Sirène sur l’avenue ! … Le poème du jour : «Rêve brisé, » de Rotpier
Préambule :
Tiens ! … Et si je vous en remettais un petit coup … de sirène ?
Est-ce que cela referait le poids ? … Chiche !... Comme le cerveau du Rotpier !
Re-merci à Jean-François pour la photo !
Note :
En parlant de sirène, j’en connais un qui en a pêché une chouette de sirène ! Sirène qui a très souvent posé … sans écaille aucune ! Et …
- Tais-toi le Rotpier !
Mille excuses, mais si je le laisse faire, ça va finir en queue de morue !!!
Pierre
Et Rotpier aussi ! Et pis c’est tout ! Na !
Photo de Jean-François
Rêve brisé,
Avenue des sirènes !
J’entends déjà leur chant !
… Peut-être le vin blanc
de la fête foraine ?
Ça tourne dans ma tête
… j’avance en titubant.
Mais … cette silhouette
… c’en est une … bon sang !
Cheveux au vent … superbe
devant le parapet !
Belle comme une gerbe !
J’avance …circonspect.
Encore mieux qu’un rêve !
Avantages pointant
le talent d’un orfèvre
… et mes bras en avant !
C’est alors que …
- Mets tes mains dans tes poches !
Halte-là mon coco !
Si tu veux la filoche
ce sera cent euros !
Patatras !
Et mon rêve décolle
vers le trottoir d’en bas,
pas si reine que ça :
la sirène racole !
Planté sur l’avenue,
je reste sur ma faim,
ruminant cette fin
tout en queue de morue !
Pierre Dupuis
Le poème du jour: " Caresses astrales " de ... Rotpier
Caresses astrales,
Elle allait …
légère et décidée
au travers des genets.
Souvent elle déviait,
évitant de piétiner une plante
qui eut été insignifiante
aux yeux de bien des gens !
Elle allait, légère et ravie,
dans cette lande chérie.
Un moment, elle s’arrêta,
jeta à la ronde un regard inquisiteur
et, satisfaite, sourit.
Alors, lentement, elle se déshabilla
et offrit son corps aux rayons ébahis
de l’astre dominant.
Devant tant de beauté,
sa majesté versa une larme sitôt vaporisée :
le ciel en fut, un instant, tout irisé !
Puis, reprenant vite contenance,
il assura à nouveau sa dominance
avec - sembla-t-il alors - un peu plus de douceur.
Rêvait-il à la belle
que le bout de ses doigts rayonnant caressaient ?
Peut-être …
… sûrement !
Pierre Dupuis
Le poème du jour : " Pleur' pas mon pote " de ... Rotpier
Pleur’ pas mon pote !
Quand on a dix sept ans
et que nos yeux se troublent,
pour ceux, si désarmants,
de celle qui nous double :
on pleure !
Quand on a dix sept ans
et que la vie nous double,
on trouv’ ça dégoûtant :
ça ne vaut pas un rouble !
on meurt !
Mais …
Quand on a dix sept ans
et le clin d’œil charmant
… d’une autre fille !
devant ses yeux qui brillent !
On vit !
Oui !
C’est la vie … Gaétan !
Allez : souris ! … Ris !
Croque l’instant !
Ton ami, Alexis.
Pierre Dupuis
C’est la fête des F.A.I. ! Le poème du jour : « La complainte de l’internaute frustré » par …Rotpier
Préambule :
Hier : « Jolie môme » de Léo Ferré !
Aujourd’hui : « Band’ de gnomes » de … Rotpier !
Qui n’a pas piqué, au moins une fois, une colère contre son F.A.I. ? Même si, il faut l’avouer, parfois à cause d’une fausse manip. faite par ……… soi-même !!!
Sur le même air et … on chante !
Pour le titre : vous avez le choix !
Image de la bibliotèque de Word
La complainte de l’internaute frustré
ou
E-colère en ligne
ou
F.A.I. tous pourris !
ou
J’ suis tout nu sans ma ligne
ou
Dans la box : plein d’intox !
ou
Du virtuel, passons au concret !
J’ai le net
par saccade
c’est pas net
c’est en rade
band’ de gnomes !
V’ nez chez nous
ça fonctionne
pas de trou
de déconne
band’ de gnomes !
j’ai payé
sans lacune
j’ai casqué
pour des prunes
band’ de gnomes !
J’ai le mèl
qui fout l’ camp
c’est l’ bordel
tout le temps
band’ de gnomes !
Deux ou trois
connexions
ça merdoie
c’est pas bon
et ça plante
tout le temps
band’ de tantes
de feignants
band’ de gnomes !
