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Le blog-notes poétique et autre de Rotpier

poesie

Le poème du jour : " Calme et volupté " de ... Rotpier

30 Septembre 2008 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie


 
Sur une photo de Jean-François Simon et pour faire plaisir à J.C. ( qui a un faible pour les bancs ! ) et à Morgan :
 
 
 
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Calme et volupté,

 

J’entends au loin claquer la toile

de ce voilier très élancé ;

moi je suis nu, pas une voile :

je ne suis pas prêt d’avancer !

 

On m’a fait banc et non pas coque

et en plus j’ai les pieds scellés !

Je ne verrais jamais de phoques

tout l’hiver je suis esseulé.

 

Pourtant je ne suis pas à plaindre,

même sans île sous le vent,

il m’arrive parfois d’atteindre

les paroxysmes d’un divan !

 

Quand l’été devient mon complice,

quand le soleil cligne de l’œil,

je tends les bras et mon bois lisse

sait se faire terre d’accueil.

 

Certaines fois, j’ai de la chance,

il m’arrive de bien caler,

tout en subissant sa mouvance,

un vrai trésor des plus hâlés !

 

Privilège que je confesse,

qui adoucit mon dur boulot,

une douce paire de fesses

et parfois plus : c’est le gros lot !

 

Dans tous les sens, je me gondole,

ma bienséance est aux abois,

je vous le dis et c’est parole :

j’ai du mal à rester de bois !

 

 

                              Pierre Dupuis

 

 

Déjà publié !

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Le poème du jour : " Habit de brume " de ... Rotpier

27 Septembre 2008 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie


 
Cette superbe photo récente de Marie, m'a rapelé un poème ancien que je vous soumets aujourd'hui.
 
  Déja publié !
 
 
 
Chemin dans le brouillard
 
Photo de Marie
 
 

Habit de brume,

 

Je ne suis certain de rien,

mais je crois bien

que la brume de ce petit matin

m’irait comme satin.

 

Je veux dire en cela

qu’elle m’irait à merveille

si, en la revêtissant la veille,

on me retrouvait, enveloppé d’elle,

couché au bout de mon chemin.

 

Je serais seul,

immobile,

oublieux de tout,

de la vie, de ses mensonges, de ses tabous

et me reposerais sous l’humide linceul ;

seul

… seul et tranquille.

 

Oui ! … Décidément !

Je crois que cette brume m’irait bien !

 

 

                                            Pierre Dupuis

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Suite du poème du jour : " Mon ami le mur " de ... Rotpier

26 Septembre 2008 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie


 
Suite du poème d'hier : " Mon ami le mur "
 
 Rappel du nota d'hier:
 
   J'ai scindé ce poème en deux billets ( deux fois 7 strophes ) il est un peu long, mais plus que çela, la deuxième partie prend une orientation bien différente de la première. La première est lègère comme jupe au vent, la seconde l'est beaucoup moins.
 
Pour vous faciliter la lectue de l'ensemble, je joins la première partie sous une autre couleur ! 
 
 
 

Mur

Photo prise sur le net

 

Mon ami le mur,

 

En lui faisant la courte échelle,

je n’étais pas très innocent !

J’avais vu que la demoiselle

avait un beau tempérament !

 

Le tissu de sa minijupe

était vraiment très riquiqui,

elle n’en était - pour sûr ! - pas dupe

et en dessous c’était exquis !

 

J’ai cultivé la maladresse :

j’ai fait semblant de la lâcher !

Ma main a glissé sous sa fesse

et c’était clair : sans la fâcher !

 

Poussant plus loin mon avantage,

j’ai découvert qu’elles étaient deux !

Quant à leur ligne de partage :

j’ai failli me crever les yeux !

 

Nous avons perdu l’équilibre,

le mur que nous voulions franchir

nous a glissé : « Vous êtes libres,

il vous reste à vous affranchir ! »

 

C’était un mur plein de sagesse

qui connaissait les amoureux

et à son pied la mousse épaisse

formait un lit des plus moelleux !

 

 

Nous cultivions l’obéissance

- il fallait bien obtempérer ! -

nous avons fait mieux connaissance,

j’ai même enlevé mon béret !

 

 

 suite:

 

J’ai fait beaucoup de courte échelle

et le mur m’a toujours aidé,

quand je changeais de demoiselle

il ne semblait pas offusqué !

