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Le blog-notes poétique et autre de Rotpier

poesie

" A Verdun " le poème du jour de ... Pierre

11 Novembre 2009 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie


11 novembre oblige ...

 
Guerre de 14 (2)  
Image prises sur le net



A Verdun,

 

Et la boue et les rats

et les gaz scélérats,

tous les jours la tuerie

tous les jours l’incurie.

 

De boyaux en boyaux

encombrés de boyaux,

de tranchées en tranchées

les jambes arrachées.

 

Et tous ces trous d’obus

et tous ces tirs au but

ces crêtes qui s’écrêtent

et ces corps sans leur tête.

 

Et ces grands officiers

aux orgueils outranciers,

aux visages tout glabres

et agitant leur sabres.

 

Et l’alcool avalé

et les  assauts zélés,

les discours, les harangues,

les cadavres exsangues.

 

La raison n’a plus cours

on attaque on y court

on tire on coupe on tranche

baïonnette à la hanche.

 

Projectile cuivré

et enfin délivré

c’est mon ultime attaque

j’ai mon nom sur la plaque …

 

 

                               Pierre Dupuis

 

 

 

Ecrit ce matin ...


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Franchissement du mur : j’ai souvent franchi le mur … enfin, le mien ! Le poème du jour de Pierre : « Mon ami le mur »

9 Novembre 2009 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie



Tous les murs n’ont pas de vopos,

 

Il est des murs où la mort guette

quand il s’agit de les franchir.

Il est des murs où c’est la fête

quand il s’agit de s’affranchir.

 

Ni mirador, ni échauguette :

pour les seconds que du plaisir !

Pour les premiers, les mitraillettes :

heureux ceux qui peuvent choisir !

 

                                                Pierre

 





Mon ami le mur,

 

En lui faisant la courte échelle,

je n’étais pas très innocent,

j’avais vu que la demoiselle

avait un beau tempérament !

 

Le tissu de sa minijupe

était vraiment très riquiqui,

elle n’en était - pour sûr ! - pas dupe

et en dessous c’était exquis !

 

J’ai cultivé la maladresse

faisant semblant de la lâcher,

ma main a glissé sous ses fesses

et a rampé sans la fâcher !

 

Poussant plus loin mon avantage,

j’ai vérifié qu’elles étaient deux !

Quant à leur ligne de partage :

j’ai failli me crever les yeux !

 

Nous avons perdu l’équilibre,

le mur que nous voulions franchir

nous a glissé : « Vous êtes libres,

il vous reste à vous affranchir ! »

 

C’était un mur plein de sagesse

qui connaissait les amoureux

et à son pied la mousse épaisse

formait un lit des plus moelleux !

Nous cultivions l’obéissance

- il fallait bien obtempérer ! -

nous avons fait mieux connaissance,

j’ai même enlevé mon béret !

 

J’ai fait beaucoup de courte échelle

et le mur m’a toujours aidé,

quand je changeais de demoiselle

il ne semblait pas offusqué !

 

Mon vieux mur est toujours solide,

je viens le voir de temps en temps,

moi je ne suis plus si valide :

ma courte échelle a fait son temps !

 

A chacune de mes visites

il me dit invariablement :

« Tu n’amènes  plus de petite,

ça me plaisait énormément ! »

 

Il est vraiment resté robuste

mais sa tête part à vau-l’eau :

Alzheimer ! Ce n’est pas juste !

Même les murs ont leurs fardeaux !

 

Un jour je viendrais le rejoindre

ne sachant plus très bien pourquoi,

en observant la lune poindre

nous n’auront plus le moindre émoi !

 

Il sera temps que je trépasse,

je ne veux pas de ces fauteuils

où l’on dépose, où l’on entasse

des corps déjà en demi-deuil !

 

J’aimerais bien que l’on m’enterre

au pied de mon fidèle ami,

un peu de mousse, un peu de terre :

qu’irais-je faire au paradis ?

 

                                   Pierre Dupuis

 

 

 

Déjà publié, modifié et de circonstance ... même si celui-ci

est infiniment plus sympathique !

 


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Le vin divinatoire ? Le poème du jour: " Le grand Devin du vin, " de ... Pierre

5 Novembre 2009 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie



Une autre approche de ... Bacchus !
 
