poesie
" La femme chatte " : le poème du jour de ... Pierre
... " Des griffes assassines
à vous trancher le lard " ...
A Louis-Ferdinand
La femme chatte,
Elle était très câline,
ronronnant avec art :
rôle de Messaline
méritant un oscar !
Le plein d’adrénaline
au moment du rencard :
dessous de percaline
tout de suite au placard !
Et que je te décline,
devant des yeux hagards
se léchant les babines,
des trésors sans remparts !
Une chair opaline
réclamant sans retard
caresses libertines
et prouesses plus tard !
Des griffes assassines
à vous trancher le lard :
un flot d’hémoglobine
avant le corbillard !
Femme chatte sauvage
au dur regard qui luit :
un dangereux voyage
jusqu’au bout de la nuit !
Composition très fine :
le frisson à son prix !
Mais sans être mesquine :
pas de mort à crédit !
Pierre Dupuis
" A la dérive " ... le poème du jour de ... Pierre
" de moi j’ai un profond dégoût "
Image prise sur le net
A la dérive,
Tel un Rimbaud sur bateau ivre,
un cheval au harnais cassé,
un avion au cockpit qui givre
ou un ballon tout crevassé
je me retrouve à la dérive,
mon gouvernail est fracassé.
Malgré toutes mes tentatives
mon équilibre est au passé.
J’ai oublié le goût des rêves
et mes espoirs sont là qui crèvent,
tous les plats ont le même goût
la ville est sale et je l’abhorre,
de moi j’ai un profond dégoût
cent fois trompé … je l’aime encore.
Pierre Dupuis
Le poème du jour: " Je ne te connaissais même pas Valérie, " de ... Pierre
Photo prise sur le net
Je ne te connaissais même pas Valérie,
Deux …
Ils étaient deux.
Si seulement tu avais vu leurs yeux …
si seulement tu avais pu voir leurs yeux !
Du haut de tes dix sept ans,
tu baladais avec l’insouciance
de l’encore adolescence
les pleins et les déliés
de ton corps de presque femme.
Eux, avaient vu …en filigrane.
Si seulement tu avais vu leurs yeux …
Peut-être aurais-tu pu faire demi tour ?
Ne pas suivre, docile,
la petite route menant à la haute ville :
le chemin que tu empruntais depuis des années,
tranquille.
Eux … savaient.
Ils étaient les chasseurs,
toi … le gibier.
Saloperie !
Saloperie de vie !
On t’a retrouvée … nue.
Peut-être les as-tu reconnus ?Ces salauds qui t’ont - après- lardée de coups de couteau.
Aucun n’était mortel.
Tu as dû souffrir …
Comme tu as dû souffrir…Avec ton doigt, ton doigt plein de sang,
tu as eu le temps d’écrire :
« Pas … ceux … d’en … bas … »Saloperie ! Saloperie de vie !
Depuis - depuis - j’erre.
J’erre sur la petite route qui mène à la haute ville.
Je cherche … Je cherche … même si c’est imbécile !
Je n’ai plus grand chose à faire,
je suis à la retraite et … sept fois grand-père.
Je ne te connaissais même pas Valérie.
Mais je voudrais confondre ces deux-là,
ces deux-là qui t’ont salie, ces deux-là qui ont pris ta vie.
Je voudrais coincer les salauds qui t’ont fait ça !
Pierre Dupuis
Confessez-vous et allez en paix, même avec les pires péchés sur la conscience ! Le poème du jour : "Confession peu banale d’un vieux … confessionnal ! " de ... Pierre !
vous êtes ... pardonnés !

Confession peu banale
d’un vieux … confessionnal !
Si je suis tout en bois,
je ne suis pas de bois !
Je vous dirais ma foi
que j’ai perdu la foi !
Abritant en confesses
de drôles de bougresses
oscillant en souplesse
entre messes et fesses :
J’ai fini - je le dis ! -
par être très instruit
sur les grands interdits
touchant au bigoudi !
Ah ! j’en ai vu passer
quelques uns de curés !
Célibat enduré
ou bien lit partagé !
Dame de compagnie,
simple bonne ou amie ?
carrément bonne amie,
dans le lit endormie !
Presbytère occupé
par rejetons d’abbé :
pas généralité
… pas non plus rareté !
Des bouffeuses d’hosties
hantant les sacristies,
oeillades garanties
pour de fines parties !