 

Mon vieux mur est toujours solide,

je viens le voir de temps en temps,

moi je ne suis plus si valide :

ma courte échelle a fait son temps !

 

A chacune de mes visites

il me dit invariablement :

« Tu n’amènes  plus de petite,

ça me plaisait énormément ! »

 

Il est vraiment resté robuste

mais sa tête part à vau-l’eau :

Alzheimer ! Ce n’est pas juste !

Même les murs ont leurs fardeaux !

 

Un jour je viendrais le rejoindre

ne sachant plus très bien pourquoi,

en observant la lune poindre

nous n’auront plus le moindre émoi !

 

Il sera temps que je trépasse,

je ne veux pas de ces fauteuils

où l’on dépose, où l’on entasse

des corps déjà en demi-deuil !

 

J’aimerais bien que l’on m’enterre

au pied de mon fidèle ami,

un peu de mousse, un peu de terre :

qu’irais-je faire au paradis ?

 

 

                                   Pierre Dupuis

 

 

 

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Le poème du jour : " Mon ami le mur " de ... Rotpier

25 Septembre 2008 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie


 
Nota:
 
 J'ai scindé ce poème en deux billets ( deux fois 7 strophes ) il est un peu long, mais plus que çela, la deuxième partie prend une orientation bien différente de la première. La première est lègère comme jupe au vent, la seconde l'est beaucoup moins.
 
Je vous présente donc la première:
 
 
Mur
 
Photo prise sur le net
 
 

Mon ami le mur,

 

En lui faisant la courte échelle,

je n’étais pas très innocent !

J’avais vu que la demoiselle

avait un beau tempérament !

 

Le tissu de sa minijupe

était vraiment très riquiqui,

elle n’en était - pour sûr ! - pas dupe

et en dessous c’était exquis !

 

J’ai cultivé la maladresse :

j’ai fait semblant de la lâcher !

Ma main a glissé sous sa fesse

et c’était clair : sans la fâcher !

 

Poussant plus loin mon avantage,

j’ai découvert qu’elles étaient deux !

Quant à leur ligne de partage :

j’ai failli me crever les yeux !

 

Nous avons perdu l’équilibre,

le mur que nous voulions franchir

nous a glissé : « Vous êtes libres,

il vous reste à vous affranchir ! »

 

C’était un mur plein de sagesse

qui connaissait les amoureux

et à son pied la mousse épaisse

formait un lit des plus moelleux !

 

Nous cultivions l’obéissance

- il fallait bien obtempérer ! -

nous avons fait mieux connaissance,

j’ai même enlevé mon béret !

 

 

 

                                                Pierre Dupuis

 

 

à suivre !


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Le poème du jour : " La part des anges " de ... Rotpier

17 Septembre 2008 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie



 

Préambule :

 

Nous avons passé, mon épouse et moi, deux semaines de vacances dans un superbe gîte de France en Côte d’Or.

Le nom du gîte : « La part des anges »

Le nom du ruisseau qui traversait la propriété : « Le ru de l’eau de feu »

Je n’invente rien : c’est la plus stricte vérité ! Promis, juré, craché !

Cela ne pouvait déboucher que sur … des bouteilles et une cuite ?  … Mais non !  … que sur trois poèmes !

Je suis d’un sobriété légendaire et mon sobriquet ( qui me brûle parfois le bout des doigts ! ) est :

« Rotpier le chameau »

Ma devise est : « Bosse, bosse, si tu ne veux pas finir sur le sable ! » C’est une devise à laquelle le département de la Drôme adhère en ne reprenant qu’une fois « bosse », ce qui est quand même la moindre des choses !

 

J’ai aussi eu une Méhari jaune ! Je faisais la gueule quand elle était en panne !

 

Mais, revenons-en au poème du jour :

 

 

Gîte 1

 

Gîte 2

 

Photo de Pierre

 

 

 

                                La part des anges,

 

Lové dans le giron d’un écrin de verdure

Au charme cultivé dans le moindre détail,

 

Petit ruisseau chantant au mélodieux murmure

A coté d’un étang lisse comme l’émail.

Regardez, admirez, tout ici est nature,

Transat obligatoire : oublié le travail !

 

Délassement complet sans la moindre rature :

Etendez bien vos pieds, les doigts en éventail !

Savourez doucement la haute quintessence

 

-  Anges retirez-vous : votre tour est passé ! -

Ne laissez surtout rien des odeurs, des essences :

Gâcher la moindre goutte aurait goût de péché !