 
 
 
Image du net
 
 
 

       Bacchus y est sûrement

       pour quelque chose !


 

Le grand Devin du vin,

 

Sa boule de cristal:

C'était une bouteille !

Effet transcendantal

Du vin qui fait merveille.

Le regard aimanté

Par l'élément liquide,

Mais son esprit hanté:

Toujours la peur du vide !

 

Pour le modique prix

D'une côte du Rhône,

Au badaud très surpris,

Il promettait un trône !

De son air sérieux

Il affirmait sans peine,

Qu'il voyait beaucoup mieux

Dans la bouteille pleine

 

J'ai cherché - mais en vain -

Cette âme originale,

Ce grand Devin du vin

Aux façons peu banales.

Lassé de le chercher

Je me suis mis à boire,

Et j'ai vite épanché

Le gros de mes déboires.

 

Et... Fait certain - qu'aucun

Raisonnement n'étaye -

J 'ai trouvé ce pasquin

Au fond de ma bouteille !

Le vin est un ami,

Doublé d'un très grand mage

Je me suis endormi

Et... J 'ai vu Mon image !

 

                                                 Pierre Dupuis

 

 

 

 

 

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" Spleen sur la toile, " le poème du jour de ... Pierre

3 Novembre 2009 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie



Cela peut arriver,

cela arrive tous les jours

… j’en suis certain, puisque le terrain

où nous jouons est bordé de grandes zones d’ombre.

 

Pierre

 

 

 

 

Image du net

 

 

 

 

Pastiche de C.B.

 

 

Spleen sur la toile,

 

Quand le fiel sale et lourd s’étale en fange verte

dégoulinant de haine et puant le vomi,

venant de je ne sais quelle fenêtre ouverte

par le clic de souris d’un antérieur ami.

 

Quand l’écran est changé en vomissoir humide

où la haine est présente et le verbe nourri,

le regard s’assombrit comme imprégné d’amide

devant l’infâme odeur des déversés pourris.

 

Quand défile en silence un chapelet de phrases

dont l’animosité s’en va en amplifiant,

le cerveau saturé dérive et puis s’envase,

se désagrège alors et va se liquéfiant.

 

De longs clips vidéos viennent avec furie

décomposer l’esprit en s’auto produisant :

scénario personnel sous forme de séries

où l’on n’a plus le clap du vrai commencement !

 

Et de longs billets noirs, avec ou sans musique,

défilent dans le crâne, écrasant tout espoir,

la seule solution, la déblogaumatique :

Saborder Pour LaissEr la placE à l’écran Noir !

 

 

                                                  Pierre Dupuis

 

 

 


 

 

 

 

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Eglise de Scientologie, Raëliens ou bien d’autres cliques : tous les mêmes, tous des sectes, tous des pompes à fric ! Le poème du jour : " Arnaque cosmique ou … Au-delà du Raël " de ... Pier

30 Octobre 2009 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie



Leurs griffes sont puissantes et s'étendent sur tous les continents ...
 
 
 
 
 
     
 
Images du net et petit montagede Pierre
 
 

Arnaque cosmique

 

ou … Au-delà du Raël

 

Elsa restait là … immobile,

presque fascinée par ce personnage habile

et fin tacticien.

 

Tout de blanc vêtu,

il vissait son regard pointu

dans le sien.

 

Sa propre mère l’avait convaincue de

« venir Voir ! »

Voir l’élu ! Le grand théoricien :

le fils d’une Terrienne et d’un extraterrestre :

Un dieu vivant … très, très intéressé par

… son ego, le fric et le sexe !

 

En arrière plan : une soucoupe !

Pour la mise en scène, il avait les moyens :

il ne crachait pas dans la soupe !

-         Non ! Il ne crachait pas dans la soupe ! -

 

Sa mère, béate, le regard illuminé,

était subjuguée.

 

Autour du grand ordonnateur,

des personnages satellites se déplaçaient :

« Les apôtres du Maître ! »

Des méritants ?  Pour lui, sûrement !

En réalité, des complices, des profiteurs !

Les profiteurs de cette belle arnaque

qui, s’appuyant sur la crédulité humaine,

organisaient des initiations orgiaques !

Des scènes qui n’avaient rien à envier

aux débauches romaines :

réjouissances émanant du même vivier !

 

Elsa réagit !

