poesie
Le poème du jour: " Merveilleux naufrage" de ... Rotpier
Merveilleux naufrage,
Ton corps contre mon corps
ma bouche se promène,
un merveilleux accord
nous mène et nous emmène :
flottons !
Mettons très vite un frein,
résistons à la hâte,
modérons nos instincts,
ne soyons pas primates :
oh ! non !
Mais à ce petit jeu
les volontés chavirent,
à trop jouer au feu
on brûle le navire :
brûlons !
Et dans un océan
de voluptés on coule,
c’est comme un trou béant
où l’on roule et déroule :
au fond !
Ton corps contre mon corps
doucement s’ensommeille
et vers d’autre décors
nos esprits appareillent :
voguons !
Dérivons !
Rêvons !
Pierre Dupuis
Chien de chasse ? Le poème du jour "Chienne de vie" de ... Rotpier
Chienne de vie,
J’avais bien vu l’éclair
dans les yeux de mon chien :
pour lui tout était clair,
encore un coup pour rien !
Elle avait les yeux clairs,
beaucoup plus que les siens !
Je voyais à son air
qu’il était tout chafouin !
Mais quand même un cabot,
quelque soit son statut,
n’a pas à dire mot
sinon tout est foutu !
Il sait que c’est très laid
d’être à ce point jaloux,
de mordre les mollets :
faute de mauvais goût !
Je finirais tout seul
en crevant comme un chien :
c’est dur un épagneul
… pourtant je l’aime bien !
Peut-être a-t-il un don
pour repérer de loin
le genre de poison
qui font les vies de chiens ?
Pierre Dupuis
Le poème du jour " La flaque " de ... Rotpier
La flaque,
L’averse avait laissé des traces :
autant de creux, autant de glaces !
Un peu moins bonnes qu’un miroir,
mais on ne peut pas tout avoir !
J’ai choisi la plus belle flaque
mais mon soulier était crotté :
le miroir s’est fait tout opaque,
pour mieux voir je me suis penché
… et mon visage - horreur ! arnaque ! -
tout doucement s’est délité !
Petit message à mon adresse ?
Clin d’oeil farceur de la vieillesse ?
Pierre Dupuis
Fête des mères : le poème du jour « Cadeau » de… Rotpier
Pour toutes les mamans, mais aussi … pour tous les papas sans qui le nom « maman » n’existerait pas !
Et puis … la fête des papa : c’est dans trois semaines !
Photo de Jean-François
Cadeau,
Un cœur au bout des doigts
et mes yeux dans ce cœur,
c’est un cadeau pour toi
ô ma maman douceur !
Un cœur au bout des doigts
et mes yeux dans ce cœur,
c’est un cadeau pour toi
petit papa charmeur !
Ce cœur qui vous dit tout
et mon regard rêveur,
c’est mon cadeau pour vous
ô mes parents bonheur !
Pierre Dupuis
Pourquoi un poème est-il plus lu que d’autres ?
Sur ce blog, c'est le poème que vous lisez le plus !
Je ne sais pas pourquoi: pouvez-vous me le dire ?
Photo de Jean-françois simon
Les couleurs de la vie,
L’homme était là, droit … immobile …
détaillant chaque ton … fragile
… encore … encore un peu.
Il avait, sous les yeux,
les couleurs traversées
cette dernière année.
De gauche à droite sur le cliché,
… il les revivait …une à une … intensément.
Le sombre … le plus que sombre,
cette poisse d’ombre
…désespérant.
Il était là … dans ce trou noir.
Il avait perdu tout espoir.
L’enfer ! Le fond ! La fin du rêve !
Et tous les jours … et pas de trêve !
Il n’y avait plus que le vide
… plus que le noir … livide.
Le temps passait … pas un éclair.
Pourtant il savait bien le clair !
Il l’avait connu … avec elle.
Oui ! Avec elle, la belle !
Et puis un jour … plus rien … partie !
Sans explications ! … La folie !
Le tunnel ! Le trou ! Le néant !
Des mois dans ce gouffre béant.
Des mois et des mois d’amertume :
le long deuil d’un amour posthume.
Pourtant …
Un matin, dans son vieux miroir,
il avait cru apercevoir
une lueur … fugitive.
Eclaicie toute relative :
du noir … moins noir … virant au gris.
Mais, vigilant même amaigri,
décochant des nuées de traits sombres,
le noir essayait le surnombre.
Malgré cela, il reculait.
Des escadrons, couleur de lait,
arrivaient à faire main-basse
sur les volumes de l’espace !
Le bleu avançait, impérial,
gommant tout souvenir glacial.
Ayant fini son balayage,
certain d’avoir tourné la page,
l’homme pivota et sourit.
