poesie
" Sa dernière heure avait sonné " : un poème de Rotpier ... vous pourrez en reprendre engore et engore !
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J'ai retrouvé tout à l'heure, tout au fond d'un placard, ce poème ancien dont je ne me souvenais plus ... aussi :
Je vous le propose, sur l’heure et vous le poste de l’Eure.
Et… quand c'est l’Eure c’est l’Eure,
avant l’Eure c’est pas l’Eure,
après l’Eure c’est plus l’Eure !
Et, si vous aimez, n’hésitez pas à en reprendre engore et engore !
Image du net
Sa dernière heure avait sonné,
Il était là, gisant,
enfin … ce qu’il en restait
et ce n’était pas peu dire.
C’était … c’était … comment définir
… hallucinant, hallucinant et terrifiant.
Il y en avait partout,
au sol, sur les murs, au plafond,
des gros et des petits bouts
… il était éventré
… complètement éventré.
Dans son pied gauche
une aiguille était plantée
… la grande.
Dans son œil, le gauche,
… oui, le gauche aussi, allez savoir pourquoi,
la petite s’était fichée.
Une série de chiffres, romains,
de un à douze mais dans un ordre libre
pendait au lustre de part et d’autre ainsi qu’une main,
… la droite… ce qui rétablissait un peu l’équilibre.
Ses viscères, interminables spirales,
étaient tout déroulés, tout détendus.
Tout cela ne marcherait plus
… indubitablement impossible à remonter.
Sa dernière heure avait sonné.
Cela faisait déjà un moment
qu’il n’allait pas bien
… il était décalé… oui, c’est ça, décalé,
jamais à l’heure.
On le sentait complètement perdu,
pas bien dans sa peau assurément
… son rythme circadien ne répondait plus.
Et, aujourd’hui, d’heure en heure,
son état avait empiré
et sur le coup de midi et demi,
sans perdre connaissance,
il avait avalé son horloge interne
comme d’autre leur bulletin de naissance
et tout avait explosé !
Fatal engrenage,
la belle mécanique s’était désintégrée.
Il était là, gisant,
enfin … ce qu’il en restait.
Sa dernière heure avait bel et bien sonné
… définitivement.
Terrible fin pour un horloger.
Image du net
Le poème du jour : " Spirale " ... avec un gros bonus !
Aujourd'hui je vous remets un très ancien poème intitulé : " Spirale "
Je vous le remets parce que Thierry Moral ( TMOR pour ceux qui connaissent ) m'a fait l'honneur de réaliser un clip vidéo où il le déclame.
Thierry est ce que j'appelle un artiste multicartes et je vous mets un lien qui vous permettra d'apprécier l'étendue de son savoir faire.
Je vous laisse dons avec ce poème et ensuite la prestation de Thierry.
J'espère que cela ne vous donnera pas le tournis !
Bien amicalement,
Pierre
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Ainsi va la vie ... elle est un tournoi avec des hauts et des bas mais qui finit toujours en bas que l'on tournoie ou pas ...
Image de Marie ... je crois me souvenir ...
Spirale,
Selon le sens où tu la prends,
elle te hisse ou bien te broie ;
elle t’apprend, te désapprend,
dans les deux cas, toi, tu tournoies.
La tête en l’air, la tête en bas :
C’est là toute la différence !
C’est jour de fête ou de combat,
le goût sucré ou le goût rance !
Tout un symbole en un cliché :
toute l’image de la vie !
De bas en haut, prime moitié,
de haut en bas, l’autre asservie.
Rester en haut le plus longtemps,
est un pari, est un challenge !
Sachant qu’il est compté le temps
dès que tu es sorti des langes !
Plus tu restes de temps perché
et plus longue est ton existence,
mais un jour il faut décrocher :
tu descends où tu te balances !
Pierre Dupuis
Déjà publié !
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Le clip vidéo de Thierry :
https://www.youtube.com/watch?v=SxHbCVWBZeY&list=PLb5IWjEP-8yzkYvXmkjoeBZl1sWJfi7_l
Joli cadeau n'est-ce pas !
