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Le blog-notes poétique et autre de Rotpier
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Robinson pris au piège

28 Octobre 2006 , Rédigé par Rotpier Publié dans #rotpier



Note aux lecteurs :

 

J’avais, au commencement de ce blog, mis ce poème en une seule fois. Je me suis aperçu, avec l’expérience, qu’il était trop long pour le concept « blog ».

Je vais donc le découper en sept parties et en publier une chaque jour pendant une semaine : un feuilleton poétique en quelque sorte, où vous pourrez revenir en arrière …

si le cœur vous en dit !

 

Bonne lecture !


 


Robinson pris au piège


              5 ème partie:  les machoires se referment



Je restais étourdi, sans bouger sur le sable.

Ce n’était pas un rêve … un cauchemar non plus ;

je ne m’accusais pas … quoiqu’un peu responsable,

de cet acte réflexe en aucun cas voulu.

 

Je conquis l’amitié des poissons de rivage

en revenant souvent, m’abstenant de pêcher,

tout du moins dans ce sens, car la beauté sauvage

y revenait aussi : pourquoi l’en empêcher ?

 

Elle arrivait toujours en costume identique,

en guise de discours, me montrant son poignet.

J’avais depuis longtemps appris la mimétique :

les cordelettes-liens nous servaient de signet !

 

Spectateurs assidus de nos folles étreintes,

les oiseaux de bordure acquiesçaient à grands cris !

Ajoutons à cela nos rires et nos plaintes

et la plage héritait d’un vrai charivari !

 

Cependant … quelques fausses notes

venaient troubler le bel ordre établi.

 

Il arrivait parfois qu’une semaine entière

je ne la visse pas : où était-elle alors ?

Cette interrogation n’étant pas la première,

je m’aperçus du piège et je sentis ses mords !

 

Trop tard pour m’arracher : la prise était solide !

Mélange de regrets, de plaisirs, de soupirs,

mes sentiments hachés, parfois, frôlaient le vide :

je rêvassais sans cesse au lieu de déguerpir !


 


 

A suivre !    Prochain :  Amer constat


 


 


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Robinson pris au piège

27 Octobre 2006 , Rédigé par Rotpier Publié dans #rotpier



Note aux lecteurs :

 

J’avais, au commencement de ce blog, mis ce poème en une seule fois. Je me suis aperçu, avec l’expérience, qu’il était trop long pour le concept « blog ».

Je vais donc le découper en sept parties et en publier une chaque jour pendant une semaine : un feuilleton poétique en quelque sorte, où vous pourrez revenir en arrière …

si le cœur vous en dit !

 

Bonne lecture !


 


Robinson pris au piège


              4 ème partie:  Le pacte des yeux



Pas besoin de parler en telle circonstance,

car la langue en amour - le langage s’entend ! -

n’est pas un élément de très grande importance :

on se comprend toujours dès lors que l’on s’étend !

 

Quand le calme revint, nos regards se croisèrent

-         sans s’occuper de moi, sans prendre mon avis ! -

et sans mal apparent, ses yeux aux miens parlèrent

en cet instant ouaté du désir assouvi.

 

Je ne compris pas tout de leur conciliabule

-         c’est un fait avéré : les yeux ont leurs secrets ! -

sur le fil du regard, en adroits funambules,

se croisent les serments dans des ballets discrets !

 

 Au terme de l’échange, en guise d’amulette,

elle prit mon poignet pour y glisser du sien,

regard devenu grave, une des cordelettes

avec l’habileté d’un parfait magicien !

 

D’un léger coup de rein l’impeccable plastique

de son corps onduleux s’étira vers le haut.

Les rayons du soleil par effet chromatique

s’amusaient à changer la couleur de sa peau.

 

Silhouette irréelle, elle s’évanouit.







A suivre !    Prochain :   ... et le piège se referma






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Robinson pris au piège

27 Octobre 2006 , Rédigé par Rotpier Publié dans #rotpier



Note aux lecteurs :

 

J’avais, au commencement de ce blog, mis ce poème en une seule fois. Je me suis aperçu, avec l’expérience, qu’il était trop long pour le concept « blog ».

Je vais donc le découper en sept parties et en publier une chaque jour pendant une semaine : un feuilleton poétique en quelque sorte, où vous pourrez revenir en arrière …

si le cœur vous en dit !

 

Bonne lecture !


 


Robinson pris au piège


              4 ème partie:  Le pacte des yeux



Pas besoin de parler en telle circonstance,

car la langue en amour - le langage s’entend ! -

n’est pas un élément de très grande importance :

on se comprend toujours dès lors que l’on s’étend !

 

Quand le calme revint, nos regards se croisèrent

-         sans s’occuper de moi, sans prendre mon avis ! -

et sans mal apparent, ses yeux aux miens parlèrent

en cet instant ouaté du désir assouvi.