J’ suis tout nu
sans ma ligne
j’en peux plus
j’ vous assigne !
Vot’ service
après vente
un supplice
en attente
band’ de gnomes !
Techniciens
de mes deux
j’ comprends rien
c’est merdeux !
band’ de gnomes !
Votre box
de la couille
de l’intox
d’ la merdouille
band’ de gnomes !
C’est branché
comm’ la veille
rien touché
oui j’essaye
band’ de gnomes !
Les loupiottes
en tous sens
qui clignotent
un non sens
band’ de gnomes !
J’ vous renvoie
tout l’ merdier
fin du mois
résilié !
F.A.I.
de mes deux
tous pourris
tous verreux !
band’ de gnomes !
Concurrence
en façade
mais c’est rance :
galéjade !
C’est d’ l’entente
sur les prix
band’ de tantes
de pourris
band’ de gnomes !
Dans la fouille
les euros
qui qui douillent :
les zozos !
band’ de gnomes !
C’est caca
vos affaires
O.P.A.
chez l’ confrère
band’ de gnomes !
Tartampion
nous on signe
chang’ ment d’ nom
y a plus d’ ligne
band’ de gnomes !
Et c’est tout
une histoire
jusqu’au bout
des déboires
band’ de gnomes !
J’ suis tout nu
c’est pas cool
j’en peux plus
j’ suis maboul !
J’ suis tout nu
viens ma poule
j’en peux plus
j’ai les boules :
faut qu’ ça roule !
C’est bien mieux
que le net
dans tes yeux
ma poulette !
du concret
pas d’ virtuel
tes nénés
sont réels
viens p’tite môme !
J’ suis tout nu
et ça roule
t’es tout’ nue
t’es ma poule
Ma p’tit’ môôôme !
Pierre Dupuis
Les chansons ou les musiques que j’aime … de Rotpier
Une fois par semaine, je vous propose de partager les chansons et les artistes que j’aime !
Clip vidéo et paroles
Cette fois-ci :
Léo ferré: Jolie môme
Sous ton pull
Y a la rue
Qu'est maboul'
Jolie môme
T'as ton cœur
A ton cou
Et l'bonheur
Pas en d'ssous
Jolie môme
T'as l'rimmel
Qui fout l'camp
C'est l'dégel
Des amants
Jolie môme
Ta prairie
Ça sent bon
Fais-en don
Aux amis
Jolie môme
T'es qu'un' fleur
Du printemps
Qui s'fout d'l'heure
Et du temps
T'es qu'un' rose
Eclatée
Que l'on pose
A côté
Jolie môme
T'es qu'un brin
De soleil
Dans l'chagrin
Du réveil
T'es qu'un' vamp
Qu'on éteint
Comm' un' lampe
Au matin
Jolie môme
Tes baisers
Sont pointus
Comme un accent aigu
Jolie môme
Tes p'tits seins
Sont du jour
A la coque
A l'amour
Jolie môme
Ta barrière
De frou-frous
Faut s'la faire
Mais c'est doux
Jolie môme
Est l'violon
Qu'on violente
Et c'est bon
Jolie môme
T'es qu'un' fleur
De pass' temps
Qui s'fout d'l'heure
Et du temps
T'es qu'une étoile
D'amour
Qu'on entoile
Aux beaux jours
Jolie môme
T'es qu'un point
Sur les "i"
Du chagrin
De la vie
Et qu'une chose
De la vie
Qu'on arrose
Qu'on oublie
Jolie môme
T'as qu'un' paire
De mirettes
Au poker
Des conquêtes
Jolie môme
T'as qu'un' rime
Au bonheur
Faut qu'ça rime
Ou qu'ça pleure
Jolie môme
T'as qu'un' source
Au milieu
Qu'éclabousse
Du bon dieu
Jolie môme
T'as qu'un' porte
En voil' blanc
Que l'on pousse
En chantant
Jolie môme
T'es qu'un' pauv'
Petit' fleur
Qu'on guimauv'
Et qui meurt
T'es qu'un' femme
A r'passer
Quand son âme
Est froissée
Jolie môme
T'es qu'un' feuille
De l'automne
Qu'on effeuille
Monotone
T'es qu'un' joie
En allée
Viens chez moi
La r'trouver
Jolie môme
T'es tout' nue
Sous ton pull
Y a la rue
Qu'est maboule
JOLIE MÔME !
Bon partage ! Et .................. à demain ..................... pour la suite !!!
Rotpier
Le dicton du jour et ceux des jours suivants … selon Rotpier !
Les dictons de la semaine … selon Rotpier !
Un petit jeu de mot, une petite bêtise ou …. une grosse,
un personnage caché ou bien toute autre chose : juste pour vous faire sourire ! Enfin, je l’espère !