Son regard accrocha – surpris ! –
le fier profil d’une passante
d’une clarté éblouissante !
Pierre Dupuis
Fête des voisins ! Le poème: « Ce sera chouette ! » de Rotpier
Le 27 mai, se sera la « Fête des voisins » !
Pourquoi ne pas en profiter pour
aller chahuter … votre voisine ?
Photo prise sur le net
Le dicton du jour :
Si ta voisine, toute seule, dîne,
c’est que son mari est loin
ou … qu’elle n’en a point :
si tu en profitais pour lui proposer un gros câlin !
Plus elle jouera, au début, la prude,
plus la nuit sera rude !
Le poème du jour :
Ce sera chouette !
Ma voisine de palier,
une timide brunette
originaire de l’Allier,
se cache derrière ses lunettes !
Je suis très accroché
mais … pas moyen de l’approcher !
Demain,
je la coincerais dans un coin
… de l’escalier !
Je lui ferais un gros bisou,
… de préférence dans le cou !
Elle me dira : « vous êtes fou !
Vous êtes fou à lier ! »
Et moi, de lui répliquer :
« mais non ! Je ne suis pas zinzin :
c’est la fête des voisins ! »
Après, sans lunettes,
sans nuisette,
nous nous glisserons sous sa couette !
Ce sera chouette !
Très chouette !
Ce sera la fête des … câlins !
Ah ! Vivement demain !
Mais … si elle me disait : « non ! » ?
Tant pis, je resterais sur le palier
comme un con !
Pierre Dupuis
Déjà publié ( sauf le dicton !) mais … vous avez peut-être changé de voisine !
Le poème du jour: "Vengeance tardive ou ... Les raisons de la colère" de ... Rotpier !
Vengeance tardive,
ou … Les raisons de la colère,
Un jour, j’ai rencontré ma Destinée.
Sûre d’elle, la donzelle m’a dit :
« Tu m’appartiens, tu es à ma merci ! »
et le tout, en faisant sa mijaurée !
Devant cette provocante attitude,
lui clouant le bec, je l’ai prise là,
comme ça, net, sans aucun tralala !
Sûr , pour elle, la secousse fut rude !
Savourant sans réserve ma vengeance,
me rajustant, je partis en sifflotant,
la laissant là, comme deux ronds de flan !
Na ! Pas de quartier pour pareille engeance !
Depuis, dès que je suis un peu patraque,
je me demande si j’ai eu raison
de prendre de très haut … cette poison !
… J’entends parfois des rires démoniaques !
La nuit, on me tire la couverture !
Je me dresse aussitôt sur mon séant,
tout prêt à bondir … le cas échéant !
Mais, nulle trace de cette roulure !
Cela fait déjà un bon moment que cela dure !
Je n’en peux plus … je commence à maigrir,
mon regard à tendance à s’assombrir :
- morbleu ! - elle va m’avoir à l’usure !
Et tout cela pour une bagatelle !
Chercher à me nuire encore à cent ans !
M’en vouloir toujours après tant de temps !
Je ne savais pas quelle était pucelle !
Je n’ai pas, moi, de don divinatoire !
Si l’on ne me dit rien : comment savoir ?
Mais elle … savait ! Bon sang de bonsoir,
c’était une provocation notoire !
Elle connaissait son destin !
Il y en a marre à la fin !
Pierre Dupuis
« Politique attitude » le poème du jour de … Rotpier
Parce qu’en politique, tous partis confondus (tout comme dans les affaires d’ailleurs !) l’honnêteté est une tare qui ne pardonne pas si l’on veut réussir !
Si l’on ne fait pas un croche-pied au concurrent (ami ou ennemi !) quand il se trouve en équilibre précaire, il ne faut surtout pas s’attende à la réciproque !
Photo prise sur le net
Politique attitude,
Ils sont tous embarqués
sur la même galère.
Le but : se démarquer
du voisin titulaire !
Saisissant tout au vol
pour créer des misères,
pour couper leur envol
à tous les adversaires !
Sautant sur un lapsus
- délectation sublime ! -
déformation en sus :
croche-pied vers l’abîme !
Quand il faut piétiner
ils le font et jubilent :
allez … ratatiné
le rival malhabile !
Le plaisir dans les yeux,
ils quadruplent la couche
et s’il faut faire mieux :
ils y vont à la louche !
Se serait rigolo
toutes ces balivernes,
mais seule ombre au tableau :
ce sont eux qui gouvernent !
Mais nous sommes Français
et il faut être honnête :
on aime et on le sait,
voir valdinguer les têtes !
Pierre Dupuis
Déjà publié, modifié et qui sera toujours d'actualité !
