poesie
Vague de froid: ça va cartonner : le poème du jour " Un manteau pour deux, " de ... Pierre
Un manteau pour deux,
Quatre bouts de carton,
en rempart inutile,
sous un froid de saison
dans une zone hostile.
Le croûton racorni
la boite de sardines
le litron pas fini
la vieille gabardine.
Geignements étouffés
du vieux chien en détresse
aux poils ébouriffés
sous la neige traîtresse.
La valse des flocons
redoublant de cadence
et le vent pour de bon
qui entre dans la danse.
Ils sont là, ils sont seuls,
l’un se tait l’autre pleure,
doucement le linceul
épaissit d’heure en heure.
Tout est calme à présent,
tout semble moins féroce.
C’est joli, c’est plaisant
ce manteau avec bosse.
Sous un avril radieux
ils referont surface,
les deux seront taiseux
… un rictus à la face.
Pierre Dupuis
Le poème du jour: " Caresses astrales " de ... Rotpier
Caresses astrales,
Elle allait …
légère et décidée
au travers des genets.
Souvent elle déviait,
évitant de piétiner une plante
qui eut été insignifiante
aux yeux de bien des gens !
Elle allait, légère et ravie,
dans cette lande chérie.
Un moment, elle s’arrêta,
jeta à la ronde un regard inquisiteur
et, satisfaite, sourit.
Alors, lentement, elle se déshabilla
et offrit son corps aux rayons ébahis
de l’astre dominant.
Devant tant de beauté,
sa majesté versa une larme sitôt vaporisée :
le ciel en fut, un instant, tout irisé !
Puis, reprenant vite contenance,
il assura à nouveau sa dominance
avec - sembla-t-il alors - un peu plus de douceur.
Rêvait-il à la belle
que le bout de ses doigts rayonnant caressaient ?
Peut-être …
… sûrement !
Pierre Dupuis
Joyeux Noël à tous !
Qu’elles soient liées, comme hier, aux industries du charbon ou de l’acier ou bien comme aujourd’hui à toutes celles de main-d’œuvre importante. Certaines villes comme Liverpool en ont déjà fait l’expérience et ont mis des dizaines d’années avant de sortir la tête de sous l’eau et c'était sans la grave crise d'aujourd'hui.
Pierre
Image prise sur le net
Le vieux monsieur,
Le sapin en plastique
- de récupération ! -
est plutôt squelettique :
maigre constitution !
La guirlande électrique,
seule décoration,
est en état critique :
il faut faire attention !
Mais pour eux peu importe
c’est vraiment merveilleux :
dès le bord de la porte
ils n’en croient pas leurs yeux !
Il est loin d’être riche
mais il fait de son mieux,
il n’a pas de barbiche
bien que déjà très vieux !
Les quelques friandises
qu’il tient entre ses mains
seront vraiment exquises
pour les pauvres gamins !
La ville était prospère,
c’est fini aujourd’hui :
partout c’est la misère
le chômage et l’ennui.
Les gosses dans les rues
ou les vieux ateliers,
monstrueuses verrues
gangrenant le quartier.
Situation critique
s’aggravant chaque jour,
où la problématique
est de porter secours.
Lui a connu la ville
au temps de sa splendeur,
c’était l’automobile
qui faisait sa grandeur.
Il ne voit plus grand chose
et ses pas sont bien lourds,
avant « ici repose »
il offre un peu d’amour.
Pierre Dupuis
Image prise sur le net : friche industrielle de Liverpool il y a 20 ans
Poème déja publié
" Mirabelle " : Le poème tout chaud, tout frais du jour de ... Pierre
" Elle s’appelait Olivia,
Mais nous l’appelions Mirabelle, " ......
Mirabelle,
Elle s’appelait Olivia,
Mais nous l’appelions Mirabelle,
On ne savait pas trop pourquoi
Mais bon dieu comme elle était belle !
Peut-être à cause de sa peau
Aussi brillante que la prune,
Au goût sucré qui donnait chaud :
Blonde de la tête à la lune !
Nous nous faisions Pierrots gourmands
Et lui prêtions tous notre plume,
On ne comptait plus ses amants
Qui passaient plus vite qu’un rhume !
