poesie
" Le bout du chemin " : le poème du jour de ... Pierre
Image du net
Le bout du chemin,
Il en est au bout de sa vie
à l’heure où l’on fait le bilan,
où les histoires resservies
n’ont plus le charme affriolant.
Il a oublié les envies :
ils sont bien loin tous les rubans
des robes des filles ravies
qu’il dénouait habilement.
Ses pauvres doigts à la peau rêche
ne pourraient plus ouvrir de brèches
dans les cotons, dans les satins
derniers remparts avant peau nue,
tout n’est plus que déconvenues :
ils sont bien finis les festins !
Pierre Dupuis
Destinée ... " Vengeance tardive " : un poème de ... Pierre
Vengeance tardive,
ou … Les raisons de la colère,
Un jour, j’ai rencontré ma Destinée.
Sûre d’elle, la donzelle m’a dit :
« Tu m’appartiens, tu es à ma merci ! »
et le tout, en faisant sa mijaurée !
Devant cette provocante attitude,
lui clouant le bec, je l’ai prise là,
comme ça, net, sans aucun tralala !
Sûr , pour elle, la secousse fut rude !
Savourant sans réserve ma vengeance,
me rajustant, je partis en sifflotant,
la laissant là, comme deux ronds de flan !
Na ! Pas de quartier pour pareille engeance !
Depuis, dès que je suis un peu patraque,
je me demande si j’ai eu raison
de prendre de très haut … cette poison !
… J’entends parfois des rires démoniaques !
La nuit, on me tire la couverture !
Je me dresse aussitôt sur mon séant,
tout prêt à bondir … le cas échéant !
Mais, nulle trace de cette roulure !
Cela fait déjà un bon moment que cela dure !
Je n’en peux plus … je commence à maigrir,
mon regard à tendance à s’assombrir :
- morbleu ! - elle va m’avoir à l’usure !
Et tout cela pour une bagatelle !
Chercher à me nuire encore à cent ans !
M’en vouloir toujours après tant de temps !
Je ne savais pas quelle était pucelle !
Je n’ai pas, moi, de don divinatoire !
Si l’on ne me dit rien : comment savoir ?
Mais elle, savait ! Bon sang de bonsoir,
c’était une provocation notoire !
Elle connaissait son destin !
merde à la fin !
Pierre Dupuis
Haïti ... peut-être prochainement ça: " Attente " le poème du jour de ... Pierre
Attente,
Deux jours à rester là sans boire ni manger,
coincé sous des amas de poutrelles tordues,
deux jours à rester là face à tous les dangers,
plus un son ne sortait de ses lèvres fendues.
L’enfant, gris de poussière, avait le souffle haché,
sa main avait laissé tomber la lourde pierre
qu’il cognait au début, sur un bout de plancher,
plus une seule larme irriguait ses paupières.
Vaguement il sentait qu’on s’activait en haut,
c’était un bruit de fond à peine perceptible,
un mélange confus de pics et de marteaux,
mais rien venant vers lui, rien qui lui fut audible.
Pourtant il devina, bien plus qu’il n’entendit,
un bruit particulier qu’il reconnut très vite,
aussitôt dans sa tête une image grandit
effaçant d’un seul coup toute vision maudite !
Le bruit devint très net et l’image eut le son :
des jappements joyeux et les appels du maître !
Ils progressaient sans cesse, il en eut un frisson :
une larme coula qui fut bien longue à naître !
L’espoir était en face - à deux fois presque rien ! -
et sans le voir encore il en savait la forme :
il se voyait déjà serrer très fort ce chien
qu’il chérissait d’avance avec un cœur énorme !
Pierre Dupuis
Déjà publié, repris aujourd'hui .
Vague de froid: ça va cartonner : le poème du jour " Un manteau pour deux, " de ... Pierre
Un manteau pour deux,
Quatre bouts de carton,
en rempart inutile,
sous un froid de saison
dans une zone hostile.
Le croûton racorni
la boite de sardines
le litron pas fini
la vieille gabardine.
Geignements étouffés
du vieux chien en détresse
aux poils ébouriffés
sous la neige traîtresse.
