poesie
Le poème du jour : " Les pépettes " de ... Rotpier
Les pépettes,
Un p’tit clin d’œil façon princesse
et pas plus haut’ qu’un bout de zan !
Ça joue déjà tout en finesse
une pépette de trois ans !
Une poitrine qui progresse
et qui attir’ les courtisans :
ça se transforme en chasseresse
une pépette de treize ans !
Un peu de stress et de détresse,
des p’tits amis mais pas d’amant :
ça doute un peu mais - sans confesse -
une pépette de seize ans !
Et puis un jour, volent les tresses !
il n’est plus temps le temps d’avant :
ça succombe sous les caresses
une pépett’ de dix huit ans !
Qu’elle soit ta femme ou ta maîtresse,
câlins malins très désarmants :
ça réduit bien ton tiroir-caisse
une pépette de trente ans !
Coule le temps, passe tigresse,
tout en douceur, chemin faisant,
ça s’assagit - sauf les diablesses ! -
une pépette avec les ans !
Pierre Dupuis
Le poème du jour : " Le grand marionnettiste " de ... Rotpier
Le grand Marionnettiste,
De la vie, dis-tu,
tu connais toutes les ficelles.
Mais … connais-tu celles
qui te manoeuvrent à ton insu ?
Non ! … Je vois bien que non !
Aussi sûr que tu puisses l’être,
il te faut bien admettre
que tu n’es, sur cette planète,
qu’une simple marionnette !
Pas d’accord ? Réfléchis …
Est-ce toi qui as décidé de naître ?
As-tu choisi ta famille … ta primaire école ?
Que nenni !
Et ta première petite amie
( tu sais, celle du genre « pot de colle » ! )
et la première qui t’a mené au lit,
les as-tu choisies ?
Un petit peu … oui … mais avant tout - avant tout ! -
elles étaient là au bon moment !
Etaient-elles, elles même, ravies ?
Pas sûr ! Dur la vie !
Et ton métier et ta région,
ta religion et ton patron ?
J’arrête là pour ne pas faire
un inventaire à la Prévert !
( allez soit calme, prends pas la mouche ! )
que tu as mis ta petite touche
- et c’est bien vrai, ça j’en conviens ! -
n’oublie pas que sur la planète
nous ne sommes que marionnettes… au mieux !
Car dans le tas, il est certain
que l’on trouve aussi des pantins !
Il doit avoir bien du travail
celui qui prévoit les détails !
Et puis surtout – et avant tout ! –
une mémoire exceptionnelle
pour ne pas mêler les ficelles !
C’est vraiment du travail d’artiste :
bravo le grand Marionnettiste !
Quoique … quoique !
Quand je vois le monde en pagaille,
je ne serais pas loin de croire
qu’il a quand même – et c’est de taille ! –
quelques fameux trous de mémoire !
Pierre Dupuis
Déja publié
Le poème du jour: "D’en bas, le jour n’est plus qu’un point," de ... Rotpier
D’en bas, le jour n’est plus qu’un point,
Que dire en quelques mots, que dire en quelques vers ?
« Le métier est usant ! » : vous le savez mes frères!
Que l’âme est fluctuante et ses états divers ?
Qu’il est des puits profonds d’où l’on peine à s’extraire ?
J’ai pu le mesurer, le temps est relatif :
ça peut durer des jours, un très mauvais quart d’heure !
Quand simplement penser devient rébarbatif,
quand on s’agrippe à tout, mais que tout n’est que leurre !
Puis… petit à petit, percent quelques lueurs :
les rayons émanant de ceux de l’entourage,
le puits n’est plus sans fond, s’espacent les sueurs,
la lumière revient et l’on reprend courage.
Oh ! Ce n’est pas d’un bond que l’on remonte au jour !
Le chemin est abrupt et souvent l’on retombe ;
mais on arrive enfin - la main en abat-jour -
à franchir la margelle : on est sorti de l’ombre !
On se retrouve alors debout mais pantelant,
à passer un temps fou sur le plus simple ouvrage !
A traiter en victoire un résultat branlant,
mais on progresse un peu, s’éloignant du naufrage.
Puis… vient l’étonnement d’un sourire esquissé,
- il vaudrait mieux parler d’une aimable grimace ! -
cadeau de son miroir qui semble s’immiscer
dans un flux positif où tout reprend sa place.
Il faut de cette épreuve extraire le meilleur :
il faut que je me forge un solide exutoire ;
qui place dans ma tête un système aiguilleur,
une soupape sûre, active échappatoire.