S’il gèle à la Sainte Nina :
c’est qu’il fait froid !
Et, pour ne pas qu’elle pèle,
réchauffe ta nana !
A la Saint Rémi,
il faut couper son bois :
à la Saint Rémi, scions !
et … absous, nos péchés seront !
Au bal de la Saint Marcel,
les filles en ressortent rarement pucelles !
A la Sainte Roseline,
protège ta piscine !
Pour ne pas qu’elle gèle :
bâche l’eau !
Tracas à la Sainte Prisca,
emmerdements jusqu’à
… la Saint Vincent !
Si tu fais le gugusse
à la Saint Marius,
tu finiras crétin
à la Saint Sébastien !
Et pis c’est tout… tiens !
Rotpier
Tous manipulés! Le poème du jour: " Le grand marionnettiste " par ... Rotpier
Le grand Marionnettiste,
De la vie, dis-tu,
tu connais toutes les ficelles.
Mais … connais-tu celles
qui te manoeuvrent à ton insu ?
Non ! … Je vois bien que non !
Aussi sûr que tu puisses l’être,
il te faut bien admettre
que tu n’es, sur cette planète,
qu’une simple marionnette !
Pas d’accord ? Réfléchis …
Est-ce toi qui as décidé de naître ?
As-tu choisi ta famille … ta primaire école ?
Que nenni !
Et ta première petite amie
( tu sais, celle du genre « pot de colle » ! )
et la première qui t’a mené au lit,
les as-tu choisies ?
Un petit peu … oui … mais avant tout - avant tout ! -
elles étaient là au bon moment !
Etaient-elles, elles même, ravies ?
Pas sûr ! Dur la vie !
Et ton métier et ta région,
ta religion et ton patron ?
J’arrête là pour ne pas faire
un inventaire à la Prévert !
( allez soit calme, prends pas la mouche ! )
que tu as mis ta petite touche
- et c’est bien vrai, ça j’en conviens ! -
n’oublie pas que sur la planète
nous ne sommes que marionnettes… au mieux !
Car dans le tas, il est certain
que l’on trouve aussi des pantins !
Il doit avoir bien du travail
celui qui prévoit les détails !
Et puis surtout – et avant tout ! –
une mémoire exceptionnelle
pour ne pas mêler les ficelles !
C’est vraiment du travail d’artiste :
bravo le grand Marionnettiste !
Quoique … quoique !
Quand je vois le monde en pagaille,
je ne serais pas loin de croire
qu’il a quand même – et c’est de taille ! –
quelques fameux trous de mémoire !
Pierre Dupuis
Déjà publié, revu .
Alzheimer : la mort cérébrale à petit feu. Le poème du jour : « En désapprenance » par… Rotpier
Préambule :
Sans sa mémoire, l’homme, en tant qu’homme, est mort. Reste la plante : faut-il encore l’arroser ?
Pour ma propre personne, c’est un « non ! » catégorique.
Pierre Dupuis
Photo prise sur le net et modifiée par moi-même
En désapprenance,
Dans son regard … rien que du vide
… même en cherchant … plus un ressort.
Ses yeux, autrefois si limpides,
si pétillants … là, quasi morts.
Et il se tient en face d’elle,
la regardant … mains dans les mains,
yeux dans les yeux … plus d’étincelle
… la grande peur du lendemain.
Tout au début, rien de bien grave,
dans la mémoire, des petits trous,
pas de quoi en faire un conclave,
quelques oublis de rendez-vous.
« Tu te souviens du nom d’Octave ?
Où ai-je mis mon grand fait-tout ?
Tiens, elle est ouverte la cave ?
… J’avais pourtant mis le verrou ? »
Et puis un jour en promenade,
plus d’une heure à tourner en rond
et les jambes en cotonnade :
« Mais où se trouve la maison ? »
A reculons, elle consulte,
le verdict tombe :il est amer !
Ça claque pire qu’une insulte :
les faits sont là : c’est Alzheimer.
Après c’est la dégringolade :
l’esprit, les sens, en flottaison.
Une mémoire en marmelade
et des atteintes à la raison.
Et les visages qui s’effacent,
de mois en mois, de jour en jour.
Des souvenirs, plus une trace :
un grand désert et rien autour.
Et lui est là, tout en souffrance,
n’y pouvant rien que de pleurer,
témoin de la désapprenance
de l’être cher… tout apeuré.