« Mon mari est absent
pour un travail pressant :
le lit est bien trop grand
et je m’ennuie dedans ! »
Et voilà - rebelote ! -
l’ aquicheus’ de calotte
mini jup’ ras de motte
avec ou sans culotte !
Mais les péchés de cœur
sont pour moi des liqueurs
quand j’entends les horreurs
de certains dits - d’honneur ! -
Le cul a ses faiblesses
et quand les mains caressent
d’un peu trop près les tresses
ça glisse vite aux fesses !
De tout ça j’en rigole :
ce n’est que gaudriole !
Ce qui vraiment m’affole
c’est les types qui violent !
Venez tous les pécheurs !
Venez tous les tricheurs
Venez les débaucheurs
et aussi les violeurs !
Venez en ribambelle,
la repentance est belle !
Quelques soient les gamelles :
virginité nouvelle !
Venez tous les banquiers,
tous les grands financiers,
les plumeurs d’ouvriers :
vous serez pardonnés !
Venez les politiques,
c’est le coté pratique :
promesses mirifiques
et … pas d’autocritique !
Venez les malfaiteurs,
venez les dictateurs,
tous les exécuteurs,
les bourreaux, les tueurs !
Venez en ribambelle
la repentance est belle !
Deux sous dans la coupelle
et la vie éternelle !
Deux pater, trois avé
« merci Monsieur l’ curé,
ça va mieux vous savez
depuis qu’ j’ai plus d’ péchés !
Allez, à la prochaine,
ma croyance est certaine,
je viendrai en neuvaine :
c’est vraiment une aubaine ! »
Et moi tous ces aveux
me rendent cafardeux
et plus d’un jour sur deux
je me foutrais le feu !
Les flammes seraient belles,
terminé les chapelles,
les vieilles, les nouvelles
qui poussent en kyrielles !
Toutes les religions
accordent le pardon
sur simple invocation
et repentir bidon !
Halte à l’hypocrisie !
Halte aux fautes blanchies !
A bas les homélies
et autres conneries !
Je voudrais m’immoler
pour que le monde entier
arrête de prier
des dieux tous inventés !
Pour certains bien pratique
pour asseoir leurs boutiques
qu’elles soient politiques
ou des plus mercatiques !
Les sermons orientés,
les versets détournés,
les peuples abusés
par des prêcheurs roués !
Je n’en peux plus de vivre,
de tout ça j’en suis ivre
je veux qu’on me délivre :
je veux fermer le livre !
Le seul dieu : c’est la loi,
que l’on soit humble ou roi !
C’est à ce prix, je crois,
que reviendra ma foi
en … les hommes !
Pierre Dupuis
Le poème du jour : "Echouage, " de ... Pierre

Superbe photo prise sur le net
Echouage,
Sa barque … il l’avait bien menée !
Tenant la barre fermement
Et gardant le cap vaillamment
Pendant un bon paquet d’années.
Capable de vivre en apnée
Des jours et des jours, crânement,
Refusant dédaigneusement
Toute aide, y compris spontanée !
Mais, avec ses coups de boutoir,
Le temps, inlassable matoir,
Avait ébranlé sa carcasse.
Il avait dès lors dérivé
Et, comme une vieille barcasse,
L’échouage était arrivé.
Pierre Dupuis
Le poème du jour : " Le fardeau des souvenirs, " de ... Pierre
Le fardeau des souvenirs,
Le petit homme avait
la tête lourde, très lourde.
Ses souvenirs pesaient,
les succès et les bourdes.
Le poids de ses pas
laissait des empreintes
de sherpa
que le fardeau éreinte.
Il avait eu ses alléluias,
ses peurs de tout perdre,
ses Himalaya
de joies et d’emmerdes.
Et il portait tout cela,
non… il traînait tout cela !
Totalement incapable
de tirer un trait sur le passé
il avançait
courbé.
Il avançait encore
mais il savait déjà.
Le sol se creusait
un peu plus sous ses pas
… sous des pas lourds
… sous des pas d’agonisant sherpa.
Pierre Dupuis
Le poème du jour : " Petite satire du tirage en général, " de ... Pierre
Image prise sur le net
Petite satire du tirage en général,
Il y a ceux pour qui l’habit
reste souvent sur une tringle
et ceux pour qui c’est un hobby
d’être tiré à quatre épingles !
Certains sont ridés de partout,
mais ils assument leur vieillesse,
pour d’autres c’est par tous les bouts
qu’ils sont tirés … même les fesses !
Certaines c’est comme au loto :
un seul tirage par semaine !
