poesie
" Trésor coquelicot, " : Le poème du jour de ... Pierre
Trésor coquelicot,
Jupe légère et froufroutante,
corsage ouvert en calicot,
la belle est belle et envoûtante
avec ses joues coquelicot !
Cheveux au vent et mèches folles
bouche à poser mille bécots
et un sourire qui affole
sur ses lèvres coquelicot !
Très réactive à touche-touche :
acquiescement sans quiproquo
pour se faire une fraîche couche
au milieu des coquelicots !
La peau à nu - adieu corsage ! -
corps velouté comme abricot
de jolis seins pas du tout sages
aux mamelons coquelicot.
Et pour finir - pourquoi le taire ? -
jupe légère en tas bientôt
et … non ! Stop ! Plus de commentaire
sur … un trésor coquelicot !
Et pour bannir toute indécence,
sur la scène : glisse rideau !
Aller plus loin serait licence :
on en reste aux coquelicots !
Pierre Dupuis
Photo de Jean-François Simon
Pédophilie: " Tu le diras un jour … " ... le poème du jour de ... Pierre
Toute corrélation avec des faits d’actualité
est parfaitement justifiée.
Si dieu* existe
et compte tenu qu’il régit tout,
il est au bas mot complice.
Amis croyants, interrogez-vous !
* n’importe lequel !
Pierre
Image du net modifiée par Pierre
Tu le diras un jour …
Neuf ans,
tu avais neuf ans.
Lui ? Quarante… à peu près.
Il t’en imposait
…il en imposait à tout le monde !
Il était l’autorité reconnue.
Reconnu de tous.
Ne pas lui obéir ? Personne n’osait !
Toi, plus que tout autre.
Toi le timide, le respectueux, le presque soumis.
Oh ! il avait soigneusement choisi !
Il avait de l’expérience : la science de l’infamie !
Des bruits avaient bien circulé …
mais il en circule tant… des bruits !
Et puis … si gentil, si près des enfants !
Lui, l’organisateur des veillées,
des ballades, des feux de camp,
des sorties, des colos !
Et toujours le bon mot !
Si serviable, si près des enfants …
Trop près !
Beaucoup trop près !
Avec ta naïveté et ta timidité,
tu n’avais rien vu venir.
Tu n’avais pas vu l’étau se resserrer,
l’étau dégoûtant de ses bras se resserrer !
Et … c’était arrivé.
Après … des promesses ! … des menaces !
Trois fois il a recommencé !
Puis il a vu - il a su ! - que tu allais craquer.
Alors, doucement, perfidement, il a battu en retraite.
Il a continué les promesses … les menaces
… beaucoup plus les menaces !
Mentalement, il t’a bâillonné,
il t’a mis dans sa nasse !
Comme d’autres … comme beaucoup d’autres !
Puis, le temps a passé mais … rien ne s’est effacé !
Image claire et nette dans ta mémoire
qui remonte certains soirs
… certains soirs un peu plus noirs.
Tout est près à resurgir ! Il suffirait d’un déclic,
d’un fait plus fort que les autres
… un procès ?
Une lecture sur le sujet ?
Une émission de télé ?
ou bien tout simplement … l’amour !
L’amour et toute la confiance en une femme,
pour qu’enfin tu parles, que tu dises,
que tu accuses le maudit, l’infâme !
Le calculateur !
Le manipulateur !
Le maître chanteur !
Le persécuteur !
L’abject prédateur !
Et d’autres suivront !
Oui ! D’autres suivront !
Et vous éviterez que nuise encore le scélérat
… l’ignoble ordure qui t’a fait ça !
Pierre Dupuis
Petite pose !
Bourrasque,
Emporté par le souffle,
emporté par le vent,
d’un amour qui s’essouffle
sous nuages crevants.
Un sale temps d’orage
et plus de brise-vent.
Rien n’arrête la rage
et les mots aggravants !
Grand coup de nettoyage :
passer au dissolvant
souvenirs de voyage
et tous leurs adjuvants.
Mettre en lambeaux les lettres,
jeter aux quatre vents
leurs mots par la fenêtre
mettre cœur au couvent.
Attendre l’éclaircie
et que tourne le vent,
s’accrocher à la vie
pour revoir un levant.