Merci encore Thierry !
Le poème du jour : " Les TTDS " et plus ! Par Pierre et Rotpier
Même à la retraite il arrive que l'on soit débordé ( pourtant mon épouse me borde soigneusement tous les soirs ! ) et c'est le cas en ce moment.
Alors, je vais faire une petite pose jusqu'en milieu de semaine prochaine et repartir jusqu'aux vacances de milieu juin comme chaque année !
Je vous laisse avec les TTDS et une pensée mi-figue mi-raisin puisque d'un côté loup-phoque et de l'autre sérieuse.
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Image du net modifiée par Messoins un copain à moi !
Les TTDS
Ces gens-là ne sont pas patients
Ils sont du genre atrabilaire
Ronchonneurs quasi bipolaires
Sans en être vraiment conscients.
Trépignant comme des enfants
Tout prés d'une grosse colère
Puisant dans leur vocabulaire
Des noms d'oiseaux peu ragoûtants.
Vie courante ou sentimentale
Une aménité de crotale
Qui se serait pris la queue dans
Un buisson en prenant la fuite !
Je n'aime pas ces impatients
Que j'épingle en " Tout Tout De Suite " !
Prolongation :
Car: " Patience et longueur de temps
Font plus que force ni que rage "
N'est plus au goût du jour vraiment
Monsieur de la Fontaine votre adage
N'est pas dans leur tempérament !
Mal élevés par leurs parents
Excusant leurs enfantillages
Leur conduite de garnement
Comptant sur l'école au passage
Pour corriger leurs errements.
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Pierre Dupuis
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Remarque importante :
Il ne faut pas confondre les " TTDS " avec les déesses tétées dans le genre d'Hathor qui allaitait le fils divin à Mamissi aussi.
Image du net !
Je tiens, à tort ou à raison, à toujours apporter les précisions que je pense importantes et nécessaires pour bien saisir les choses. Une chose bien saisie est une chose qui reste gravée exactement et longtemps dans les esprits. Inversement, mal comprise, elle reste une épine plantée dans le cortex cérébral et finit par gangrener le raisonnement.
J'appelle cela de l'honnêteté intellectuelle et j'y tiens comme à la prunelle de mes yeux.
Le poème du jour : " Costumes " de ... Rotpier
Image du net !
Costumes,
A l'école c'était la blouse
Que l'on enfilait sans chichi
A l'armée c'était le treillis
Qu'il fallait parfois qu'on recouse.
Lorsque j'ai rejoint les barbouzes
Afin de servir mon pays
J'ai très souvent changé d'habits
Sauf bien sûr pendant les partouzes !
J'ai muselé ma libido
Pour enquêter incognito
Chez des fascistes naturistes.
A poil en costume d'Adam
Tu n'as pas trop l'air d'un touriste
Si t'arrives à rester pendant !
Prolongement :
Plus facile à dire qu'à faire
Quand il faut maîtriser ses sens
Cela va contre le bon sens
Nul besoin que l'on légifère !
Je ne dois la vie qu'au bromure
J'avais ça dans mon sac à dos
J'en mettais dans la gourde à eau
D'un sergent chaud sous la ceinture !
Bien sûr j'ai aussi enfilé
Des costumes très improbables
De gens très peu recommandables
Et j'ai travaillé sans filet !
Pour se déplacer dans Kaboul
Pas de tenue qui te les moule
Pour pouvoir passer à la coule
Un grand turban c'est bien plus cool !
Pour traficoter au Pérou
Un grand poncho ça fait l'affaire
Mais pas du tout en Angleterre
Où tu finis sous les verrous !
Le mot d'ordre c'est s'adapter
À toutes les tenues locales
Du pays où l'on fait escale
Voila avez-vous tout capté ?
Terminaison :
J'ai conservé tous les costumes
Que la vie m'a fait endosser
Le jour où je vais dévisser
Qu'ils soient exposés en posthume.