Emportez avec vous le calme de ce gîte,

Salutaire remède au monde qui s’agite !

 

                                                                          Pierre Dupuis

 

 

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Le poème des quinze jours : " Robinson pris au piège, " de ... Rotpier

28 Août 2008 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie


 
Pour ceux qui ne le connaisse pas ou bien pour ceux qui veulent le relire pendant mon absence sur la toile ...

Attention ! C'est très long ! Si vous avez le temps allez-y  ... sinon, revenez à un autre moment !
 
 
 
 Photo pour robinson pris au piège
Image prise sur le net
 
 

Robinson pris au piège,

 

Depuis trois ans déjà, je vivais sur cette île ;

robinson volontaire et toujours décidé

à ne plus retourner dans des milieux futiles

générateurs, pour moi, d’avenir oxydé.

 

J’avais fait table rase, en me coupant du monde,

de toutes relations comportant des humains

et je m’affranchissais doucement d’une blonde

que j’avais bien longtemps supplié des deux mains.

 

J’arrivais à un âge où la philosophie

se trouve au fond de soi  - oublié tous les cours ! -

bien qu’étant convaincu que leur sérigraphie

imprègne à tout jamais, les écrits, les discours.

 

Je passais tout mon temps en longues promenades,

sur des grèves de rêve aux sables éblouissants ;

je savais sur cette île une unique peuplade

dont le village était sur un autre versant.

 

Je ne les connaissais que du bout des jumelles.

Ils vivaient simplement et avaient sous la main

de quoi boire et manger de façon naturelle ;

j’évitais à tout prix de croiser leur chemin.

 

Me savaient-ils ici ?

 

En y réfléchissant, il semblait peu probable

que des centaines d’yeux ne m’aient pas découvert,

car, même en y veillant, mes traces sur le sable

s’ajoutaient tous les jours à des signes divers.

 

Pourquoi m’évitaient-ils ? Je ne savais le dire

et ce n’aurait été que des supputations :

quand on n’en sait pas plus on devrait s’interdire

de donner des avis risquant l’aberration !

J’ai toujours détesté les  « si cela se trouve … »

les « il se pourrait que … » et autres locutions

qui n’ont pour autre but  - c’est ce que je réprouve ! -

que de donner à boire aux soûles discutions !

 

Ce point de vue aussi, avait pesé lourd

dans mon choix d’exil volontaire.

 

Dans ce fait avéré d’ignorance tacite,

le temps coulait tranquille et pourtant un matin,

l’espace d’un regard, tout bascula très vite :

mon vœu de rester seul se trouva fort atteint !

 

Alors que je pêchais des poissons de rivage,

je sentis un regard se poser sur mes reins.

J’excluais tout de suite un animal sauvage :

trois ans de solitude affûtent les instincts !

 

 Mon regard balaya les rochers de la rive,

arrondis par le sable emporté par le vent,

sa longue silhouette aux chauds reflets de cuivre

éclipsait la beauté des rayons du levant.

 

Elle avait au poignet deux fines cordelettes

-        un costume à vrai dire extrêmement ténu ! -

et si l’on exceptait cinq à six gouttelettes,

les rochers arrondis paraissaient bien moins nus !

 

Miracle de la nature,

la communion des formes confinait au sublime :

 

Assemblage parfait de courbes harmonieuses !

Un décor à lever des légions de pinceaux,

à faire se signer des bigotes furieuses,

à jeter dans les lits des milliers de puceaux !

 

Acceptant sans ciller mon intime inventaire,

elle avança vers moi, me montrant qu’elle aussi

se passait volontiers de protocole austère,

provoquant sans façon le plus chaud des lacis !

 

Abjurant sur-le-champ mon vœu de solitude,

je laissais libre cours à mes mâles instincts :

un tremblement de chairs de grande magnitude

agita nos deux corps dans le petit matin.

 

Pas besoin de parler en telle circonstance,

car la langue en amour - le langage s’entend ! -

n’est pas un élément de très grande importance :

on se comprend toujours dès lors que l’on s’étend !

 

Quand le calme revint, nos regards se croisèrent

-        sans s’occuper de moi, sans prendre mon avis ! -

et sans mal apparent, ses yeux aux miens parlèrent

en cet instant ouaté du désir assouvi.

