Petit clin d'oeil orbital !
Celui- là, je vous l'offre: il est gratos ... à l'oeil quoi !
Rencontre,
Il me regardait d’un mauvais œil.
Que lui avais-je fait ?
Je ne le connaissais même pas !
Jamais je n’avais navigué dans ses eaux,
jamais je ne m’étais immiscé dans son orbite !
Alors, pourquoi cette animosité, cette haine subite ?
Il me regardait d’un mauvais œil.
Pourtant, je n’avais jamais rien fait qui puisse lui nuire,
je n’étais, en aucun cas, responsable de son malheur !
Sans doute avait-il de la rancœur :
on en aurait eu pour moins que cela ! … Et même pire !
Il me regardait d’un mauvais œil.
Malgré tout, j’aurais voulu l’aider.
J’aurais voulu faire un geste,
trouver une parole pour le réconforter,
mais rien ne venait.
Un clin d’œil eut été de mauvais goût !
Une expression alambiquée itou !
Son regard annihilait mon cerveau.
Que dire, que faire
pour rassurer un œil à terre,
un œil arraché d’un coup de cutter
et qui gît, vous fixant,
en équilibre sur le bord d’un caniveau ?
Délire biblique !
Préambule :
Ce délire m’est venu d’un jeu sur les définitions phonétiques farfelues du dictionnaire, que je pratique avec l’ami J.C. du blog « Deblogue ». J.C. qui n’a rien à voir avec Adam et Eve, malgré ses initiales, sauf peut-être - sûrement ! - d’avoir souvent croqué la pomme !
J’en étais donc au mot « feuillu » dont j’avais donné comme définition : « comme poilu, mais avec des feuilles ! ». A ce moment là, mon détecteur interne de bêtises possibles s’est déclanché.
Voilà ce que cela a donné :
L’éclairage biblique de l’A.B. Pierre,
A l’origine, Adam et Eve étaient feuillus. Puis, vint l’automne et les feuilles tombèrent. Eve, qui comme toute femme qui se respecte, était curieuse et très observatrice, s’aperçu que sous certaines feuilles se cachait une tige. Elle en fit la remarque à Adam qui, comme tout homme qui se respecte, était tout à fait innocent. Tous deux eurent comme un vertige et profitèrent du petit tapis (tiens ! que vient faire ici le Bernard ? Il est vraiment de tous les coups celui-là ! ) de leurs deux feuilles pour approfondir la chose. Ils plantèrent donc leurs deux corps … mais qu’est-ce que raconte ? … ils plantèrent donc leur décor et … vous connaissez la suite !
Il s’agit là d’une version de la bible où je reconnais volontiers que j’attige !
L’ A.B. Pierre
( Moi, je ne serais jamais canonisé ! )
Nota :
La version la plus courante, celle de la pomme, n’est pas forcément plus vraie que la mienne, loin s’en faut ! Et, de toute façon, pour qu’il y ait pomme, il faut qu’il y ait eu tige !
Là, il n’y a pas de litige !
Tout ça, c’est pas coton (tige ?) à expliquer ! Que dis-je ! Ce serait un prodige que d’y arriver ! Mais alors, de quel prestige serais-je auréolé ! Notoriété oblige, des filles callipyges se rueraient sur … moi !
Voilà.
Si cela vous afflige, j’en suis désolé et je comprendrais que certains me fustigent ! Mais - mais ! - à lire mes délires, personne ne les y oblige !
Rotpier
La pensée du jour ... selon Rotpier !
La pensée du jour :
Tout bien pesé …
Dans la vie, quand les circonstances l’exigent, il faut savoir plier.
Ce qui n’implique pas qu’il faille - loin s’en faut ! - aussi, sur sa lancée, se retourner !
Ils voulaient être libres, vous comprenez ?
A ces jeunes, fiers et vaillants combattants,même si souvent ils ont la tête près du bonnet.
Fantassins de l’extrême, toujours en première ligne : hommage doit leur être rendu. qu’ils soit sûrs de notre entière reconnaissance.
Ils voulaient être libres,
Ils avaient l’arrogance
des très jeunes guerriers,
l’esprit d’indépendance
des cueilleurs de lauriers.
Ils avaient la vaillance
de ces aventuriers
pour qui la résistance
est un fait coutumier.
Trépignant d’impatience
sous le tissu geôlier,
malmené en conscience
sous assauts obusiers.
Commando qui s’élance
sous regards affolés,
bondissants fers de lances
déjà auréolés.
Ils voulaient être libres
- libres ! - vous comprenez !
Avant qu’une main vibre
pour les emprisonner.
Toujours en équilibre
sur le torse bombé,
ils voulaient être libres
avant que de tomber.
Les haïkus du jour ... selon Rotpier !
Avertissement aux nouveaux lecteurs :
Définition du haïku selon Rotpier (qui n’engage que lui !) :
Le haïku est un concentré de poésie obtenu par déshydratation du superflu. Pour peu que le lecteur verse dessus, une perle de paupière, une goutte de sueur ou encore la fraîcheur d’un éclat de rire, il déborde en tous sens.