Avec ceux de tous mes confrères
Barbouzes manipulateurs
Des curés et des bonnes-sœurs
Qui sont pour moi comme des frères !
Un grand musée du grenouillage
Des grandes manipulations
Des fumeux pièges à couillons
Qui ont sévis à tous les âges !
Si l’habit ne fait pas le moine
On passe mieux inaperçu
En vieil épouvantail que nu
Au beau milieu d’un champ d’avoine !
Le Rotpier
"Juste une évidence," ... un poème de Pierre
Image du net modifiée
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Juste une évidence,
Elle l’avait quitté.
Bien sûr, il buvait un peu
… peut-être un peu trop
… mais il n’avait pas le vin mauvais.
Enfin … rarement.
Il ne l’avait pas souvent battue
et il ne l’avait jamais trompée
enfin … juste un peu et seulement physiquement.
Elle l’avait quitté,
quitté pour un clerc de notaire.
Un clerc pas très clair.
Un trou du cul entre deux âges
qui n’avait même pas besoin de rasage !
Une espèce de lope !
Un clerc qui jouait au notaire
quand son patron se faisait la paire !
Ah ! La salope !
Il avait décidé de les supprimer.
Sans haine,
…sans trop de haine.
Juste une question de justice
… sa justice à lui.
Il n’y avait rien à comprendre
… c’était comme ça,
normal.
Ça s’imposait.
On disait de lui que c’était un rustre,
que c’était un frustre.
Ça voulait dire quoi rustre… frustre ?
Il l’ignorait et s’en fichait.
Il avait décidé de les supprimer
et il l’avait fait.
Maintenant il attendait les gendarmes.
Ils allaient venir les gendarmes.
Normal.
Il les attendait en fumant une cigarette
et en nettoyant soigneusement son vieux fusil
… une belle arme.
Ce n’était pas pour brouiller les pistes… non.
C’était juste qu’une arme doit être toujours propre,
de la crosse au canon.
Une arme doit toujours être prête à servir
et … elle avait servi,
il devait la nettoyer
… normal
… ça s’imposait.
Image du net
Nota: Poème déjà publié en février 2018 !
Le poème du jour : " Parlons d’éthique, " ... ne soyons pas chiens ! Signé: Le Rotpier !
Image du net !
Fable en " tique " mais actuelle...
Parlons d’éthique,
D'abord, plantons le décor :
Deux chiens tout bleus fort sympathiques
Conçus lors d'une nuit d'amour
Avec le loup d'un troubadour
Au regard vraiment hypnotique.
Juste un avatar génétique
Une faute de la maman
Pas de quoi en faire un roman
Ni un récit cabalistique.
Qui n'a pas lu le fantastique
Roman " L'appel de la forêt "
Très bêtement condamnerait
Cette fable aux accents antiques !
Développement :
Les deux cabots discutaient tiques
Celles sur le dos de Maya
Une copine de yoga
Aux positions très érotiques !
- Est-ce tes tiques ou bien mes tiques
Qu'elle a chopé notre souris ?
- Je n'en sais rien et pis tant pis
N'en faisons pas un cas d’éthique !
Espérons que ces sales tiques
Crèveront toutes jusqu'au bout
C'est mon vœux pieux épicétout
L'inverse serait dramatique !
La piroplasmose rend étique
Tout décharné en moins de deux
En quelques jours tu deviens vieux
Et c'est la mort systématique !
Mais ...
Allez frangin pas de panique
Je vois la Maya qui attend
C'est qu'elle sent bien le printemps
Ça lui travaille la boutique !
Soyons zen et très pragmatiques
Profitons de l'instant présent
Carpe diem à tous les instants
Libérons nos zygomatiques ! "
Épilogue :
Ainsi fut fait et d'artistiques
Figures du kamasoutra
Pour chiens dignes du cinéma
eurent lieu au grand dam des tiques !
Écrabouillées les fanatiques
Vampires suceuses de sang
Ne formant plus qu’un tas gluant
Infiniment dégeulatique !