 

Je ne compris pas tout de leur conciliabule

-        c’est un fait avéré : les yeux ont leurs secrets ! -

sur le fil du regard, en adroits funambules,

se croisent les serments dans des ballets discrets !

 

 Au terme de l’échange, en guise d’amulette,

elle prit mon poignet pour y glisser du sien,

regard devenu grave, une des cordelettes

avec l’habileté d’un parfait magicien !

 

D’un léger coup de rein l’impeccable plastique

de son corps onduleux s’étira vers le haut.

Les rayons du soleil par effet chromatique

s’amusaient à changer la couleur de sa peau.

 

Silhouette irréelle, elle s’évanouit.

 

Je restais étourdi, sans bouger sur le sable.

Ce n’était pas un rêve … un cauchemar non plus ;

je ne m’accusais pas … quoiqu’un peu responsable,

de cet acte réflexe en aucun cas voulu.

 

Je conquis l’amitié des poissons de rivage

en revenant souvent, m’abstenant de pêcher,

tout du moins dans ce sens, car la beauté sauvage

y revenait aussi : pourquoi l’en empêcher ?

 

Elle arrivait toujours en costume identique,

en guise de discours, me montrant son poignet.

J’avais depuis longtemps appris la mimétique :

les cordelettes-liens nous servaient de signet !

 

Spectateurs assidus de nos folles étreintes,

les oiseaux de bordure acquiesçaient à grands cris !

Ajoutons à cela nos rires et nos plaintes

et la plage héritait d’un vrai charivari !

 

Cependant … quelques fausses notes

venaient troubler le bel ordre établi.

 

Il arrivait parfois qu’une semaine entière

je ne la visse pas : où était-elle alors ?

Cette interrogation n’étant pas la première,

je m’aperçus du piège et je sentis ses mords !

 

Trop tard pour m’arracher : la prise était solide !

Mélange de regrets, de plaisirs, de soupirs,

mes sentiments hachés, parfois, frôlaient le vide :

je rêvassais sans cesse au lieu de déguerpir !

 

Un jour elle arriva plus tard que de coutume.

Je ne l’espérais plus et allais m’éloigner,

je relevais de suite un détail de costume :

Eve brune intégrale y compris le poignet !

 

Ce détail mis à part, rien ne changea de suite

dans le ballet rodé de nos ardents ébats,

se donnant sans tabou, repoussant les limites,

elle assumait son rôle en ces vaillants combats.

C’est après le repos - que toute joute implique -

que vint le changement. Quand, désir éloquent,

du tremblement de chairs, je voulus la réplique,

elle se déroba me laissant paniquant.

 

Un long moment passa - parenthèse immobile -

puis elle se leva me montrant son poignet ;

je compris à l’instant : d’un geste malhabile,

je lui rendis son lien puis courus m’éloigner.

 

Combien de temps errais-je en suivant le rivage,

à ressasser la chose, à chercher la raison ?

Autant qu’il en fallait pour le grand lessivage

de mon morne cerveau parlant de trahison.

 

Je ne demandais rien que de vivre en ermite,

de savourer la paix jusqu’à mon dernier jour ;

pourquoi donc accepter un cadeau-dynamite

quand on sait qu’il explose en vous broyant toujours !

 

Ce qui prouve que l’homme a bien faible mémoire,

regobant l’hameçon garni du même appât :

il hisse sa bêtise en tare expiatoire

et même les poissons ne s’y reprennent pas !

 

Vidé de toute force et le cerveau en friche,

je m’écroulais sur place et d’un coup m’endormis.

La nuit fut écran noir - pas de rêve à l’affiche ! -

 d’une désolation comme il n’est pas permis.

 

La lune me veilla, naufragé sur le sable.

La fraîcheur matinale activa tous mes sens ;

Je me surpris calmé, tout à fait responsable,

abandonnant la grève … allant à contresens.

 

Avec grande douceur, les vagues m’accueillirent

et comme mon cerveau, mon corps se purifia.

Equilibre parfait, sans jamais tressaillir,

je goûtais les bienfaits de ce bonheur médiat.

 

La mer ayant comprit ma grande lassitude,

se referma sur moi, m’accueillant sans façon.

Fossoyeuse efficace en toute latitude,

elle connaissait l’homme et savait sa chanson.

 

Il me restait encore un soupçon de croyance :

que mon âme et mon corps pouvaient se séparer !

Je prenais cette option - était-ce clairvoyance ? -

au point où j’en étais, autant m’en emparer !