Au grand tourniquet de l’amour,
Elle ne faisait pas fortune,
Pour allez faire un petit tour,
C’était gratis : pas une tune !
Mais elle seule choisissait
Et savait se montrer teigneuse
Eloignant ceux qui insistaient
D’un coup de pied dans les valseuses !
Elle s’appelait Olivia,
Mais nous l’appelions Mirabelle,
Elle était notre alléluia,
Notre madone en jarretelles !
Pierre DUPUIS
Les conseilleurs ne sont pas les payeurs : le poème du jour: " Choix bien pesé, " de ... Pierre
les « pour moi, pas de doute ! »
sans oublier surtout ceux qui, bien mieux que vous,
connaissent votre route !
Pierre
Choix bien pesé,
Vous aviez mis longtemps à bien tout soupeser,
abondant les plateaux du « pour » et puis du « contre » ;
le travail terminé, le choix s’est imposé
regard sur la balance : un verdict sans encontre !
… de peu quand même !
Et …
Alors que vous n’aviez pas à vous justifier,
vous avez eu – malheur ! – l’imprudence coupable
d’en parler à un tiers afin de vérifier
que votre décision n’était pas contestable !
Prenant le contre-pied de vos choix de plateaux
avec une assurance à vous donner envie,
la personne arriva, comme on coule un bateau,
à vous faire douter de la route suivie !
Alors ...
Il ne vous restait plus qu’à tout recommencer,
avec bien plus de mal à charger la balance :
coté « pour » ? … coté « contre » ? encore influencé
par le « je connais tout ! » facteur de turbulences !
Heureusement pour vous,
le choix premier s’imposa de nouveau !
Moralité :
Pour quérir un avis - quand vraiment il le faut ! –
adressez-vous plutôt aux personnes modestes,
conseillers mesurés - ce n’est pas un défaut ! –
les autres sont à fuir … à fuir comme la peste !
Pierre Dupuis
Bloguer en poésie n'est pas toujours chose facile ! " Blogueur - poète : tes papiers ! " de ... Rotpier
Préambule :
J’ai imaginé l’apostrophe d’un pauvre blogueur - poète par un poète pur et dur.
« Purée : dur ! » ça, c’est déjà le Rotpier qui contre-attaque et le ton est lancé, voir balancé .............. surtout si c'est une poétesse !
Voilà ce que cela a donné !
Un petit clin d’œil aussi à Léo Ferré : « Poètes : vos papiers ! » et à Brassens : « Marquise »
Photo prise sur le net : « l’âme des poètes »
Blogueur - poète : tes papiers !
Poète coupe-choux,
acharné de la rime,
tes poèmes cachou
et tes erreurs en prime !
Tes vers, souvent bancals :
où donc est la césure ?
L’accord grammatical :
tu l’as eu à l’usure !
Blogueur - poète : tes papiers !
Tes vers à quelques sous
cloués sur une trame
qui ne vaut pas un clou :
et pour finir, tu rames !
Une chute à la noix
qui ne convainc personne !
Tout ça c’est du chinois
qui heurte et qui dissone !
Blogueur - poète : tes papiers !
Il arrive parfois
qu’il y ait un miracle !
Tu ne sais pas pourquoi
mais, un peu moins, ça racle !
Là, tu peux te réjouir
- mais reste bien modeste ! -
pour un qui peut fleurir
des dizaines de vestes !
Blogueur - poète : tes papiers !
Oui, mais …
Comme vous pensez bien
Monsieur le grand poète !
Je suis un moins que rien :
pas grand chos’ dans la tête !
Mais, si je peux un peu,
déclencher un sourire,
je n’espère pas mieux
… je voulais vous le dire !
Je n’en fais qu’a ma guise :
je ne suis pas pédant !
Comme dit la marquise :
« … moi, je t’emmerde en attendant ! »
Rotpier
Déjà publié en 2007 et la répartie de la marquise
me sied toujours autant !
" La vie ... point ! " : le poème du jour de ... Pierre

Image du net
La vie … point !
Naître.
Se bâtir,
se construire :
être !
Bâtir,
construire,
planter,
semer,
récolter et … crever :
voilà l’ordre des choses !
