poesie
Vive un 1er mai chouette avec ses tiges et ses clochettes ! de ... Rotpier
Joli 1er mai à tous !
Que tu sois triste ou bien très gai
hétéro ou franchement gay !
Un grand bavard ou un muet
éblouissant ou feu follet !
Aimant la rose ou bien le fouet
un rapide ou bien un longuet !
Je me permets au 1er mai
de t’offrir ce joli bouquet !
Pierre ou … Rotpier
PS : Le masculin employé dans ces quelques pauvres vers, n’est là que pour la forme ! La gente féminine est bien sûr prioritaire en matière de tiges et de clochettes ! Rotpier tenait à le préciser !
Le poème du jour : "Glauque" de ... Rotpier
Image prise sur le net
Glauque,
Un froid brouillard dedans mon crâne
s’étale épais et tout visqueux,
juste en dessous, en filigrane,
les restes d’un cerveau aqueux :
Décomposé à fendre l’âme :
plus qu’un amas tout délité !
Terminé les épithalames :
épitaphe d’actualité !
Amalgame sans queue ni tête
de souvenirs d’amour mort-né,
« amour toujours » en épithète :
aveugle au point d’être borné !
Et dans ce glauque marécage
sillonné par des yeux hideux,
mes pauvres rêves font naufrage
en terminus cauchemardeux !
Je capitule et puis il glisse
dans ce bourbier vert et blafard,
happé, haché par les hélices
d’un noir rafiot nommé : cafard !
Pierre Du puis
Journée de la déportation, le poème du jour : « Dernier aiguillage » de … Rotpier
Dernier aiguillage,
Bruits de bottes
…on frappe à la porte
on fracasse la porte,
à coups de crosses et de bottes !
On ferme les portes.
On verrouille les portes
puis on les numérote.
Les tampons s’entrechoquent
et les enfants suffoquent
sous l’âcre fumée que la locomotive crachote.
Trois jours d’enfer
puis … l’enfer !
On les pousse vers la porte
… pour entrer.
On ferme la porte,
on verrouille la porte
puis … rapidement, plus rien.
Plus de bruit,
plus de corps qui tremblotent
plus de nuit
plus de bottes
… plus de vie.
Seulement les fumées chargées de suie
que les cheminées crachotent
jour et nuit.
Jamais Auschwitz ne s’endort
tout à fait. La lune qui luit,
ignorante, joue avec l’acier poli
des mitrailleuses lourdes des miradors.
Jamais Auschwitz ne s’endort
… tout à fait.
Pierre Dupuis
Déjà publié, mais repris.
Le poème du jour " Côte d'amour " de ... Rotpier
Côte d’amour,
C’est la mer qui courtise
les éperons rocheux,
ou bien eux qui la grise
la pénétrant un peu ?
D’éperons en calanques
la côte fait l’amour,
elle n’est jamais en manque
de câlins, de mamours !
Dans un élan pudique,
le ciel, son vieil ami,
voile plages et criques
pour leurs ébats promis.
Peut-être que la lune
viendra pour un clin d’œil,
sans intention aucune
de dresser des écueils !
C’est la mer qui courtise
les éperons rocheux,
ou bien eux qui la grise
la pénétrant un peu ?
Pierre Dupuis
Déjà publié
Aux forts et fragiles toreros, mes sœurs et mes frères: le poème du jour : " Les arènes " de Rotpier
Préambule :
Les plus optimistes, à part quelques rares cas ou des inconscients totaux, ont eu (ou auront) dans leur vie une période sombre, voir noire. Je pense qu’il faut en passer par là pour pouvoir explorer toutes les facettes de la sensibilité de l’homme et de son esprit. On en sort, sinon plus fort, tout au moins plus complet dans sa vision de soi-même et des autres.
C’est cette réflexion que vous trouverez en exorde de certains de mes poèmes gris sale, voir noirs.
A Aimé Césaire de la part d'un "négro" blanc: le poème du jour: "Je suis ton frère: un "négro" blanc " de ... Rotpier
Préambule :
Quelque soit notre couleur de peau,
nous sommes toujours, pour quelqu’un,
… un « négro ».
Pierre Dupuis
Aimé Césaire: photo prise sur le net
Je suis ton frère : un « négro » blanc,
Aimer Césaire,
aimer ses mots
si nécessaires
tant que « négro »
sur notre terre
fera écho !
Ne pas se taire,
choisir les mots
et puis en faire
des vers nouveaux,
des strophes entières
contre les maux !
Des fers de lances
bien qu’en papier,
que l’on balance
au monde entier
pour la relance
de l’amitié !
Tous les silences
inventoriés,
la pestilence
des négriers :
ô vigilance,
pas de quartier !
Prioritaire :
couleur de peau !
Sécuritaire :
couleur de peau !
Et la colère
teintant ma peau !
Aimé Césaire :
j’aime tes mots !
C’est nécessaire :
j’y fais écho !
Je suis ton frère :
un blanc « négro » !
Pierre Dupuis