 

Je ne compris pas tout de leur conciliabule

-         c’est un fait avéré : les yeux ont leurs secrets ! -

sur le fil du regard, en adroits funambules,

se croisent les serments dans des ballets discrets !

 

 Au terme de l’échange, en guise d’amulette,

elle prit mon poignet pour y glisser du sien,

regard devenu grave, une des cordelettes

avec l’habileté d’un parfait magicien !

 

D’un léger coup de rein l’impeccable plastique

de son corps onduleux s’étira vers le haut.

Les rayons du soleil par effet chromatique

s’amusaient à changer la couleur de sa peau.

 

Silhouette irréelle, elle s’évanouit.







A suivre !    Prochain :   ... et le piège se referma






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Robinson pris au piège

26 Octobre 2006 , Rédigé par Rotpier Publié dans #rotpier



Note aux lecteurs :

 

J’avais, au commencement de ce blog, mis ce poème en une seule fois. Je me suis aperçu, avec l’expérience, qu’il était trop long pour le concept « blog ».

Je vais donc le découper en sept parties et en publier une chaque jour pendant une semaine : un feuilleton poétique en quelque sorte, où vous pourrez revenir en arrière …

si le cœur vous en dit !

 

Bonne lecture !


 


Robinson pris au piège


              3 ème partie:  Tremblement de chairs



Alors que je pêchais des poissons de rivage,

je sentis un regard se poser sur mes reins.

J’excluais tout de suite un animal sauvage :

trois ans de solitude affûtent les instincts !

 

 Mon regard balaya les rochers de la rive,

arrondis par le sable emporté par le vent,

sa longue silhouette aux chauds reflets de cuivre

éclipsait la beauté des rayons du levant.

 

Elle avait au poignet deux fines cordelettes

-         un costume à vrai dire extrêmement ténu ! -

et si l’on exceptait cinq à six gouttelettes,

les rochers arrondis paraissaient bien moins nus !

 

Miracle de la nature,

la communion des formes confinait au sublime :

 

Assemblage parfait de courbes harmonieuses !

Un décor à lever des légions de pinceaux,

à faire se signer des bigotes furieuses,

à jeter dans les lits des milliers de puceaux !

 

Acceptant sans ciller mon intime inventaire,

elle avança vers moi, me montrant qu’elle aussi

se passait volontiers de protocole austère,

provoquant sans façon le plus chaud des lacis !

 

Abjurant sur-le-champ mon vœu de solitude,

je laissais libre cours à mes mâles instincts :

un tremblement de chairs de grande magnitude

agita nos deux corps dans le petit matin.


 


 

A suivre !    Prochain :  Le pacte des yeux



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Robinson pris au piège

25 Octobre 2006 , Rédigé par Rotpier Publié dans #rotpier



Note aux lecteurs :

 

J’avais, au commencement de ce blog, mis ce poème en une seule fois. Je me suis aperçu, avec l’expérience, qu’il était trop long pour le concept « blog ».

Je vais donc le découper en sept parties et en publier une chaque jour pendant une semaine : un feuilleton poétique en quelque sorte, où vous pourrez revenir en arrière …

si le cœur vous en dit !

 

Bonne lecture !


 


 

Robinson pris au piège


2 ème partie:  Ignorance tacite


En y réfléchissant, il semblait peu probable

que des centaines d’yeux ne m’aient pas découvert,

car, même en y veillant, mes traces sur le sable

s’ajoutaient tous les jours à des signes divers.

 

Pourquoi m’évitaient-ils ? Je ne savais le dire

et ce n’aurait été que des supputations :

quand on n’en sait pas plus on devrait s’interdire

de donner des avis risquant l’aberration !


 

J’ai toujours détesté les  « si cela se trouve … »

les « il se pourrait que … » et autres locutions

qui n’ont pour autre but  - c’est ce que je réprouve ! -

que de donner à boire aux soûles discutions !

 

Ce point de vue aussi, avait pesé lourd

dans mon choix d’exil volontaire.

 

Dans ce fait avéré d’ignorance tacite,

le temps coulait tranquille et pourtant un matin,

l’espace d’un regard, tout bascula très vite :

mon vœu de rester seul se trouva fort atteint !


 

A suivre !    Demain :  Tremblement de chairs

 


 


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Robinson pris au piège

23 Octobre 2006 , Rédigé par Rotpier Publié dans #rotpier



Note aux lecteurs :

 

J’avais, au commencement de ce blog, mis ce poème en une seule fois. Je me suis aperçu, avec l’expérience, qu’il était trop long pour le concept « blog ».

Je vais donc le découper en sept parties et en publier une chaque jour pendant une semaine : un feuilleton poétique en quelque sorte, où vous pourrez revenir en arrière …

si le cœur vous en dit !

 

Bonne lecture !