Le Rotpier
Le poème très orienté du jour: " Fin de règne " de ... Pierre
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Bon, d'accord, c'est une diatribe très orientée
mais je l’assume pleinement.
Qui sème le vent récolte des coups d’escopette
et mérite la grande charrette.
Fin de règne,
Le règne de Macron s'effrite
Le roi soleil n'a plus la fritte
Ce qui affecte la Brigitte
Qui voit que le peuple s'agite.
Terminé ce n'est plus Versailles
Le règne connaît bien des failles
Dans la rue l'abhorrée piétaille
Mène une fameuse pagaille.
Ce roi imbu de sa personne
Voit bien que pour lui le glas sonne
Qu'il n'a déjà plus de couronne
Maintenant ses discours dissonent.
Ils ne séduisent plus personne
De tous côtés ils désarçonnent
Même les francs-maçons maçonnent
Une opposition tatillonne.
On peut pardonner des faiblesses
Des décisions très énergiques
Pas le mépris sociologique
Et c’est bien là que le bas blesse !
Conséquences :
Tout rêve porte des épines
Tout va bien et puis ça poutine
Les attitudes cabotines
N'engendre pas de cavatine.
Il faut que cela se termine
Avant que la haine domine
Que des groupes sans discipline
Ne remontent la guillotine !
Moralité :
Mieux vaut être un quidam honni
Que d'être un homme raccourci
Pour le pognon pas de soucis
Il a tout ce qu'il faut merci !
N'oublions pas qu'il s'est assis
Dans les fauteuils de Bercy
C'est un financier endurci
Tout le monde l'a bien saisi !
Hollande le béni-oui-oui
A placé sa confiance en lui
Et quand il a enfin compris
Pour lui c'était cuit de chez cuit !
Il n'a pas pris de révolver
Comme dans les meilleurs thrillers
Même pas un tranchant cutter
Il a enfourché son scooter !
Ayant d'autres chats à fouetter
- Pas de féminin déplacé ! -
Hors de question de pagailler
J’énerverais la DST !
Epilogue :
Le problème avec tout cela
C’est que la blonde est aux fourneaux
Avec sa clique de fachos :
Les grandes manœuvres déjà !
Dissolutions et élections
Seront notre pain quotidien
Cela pue déjà le purin
Et les alliances des félons !
Pierre Dupuis
Le poème du jour : " Mo, la dingo des jeux de mots, " ... du Rotpier
Image du net
Mo, la dingo des jeux de mots,
Elle se prénommait Monique
Mais pour ses proches c'était Mo
Elle adorait les jeux de mots
Surtout ceux finissant en " nique " !
Osant même les sardoniques
Quitte à passer pour un chameau
Les alignant prestissimo
Même ceux pas très catholiques !
Tout en souplesse et en rythmique
Prête à tout pour faire un bon mot
Même à se planter un plumeau
A un endroit fort stratégique !
Elle maîtrisait la technique
Singeant le diable à l'apéro
Pour placer un fortissimo
" Moi j'ai le versé satanique ! "
Sans potion ni filtre magique
Aux maniaques et aux bigots
Elle savait et tout de go
Leur filer des douleurs gastriques !
Dotée d'un humour éclectique
S'exerçant sur tous les tableaux :
" Ce soir je vais et dîne à Meaux
Avec ma voiture électrique ! "
Copé a ri de la rythmique
Et lui a offert un tableau :
Portrait de Fillon en chameau
Souvenir d'un combat épique !
Du même bord en politique
Mais prêts à sortir les couteaux
Pour se les planter dans le dos
D’une façon très pragmatique !
Elle avait la fibre comique
En sari ou en kimono
En boubou ou en qipao
C'était la reine des mimiques !
Dans l'âme amuseuse publique
Comme d'autres font du vélo
Elle aimait à servir tout chaud
Des saillies apocalyptiques !
Elle rencontra en Belgique
Un véritable alter ego
Et ils formèrent un duo
Décapant et même caustique !