 

   Je mourus sans souffrir : ce ne fut que justice !

Mon corps entre deux eaux flottait élégamment,

un courant l’entraîna sur le bord d’un abysse

qui faillit l’avaler définitivement !

 

Une main secourable empêcha sa descente,

le prenant par la main comme on prend un enfant.

J’assistais à la scène et réserve décente,

je restais en retrait tout en les observant.

 

Quand il tourna la tête et qu’il vit la sirène,

mon corps se démena comme étant possédé :

tout ! - et même finir rongé par les murènes ! -

plutôt que de céder à l’appât dénudé !

 

Il avait avalé déjà bien trop d’arêtes :

pas question de goûter à la femme poisson !

Il sacrifia sa main d’une façon secrète

et plongea sans regrets dans l’abîme sans fond.

 

Je me retrouvais seule, alors pourquoi poursuivre

ma quête de bonheur sans pouvoir y goûter ?

Une âme sans son corps n’a plus raison de vivre,

je disparus d’un coup dans un remous bleuté

                                                     

                                                                                Pierre Dupuis
Merci de m'avoir lu jusqu'à la fin !
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Afganistan, Irack, Géorgie etc ... ils y sont ! Le poème du jour: " Le choix des larmes, ) de Rotpier

27 Août 2008 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie



 
La guerre n'est pas un jeu, c'est une infâme saloperie ... parfois nécessaire hélas !    Beaucoup de jeunes appelés ne le mesure pas avant de signer ... leurs familles non plus , souvent.
 
 
 
Le choix des larmes
 
Photo prise sur le net
 
 
 

Le choix des larmes,

 

La jeunesse et la gloire et … l’uniforme en prime !

Avez-vous observé les bataillons d’assaut ?

Quelque soit le pays, l’élite en armes rime

avec tout jeunes gens : sont-ils fous ou bien sots ?

 

Il faut chercher ailleurs les tenants et les causes,

je n’ai pas peur de dire et tant pis pour certains

que c’est par ignorance et là, j’affirme et j’ose,

que ces gamins sont là, la peur aux intestins !

 

A part les inconscients ou les moitié sauvages,

que peut penser un môme en voyant au matin,

au détour d’un rocher ou bien sur une plage,

son copain disloqué, dérisoire pantin !

 

Je dis - j’affirme et j’ose ! - à ceux qui se rengagent

après avoir vu ça : vous n'êtes pas humains !

Vous avez dans le crâne en unique bagage

l’odeur âcre du sang que peut verser vos mains !

 

il me faut en déduire en suivant ce précepte,

et là je vais me faire agonir de jurons,

que beaucoup de gradés, il faut bien qu’ils l’acceptent,

sont des gens de ce type ou autres fanfarons !

 

Ce principe posé, je freine et je tempère,

car il y a bien sûr, à tout, des exceptions

et je suis bien conscient que parmi tous nos pères

beaucoup versaient le sang au nom de la nation .

 

Ce qui m’entraîne alors à autre dialectique :

c’est la loi d’obéir pour tous les régiments

aux ordres - quels qu’ils soient ! - des hommes politiques

et dans ce marigot, vivent des caïmans !

 

Oubliez les discours, épluchez bien leurs sphères,

cernez les grands patrons, cherchez leurs intérêts,

que ce soit le sous-sol ou un endroit sur terre

permettant de régner en maître sur le fret !

 

Il est une exception que je veux bien admettre :

que tonnent les canons des pays libéraux

quand un vil dictateur décide de soumettre

son peuple au bon vouloir d’infâmes généraux !

 

Et tant pis si je pleure et tant pis si je rêve

à un monde meilleur où tous seraient amis,

le monde est ainsi fait et des gamins en crèvent

le regard étonné pour n'avoir rien compris !

 

    

 

                                                         Pierre Dupuis

 

 

 

Déjà publié, repris et augmenté .

 

 

 

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Le poème du jour : " Supplique " de ... Rotpier

26 Août 2008 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie


 
Sur une photo de la galerie de Jade que je remercie pour le prêt :
 
 
 
Photo de Jade
 
Photo de la Galerie de Jade
 
 
 
 

Supplique,

 

Ses pas l’avaient menée sur cette plage.

Ici ou ailleurs, peu lui importait,

focalisant tout sur le sauvetage

de son dernier amour qui avortait.

 

Elle y avait cru sans le moindre doute :

c’était le bon ! Un amour en béton !

