Le poème-humour du jour : " Ah! La vache ! " de ... Rotpier
Oh ! La vache !
- Mince ! Joli troupeau ! Bonjour les vaches !
Mais … ce n’est pas vrai, vous avez des piercings !
- Et alors, ça te dérange ? Pauvre tache !
C’est juste, pour nous identifier, un insigne !
- Ah ! Bon ! Je ne savais pas Marguerite,
excuse-moi ! Je ne m’y connais pas trop
en ruminants : c’est ma première visite !
Où il est votre copain, le taureau ?
- D’abord, je ne m’appelle pas Marguerite !
Par contre, toi, tu as comme un air de Fernandel
… dans ses rôles d’idiot ! … Ça t’irrite ?
T’avais qu’à pas commencer, demi-sel !
Notre copain, il est là-bas, derrière !
Il est occupé avec une copine :
il ne saute pas que les barrières !
… Je vois que tu comprends : tu opines !
- Je n’opine pas, je branle du chef !
C’est pareil, mais c’est plus classe !
Mais … vos cornes ne sont pas très en relief :
c’est à peine si elles dépassent !
- Pas plus que les tiennes ! … Pourtant, tu en as !
Tu as beau mettre une grande casquette,
si elle n’entre pas, c’est que ta nana,
elle a son taureau à elle : pas bête !
- Mais, comment tu sais ça ? C’est même pas vrai !
- Ah ! Tu crois ? Pendant que tu joues aux boules
l’après-midi, dans un petit coin frais,
près de la rivière, tout nus ils se roulent !
Ça t’en bouche un coin … hein, mon lapin !
- Heu … ben … je vais faire mon enquête.
Ah ! … Mince, j’allais oublier le pain !
Mais … Pourquoi ça me gratte sous la casquette ?
A demain … tiens, le ciel devient tout noir :
il va pleuvoir comme … vache qui pisse !
- C’est ça, marre-toi bien, on verra ça ce soir
… après ton enquête ! Ducon la malice !
N’oublie pas de nous donner le résultat !
Et puis… fais bien gaffe en passant sous les portes
… des fois que tu trouverais plus d’un gars
qui se la farcirait ta nana très accorte !
Bon, allez les copines, c’est pas tout ça,
maintenant qu’on s’est bien fendu la poire,
faudrait peut-être voir derrière, là-bas :
ils en mettent du temps, le copain et la noire !
Vous ne voyez pas qu’il soit dans l’autre pré
en train de lutiner la voisine !
C’est qu’elle l’a déjà bien aguiché
la charolaise ! On aurait bonne mine !
Elles se mettraient vachement à pousser
… nos cornes ! On nous prendrait pour des bufflonnes !
Je vois déjà l’autre en train de glousser
et de nous prendre pour des pauvres connes !
Nous n’aurions plus que nos yeux pour pleurer :
pire qu’une trahison : un supplice !
Des torrents de larmes couleraient sans arrêt
de nos yeux chiffonnés comme vache qui plisse !
Pierre Dupuis
Photo prise sur le net ! Je me marre !
Les dangers du nucléaire selon le Rotpier !!!
Cela fait 45 ans que je passe mes vacances
près de Bollène dans le Tricastin.
Photo prises sur le net
Voilà le résultat :
Pierre en 1963
Pierre en 2008
Conclusion :
Aucun doute, le nucléaire a des effets négatifs sur l’homme !
A ucun doute pour moi,
R egardez ma bobine :
É tourdi et pantois,
V oyez la triste ruine !
A réva … gare à toi !
Et pis c’est tout !
Le Rotpier
Nota :
Je me demande parfois si le Rotpier n’aurait pas été irradié un jour … coté cerveau ! Il a quand même effectué 6 ou 7 visite de centrales nucléaires ( dont une dans le cœur d’un réacteur … en construction : ouf ! )
A part ces bêtises, je ne vois pas comment, à l’heure actuelle, sortir du nucléaire, tant sur le plan économique que sur celui de la pollution avant d’avoir trouvé une nouvelle énergie propre. Des pays qui l’avaient bannie y reviennent (Allemagne, Suisse… etc. ! )
Pierre
Les haïkus du jour … selon Rotpier
Avertissement aux nouveaux lecteurs :
Définition du haïku selon Rotpier (qui n’engage que lui !) :
Le haïku est un concentré de poésie obtenu par déshydratation du superflu. Pour peu que le lecteur verse dessus, une perle de paupière, une goutte de sueur ou encore la fraîcheur d’un éclat de rire, il déborde en tous sens.
Nota : Haïku se prononce en français : « aiku » sans liaison. Exemple :
dans l’expression « un haïku », on prononce « aiku » et non « naiku »
J’ai rarement le haïku triste.
J’ai souvent le haïku leste
mais je ne l’ai jamais pompeux !
On a, après tout, que le haïku qu’on peut,
et quand on pense qu’ il est beau,
autant le montrer !
Et pis c’est tout !
