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Le blog-notes poétique et autre de Rotpier

poesie

Le poème du jour: " Terre et éthers, " de ... Rotpier

28 Novembre 2008 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie



 

Sur une très belle photo de Marie Lecorre que je remercie de nouveau ...
 
 
 
 
MBO1
 
 

Terre et éthers,

 

Sous les premiers rayons d’un soleil un peu pâle,

La terre s’étirait exhalant ses odeurs ;

Des relents très divers, mélange de fadeurs,

Dont je connaissais bien la note principale.

 

J’allais le nez au vent en extase intégrale,

Mon esprit distillait les profondes senteurs,

Alambic naturel et annonciateur,

il donna son verdict : vérité cérébrale !

 

La vapeur s’échappant sur le haut des sillons,

N’était autre, à coup sûr, qu’un vaste échantillon

Du liquide que l’homme égrainait goutte à goutte

 

Quand, travailleur des champs, il s’usait au labeur.

La force du poète est de bannir le doute :

il montait des sillons des éthers de sueurs.

 

 

                                          Pierre Dupuis

 

 

 

 

Déjà publié

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Le poème du jour: " Ma jeunesse " de ... Rotpier ( suite )

19 Novembre 2008 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie



 
La suite d'hier............. Pour vous éviter de retourner en arrière, je mets le poème entier. La deuxième partie est d'une autre couleur.
 
 

Rappel:

 

La question est :

« Est-ce un poème autobiographique ? »

 

La réponse est :

 « Oui, à cent pour cent, si l’on ôte les deux dernières strophes qui ne sontqu’une simple hypothèse sur la fin de ma vie »

 

 

Pierre

 

 

Ma jeunesse

 

Photo prise sur le net, mais cela aurait pu vraiment être moi et ... pas en vacances !

 

 

Ma jeunesse,

 

Ma jeunesse ne fût qu’enfance solitaire,

je n’étais d’aucun clan car par trop passager.

Une attitude en fait pas vraiment volontaire,

mais j’y avais pris goût sans en être affligé.

 

Excepté les préaux et les classes d’école,

je précise bien « les » : j’en ai connu beaucoup !

Mon père était un simple ouvrier agricole,

du jour au lendemain nous partions tout à coup.

 

Ouvrier agricole et dans la hiérarchie,

le dernier des derniers : je veux dire vacher !

Un métier de forçat imposé par la vie,

sur lequel bien des gens s’empressaient de cracher !

 

Mais il avait appris, malgré les persiflages,

à aimer ce travail pourtant si éreintant :

des douze heures par jour et parfois davantage,

pas un jour de repos : congés inexistants !

 

Je savais tous les noms des vaches de l’étable,

sans même regarder les poussiéreux panneaux

qui les identifiaient de façon plus aimable,

mais elles avaient quand même, à l’oreille, un anneau.

 

J’étais un sauvageon - dans le bon sens du terme ! -

je passais la plupart de mon temps sans copains,

la campagne profonde, au beau milieu des fermes,

ne s’ouvrait pas très vite au tout nouveaux voisins !

 

Un autre fait, c’est sûr, me fermait bien des portes :

ma mère était sujette à des troubles mentaux,

j’étais catalogué - pas du tout de main morte ! -

en tant que fils de folle à éviter sitôt !

 

J’avais acquis très vite - obligé par l’affaire ! -

 l’art de savoir cogner sans faire de cadeau :

il m’arrivait souvent de devoir me défaire

de deux ou trois garçons m’ayant pris en étau !

 

 

J’avais un faible pour les grands coups de savates

et pas mal « d’ennemis » repartaient en boitant,

je dégustais moi-même et gardais les stigmates

de quelques coups vachards non contenus à temps !

 

Si l’on ne m’aimait pas, on me laissait tranquille

après que j’eu montré que je rendais les coups,

l’efficacité seule accréditait mon style :

faire mal aussitôt tout en restant debout !

 

J’aurais pu m’enfermer dans cette étroite sphère,

ce cocon personnel ou l’on se sent très bien,

l’adolescence vint et me tira d’affaire,

entraîné que je fus par l’horizon pubien.

 

Délicieux horizon qui me remit en selle,

aiguillon très actif pour les rapprochements :

je restais aux cotés de ceux - surtout de celles ! –

qui ne me fuyaient plus aussi farouchement !