… En béton armé ! Pas de fausse route !

Du solide, du vrai, pas du carton !

 

Engagement total, sans retenue,

pour quel bilan ? … Tout allait s’écrouler !

Elle l’avait pourtant porté aux nues

… cet amour qui avait tout chamboulé !

 

Elle avait tout oublié des prières,

à un dieu qui lui semblait si lointain !

Mais là, elle avait besoin de repères :

le soleil couchant lui en donnait un.

 

Bras très haut levés, paumes de mains jointes

ouvertes en « V » : elle communiait !

Elle avait l’impression qu’elle était ointe

par les derniers rayons qu’il envoyait.

 

Pour quel résultat ? Au cœur une escarre ?

Ou bien en finir là, se consumer,

se brûler et en mourir comme Icare ?

… Prendre une décision et … l’assumer.

 

                                                     Pierre Dupuis

 

 

 

 

Icare

 

Image prise sur le net:
 
Un Icare, sinon rien !
 
... il fallait bien qu'il s'en mêle le Rotpier !
 
( d'ailleurs, il emmène cette idée
comme devoir de vacances: je crains le pire ! )
 
 
Pierre
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Géorgie, le poème du jour: " Regard " de ... Rotpier

17 Août 2008 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie



 
Ils arrivent, ils détruisent et s'en vont ...
 
Char russe en Géorgie
 

Char russe en Géorgie photo du net

( Un blindé russe samedi à Tskhinvali )

 

Derrière, il reste ceci:

 

 

Image pour regard

 

Photo montage de Pierre

 

 

Regard

 ou 

Enfance en décombre,

 

Elle ne pleurait même pas.

Il y avait dans ses yeux mouillants

- d’une rare amplitude -

de l’hébétude

et des reflets de feu dansants.

Sous le coton frémissant,

tout son être tremblait.

 

Elle était,

bouche ouverte et muette,

une main tordant l’une de ses tresses,

l’image même de la détresse.

 

Elle devait avoir six ans.

 

Elle tourna la tête vers moi,

mais … ne me vit pas.

 

Je ne sus que dire,

je ne sus que faire

à  part maudire,

maudire toutes les guerres !

 

 

 

                                   Pierre Dupuis

 

 

 

Déjà publié sous un autre présentation

 
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Le poème du jour : " Délit de sale gueule " de ... Rotpier

14 Août 2008 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie


 

L’intégrisme et le racisme sont les mamelles de la bêtise humaine. Certains l’ont bien compris, qui s’emploient à se les approprier et à les manipuler pour assouvir leur soif de pouvoir et d’intérêts

Qu’ils le fassent dans le secret des alcôves ou qu’ils l’étalent au grand jour, cette manipulation nourrit la pensée, non stabilisée, de ceux qui ont oublié l’histoire ou ne l’ont jamais apprise.

Cet endoctrinement est le ferment de la constitution de groupes et de clans qui, à terme, deviennent les responsables de la plupart des exactions humaines. On le sait pour celles passées, on le voit pour celles présentes et il ne faut pas être grand devin pour dire que cela continuera pour celles, hélas, à venir.

 
 
 
 
 
 
 
 
Délit de sale gueule
Image prise sur le net
 
 
 

Délit de sale gueule,

 

- T’as vu sa tête à celui-là ?

- Oui, c’est sûr, il n’a pas l’air honnête !

Déjà … basané comme ça !

Et puis … l’accent … c’est louche :

si c’est pas un arabe, c’est au moins un manouche !

 

- T’as vu la fille qui s’ pointe avec ?

- Oui ! Elle est super chouette !

Mate la classe et la silhouette !

Le top !  Mais …

qu’est-ce qu’elle fabrique avec ce métèque ?

 

-         Garçon … Garçon !

… Vous les connaissez ces deux là ?

- Oui, ils travaillent au lycée d’en face,

elle,elle est secrétaire et lui, prof … je crois.

- Merde ! … N’empêche … il n’a pas l’air honnête !

 

Ah ! On est quand même bien mieux entre-nous !

Et puis … faut pas nous baratiner,

nous, on sait juger :

 on les reconnaît rien qu’à leur tête

les racailles et les voyous !

Tiens … il ne serait pas un peu basané

ou des fois … manouche, le Haulme ou le Dutrou ?

 

 

                                   Pierre Dupuis

 

 

 

 

Déjà publié

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