Nota : Haïku se prononce en français : « aiku » sans liaison. Exemple :
dans l’expression « un haïku », on prononce « aiku » et non « naiku »
J’ai rarement le haïku triste.
J’ai souvent le haïku leste
mais je ne l’ai jamais pompeux !
On a, après tout, que le haïku qu’on peut,
c’est tout !
Les haïkus du jour :
Des bouquins qui baillent
coup de pompe entre les pompes
capharnaüm monstre
Cohorte ancestrale
bosses à la queue leu leu
mirage ondulant
Il n'y a pas que les hommes qui ont des regrets !
Qui s'y frotte s'y attache !
A fleur de peau,
Ah ! C’est sûr : il l’avait vu
de près son petit cul !
Combien de temps s’y était-il frotté ?
Quand on aime, on ne compte pas,
quand on aime, on ne compte plus !
Il s’y était tendu …détendu.
Il s’y était blanchit.
Il s’y était usé.
Il s’y était trempé … aussi … parfois !
Elle lui était restée fidèle
… des années et des années !
Puis un jour : largué ! Evincé ! Balancé !
Depuis … depuis, il traînait misère et rancune
sur l’étal d’un fripier
… quelque part entre Barbès et Trinité.
Pour pardonner il avait des lacunes,
passant nombre de nuits blanches
à ressasser des rêves rances
… des rêves de jean en déshérence.
La vie ou la mort : ce n'est qu'une simple question de temps !
Préambule :
J’ai connu des vivants qui, dans leur tête, étaient aussi morts que des morts et ils n’étaient pas forcément vieux.
J’ai connu des morts qui s’inquiétaient du temps qu’il ferait demain !
Comme quoi, même si on est mort, on reste con.
Intemporel, un temps pour elle : la vie.
Intemporel, un temps pour elle : la mort.
J’oscille entre l’au-delà et le réel,
c’est bizarre mais c’est la vie.
La vie,
La vie n’est, après tout,
que la suite d’un vide.
On arrive, on est là,
un tantinet livide
mais on s’impose !
Que l’on soit fagoté
d’un habit bleu ou rose.
Que l’on soit un humain,
un objet, une rose :
on s’impose !
Une vie éphémère
ou une longue route,
avec ou sans chimères
( taraudé par le doute ? )
tu composes !
La vie est tortueuse
et bien souvent déroute.
Elle est magique ou gueuse
tout dépend de la route…
qu’elle t’impose !
Et tu es là !
Que tu sois un humain,
un objet, une rose,
elle va t’abandonner
quand elle aura sa dose … de toi !
Alors …
Bluffe-la ! Prend la main !
Ton dernier pied de nez :
réserve-lui ! … Chiche ! Ose !
La pensée du jour
Amicalement votre !
Tout bien pesé, ce qui m’agace le plus chez mes amis c’est le fait que, me connaissant bien, ils ont en main tous les argument d’une possible critique crédible.
Cela dit - et fort heureusement ! - la réciproque est manifeste !
Les haïkus du jour ... selon Rotpier !
Avertissement aux nouveaux lecteurs :
Définition du haïku selon Rotpier (qui n’engage que lui !) :
Le haïku est un concentré de poésie obtenu par déshydratation du superflu. Pour peu que le lecteur verse dessus, une perle de paupière, une goutte de sueur ou encore la fraîcheur d’un éclat de rire, il déborde en tous sens.
Nota : Haïku se prononce en français : « aiku » sans liaison. Exemple :
dans l’expression « un haïku », on prononce « aiku » et non « naiku »
J’ai rarement le haïku triste.
J’ai souvent le haïku leste
mais je ne l’ai jamais pompeux !
On a, après tout, que le haïku qu’on peut,
c’est tout !
Le haïku du jour :
Vélo qui s’envole
propulsion à injection
directe et dosée
Où mon haïku vous a-t-il conduit ? … clic ! un petit commentaire !
Le haïku libéré du jour :
Régulièrement
je mets mes haïkus à plat
éclairage terne
Il est des moments .....
Préambule :
Les plus optimistes, à part quelques rares cas ou des inconscients totaux, ont eu (ou auront) dans leur vie une période sombre, voir noire. Je pense qu’il faut en passer par là pour pouvoir explorer toutes les facettes de la sensibilité de l’homme et de son esprit. On en sort, sinon plus fort, tout au moins plus complet dans sa vision de soi-même et des autres.
C’est cette réflexion que vous trouverez en exorde de certains de mes poèmes gris sale, voir noirs.
Vertige,
J’empile les heures.
Des heures sur des heures
en pile de vingt-quatre.
J’empile les piles en paquets de trente :
je fabrique des mois stériles,
des mois débiles,
des mois qui me hantent
des « moi » vides
des mois vides de moi
des « moi » vides d’émoi
Je ne suis plus moi !
Vertige !
Toutes ces piles sans assises,
toutes ces piles sans liant vraiment,
vibrent à la moindre brise, vibrent au moindre vent !
Et… Je suis tout en haut - seul ! -
je vais me casser la gueule !
mais à quoi cela rime ?
Oh ! Vertige ! Vertige qui m’opprime,
quelle sera mon ultime
rime
?