 

Oublié les oiseaux, les champs et puis les vaches,

on ne peut pas tout faire en attrapant quinze ans,

on a beau s’attacher à faire le bravache :

un seul jupon déjà nous prend beaucoup de temps !

 

Et c’est ainsi que j’ai rompu ma solitude,

je ne regrette rien, il faut frotter sa peau,

quand on est invité avec sollicitude,

on ne peut qu’acquiescer : j’ai rejoint le troupeau.

 

Peut-être bien qu’un jour j'ôterais mes poucettes*

pour retrouver mes champs, mes vaches, mes corbeaux,

et que je finirais ma route en vieil ascète

avant que de pourrir au fond de mon tombeau !

 

Pure spéculation ou fantasque hypothèse ?

Personne ne peut dire, à moins d’être devin,

ce que sera demain, où en seront mes thèses,

partant de ce constat : se pointe le mot … fin !

 

 

 

                                                     Pierre Du puis

 

            * Poucettes = menottes en argot

 

 

 

 

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Le poème du jour: " Ma jeunesse " de .... Rotpier

18 Novembre 2008 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

Préambule :

 

La question est :

« Est-ce un poème autobiographique ? »

 

La réponse est :

 « Oui, à cent pour cent, si l’on ôte la dernière strophe qui n’est qu’une simple hypothèse sur la fin de ma vie »

 

Ce poème étant long, je le scinde en deux parties et vous aurez la seconde demain !

 

Pierre

 

 

Ma jeunesse

 

Photo prise sur le net, mais cela aurait pu vraiment être moi et ... pas en vacances !

 

 

Ma jeunesse,

 

Ma jeunesse ne fût qu’enfance solitaire,

je n’étais d’aucun clan car par trop passager.

Une attitude en fait pas vraiment volontaire,

mais j’y avais pris goût sans en être affligé.

 

Excepté les préaux et les classes d’école,

je précise bien « les » : j’en ai connu beaucoup !

Mon père était un simple ouvrier agricole,

du jour au lendemain nous partions tout à coup.

 

Ouvrier agricole et dans la hiérarchie,

le dernier des derniers : je veux dire vacher !

Un métier de forçat imposé par la vie,

sur lequel bien des gens s’empressaient de cracher !

 

Mais il avait appris, malgré les persiflages,

à aimer ce travail pourtant si éreintant :

des douze heures par jour et parfois davantage,

pas un jour de repos : congés inexistants !

 

Je savais tous les noms des vaches de l’étable,

sans même regarder les poussiéreux panneaux

qui les identifiaient de façon plus aimable,

mais elles avaient quand même, à l’oreille, un anneau.

 

J’étais un sauvageon - dans le bon sens du terme ! -

je passais la plupart de mon temps sans copains,

la campagne profonde, au beau milieu des fermes,

ne s’ouvrait pas très vite au tout nouveaux voisins !

 

Un autre fait, c’est sûr, me fermait bien des portes :

ma mère était sujette à des troubles mentaux,

j’étais catalogué - pas du tout de main morte ! -

en tant que fils de folle à éviter sitôt !

 

J’avais acquis très vite - obligé par l’affaire ! -

 l’art de savoir cogner sans faire de cadeau :

il m’arrivait souvent de devoir me défaire

de deux ou trois garçons m’ayant pris en étau !

 

 

                                                                   Pierre Dupuis

 

La suite demain !

 

 


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Le poème du jour : " Le chemin " de ... Rotpier

14 Novembre 2008 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie


A l'instant où j'ai découvert cette photo de Marie-fenêtre entr'ouverte,
j'ai aussitôt vu un coeur à l'envers, sombre, à l'entrée du chemin, d'où ce poème.
 
  Merci beaucoup à Marie  (  http://boetschi.spaces.live.com  )
pour le prêt de ce superbe cliché  ( pris dans l'Yonne où j'ai
vécu deux années ! )
 
 
Chemein dans l' Yonne de Marie
 
 
 

Le chemin,

 

Le cœur tout à l’envers,

j’observe cette orée,

son chemin en dévers

sous la voûte dorée

… esseulé.

 

Je sais bien l’autre bout :

une grande clairière

où nos corps en about

se moquaient des barrières

… cet été.

 

Le champ à traverser

a avalé son chaume,

labouré et hersé

un autre monochrome

… sur cliché.

 

Plus de blé, plus d’amour :

richesses envolées !

La belle aux beaux atours

et nos tendres mêlées

… terminé !

 

Pour un cœur à l’envers

l’automne mordorée

ne conduit qu’à l’hiver

- ô saison abhorrée ! -

… déchiré.