La valse des flocons
redoublant de cadence
et le vent pour de bon
qui entre dans la danse.
Ils sont là, ils sont seuls,
l’un se tait l’autre pleure,
doucement le linceul
épaissit d’heure en heure.
Tout est calme à présent,
tout semble moins féroce.
C’est joli, c’est plaisant
ce manteau avec bosse.
Sous un avril radieux
ils referont surface,
les deux seront taiseux
… un rictus à la face.
Pierre Dupuis
Le poème du jour: " Caresses astrales " de ... Rotpier
Caresses astrales,
Elle allait …
légère et décidée
au travers des genets.
Souvent elle déviait,
évitant de piétiner une plante
qui eut été insignifiante
aux yeux de bien des gens !
Elle allait, légère et ravie,
dans cette lande chérie.
Un moment, elle s’arrêta,
jeta à la ronde un regard inquisiteur
et, satisfaite, sourit.
Alors, lentement, elle se déshabilla
et offrit son corps aux rayons ébahis
de l’astre dominant.
Devant tant de beauté,
sa majesté versa une larme sitôt vaporisée :
le ciel en fut, un instant, tout irisé !
Puis, reprenant vite contenance,
il assura à nouveau sa dominance
avec - sembla-t-il alors - un peu plus de douceur.
Rêvait-il à la belle
que le bout de ses doigts rayonnant caressaient ?
Peut-être …
… sûrement !
Pierre Dupuis
Joyeux Noël à tous !
Qu’elles soient liées, comme hier, aux industries du charbon ou de l’acier ou bien comme aujourd’hui à toutes celles de main-d’œuvre importante. Certaines villes comme Liverpool en ont déjà fait l’expérience et ont mis des dizaines d’années avant de sortir la tête de sous l’eau et c'était sans la grave crise d'aujourd'hui.
Pierre
Image prise sur le net
Le vieux monsieur,
Le sapin en plastique
- de récupération ! -
est plutôt squelettique :
maigre constitution !
La guirlande électrique,
seule décoration,
est en état critique :
il faut faire attention !
Mais pour eux peu importe
c’est vraiment merveilleux :
dès le bord de la porte
ils n’en croient pas leurs yeux !
Il est loin d’être riche
mais il fait de son mieux,
il n’a pas de barbiche
bien que déjà très vieux !
Les quelques friandises
qu’il tient entre ses mains
seront vraiment exquises
pour les pauvres gamins !
La ville était prospère,
c’est fini aujourd’hui :
partout c’est la misère
le chômage et l’ennui.
Les gosses dans les rues
ou les vieux ateliers,
monstrueuses verrues
gangrenant le quartier.
Situation critique
s’aggravant chaque jour,
où la problématique
est de porter secours.
Lui a connu la ville
au temps de sa splendeur,
c’était l’automobile
qui faisait sa grandeur.
Il ne voit plus grand chose
et ses pas sont bien lourds,
avant « ici repose »
il offre un peu d’amour.
Pierre Dupuis
Image prise sur le net : friche industrielle de Liverpool il y a 20 ans
Poème déja publié
" Mirabelle " : Le poème tout chaud, tout frais du jour de ... Pierre
" Elle s’appelait Olivia,
Mais nous l’appelions Mirabelle, " ......
Mirabelle,
Elle s’appelait Olivia,
Mais nous l’appelions Mirabelle,
On ne savait pas trop pourquoi
Mais bon dieu comme elle était belle !
Peut-être à cause de sa peau
Aussi brillante que la prune,
Au goût sucré qui donnait chaud :
Blonde de la tête à la lune !
Nous nous faisions Pierrots gourmands
Et lui prêtions tous notre plume,
On ne comptait plus ses amants
Qui passaient plus vite qu’un rhume !
Au grand tourniquet de l’amour,
Elle ne faisait pas fortune,
Pour allez faire un petit tour,
C’était gratis : pas une tune !
Mais elle seule choisissait
Et savait se montrer teigneuse
Eloignant ceux qui insistaient
D’un coup de pied dans les valseuses !
Elle s’appelait Olivia,
Mais nous l’appelions Mirabelle,
Elle était notre alléluia,
Notre madone en jarretelles !