Apprendre à étaler,
exercice éprouvant,
et bien se recaler
pour aller de l’avant.
Mais …
Jamais rien n’est gagné,
il arrive souvent
au bateau de sombrer
au dernier coup de vent.
Pierre Dupuis
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C’était dans les années cinquante …
mes années de baroudeur !
Image du net
Déconvenue tibétaine,
C’était à mon retour de chine,
j’avais poussé jusqu’au Tibet
sur les conseils d’une frangine
qui connaissait leur alphabet.
Ell’ m’avait dit, très pateline :
« Ne prend pas garde aux quolibets
mais préserve bien ton échine :
tu peux finir sur un gibet ! »
Plein de respect et de sagesse,
je me suis rendu à Lhassa
- élémentaire politesse ! -
pour voir le Dalaï-lama.
Mais il m’avait pris de vitesse !
D’ailleurs il n’avait pas le choix,
ayant des bataillons aux fesses
envoyés par l’état chinois !
Il s’était réfugié en Inde,
mais n’ayant pas de passeport,
je suis resté comme une dinde
ayant trouvé un transistor !
J’étais frustré, j’étais en rage,
moi qui en avait tant rêvé,
j’ai fait ma malle et mes bagages
et prestement je suis rentré !
Beaucoup plus tard et à Paname,
je suis allé à l’Alhambra,
car il y avait au programme
le duo Dalida-Lama !
Je n’en suis pas ressorti sage :
pas très lama ce Lama-là !
Il matait surtout le corsage
et les frérots de Dalida !
Laissant tomber Tibet et Chine
et aussi la méditation,
je suis rentré chez ma copine
qui adora ma conversion !
Pierre Dupuis
" Dans la maison vide, " : le poème du jour de ... Pierre
Dans la maison vide,
Bien sûr, il lui restait la vie
… et aussi son petit chien noir,
mais elle n’avait plus envie,
souvent, de quitter son peignoir.
Pendant ces jours longs et sinistres,
sans fin, elle tournait en rond,
tout en puisant dans le registre
de sa mémoire … au plus profond.
Elle passait de pièce en pièce
dans la maison beaucoup trop grande,
revivant les scènes de liesses
… les jours de bonheur à revendre !
Mais maintenant tout était vide,
le lourd silence étourdissant
rendait son visage livide
et son moral déliquescent.
Les quelques pas sur la terrasse
et son regard sur le jardin,
la rendaient encore plus lasse :
les beaux massifs étaient bien loin.
Le chiendent y régnait en maître,
le gazon n’était plus tondu,
la haie faisait plus de trois mètres
et le vieux puits était fendu.
L’entretien n’était plus possible :
trop onéreux pour son budget,
dans les charges incompressibles,
pas de place pour le sujet.
Car en plus de la solitude
l’argent commençait à manquer,
de plus en plus d’incertitudes :
des revenus bien étriqués.
Il n’y avait pas de mystère,
elle avait compris que malgré
un train de vie des plus austères
viendrait le jour tant redouté.
Un jour vraiment épouvantable :
celui de vendre la maison !
Un jour - ô combien - détestable,
un jour à perdre la raison !
Un pan entier de son histoire
allait alors de détacher,
une secousse vibratoire
où son cœur pourrait bien lâcher !
Sans croire, elle priait quand même :
« Que je voudrais mourir avant !
Ne jamais trancher ce dilemme
… peut-être avancer le cadran ? »
Et ces jours-là la vieille dame,
revivant les scènes d’antan,
n’essuyait même plus ses larmes :
il y en avaient tant et tant.
Pierre Dupuis
Les images sont du net, la première est retouchée.
" Ils voulaient être libres " : un poème de Pierre en hommage à ces vaillants combattants
A ces jeunes, fiers et vaillants combattants, même si souvent, ils ont la tête près du bonnet même sans en avoir !
Fantassins de l’extrême, toujours en première ligne : hommage doit leur être rendu. Qu’ils soient sûrs de notre entière reconnaissance.
Ils voulaient être libres,
Ils avaient l’arrogance
des très jeunes guerriers,
l’esprit d’indépendance
des cueilleurs de lauriers.