Le reste n’est que foutaises !
Je le dis,
je l’affirme,
je suis à l’aise :
j’ose !
J’ose et je répète :
voilà l’ordre des choses !
C’est ma religion !
Toutes les autres projections
ne peuvent être qu’arnaques,
bourrages de crâne
et tromperies en vrac
… ficelées bien comme il faut :
de jolis pièges à gogos !
" Noyade " Le poème du jour de ... Pierre
" Un interne épanchement
qui aurait résisté au trocart.
Une glu de cafard. "
image du net
Noyade,
il pleuvassait.
Une bruine collante,
une bruine traversante.
A l’image du temps
son cœur était trempé.
Il eut suffi de le sortir,
de l’extraire
et de le presser pour voir :
un véritable déversoir,
une éponge à désespoir.
Trop de larmes,
trop de larmes en trop peu de temps.
Des yeux pas assez grands
pour tout évacuer.
Un goulot d’étranglement
et, fatalement,
il y avait engorgement.
Une sorte d’hémorragie interne
… une hémorragie de larmes
… une hémorragie d’amour.
Un amour qui avait rendu les armes.
Tout n’était plus que crachin et brouillard.
Il était trempé
… en dehors, en dedans.
Un interne épanchement
qui aurait résisté au trocart.
Une glu de cafard.
Dos voûté,
il se liquéfiait,
il se dissolvait.
Pierre Dupuis
" Juste une évidence, " : Le poème du jour de ... Pierre
... juste une évidence.
" Il avait décidé de les supprimer.
Sans haine,
…sans trop de haine. "

Image prise sur le net
Juste une évidence,
Elle l’avait quitté.
Bien sûr, il buvait un peu
… peut-être un peu trop
… mais il n’avait pas le vin mauvais.
Enfin … rarement.
Il ne l’avait pas souvent battue
et il ne l’avait jamais trompée
enfin …juste un peu et seulement physiquement.
Elle l’avait quitté,
quitté pour un clerc de notaire.
Un clerc pas très clair.
Un trou du cul entre deux âges
qui n’avait même pas besoin de rasage !
Une espèce de lope !
Un clerc qui jouait au notaire
quand son patron se faisait la paire !
Ah ! La salope !
Il avait décidé de les supprimer.
Sans haine,
…sans trop de haine.
Juste une question de justice
… sa justice à lui.
Il n’y avait rien à comprendre
… c’était comme ça
Normal.
Ça s’imposait.
On disait de lui que c’était un rustre,
que c’était un frustre.
Ça voulait dire quoi rustre… frustre ?
Il l’ignorait et s’en fichait.
Il avait décidé de les supprimer
et il l’avait fait.
Maintenant il attendait les gendarmes.
Ils allaient venir les gendarmes.
Normal.
Il les attendait en fumant une cigarette
et en nettoyant soigneusement son vieux fusil
… une belle arme.
Ce n’était pas pour brouiller les pistes… non.
C’était juste qu’une arme doit être toujours propre,
de la crosse au canon.
Une arme doit toujours être prête à servir
et … elle avait servi,
il devait la nettoyer
… normal
… ça s’imposait.
Pierre Dupuis
Le droit d'ingérence devient parfois une priorité absolue : le poème du jour " Droit d'ingérence " de ... Pierre
" Je serais lâche - et même pire ! -
Droit d’ingérence,
Je suis en droit
je le réclame ! -
après deux mois de chasteté,
de vous priez
ô ma chère âme
de me laisser vous chahuter !
Je suis en droit
oui ! je le pense ! -
d’user de mon droit d’ingérence !
Je m’en vais bousculer de suite
vos doux froufrous et puis ensuite
je vais tendrement m’immiscer
en votre chaude intimité !
…
Vous laissez faire en bredouillant
quelques propos peu convaincants!
Pourquoi cacher avec des mots
votre désir coulant à flots :
je vois en cette résurgence
l’obligation d’agir d’urgence !
Je serais lâche - et même pire ! -
de vous laisser à vos soupirs :
je vais agir - je dois le faire ! -
c’est un devoir humanitaire !
Je vous sens prête, à l’évidence,
à jouir de mon droit d’ingérence !
Pierre Dupuis