Pierre DUPUIS
Les conseilleurs ne sont pas les payeurs : le poème du jour: " Choix bien pesé, " de ... Pierre
les « pour moi, pas de doute ! »
sans oublier surtout ceux qui, bien mieux que vous,
connaissent votre route !
Pierre
Choix bien pesé,
Vous aviez mis longtemps à bien tout soupeser,
abondant les plateaux du « pour » et puis du « contre » ;
le travail terminé, le choix s’est imposé
regard sur la balance : un verdict sans encontre !
… de peu quand même !
Et …
Alors que vous n’aviez pas à vous justifier,
vous avez eu – malheur ! – l’imprudence coupable
d’en parler à un tiers afin de vérifier
que votre décision n’était pas contestable !
Prenant le contre-pied de vos choix de plateaux
avec une assurance à vous donner envie,
la personne arriva, comme on coule un bateau,
à vous faire douter de la route suivie !
Alors ...
Il ne vous restait plus qu’à tout recommencer,
avec bien plus de mal à charger la balance :
coté « pour » ? … coté « contre » ? encore influencé
par le « je connais tout ! » facteur de turbulences !
Heureusement pour vous,
le choix premier s’imposa de nouveau !
Moralité :
Pour quérir un avis - quand vraiment il le faut ! –
adressez-vous plutôt aux personnes modestes,
conseillers mesurés - ce n’est pas un défaut ! –
les autres sont à fuir … à fuir comme la peste !
Pierre Dupuis
Bloguer en poésie n'est pas toujours chose facile ! " Blogueur - poète : tes papiers ! " de ... Rotpier
Préambule :
J’ai imaginé l’apostrophe d’un pauvre blogueur - poète par un poète pur et dur.
« Purée : dur ! » ça, c’est déjà le Rotpier qui contre-attaque et le ton est lancé, voir balancé .............. surtout si c'est une poétesse !
Voilà ce que cela a donné !
Un petit clin d’œil aussi à Léo Ferré : « Poètes : vos papiers ! » et à Brassens : « Marquise »
Photo prise sur le net : « l’âme des poètes »
Blogueur - poète : tes papiers !
Poète coupe-choux,
acharné de la rime,
tes poèmes cachou
et tes erreurs en prime !
Tes vers, souvent bancals :
où donc est la césure ?
L’accord grammatical :
tu l’as eu à l’usure !
Blogueur - poète : tes papiers !
Tes vers à quelques sous
cloués sur une trame
qui ne vaut pas un clou :
et pour finir, tu rames !
Une chute à la noix
qui ne convainc personne !
Tout ça c’est du chinois
qui heurte et qui dissone !
Blogueur - poète : tes papiers !
Il arrive parfois
qu’il y ait un miracle !
Tu ne sais pas pourquoi
mais, un peu moins, ça racle !
Là, tu peux te réjouir
- mais reste bien modeste ! -
pour un qui peut fleurir
des dizaines de vestes !
Blogueur - poète : tes papiers !
Oui, mais …
Comme vous pensez bien
Monsieur le grand poète !
Je suis un moins que rien :
pas grand chos’ dans la tête !
Mais, si je peux un peu,
déclencher un sourire,
je n’espère pas mieux
… je voulais vous le dire !
Je n’en fais qu’a ma guise :
je ne suis pas pédant !
Comme dit la marquise :
« … moi, je t’emmerde en attendant ! »
Rotpier
Déjà publié en 2007 et la répartie de la marquise
me sied toujours autant !
" La vie ... point ! " : le poème du jour de ... Pierre

Image du net
La vie … point !
Naître.
Se bâtir,
se construire :
être !
Bâtir,
construire,
planter,
semer,
récolter et … crever :
voilà l’ordre des choses !
Le reste n’est que foutaises !
Je le dis,
je l’affirme,
je suis à l’aise :
j’ose !
J’ose et je répète :
voilà l’ordre des choses !
C’est ma religion !
Toutes les autres projections
ne peuvent être qu’arnaques,
bourrages de crâne
et tromperies en vrac
… ficelées bien comme il faut :
de jolis pièges à gogos !