Ils avaient la vaillance
de ces aventuriers
pour qui la résistance
est un fait coutumier.
Trépignant d’impatience
sous le tissu geôlier,
malmené en conscience
sous assauts obusiers.
Commando qui s’élance
sous regards affolés,
bondissants fers de lances
déjà aréolés.
Ils voulaient être libres
- libres ! - vous comprenez !
Avant qu’une main vibre
pour les emprisonner.
Toujours en équilibre
sur le torse bombé,
ils voulaient être libres
avant que de tomber.
Pierre Dupuis
" La Rafle " Pour le jour de la sortie du film ... le poème du jour : " Dernier aiguillage, " de ... Pierre
Dernier aiguillage,
Un sourd bruit de bottes
…on frappe à la porte
« Que personne ne sorte ! »
Les enfants pleurent et tremblotent !
Plus tard…
en gare…
on verrouille les portes
puis on les numérote.
Les tampons s’entrechoquent
et les enfants suffoquent
sous l’âcre fumée que la locomotive crachote.
Trois jours d’enfer
puis … l’enfer !
On les pousse vers la porte
… pour entrer.
On ferme la porte,
on verrouille la porte
puis … rapidement, plus rien.
Plus de bruit.
Plus de corps qui tremblotent.
Plus de nuit.
Plus de bottes.
… Plus de vie.
Seulement les fumées chargées de suie
que les cheminées crachotent
jour et nuit.
Jamais Auschwitz ne s’endort
tout à fait. La lune luit,
ignorante… elle joue avec l’acier poli
des mitrailleuses lourdes des miradors.
Les chiens, toutes dents dehors,
s’activent le long des corridors
des barbelés sentant encore la mort.
Jamais Auschwitz ne s’endort
… tout à fait.
Pierre Dupuis
Journée de la femme: les femmes à l'honneur par ... Pierre
Femme en soi,
Dieu créa la femme.
Pour ne pas être en reste, le diable mit
dans sa prunelle une petite flamme.
Le poète l'habilla de vers,
le couturier de soie.
L 'homme la déshabilla
et l 'aima.
Ainsi soie style.
Pierre Dupuis
Celui-ci, c'est pour ma chérie !
Amour fou ,
A uprès de toi, toujours ma belle,
M on cœur est tendre ou bien fripon,
O sant ou pas la bagatelle,
U n rien de toi donnant le ton !
R ire complice : adieu dentelles !
F rissons coquins tout à tâtons :
O ublions tout, sauf l’étincelle :
U n amour fou n’est que tison !
Le temps qui passe en gommant tout,
s’use en vain sur notre amour fou !
Pierre Dupuis
Femme,
Femme,
amalgame
d’esthétique et de charme.
Femme,
paradoxe
de rires et de larmes.
Femme,
aux yeux passant
de la douceur aux flammes.
Femme,
aux ongles
tranchant comme des lames.
Femme,
sucrée-amère
entre fantaisie et drame.
Femme,
imprévisible
tout au long de la gamme.
Femme,
à étudier :
vaste programme !
Femme,
à visiter :
quel sésame ?
" Vertige " : Le poème du jour de ... Pierre
C’était il y a fort longtemps … depuis, j’ai renforcé la base et la pile est plus stable … mais à l’évidence … pile il y a !
Jusqu’où montera-t-elle sans commencer à vaciller ?
… j’ai tout intérêt à soigner l’empilage !
Pierre
Photo prise sur le net
Vertige,
J’empile les heures.
Des heures sur des heures
en pile de vingt-quatre.
J’empile les piles en paquets de trente :
je fabrique des mois stériles,
des mois débiles,
des mois qui me hantent
des « moi » vides
des mois vides de moi
des « moi » vides d’émoi
Je ne suis plus moi !
Vertige !
Toutes ces piles sans assises,
toutes ces piles sans liant vraiment,
vibrent à la moindre brise, vibrent au moindre vent !
Et… Je suis tout en haut - seul ! -
je vais me casser la gueule !
mais à quoi cela rime ?
Oh ! Vertige ! Vertige qui m’opprime,
quelle sera mon ultime
rime
?