Rotpier
Les haïkus graves du jour :
Cliquetis de chaînes
chapelets de mort largués
et Prague en mémoire
Des vieux à la traîne
au milieu des nourrissons
que des mamans traînent
Des poupées perdues
bras arrachés mais pas plus
que ce soldat mort
Pierre Dupuis
Plus marrants :
Les haïkus carte postale de vacances du jour … un peu orientés !
De la mer :
Ici tout va bien
belle-mère morte et calme
vacances de rêve
De la montagne :
Cordes très usées
belles-mères en dévissage
la loi des séries
De la campagne :
Très bons champignons
belle-mère agonisante
excellente recette
Le haïku à sortir le dico ( ça vaut mieux pour piger ! )
Haïku karakul
d’une haleine plutôt courte
forcément mort-né
Et pis c’est tout !
Pierre et Rotpier
Géorgie, le poème du jour: " Regard " de ... Rotpier
Char russe en Géorgie photo du net
( Un blindé russe samedi à Tskhinvali )
Derrière, il reste ceci:
Photo montage de Pierre
Regard
ou
Enfance en décombre,
Elle ne pleurait même pas.
Il y avait dans ses yeux mouillants
- d’une rare amplitude -
de l’hébétude
et des reflets de feu dansants.
Sous le coton frémissant,
tout son être tremblait.
Elle était,
bouche ouverte et muette,
une main tordant l’une de ses tresses,
l’image même de la détresse.
Elle devait avoir six ans.
Elle tourna la tête vers moi,
mais … ne me vit pas.
Je ne sus que dire,
je ne sus que faire
à part maudire,
maudire toutes les guerres !
Pierre Dupuis
Déjà publié sous un autre présentation
Les chansons ou les musiques que j’aime … de Rotpier
Une fois, de temps à autre, je vous propose de partager les chansons et les artistes que j’aime !
Clip vidéo et paroles
Cette fois-ci :
Michel Polnaref: Lettre à France
Je suis comme loin de moi
Et je pense à toi tout bas
Tu es à six heures de moi
Je suis à des années de toi
C'est ça être là-bas.
La différence
C'est ce silence
Parfois au fond de moi.
Tu vis toujours au bord de l'eau
Quelquefois dans les journaux
Je te vois sur des photos.
Et moi loin de toi
Je vis dans une boite à musique
Electrique et fantastique
Je vis en "chimérique".
La différence,
C'est ce silence
Parfois au fond de moi.
Tu n'es pas toujours la plus belle
Et je te reste infidèle
Mais qui peut dire l'avenir
De nos souvenirs
Oui, j'ai le mal de toi parfois
Même si je ne le dis pas
L'amour c'est fait de ça.
Il était une fois
Toi et moi
N'oublie jamais ça
Toi et moi !
Depuis que je suis loin de toi
Je suis comme loin de moi
Et je pense à toi là-bas.
Oui j'ai le mal de toi parfois
Même si je ne le dis pas
Je pense à toi tout bas...
Bon partage !
Rotpier
Chine: le poème du jour : " Révolution ... poétique " de Rotpier !
Révolution … poétique !
Je ne suis qu’un péquin
vis à vis de la Chine,
un vulgaire faquin
qui, sur le vers, s’échine !
Mais …
Au levé ce matin
j’avais mauvaise mine,
j’ai avalé d’instinct
trois cachets d’aspirine !
Car, cette nuit …
Mon esprit non badin,
de façon vipérine,
avait sommé Pékin
de libérer la Chine !
Par milliers mes quatrains
roulaient dans la farine
ses chefs et leurs pantins
en langue mandarine !
Que se soit dans les trains,
les avions, les usines,
sur le moindre chemin
et même dans les mines :
les chinois en sous-main
et souvent en sourdine
se passaient mes quatrains
tirés sur des machines !
Les moines tibétains,
de façon clandestine,
rejoignaient au matin
les temples des collines !
Le pouvoir très atteint
était à l’origine
d’un contrat sur mes reins
pour que l’on m’élimine !
Des hordes d’assassins
connaissaient ma trombine !
Des tas de spadassins
rêvaient de mon échine !
Malin comme Tintin
au Tibet sans titine,
courant comme un lapin
qui lutine sa lapine
j’échappais, c’est certain,
au bain d’hémoglobine,
retrouvant au matin
mes draps de molesquine !
( retrouvant mes esprits
mais aussi … la routine ! )
Que ces pauvres quatrains
- art de basse cuisine ! -
ne soient pas un festin :
… je le vois à vos mines !
mais …
J’ai voulu ce matin,
de ma plume peu fine,
faire un signe de main
au vrai peuple de chine !
Pierre Dupuis
Le poème du jour : " Délit de sale gueule " de ... Rotpier
L’intégrisme et le racisme sont les mamelles de la bêtise humaine. Certains l’ont bien compris, qui s’emploient à se les approprier et à les manipuler pour assouvir leur soif de pouvoir et d’intérêts
Qu’ils le fassent dans le secret des alcôves ou qu’ils l’étalent au grand jour, cette manipulation nourrit la pensée, non stabilisée, de ceux qui ont oublié l’histoire ou ne l’ont jamais apprise.