Une fusion très volcanique
Allant au delà des tréteaux
Me conduisant Ipsos facto
A une rime riche en « nique » !
Voila brossé en toute éthique
Et servi tout frais sur plateau
Le profil peu commun de Mo
Mais pour allez plus loin ... bernique !
Ou bien alors ou bien alors
Il me faudrait écrire un livre
A condition que Mo souscrive
A cette idée et soit d'accord.
Un gros ouvrage de chevet
Un peu comme ceux de Tolstoï
Moi qui ne suis qu'un petit boy
Avec un profil guère épais !
Une œuvre à marquer les esprits
À subjuguer les magazines
Comme au temps d'Anna Karénine
Dès la sortie du manuscrit !
Le Rotpier
Le poème-fable du jour : " J'ai le bedon qui tourn' pas rond, " du ... Rotpier
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Préambule :
Comme dans toutes les fables il y a une part de vérité et le reste n’est que broderie débouchant sur une morale pas toujours morale.
Pierre, pas De La Fontaine, mais Dupuis quand même et à l'heure où les réserves en eau se rétrécissent comme peau de chagrin, c'est peut-être un atout pour moi ?
J'ai le bedon qui tourn' pas rond,
Au bedon j'ai eu plein d'ennuis
Et j'ai beaucoup de cicatrices
Elles sont les inspiratrices
De la galéjade qui suit.
Pour l'instant en tout j'en ai sept
Une très grande et deux moyennes
Quatre petites mitoyennes
Ce qui fait déjà un beau set ! *
Je ne vous mets pas de photo
Cela frôlerait l'indécence
Pour ne pas dire la licence
N'insistez pas les zigotos !
Une idée commence à germer
Que je vais vous conter de suite
Que les douillets prennent la fuite
Avant de se mettre à gerber !
Si un jour les trous se débouchent
Mon bedon deviendrait un soir
Une vraie pomme d'arrosoir
Ou un très gros pommeau de douche !
De quoi arroser mon jardin
Pour peu qu'en eau je m'alimente
Situation un peu gênante
Mais tant pis pour les riverains !
J'entends déjà les beuglements
De mon voisin voyant sa femme
Émoustillée tout feu tout flamme
Devant ce spectacle étonnant !
Sûr qu'il appellerait les flics
Pour que la poulaille m'embarque
Avec d'infamantes remarques
Ces gens-là sont loin d'être chics !
Rares sont les compréhensifs
Ils pratiquent l'intransigeance
Avec souvent une arrogance
Se rapprochant du détersif !
Je plaiderai à mon procès
L'impossibilité notoire
D'échapper à l'obligatoire
Besoin d'évacuer les excès !
Je ne ferai pas de prison
Et je monterai sur les planches
Un spectacle avec carte blanche
Je me ferai plein de pognon !
Si par le plus grand des malheurs
Les ouvertures se rebouchent
Petit coup de perceuse en douce:
Cela sert d'être bricoleur !
Et si je souffre le martyre
Je prendrais quelques aspirines
Voire des doses de morphine
et de l’ail contre les vampires !
Moralité première :
Il faut en toute circonstance
Savoir tirer parti au mieux
De ses maux dans tous les milieux
Comme dit ma cousine Hortense !
Elle c'est une femme à barbe
Son numéro chez Médrano
Fait un tabac à Monaco
Après une première à Tarbes !
Le cousin lui est funambule
Son balancier se pose là
Et il l'entretient au Viagra
Et toutes sortes de pilules !
Moralité seconde :
Les opportunités pullulent
Il faut savoir les attraper
Bouger son cul du canapé
Laisser tomber libellules !
Le Rotpier
* Ceci est tout à fait exact et j'espère que j'en resterais là, ce qui n'est pas gagné d'avance !
Le poème du jour : " Ma tonkinoise " par ... le Rotpier !