Si tel était le cas, il resterait l’espoir
de mettre ce faux pas en case « bénéfices » ;
car je saurais quoi dire à ceux qui broient du noir,
ayant touché le fond : je ne suis plus novice !
Pierre Dupuis
Le poème du jour : « Géométrie … variable, » de … Rotpier
Bonjour !
Vous allez me dire : deux fois le même thème ( pour ne pas dire le même endroit ! ) abordé en peu de temps !
Eh ! oui ! : j’aime les abordages de ce coté là !
Je réfléchis à un troisième fois et après, j’organiserais un vote pour choisir le meilleur : une triangulaire … en quelque sorte !
Mais, revenons-en au poème du jour : Géométrie … variable,
L'Homme de Vitruve de Léonard de Vinci
ça marche pour les femmes aussi ...si !
Géométrie … variable,
Je suis resté jusqu’à quinze ans
- je vous le dit sans tricherie ! -
tout aussi nul qu’un bout de zan
en devoir de géométrie.
Et puis un jour chemin faisant,
j’ai découvert la griserie
d’un moyen des plus séduisant
pour éclairer la théorie !
Bien maîtriser du bout des doigts
- une façon mnémotechnique ! -
tous les contours, envers endroit,
d’une certaine Véronique !
Pour commencer ( de haut en bas ! ) :
joli minois tout en ovale,
des cils en arcs, des yeux appâts
qui font de l’œil … c’est de la balle !
Dans un rayon très approché,
un nez mutin qui dévergonde
et pour finir de m’accrocher :
une bouche aux lèvres bien rondes !
En descendant encore un peu,
jolis volumes en demies sphères,
cercle marron juste au milieu :
- ell’ souriait et laissait faire ! -
Je m’attardais pour m’assurer
que les courb’ étaient symétriques
et qu’après avoir mesuré,
les cercles étaient concentriques !
A jouer à ce petit jeu
on s’instruit de façon ludique,
on s’aperçoit - c’est fabuleux ! -
que l’on devient très méthodique !
Je mis le doigt un peu plus bas
sur un triangl’ bien isocèle,
dont le sommet - oh ! la la la !-
conduisait à des parallèles !
Parallèles sur le moment,
mais à géométrie variable :
formant un angle - houlà maman ! -
s’ouvrant de manière appréciable !
Je suis resté approfondir
mon étude sur le système,
allant jusqu’à me dégourdir
en ajoutant mon apothème !
Je vous conseille, jeunes gens,
cette méthod’ mnémotechnique,
pas obligé absolument
que ce soit une « Véronique » !
Mais ce prénom est un cadeau
pour ce qui est de la technique :
diminutif égal « Véro »
pour ce qui reste … et bien t’appliques !
Pierre Dupuis
Le poème du jour : " La vie ... point ! " de ... Rotpier
La vie … point !
Naître.
Se bâtir,
se construire :
être !
Bâtir,
construire,
planter,
semer,
récolter et … crever :
Voilà l’ordre des choses !
Le reste n’est que foutaises !
Je le dis,
je l’affirme,
je suis à l’aise :
j’ose !
Voilà l’ordre des choses !
C’est là ma religion !
Toutes autres projections
ne peuvent être qu’ arnaques,
que bourrage de crâne
et tromperies en vrac
… ficelées comme il faut :
jolis pièges à gogos !
Le poème du jour : " Triangle d’or " de ... Rotpier
Triangle d’or,
C’était une authentique blonde,
pouvant sur le champ le prouver !
Sa silhouette très gironde
troublait et faisait saliver !
Absolument pas pudibonde :
conduite à faire disjoncter,
des paquets de gars à la ronde
qui ne rêvait que de monter !
Que de monter en altitude,
les instruments : grillés, foutus !
S’aventurer dans l’inconnu
de son triangle des Bermudes !
Un triangle tout ourlé d’or :
paradis pour petite mort !
Pierre Dupuis
Le poème du jour: " Encore un pas … ou pas ? " de Rotpier
Encore un pas … ou pas ?
A bout, au bout,
tout au bout.
La fin du voyage ?
La fin du broyage ?
Ou bien … ou bien
… le retour en arrière.
Tout recommencer,
oublier les hier,
rechercher les étés
… qu’allait-il décider ?
Le pas en avant ?
Le pas en arrière ?
Le monde des vivants ?
Celui sans lumières ?