Avec d’autres c’est le gros lot
et cela fait une moyenne !
Si vous jugez que par ces vers
je tire trop sur la ficelle :
vous n’avez pas l’esprit ouvert
reprenez donc votre dentelle !
Ça va finir à tous les coups
par un grand tirage d’oreilles
certains n’ont pas d’humour du tout :
c’est très mauvais, je déconseille !
Pour éviter de ressembler
à un lapin ou bien un âne,
je me tire sans discuter :
je n’aime pas trop les chicanes !
Mais si pour vous c’est un drapeau
de chercher d’abord la malice,
je vous tire bas mon chapeau
et vous fais un clin d’œil complice !
Pierre Dupuis
Le poème du jour: " Glauque " de ... Pierre
Glauque,
Un froid brouillard dedans mon crâne
s’étale épais et tout visqueux,
juste en dessous, en filigrane,
les restes d’un cerveau aqueux :
Décomposé à fendre l’âme :
plus qu’un amas tout délité !
Terminé les épithalames :
épitaphe d’actualité !
Amalgame sans queue ni tête
de souvenirs d’amour mort-né,
« amour toujours » en épithète :
aveugle au point d’être borné !
Et dans ce glauque marécage
sillonné par des yeux hideux,
mes pauvres rêves font naufrage
en terminus cauchemardeux !
Je capitule et puis je glisse
dans ce bourbier vert et blafard,
happé, haché par les hélices
d’un noir rafiot nommé : cafard !
Pierre Du puis
Toujour la lune à l'honneur ! Le poème du jour: " Le vieil arbre et la lune, " de ... Pierre
Le vieil arbre et la lune,
Le vieil arbre éprouvé
n’en croyait pas ses branches !
Deux cents ans à rêver
deux cents ans de nuits blanches !
Depuis le premier jour
il aimait dame Lune,
d’un exclusif amour
couronné d’infortune.
Et voilà qu’aujourd’hui,
en pleine matinée,
elle venait à lui :
fantasque dulcinée !
Mais comment attraper
la demoiselle ingrate ?
Comment pouvoir happer
la belle aristocrate ?
Se tassant sur son tronc
il renonça très vite
et lâchant un juron
il repoussa l’invite !
D’un rêve de benêt
il venait de descendre :
- un dernier pied de nez ! -
il venait de comprendre !
Ell’ venait le narguer
sachant sa mort très proche,
du bois mort pour foyer :
c’est une fin bien moche !
Mais comment se venger
quand on part en fumée ?
… Peut-être l’asphyxier
sous une âcre nuée ?
Il mit branches à terre,
mûrissant sa vengeance,
rêvant d’un vrai calvaire
pour la maudite engeance !
En riant aux éclats
de sa fin malheureuse,
la belle s’éclipsa
de façon vaporeuse.
Pierre Dupuis
Déjà publié sous d'autres lunes .......
La mort en face ? Fasse qu'elle soit accorte ! Le poème du jour : " Crépuscule inéluctable, " de ... Pierre
Crépuscule inéluctable,
Le crépuscule était à sa porte.
Il l’avait vu venir doucement
avec cette douleur à l’aorte
qui revenait régulièrement.
Elle était à présent sa compagne
fidèle. Pas comme celle-là
qui avait fait de sa vie un bagne
en le tenant par le matelas.
Grande razzia sur son compte en banque
et quelques bien prestement vendus !
Et comme si elle était en manque
elle le cocufiait tant et plus !
Trois ans et demi de vrai supplice,
des désirs de meurtre au quotidien
sans que cela jamais n’aboutisse
… pourquoi ? Il n’en savait vraiment rien.
Un soir de très violente dispute
il s’en était fallu d’un cheveu :
il serrait déjà comme une brute
son cou et … son teint virait au bleu.
Elle avait mesuré tout de suite,
en sentant la mort passer très près,
que l’avenir était dans la fuite
… ce qu’elle fit peu de temps après !
Des mois, des mois et des mois d’errance
et un long séjour à l’hôpital.
Il n’avait plus aucune espérance
et attendait le moment fatal.
Le bricolage de ses artères
… stop ! Terminé ! Il n’en voulait plus.
Rester encore sur cette terre
… pourquoi faire ? Tout était fichu !
La mort allait frapper à sa porte,
il l’attendait très tranquillement,
pensant à une faucheuse accorte :
il souriait … bien tardivement.
Trop tardivement mais … peu importe :
il souriait … indéniablement !
Pierre Dupuis
Image du net un peu modifiée