais non ! Je ne suis pas zinzin :
c’est la fête des voisins ! »
Après, sans lunettes,
sans nuisette,
nous nous glisserons sous sa couette !
Ce sera chouette !
Très chouette !
Ce sera la fête des … câlins !
Ah ! Vivement demain !
Mais … si elle me disait : « non ! » ?
Tant pis, je resterais sur le palier
comme un - - - !
Les pépettes
Les pépettes,
et pas plus haut’ qu’un bout de zan !
Ça joue déjà tout en finesse
une pépette de trois ans !
et qui attir’ les courtisans :
ça se transforme en chasseresse
une pépette de treize ans !
des p’tits amis mais pas d’amant :
ça doute un peu mais - sans confesse -
une pépette de seize ans !
il n’est plus temps le temps d’avant :
ça succombe sous les caresses
une pépett’ de dix huit ans !
Qu’elle soit ta femme ou ta maîtresse,
câlins malins très désarmants :
ça réduit bien ton tiroir-caisse
une pépette de trente ans !
tout en douceur, chemin faisant,
ça s’assagit - sauf les diablesses ! -
une pépette avec les ans !