Son regard s’arracha de celui du gourou

et effectua un balayage panoramique :

le cliché enregistré déclancha son courroux !

Elle n’avait que dix-sept ans,

mais elle avait la chance

d’avoir le caractère bien trempé : 

sûrement l’héritage des leçons de son père !

Instantanément, elle avait mesuré

les dangers de la clique :

un jugement sûr,

basé sur de solides repères.

Tournant le dos, elle s’en alla.

 

Le front plissé, elle pensait avec rage

aux irréparables ravages

que ces hommes pouvaient causer

à bien des filles de son âge !

 

Une grimace vite réprimée
et… le Dieu ricana
… un peu jaune,
mais il ricana quand même !

 

 

 

                              Pierre Dupuis

 

 

 

 

Déjà publié, légèrement modifié: il faut toujours revacciner !

 
 
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Tout ce qui est en bois n'est pas forcément de bois ! Le poème du jour : "Calme et volupté," de Rotpier

28 Octobre 2009 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 
Tout ce qui est en bois n'est pas forcément de bois !
 
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Sur une photo de Jean-François
 
 
 

Calme et volupté,

 

J’entends au loin claquer la toile

de ce voilier très élancé ;

moi je suis nu, pas une voile :

je ne suis pas prêt d’avancer !

 

On m’a fait banc et non pas coque

et en plus j’ai les pieds scellés !

Je ne verrais jamais de phoques

tout l’hiver je suis esseulé.

 

Pourtant je ne suis pas à plaindre,

même sans île sous le vent,

il m’arrive parfois d’atteindre

les paroxysmes d’un divan !

 

Quand l’été devient mon complice,

quand le soleil cligne de l’œil,

je tends les bras et mon bois lisse

sait se faire terre d’accueil.

 

Certaines fois, j’ai de la chance,

il m’arrive de bien caler,

tout en subissant sa mouvance,

un vrai trésor des plus hâlés !

 

Privilège que je confesse,

qui adoucit mon dur boulot,

une douce paire de fesses

et parfois plus : c’est le gros lot !

 

Dans tous les sens, je me gondole,

ma bienséance est aux abois,

je vous le dit et c’est parole :

j’ai du mal à rester de bois !

 

 

                              Pierre Dupuis

 

 

 


 

 

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" Coeur gris " .......... le poème du jour de ... Pierre

27 Octobre 2009 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie



Tout coeur qui s'aigrit broie du noir ...
 
 
 
Image du net 
 
 

Cœur gris,

 

Tout est gris, tout est moche

et mon coeur s'effiloche.

Il en saigne et s'aigrit

il n’a plus de grigri.

 

Il était très gavroche

quand les mains dans les poches

il allait, mistigri,

se frotter aux souris !

 

Maintenant il décroche,

il y a des valoches

sous ses yeux amaigris,

il en est vert-de-gris !

 

C’est finit la bamboche,

je le sens qui raccroche,

il n’est plus qu’un débris,

un débris rabougri.

 

Qu’a-t-il dans la caboche ?

Faudrait-il des taloches ?

L’avenir s’assombrit :

je le vois très très gris !

 

Il me rend plus que cloche,

il me fout la pétoche !

Il était colibri

le voilà sans-abri.

 

Tout est noir, tout est moche

et mon coeur s'effiloche.

Il en saigne et s'aigrit

il n’a plus de grigri.

 

C’est la fin qui approche,

tout se barre en brioche,

je n’aurais pour lambris

qu’un très lourd marbre gris.

 

 

                      Pierre Dupuis

 
 
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Il est des jours où tout tient à un simple objet. Le poème du jour : " Le heurtoir, " de ... Pierre

23 Octobre 2009 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie




"  Phalanges de craie  
 elle attendait "  
 
 
 
 
Je ne me souviens plus de qui est cette très belle photo ?
Marie B. ?    Dans tous les cas merci beaucoup !
 
 
 

Le heurtoir,

 

Elle était là … juste derrière !

Phalanges de craie,

elle attendait.

 Elle attendait,

redoutant l’ultime marche arrière,

… non croyante … elle priait !

 

L’épreuve était douloureuse :

allait-il venir ou bien pas ?

Elle n’était plus qu’une amoureuse

qui avait jeté sur ses ans l’omerta.