Cet endoctrinement est le ferment de la constitution de groupes et de clans qui, à terme, deviennent les responsables de la plupart des exactions humaines. On le sait pour celles passées, on le voit pour celles présentes et il ne faut pas être grand devin pour dire que cela continuera pour celles, hélas, à venir.
Délit de sale gueule,
- T’as vu sa tête à celui-là ?
- Oui, c’est sûr, il n’a pas l’air honnête !
Déjà … basané comme ça !
Et puis … l’accent … c’est louche :
si c’est pas un arabe, c’est au moins un manouche !
- T’as vu la fille qui s’ pointe avec ?
- Oui ! Elle est super chouette !
Mate la classe et la silhouette !
Le top ! Mais …
qu’est-ce qu’elle fabrique avec ce métèque ?
- Garçon … Garçon !
… Vous les connaissez ces deux là ?
- Oui, ils travaillent au lycée d’en face,
elle,elle est secrétaire et lui, prof … je crois.
- Merde ! … N’empêche … il n’a pas l’air honnête !
Ah ! On est quand même bien mieux entre-nous !
Et puis … faut pas nous baratiner,
nous, on sait juger :
on les reconnaît rien qu’à leur tête
les racailles et les voyous !
Tiens … il ne serait pas un peu basané
ou des fois … manouche, le Haulme ou le Dutrou ?
Pierre Dupuis
Déjà publié
Le poème du jour : " Dansez mambo, " de ... Rotpier
Dansez mambo,
De fins cheveux
d’un noir corbeau,
drus et soyeux
dansant mambo.
Un amoureux
de la photo
talentueux
vibra sitôt !
Sans se poser
plus de question :
clic appuyé
sur le bouton !
Flash en éclair
rebondissant
en un super
jaillissement !
Le noir corbeau
tout irradié,
sur la photo
fut prisonnier !
De fins cheveux
d’un noir corbeau,
drus et soyeux
dansaient mambo.
Pierre Dupuis
Déjà publié
Le poème du jour : " Escale à tort " de ... Rotpier
Escale à tort,
Il n’osait plus monter
… pris d’un soudain vertige !
Lui qui avait dompté
des sommets de prestige !
Il avait escompté
doubler la mécanique
gravir sans les compter
les marches électriques !
Débouler tout en haut
et puis dans la foulée
la saisir de facto,
prompt et à la volée !
L’embrasser tout de go
de façon naturelle,
bâillonner son ego
jusqu’à pleurer contre elle.
Mais …
Devant l’escalator,
c’était la reculade !
Le doute constrictor :
le cœur en marmelade !
A raison ou à tort
ses grandes certitudes,
toutes ailes dehors,
prenaient de l’altitude !
Il restait cloué là,
au bas de la machine,
flashant sur les éclats
de ce monstre androgyne,
en desiderata
d’une érection en chaîne
mais avalant en tas
ses marches par douzaines !
Et lui de ce coté
et elle dans le doute,
zone d’adversité :
passage qui déroute.
Amour déjà rouillé
contre l’inoxydable
acier de l’escalier :
un combat redoutable !
Le temps d’un demi tour
et la gomme qui passe
sur les rêves d’amour
qui brusquement trépassent.
Enterré pour toujours
l’espoir des retrouvailles,
repartir d’un pas lourd
et ce, vaille que vaille !
Machine ou bien broyeur ?
Une tension palpable !
Implacable froideur
de l’acier impeccable.
Escalier avaleur
d’avenirs improbables,
cimetière des cœurs
un temps soit peu friables.
Et …
Le couperet qui tombe,
verdict d’escalator :
un amour dans la tombe
pour une escale à tort.
Pierre Dupuis
Ah! Pornic ... rien que la fin du nom ! ... Le poème du jour : " Du coté de Pornic, " de ... Rotpier
Petit clin d’oeil à Baudelaire pour le début (lequel, soit dit en passant, est quand même mort de la syphilis !) et à Rabelais pour le fond. Rabelais dont j’ai dû croiser l’esprit gaillard en visitant Chinon et qui m’aurait certainement pardonné, alexandrins boiteux et rimes en « nic et en « tique » paradoxalement récentes !
Du coté de Pornic,
J’ai longtemps habité sur les quais de Pornic
où des soleils marins déteignaient sur les vieux,
où de vaillants bateaux mouillaient en atlantique
où les filles du port recevaient les messieurs.
Les flux et les reflux ont usé les coutumes
et même si parfois l’on croise des cirés,
les métiers ont changé, modifiant les costumes
dans un choix volontaire ou bien moins désiré.
Les bites d’amarrage ont changé d’habitudes,
oublié les filins qui sentaient le poisson,
elles ont maintenant bien d’autres servitudes
et il arrive qu’un string y frotte son cordon !
Et c’est tout un bonheur pour ces vieilles vaillantes
que d’humer à nouveau la merveilleuse odeur
qui leur fait renforcer leur position saillante :
sublime exhalaison ravivant leur vigueur !
J’ai longtemps habité du coté de Pornic
où des tas de marins se font vraiment très vieux,
où des bateaux usés rouillent en Atlantique,
où les bites du port font toujours des envieux !
Pierre Dupuis