Pierre Dupuis
Post-sciptum : Rappel,
La maladie, décrite en 1906 par le neuropathologiste allemand Alois Alzheimer, est la forme la plus commune des démences séniles. Elle touche plus de dix millions de personnes dans le monde dont quatre millions aux Etats-Unis et quelque 400.000 en France (90.000 nouveaux cas par an)
Perte de mémoire, trouble du langage et de la motricité, confusion mentale, incontinence, agitation, déambulation sont les manifestations de ce que l'on appelait jadis DEMENCE SENILE, et dont on sait aujourd'hui que, dans 80 % des cas, elles ont pour cause, non pas une détérioration vasculaire, mais une DESTRUCTION LOCALISEE des cellules cérébrales (protéine bêta-amyloïde et partéine TAU) mais dans tous les cas les anomalies résultent de la disparition sélective des récepteurs nicotinique neuronaux à l'acétyl-choline avec probablement implications des radicaux libres.
Ce déficit cholinergique est précoce et rappelle le déficit dopaminergique de la maladie de Parkinson
Indépendamment de cas, heureusement rares, dans lesquels elle frappe des hommes et des femmes avant 65 ans, la MALADIE d'ALZHEIMER atteint, de façon plus ou moins marquée, 1,5 à 2 % des personnes âgées de plus de 75 ans mais 10 % de celles qui ont dépassé 90 ans. Les femmes sont plus atteintes que les hommes.
(Source Internet)
Pierre
Le poème du jour: " Les trois macchabées " par ... Rotpier
Les trois macchabées,
Trois macchabées, dans un cimetière,
jouaient aux osselets : une partie acharnée !
Il faut dire que l’enjeu était de taille :
le gagnant passerait l’hiver dans le caveau de la crémière !
Laquelle, de son vivant avait un tempérament
à réchauffer un régiment !
Aujourd’hui encore, il était de fait notoire
qu’il ne se passait pas un soir
sans que l’on entendisse le bruit caractéristique
d’os s’entrechoquant frénétiquement :
preuve d’une débauche d’énergie fantastique !
D’ailleurs, bon nombre de macchabées y avaient laissé
et y laissaient encore leur santé !
L’heure était grave !
Partie finie, on en était aux comptes.
Nul besoin d’expert pour départager :
l’un d’eux, un ancien vicomte,
avait un tas d’osselets bien supérieur
à ceux des deux autres joueurs.
Bons perdants, ces derniers s’en allèrent.
A peine avaient-ils les os tournés
que le gagnant levait péniblement
sa brinquebalante ossature … dur ! … Très dur !
L’équilibre était difficile à trouver :
il lui manquait les trois quarts d’un pied !
Le gredin avait triché !
Traînant la patte, notre ancien aristocrate
entreprit en ricanant de rejoindre la douce sphère
de l’active crémière !
Il avait fait une bonne affaire :
sacrifier les trois quarts d’un pied
pour en prendre quantité cet hiver,
voilà ce qui s’appellait bien jouer !
Et … tant pis s’il avait triché !
Moralité :
En amour, même chez les macchabées,
tous les coups sont permis pour gagner !
Et … à trop s’embarrasser de manières,
on laisse aux autres les belles crémières !
Pierre Dupuis
Le poème du jour: " La vielle branche " de ... Rotpier
La vieille branche,
Ce matin, j’ai frôlé une branche.
D’une voix compatissante, elle m’a dit :
« alors, ça va ma vieille branche ? »
J’en suis resté interdit !
Qu’une branche parle, passe encore,
mais, qu’elle m’adresse la parole sur se ton,
je dis non, non et non : pas d’accord !
Interloqué, je me suis précipité
devant mon miroir pour vérifier.
Verdict sans appel : des rides à la pelle !
Les yeux dans les yeux,
j’ai interpellé ce traite à tain :
« Dis dons toi ! On se regarde tous les matins,
nous vivons sous le même toit
et tu ne m’as même pas signalé
que je prenais un coup de vieux
… un sérieux coup de vieux ! »
Sans baiser les yeux, il m’a répondu :
« J’ai bien essayé, mais quand tu me regardes
tu ne me vois pas … tu ne te vois pas
… mon vieux ! »
Furieux ! J’étais furieux !
J’ai brisé mon faux jeton de miroir
et suis allé chercher dans une armoire,
ma meilleure scie ! …Si !
Histoire, histoire de faire voir
à cette satanée branche
de quel bois se chauffe une « vieille branche » !
Mais avant même de commencer à la scier
… j’ai glissé !
Une seconde avant de m’écraser,
je l’ai entendue ricaner :
« Tiens, ça fait le quatrième cette année !
Ils vont pouvoir taper le carton, les macchabées !
En attentant … en attendant
de pouvoir jouer aux osselets ! »
Pierre Dupuis
Déja publié , mais retouché !