 

Juste quelques cheveux blancs

mais l’allure fière,

une existence sans vraiment de cadeaux,

un âge où la vie peut encore se refaire,

après … rideau !

 

Pas de judas au travers de la porte :

tout dépendait du heurtoir !

Allait-il rester sonorité morte

ou bien retentir comme battoir ?

 

Elle s’était promise une chose :

ne pas entrebâiller l’huis !

Attendre jusqu’à l’overdose

… attendre que ce soit lui !

 

Elle était là, presque dans le noir,

phalanges de craie,

elle attendait.

 

Elle attendait

en se demandant si son cœur tiendrait

au tout premier coup de heurtoir.

 

Elle était là

… suspendue au bon vouloir

d’un simple heurtoir … bleu,

bleu comme l’azur de ses yeux.

 

                                         Pierre Dupuis

 

 


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Eclaircie ... si ! Le poème du jour " Les couleurs de la vie, " ... version optimiste, de ... Rotpier

22 Octobre 2009 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie



Et voilà l’éclaircie

qui arrive en riant,

qui chasse et licencie

le gris si contrariant …

 

Petit instantané de pierre

 

 

 

Photo de Jean-François Simon

à regarder de gauche à droite

 

 

 

 

Les couleurs de la vie,

 

L’homme était là, droit … immobile …

détaillant chaque ton … fragile

… encore … encore un peu.

Il avait, sous les yeux,

les couleurs traversées

cette dernière année.

 

De gauche à droite sur le cliché,

… il les revivait …une à une … intensément.

Le sombre … le plus que sombre,

cette poisse d’ombre

…désespérant.

 

Il était là … dans ce trou noir.

Il avait perdu tout espoir.

L’enfer ! Le fond ! La fin du rêve !

Et tous les jours … et pas de trêve !

Il n’y avait plus que le vide

… plus que le noir … livide.

Le temps passait … pas un éclair.

Pourtant il savait bien le clair !

Il l’avait connu … avec elle.

Oui ! Avec elle, la belle !

Et puis un jour … plus rien … partie !

Sans explications ! … La folie !

Le tunnel !  Le trou !  Le néant !

Des mois dans ce gouffre béant.

Des mois et des mois d’amertume :

le long deuil d’un amour posthume.

 

Pourtant …

 

Un matin, dans son vieux miroir,

il avait cru apercevoir

une lueur … fugitive.

Eclaircie toute relative :

du noir … moins noir … virant au gris.

Mais, vigilant même amaigri,

décochant des nuées de traits sombres,

le noir essayait le surnombre.

Malgré cela, il reculait.

Des escadrons, couleur de lait,

arrivaient à faire main-basse

sur les volumes de l’espace !

Le bleu avançait, impérial,

gommant tout souvenir glacial.

 

Ayant fini son balayage,

certain d’avoir tourné la page,

l’homme pivota et sourit.


Dans la rue, plus tard,

son regard accrocha  – surpris ! –

le fier profil d’une passante

d’une clarté éblouissante !

 

 

                                                           Pierre Dupuis

 

 

 

 

 

 

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Le poème gris du jour : " Les couleurs de la vie, " de ... Pierre

21 Octobre 2009 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie



Il fait gris, il fait moche

et mon coeur s'effiloche.

Il en saigne et s'aigrit

où est donc son grigri ?

 

                       Petit instantané de Pierre


 

 

 

 

Photo de Jean-François Simon

 

 

 

Les couleurs de la vie,

 

Là, sous nos yeux … la vie ! Toute la vie.

Ses couleurs, ses tons … des tons à l’envie.

Clairs au début mais … déjà perturbés.

Le socle et la base … déjà plombés.

On avance et … la lumière s’estompe.

On fait un vœu, on croit, mais … on se trompe !

Et, l’irréductible avance du temps

nous entraîne vers les tons rebutants.

D’ abord, quelques traits décochés … sombres,

avant-garde des bataillons de l’ombre.

Vaincu, le bleu cède la place et meurt.

Le gris, plus gris, se renforce et s’étale.

Encore quelques lueurs qu’il avale …

et puis … il passe un pacte avec le noir

… son maître … inexorable laminoir !

 

Plus de lueurs,

toutes les peurs

et … le trou noir.

 

 

                                        Pierre Dupuis

 

Si le temps est beau demain,

vous aurez la version optimiste !

 


 

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