 

                                       Pierre Dupuis

 


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Le poème du jour : " Confidence à cœur ouvert, " de ... Rotpier

13 Novembre 2008 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie



 
Je n'en suis pas encore là, mais cela arrive tranquillement ...................  et je suis serein .......... comme un petit oiseau !
 
 
Vieillard
 
Avant que mon miroir me rende cette image là !
 
 
 

Confidence à cœur ouvert,

 

Mon sang est bien trop vieux

et bouche mes artères,

qui ne sont guère mieux :

ils n’en font pas mystère !

 

Presque tout est usé

en ma vieille machine :

des pièces de musée

et mon coeur qui s’échine !

 

Je crois qu’il se lézarde :

son rythme est bien haché !

Lassé le myocarde

qui va bientôt lâcher !

 

On parle de fissures

qu’il faudrait colmater !

Faire des épissures :

mieux vaudrait se hâter !

 

Lâchez-moi la carcasse :

je ne vaux plus un clou !

Je suis bon pour la casse :

je suis au bout du bout !

 

Remettre des rustines

sur un vieux pneu pourri

serait chose crétine !

Aïe ! … Ça fait mal quand je ris !

 

Juste un peu de morphine

pour juguler le mal

et une nuit affine

je quitterais le bal !

 

Lâchez-moi la carcasse :

je ne vaux plus un clou !

Je suis bon pour la casse :

je suis au bout du bout !

 

                         

                                         Pierre Dupuis

 

 

Déjà publié

 

 


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L'effet papillon appliqué à ... l'amour ! Le poème du jour: " L'effet papillon " de ... Rotpier

11 Novembre 2008 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

Si vous ne connaissez pas " l'effet papillon " , je joins un document d'explication à la fin !
 
  Pierre
 
 
 femme2    Photo pour Métamorphose    Merveilleux naufrage
 
Images du net bidouillées par Pierre
 
 
 

Petite cause, grands effets

ou

L’effet papillon,

 

Le battement de cils à peine perceptible

avait fait bel effet sur son cœur au repos.

Quand l’œil lui fit de l’œil, ce fut irrésistible,

logique enchaînement : changement de tempo !

 

Pour faire l’inventaire : exploration lancée !

De haut en bas la chère avait de quoi troubler !

Un très joli minois, une belle avancée

et l’étage du bas était très bien meublé !

 

Deux ou trois rendez-vous : repas en tête à tête

et déjà les genoux qui cherchent les accords :

prémices d’ouragan menant au corps à corps !

 

Du souffle du désir à la grande tempête !

Un battement de cils menant au tourbillon :

parfaite illustration de l’effet papillon !

 

                                                Pierre Dupuis

 
 
 
 
 Définition de " l'effet papillon " :
 
  La théorie du chaos, l'effet papillon... deux concepts avec lesquels le grand public s'est vaguement familiarisé. Leur "inventeur", le scientifique américain Edward Lorenz, est mort mercredi à l'âge de 90 ans, a annoncé le Massachusetts Institute of Technology (MIT) où il avait été professeur. Le météorologue s'est éteint à son domicile, à Cambridge (Massachusetts). Il souffrait d'un cancer.

Travaillant comme météorologue au MIT, il découvre en 1963 que l'on peut obtenir un comportement chaotique avec seulement trois variables, montrant ainsi qu'une dynamique très complexe peut apparaître dans un système formellement très simple, une idée dont le mathématicien français du 19e siècle Henri Poincaré avait eu l'intuition. C'est ainsi que de faibles différences dans la dynamique de l'atmosphère peuvent déclencher de vastes effets souvent insoupçonnés.

Ces observations l'on conduit à formuler ce qui est désormais connu comme l'effet du papillon. Il avait utilisé ce terme dans une étude présentée en 1972 et intitulée : "Prévisibilité : est-ce que le battement des ailes d'un papillon au Brésil peut déclencher une tornade au Texas ?". Ces découvertes d'Edward Lorenz ont marqué le début d'un nouveau champ de recherche qui a eu un grand impact non seulement sur les mathématiques mais aussi virtuellement dans toutes les spécialités, la biologie, la physique et les sciences sociales.

 

 Pris sur le net et tranmis par Pierre

  
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Le poème du jour: " Défaillance " de ... Rotpier

8 Novembre 2008 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie



Sur une très jolie photo de Jean-François Simon, un poème que j'aime tout particulièrement...
 