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Préambule :
Tout cela s'est passé dans les années 1880-1884 et après, au temps où je m'étais engagé dans la légion pour une sombre histoire de trafic de saucisson d'âne ayant déclenché une terrible vendetta du coté de Bonifacio. La moitié de ma famille y était passée et cela s'est arrêté quand, de l'autre côté, il n'y eu plus personne, chiens compris. En tant que chef de clan, j'avais moi-même éliminé bon nombre de personnes et commandité moult exécutions au couteau comme le voulait la tradition. Les traditions n'ont pas que du bon, cela dépend surtout du côté ou l'on se trouve.
Le Rotpier
Ma tonkinoise,
Alors que j'étais au Tonkin
Légionnaire chez les biffins
Je suis tombé raide amoureux
D'une tonkinoise aux yeux bleus.
Pas très courant me direz-vous !
Occupez-vous de vos genoux
Moitié bancals moitié cagneux
Moi je ne me moque pas d'eux !
Elle partageait mon amour
Toutes les nuits et tous les jours
Quand je n'étais pas au combat
Dans les forêts ou le delta.
Elle vendait à la sauvette
De l'opium et des cigarettes
Moi je lui fournissais des troupes
Tout en lui caressant la croupe.
Elle aimait ça ma tonkinoise
Et quand on lui cherchait des noises
Je venais vite à sa rescousse
S'il le fallait en cyclo-pousse !
Mon régiment de Cochinchine
Ayant bien repoussé la Chine
Je suis revenu en Vanoise
En emmenant ma tonkinoise.
J'ai laissé tomber la légion
Nous nous sommes installés à Lyon
Au fond de l'impasse Turquet
Et ouvert un coquet troquet.
Plus d'embrouilles plus de trafic
Sans gagner des monceaux de fric
Nous vivions très correctement
Mettant de côté de l'argent.
Mais ma chérie ma tonkiki
Souffrait fort du mal du pays
Hochi Minth nous tendait les bras
Nous sommes repartis là-bas.
Ma douce excellant en cuisine
Nous rachetâmes à sa cousine
Un grand bouiboui rue MonNuage
Au menu que des coquillages.
La réputation vint très vite
Moult touristes et annamites
Juste par le bouche à oreille
Venaient y laisser leur l'oseille !
Comptabilité florissante
Notoriété éblouissante
Nous devenions de vrais notables
Invités à toutes les tables !
Cela fit beaucoup de jaloux
La mafia locale surtout
Le Binh Xuyen nous menaçait
De nous pendre avec des lacets !
On a revendu le bouiboui
Faisant un bénéfice inouï
Et nous avons pris un avion
Avec des gars de la légion.
Direction la Corse à Calvi
Où nous attendaient des amis
Reprenant en chœur le refrain
" Tiens tiens tiens t’auras du boudin ! "
La mafia corse prévenue
Tenta bien une saugrenue
Intimidation par chantage
Et ce fut un sanglant carnage !
Avec mes potes légionnaires
Du grand corps expéditionnaire
Nous avons fait une descente
Dans le genre très fracassante !
Avec deux parrains à la morgue
Les autres avaient bien Moins de morgue
Et ils nous ont laissés tranquilles
Même les années bissextiles !
Terminaison :
Au cimetière de Calvi
Un monument de marbre gris
Abrite nos os bien blanchis
À moi et à ma tonkiki.
En lettres d'or sur le caveau
Il est écrit ces quelques mots :
" A ceux qui adoraient le pho
L'alcool de riz le bang beo.
Tous les ans ceux de la légion
Se rendent en délégation
Pour honorer ceux qui leur ont
Laissé presque tout leur pognon.
Leurs supérieurs ferment les yeux
Lorsque claquent les coups de feu
Saluant les deux amoureux
Concessionnaires de ce lieu.
Calvi ce n'est pas le Tonkin
C'est quand même vachement bien
Aucun risque pour votre chien
Qu'il finisse en plat vietnamien !
Épilogue :
Voilà c'est plié c'est fini
Si vous n'avez pas tout compris
Recommencez tout le récit
Ou prenez un vol pour Calvi !
Le Rotpier