Le poème du jour : "Calme et volupté," de Rotpier
Calme et volupté,
J’entends au loin claquer la toile
de ce voilier très élancé ;
moi je suis nu, pas une voile :
je ne suis pas prêt d’avancer !
On m’a fait banc et non pas coque
et en plus j’ai les pieds scellés !
Je ne verrais jamais de phoques
tout l’hiver je suis esseulé.
Pourtant je ne suis pas à plaindre,
même sans île sous le vent,
il m’arrive parfois d’atteindre
les paroxysmes d’un divan !
Quand l’été devient mon complice,
quand le soleil cligne de l’œil,
je tends les bras et mon bois lisse
sait se faire terre d’accueil.
Certaines fois, j’ai de la chance,
il m’arrive de bien caler,
tout en subissant sa mouvance,
un vrai trésor des plus hâlés !
Privilège que je confesse,
qui adoucit mon dur boulot,
une douce paire de fesses
et parfois plus : c’est le gros lot !
Dans tous les sens, je me gondole,
ma bienséance est aux abois,
je vous le dit et c’est parole :
j’ai du mal à rester de bois !
Pierre Dupuis
Déja publié !
Religions, confessions : pour Rotpier, du bidon ! la suite d'hier !
Confession peu banale
d’un vieux … confessionnal !
Si je suis tout en bois,
je ne suis pas de bois !
Je vous dirais ma foi
que j’ai perdu la foi !
Abritant en confesses
de drôles de bougresses
oscillant en souplesse
entre messes et fesses :
J’ai fini - je le dis ! -
par être très instruit
sur les grands interdits
touchant au bigoudi !
Ah ! j’en ai vu passer
quelques uns de curés !
Célibat enduré
ou bien lit partagé !
Dame de compagnie,
simple bonne ou amie ?
carrément bonne amie,
dans le lit endormie !
Presbytère occupé
par rejetons d’abbé :
pas généralité
… pas non plus rareté !
Des bouffeuses d’hosties
hantant les sacristies,
oeillades garanties
pour de fines parties !
« Mon mari est absent
pour un travail pressant :
le lit est bien trop grand
et je m’ennuie dedans ! »
Et voilà - rebelote ! -
l’ aquicheus’ de calotte
mini jup’ ras de motte
avec ou sans culotte !
Mais les péchés de cœur
sont pour moi des liqueurs
quand j’entends les horreurs
de certains dits - d’honneur ! -
Le cul a ses faiblesses
et quand les mains caressent
d’un peu trop près les tresses
ça glisse vite aux fesses !
De tout ça j’en rigole :
ce n’est que gaudriole !
Ce qui vraiment m’affole
c’est les types qui violent !
Venez tous les pécheurs !
Venez tous les tricheurs
Venez les débaucheurs
et aussi les violeurs !
Venez en ribambelle,
la repentance est belle !
Quelques soient les gamelles :
virginité nouvelle !
Venez tous les banquiers,
tous les grands financiers,
les plumeurs d’ouvriers :
vous serez pardonnés !
Venez les politiques,
c’est le coté pratique :
promesses mirifiques
et … pas d’autocritique !
Venez les malfaiteurs,
venez les dictateurs,
tous les exécuteurs,
les bourreaux, les tueurs !
Venez en ribambelle
la repentance est belle !
Deux sous dans la coupelle
et la vie éternelle !
Deux pater, trois avé
« merci Monsieur l’ curé,
ça va mieux vous savez
depuis qu’ j’ai plus d’ péchés !
Allez, à la prochaine,
ma croyance est certaine,
je viendrai en neuvaine :
c’est vraiment une aubaine ! »
Et moi tous ces aveux
me rendent cafardeux
et plus d’un jour sur deux
je me foutrais le feu !
Les flammes seraient belles,
terminé les chapelles,
les vieilles, les nouvelles
qui poussent en kyrielles !
Toutes les religions
accordent le pardon
sur simple invocation
et repentir bidon !
Halte à l’hypocrisie !
Halte aux fautes blanchies !
A bas les homélies
et autres conneries !
Je voudrais m’immoler
pour que le monde entier
arrête de prier
des dieux tous inventés !
Pour certains bien pratique
pour asseoir leurs boutiques
qu’elles soient politiques
ou des plus mercatiques !
Les sermons orientés,
les versets détournés,
les peuples abusés
par des prêcheurs roués !
Je n’en peux plus de vivre,
de tout ça j’en suis ivre
je veux qu’on me délivre :
je veux fermer le livre !
Le seul dieu : c’est la loi,
que l’on soit humble ou roi !
C’est à ce prix, je crois,
que reviendra ma foi
en … les hommes !
Pierre Dupuis