 

Robinson pris au piège


1ère partie:  Solitude voulue



Robinson pris au piège,

 

Depuis trois ans déjà, je vivais sur cette île ;

robinson volontaire et toujours décidé

à ne plus retourner dans des milieux futiles

générateurs, pour moi, d’avenir oxydé.

 

J’avais fait table rase, en me coupant du monde,

de toutes relations comportant des humains

et je m’affranchissais doucement d’une blonde

que j’avais bien longtemps supplié des deux mains.

 

J’arrivais à un âge où la philosophie

se trouve au fond de soi  - oublié tous les cours ! -

bien qu’étant convaincu que leur sérigraphie

imprègne à tout jamais, les écrits, les discours.

 

Je passais tout mon temps en longues promenades,

sur des grèves de rêve aux sables éblouissants ;

je savais sur cette île une unique peuplade

dont le village était sur un autre versant.

 

Je ne les connaissais que du bout des jumelles.

Ils vivaient simplement et avaient sous la main

de quoi boire et manger de façon naturelle ;

j’évitais à tout prix de croiser leur chemin.

 

Me savaient-ils ici ?



A suivre !   prochain Ignorance tacite


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Parfum: qu'importe le flacon, pourvu qu'il nous en reste

23 Octobre 2006 , Rédigé par Rotpier Publié dans #rotpier







Parfum d’oubli,

 

J’ai longtemps gardé,

avec un soin à faire pâlir

des générations de gardes suisses,

un grand flacon, à bouchon qui se visse,

rempli à ras bord de souvenirs.

 

Pour ne pas en perdre une miette,

je ne le sortais jamais

de sous une haute pile de serviettes,

bien niché au fond de mon armoire.

 

J’ai éprouvé, ce matin, le besoin avide

de raviver ma mémoire.

Je l’ai sorti, je l’ai ouvert :

il était vide !

 

J’ai couru vers mon écritoire

Et - avec frénésie ! -  j’ai aussitôt noirci

quelques feuilles de papier gris.

 

Dérisoires traces sibyllines

d’un  passé en champ de ruines.





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Les haïkus du jour ... selon Rotpier

22 Octobre 2006 , Rédigé par Rotpier Publié dans #rotpier



Avertissement aux  nouveaux lecteurs :

Définition du haïku selon Rotpier  (qui n’engage que lui !) :

 

Le haïku est un concentré de poésie obtenu par déshydratation du superflu. Pour peu que le lecteur verse dessus, une perle de paupière, une goutte de sueur ou encore la fraîcheur d’un éclat de rire, il déborde en tous sens.

 

Nota :  Haïku se prononce en français :  « aiku » sans liaison. Exemple :

dans l’expression « un haïku », on prononce « aiku » et non «  naiku »

 

 

J’ai rarement le haïku triste.

J’ai souvent le haïku leste

mais je ne l’ai jamais pompeux !

On a, après tout, que le haïku qu’on peut,

c’est tout !

 

Les haïkus du jour :


 

Doigt sur le cordon

situation bien en main

plus d’opposition

 

 

Tas sur le tapis

capitulation complète

la place était libre


 


 

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Du coté de Pornic : devoir de vacances un tantinet paillard

21 Octobre 2006 , Rédigé par Rotpier Publié dans #rotpier


Petit clin d’oeil à Baudelaire pour le début (lequel, soit dit en passant, est quand même mort de la syphilis !) et à Rabelais pour le fond. Rabelais dont j’ai dû croiser l’esprit gaillard en visitant Chinon et qui m’aurait certainement pardonné certains alexandrins boiteux !


 



Du coté de Pornic,

 

J’ai longtemps habité sur les quais de Pornic

où des soleils marins déteignaient sur les vieux,

où de vaillants bateaux mouillaient en atlantique

où les filles du port recevaient les messieurs.

 

Les flux et les reflux ont usé les coutumes

et même si parfois l’on croise des cirés,

les métiers ont changé, modifiant les costumes

dans un choix volontaire ou bien moins désiré.

 

Les bites d’amarrage ont changé d’habitudes,

oublié les filins qui sentaient le poisson,

elles ont maintenant bien d’autres servitudes

et il arrive qu’un string y frotte son cordon !

 

Et c’est tout un bonheur pour ces vieilles vaillantes

que d’humer à nouveau la merveilleuse odeur

qui leur fait renforcer leur position saillante :

sublime exhalaison ravivant leur vigueur !

 

J’ai longtemps habité du coté de Pornic

où des tas de marins se font vraiment très vieux,

où des bateaux usés rouillent en Atlantique,

où les bites du port font toujours des envieux !




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La pensée du jour, de Rotpier, sérieuse pour une fois !

19 Octobre 2006 , Rédigé par Rotpier Publié dans #rotpier





Tout bien pesé …

 Quand on arrive à être totalement à jour de son travail, c’est que, somme toute, on n’a pas grand chose à faire ! 


 


 

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