 
 
Image pour Défaillance
 
 
 

Défaillance,

 

Il bruine dans mon cœur

comme il pleut sur la faille ;

pourquoi cette rancœur

qui fait qu’un cœur défaille.

 

Hier encore ici,

mais revers de médaille,

plus personne aujourd’hui

et mon cœur qui déraille.

 

Dans les yeux ce crachin

augmentant la grisaille

et le bout du chemin

et l’ultime broussaille.

 

La chute sans rappel

parallèle à l’entaille,

les rochers en scalpel

et mon cœur en tenailles.

 

Pour vivre maintenant

je ne suis plus de taille,

je plane en attendant

 d’être au pied de la faille.

 

                                               Pierre Dupuis

 

 

 

 

Déjà publié

 

 

 
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Le poème du jour : " La quête imbécile " de ... Rotpier

7 Novembre 2008 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie


 
Il est infiniment vrai que le sexe opposé se trouve tout à fait concerné !
 
 
 
 Belle voiture 2 
 Belle voiture
   femme canon 3
 
Que du rêve, que du cinoche dans la tête !  
Photos prises sur le net
 
 
 

La quête imbécile,

 

Tu rêves de mener l’existence facile,

sans contrainte et pas trop de travail mais surtout :

de l’argent ! Utopiste et vraiment touche à tout :

tu grimaces toujours, tu fais le difficile !

 

Ta voiture n’est pas un objet qui rutile,

mais pense donc à ceux qui n’en ont pas du tout !

Si ta femme n’est plus assez belle à ton goût,

d’autres sont à l’affût : les ennuis se profilent !

 

Le bonheur est souvent à deux doigts de nos mains

mais nous courons toujours celui du lendemain !

Pour vivre heureux plaçons, au bon niveau la barre,

 

sachons nous contenter sans toujours quémander.

Vraiment les bons moments, ne se font pas si rares :

on use le bonheur à trop lui demander !

 

               

                                                   Pierre Dupuis

 
 
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Le poème du jour : « Vertige » de … Rotpier

6 Novembre 2008 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie


C’était il y a longtemps … depuis, j’ai renforcé la base et la pile est plus stable … mais à l’évidence … pile il y a !

Jusqu’où montera-t-elle sans commencer à vaciller ?

… j’ai tout intérêt à soigner l’empilage !

 

Pierre

 

 

Vertige

Photo prise sur le net



 

Vertige,

 

J’empile les heures.

 

Des heures sur des heures

en pile de vingt-quatre.

 

J’empile les piles en paquets de trente :

je fabrique des mois stériles,

des mois débiles,

des mois qui me hantent

des « moi » vides

des mois vides de moi

des « moi » vides d’émoi

Je ne suis plus moi !

Vertige !

 

Toutes ces piles sans assises,

toutes ces piles sans liant vraiment,

vibrent à la moindre brise, vibrent au moindre vent !

Et… Je suis tout en haut - seul ! -

je vais me casser la gueule !

Pour celle que j’aime, encore, je m’arrime

mais à quoi cela rime ?

 

Oh ! Vertige ! Vertige qui m’opprime,

quelle sera mon ultime

rime

?

 

 

Pierre Dupuis

 

 

 

Déja publié

 
 
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Le poème du jour : " La cabane de l'ogre miroir " de ... Rotpier

31 Octobre 2008 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie


 Sur un cliché de Jean-François Simon
 
Poème déjà publié
 
 
 
 N'approchez pas: danger !
 
 
 
 Photo pour la cabane de l'ogre-miroir
 
 
 

La cabane de l’ogre-miroir,

 

Cabanon sur la plage

… tout du moins en aspect,

mais avaleur d’images

sans remords ni respect.

 

Une alliance infernale,

sous un air innocent,

de planches très banales

et d’un miroir stressant.

 

Une glace qui glace

au pouvoir tout puissant,

un tain au teint de crasse

qui fait glacer les sangs.

 

Planches faussement frêles

impossibles à scier.

Volets avec paumelles,

cadenas en acier.

 

Combien de silhouettes

prisonnières dedans ?

Combien aux oubliettes

parmi les imprudents ?

 

 

Mon image esseulée

se débattant en vain,

déjà presque avalée

par le miroir malsain.

 

Je sens que l’on m’enferme,

déjà je ne suis plus

que l’ombre de moi-même :

du présent révolu.

 

 

                           Pierre Dupuis

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