Il ne savait pas.
Ou bien … ou bien encore
… laisser faire.
Laisser une planche
glissante ou pourrie
décider pour lui.
Au bout, à bout,
fatigué des chimères,
prêt à tout
… prêt à tout sans tabou.
Encore un pas ?
Encore un pas ou pas ?
… il ne se décidait pas.
Pierre Dupuis
Déja publié
Le poème du jour : " Calme et volupté " de ... Rotpier
Calme et volupté,
J’entends au loin claquer la toile
de ce voilier très élancé ;
moi je suis nu, pas une voile :
je ne suis pas prêt d’avancer !
On m’a fait banc et non pas coque
et en plus j’ai les pieds scellés !
Je ne verrais jamais de phoques
tout l’hiver je suis esseulé.
Pourtant je ne suis pas à plaindre,
même sans île sous le vent,
il m’arrive parfois d’atteindre
les paroxysmes d’un divan !
Quand l’été devient mon complice,
quand le soleil cligne de l’œil,
je tends les bras et mon bois lisse
sait se faire terre d’accueil.
Certaines fois, j’ai de la chance,
il m’arrive de bien caler,
tout en subissant sa mouvance,
un vrai trésor des plus hâlés !
Privilège que je confesse,
qui adoucit mon dur boulot,
une douce paire de fesses
et parfois plus : c’est le gros lot !
Dans tous les sens, je me gondole,
ma bienséance est aux abois,
je vous le dis et c’est parole :
j’ai du mal à rester de bois !
Pierre Dupuis
Déjà publié !
Le poème du jour : " Habit de brume " de ... Rotpier
Habit de brume,
Je ne suis certain de rien,
mais je crois bien
que la brume de ce petit matin
m’irait comme satin.
Je veux dire en cela
qu’elle m’irait à merveille
si, en la revêtissant la veille,
on me retrouvait, enveloppé d’elle,
couché au bout de mon chemin.
Je serais seul,
immobile,
oublieux de tout,
de la vie, de ses mensonges, de ses tabous
et me reposerais sous l’humide linceul ;
seul
… seul et tranquille.
Oui ! … Décidément !
Je crois que cette brume m’irait bien !
Pierre Dupuis
Suite du poème du jour : " Mon ami le mur " de ... Rotpier
Photo prise sur le net
Mon ami le mur,
En lui faisant la courte échelle,
je n’étais pas très innocent !
J’avais vu que la demoiselle
avait un beau tempérament !
Le tissu de sa minijupe
était vraiment très riquiqui,
elle n’en était - pour sûr ! - pas dupe
et en dessous c’était exquis !
J’ai cultivé la maladresse :
j’ai fait semblant de la lâcher !
Ma main a glissé sous sa fesse
et c’était clair : sans la fâcher !
Poussant plus loin mon avantage,
j’ai découvert qu’elles étaient deux !
Quant à leur ligne de partage :
j’ai failli me crever les yeux !
Nous avons perdu l’équilibre,
le mur que nous voulions franchir
nous a glissé : « Vous êtes libres,
il vous reste à vous affranchir ! »
C’était un mur plein de sagesse
qui connaissait les amoureux
et à son pied la mousse épaisse
formait un lit des plus moelleux !
Nous cultivions l’obéissance
- il fallait bien obtempérer ! -
nous avons fait mieux connaissance,
j’ai même enlevé mon béret !
suite:
J’ai fait beaucoup de courte échelle
et le mur m’a toujours aidé,
quand je changeais de demoiselle
il ne semblait pas offusqué !
Mon vieux mur est toujours solide,
je viens le voir de temps en temps,
moi je ne suis plus si valide :
ma courte échelle a fait son temps !
A chacune de mes visites
il me dit invariablement :
« Tu n’amènes plus de petite,
ça me plaisait énormément ! »
Il est vraiment resté robuste
mais sa tête part à vau-l’eau :
Alzheimer ! Ce n’est pas juste !
Même les murs ont leurs fardeaux !
Un jour je viendrais le rejoindre
ne sachant plus très bien pourquoi,
en observant la lune poindre
nous n’auront plus le moindre émoi !
Il sera temps que je trépasse,
je ne veux pas de ces fauteuils
où l’on dépose, où l’on entasse
des corps déjà en demi-deuil !
J’aimerais bien que l’on m’enterre
au pied de mon fidèle ami,
un peu de mousse, un peu de terre :
qu’irais-je faire au paradis ?
Pierre Dupuis