Pierre Dupuis
De "rien" à "rein" .......... mine de rien ! Le poème du jour de Pierre
Comment, d’un petit rien,
obtenir une belle chute ?
« Rien ».
Tu prends le mot
et tu tripotes ses voyelles,
un peu comme le bas du dos
d’une charmante demoiselle.
Le « i » gaillard saute le « e »
et vient flirter avec le « n »,
mais le « e » n’a aucune haine :
son voisin l’accueille et le serre
… voisin qui ne manque pas d’air !
Voilà comment, mine de rien,
avec un rien tu as fait « rein » !
Je te loue et te dis bravo :
je l’aime bien ce nouveau mot !
J’adore l’avoir sous la main,
il est aussi doux que satin
et quand parfois il se fait dur,
c’est que ça va chauffer … c’est sûr !
Car :
Au dos de « rein », il y a « aine »,
petit jardin où l’on promène
un petit doigt vraiment sans gène
chez les Céline ou les Marlène !
J’arrête là
car je suppute
qu’il n’y a pas
plus belle chute :
de « rien » à « rein »
… jolie culbute !
Pierre Dupuis
" Confession peu banale d’un vieux … confessionnal ! " ... un poème de Pierre !
Confession peu banale
d’un vieux … confessionnal !
Si je suis tout en bois,
je ne suis pas de bois !
Je vous dirais ma foi
que j’ai perdu la foi !
Abritant en confesses
de drôles de bougresses
oscillant en souplesse
entre messes et fesses :
J’ai fini - je le dis ! -
par être très instruit
sur les grands interdits
touchant au bigoudi !
Ah ! j’en ai vu passer
quelques uns de curés !
Célibat enduré
ou bien lit partagé !
Dame de compagnie,
simple bonne ou amie ?
carrément bonne amie,
dans le lit endormie !
Presbytère occupé
par rejetons d’abbé :
pas généralité
… pas non plus rareté !
Des bouffeuses d’hosties
hantant les sacristies,
oeillades garanties
pour de fines parties !
« Mon mari est absent
pour un travail pressant :
le lit est bien trop grand
et je m’ennuie dedans ! »
Et voilà - rebelote ! -
l’ aquicheus’ de calotte
mini jup’ ras de motte
avec ou sans culotte !
Mais les péchés de cœur
sont pour moi des liqueurs
quand j’entends les horreurs
de certains dits - d’honneur ! -
Le cul a ses faiblesses
et quand les mains caressent
d’un peu trop près les tresses
ça glisse vite aux fesses !
De tout ça j’en rigole :
ce n’est que gaudriole !
Ce qui vraiment m’affole
c’est les types qui violent !
Venez tous les pécheurs !
Venez tous les tricheurs
Venez les débaucheurs
et aussi les violeurs !
Venez en ribambelle,
la repentance est belle !
Quelques soient les gamelles :
virginité nouvelle !
Venez tous les banquiers,
tous les grands financiers,
les plumeurs d’ouvriers :
vous serez pardonnés !
Venez les politiques,
c’est le coté pratique :
promesses mirifiques
et … pas d’autocritique !
Venez les malfaiteurs,
venez les dictateurs,
tous les exécuteurs,
les bourreaux, les tueurs !
Venez en ribambelle
la repentance est belle !
Deux sous dans la coupelle
et la vie éternelle !
Deux pater, trois avé
« merci Monsieur l’ curé,
ça va mieux vous savez
depuis qu’ j’ai plus d’ péchés !
Allez, à la prochaine,
ma croyance est certaine,
je viendrai en neuvaine :
c’est vraiment une aubaine ! »
Et moi tous ces aveux
me rendent cafardeux
et plus d’un jour sur deux
je me foutrais le feu !
Les flammes seraient belles,
terminé les chapelles,
les vieilles, les nouvelles
qui poussent en kyrielles !
Toutes les religions
accordent le pardon
sur simple invocation
et repentir bidon !
Halte à l’hypocrisie !
Halte aux fautes blanchies !
A bas les homélies
et autres conneries !
Je voudrais m’immoler
pour que le monde entier
arrête de prier
des dieux tous inventés !
Pour certains bien pratique
pour asseoir leurs boutiques
qu’elles soient politiques
ou des plus mercatiques !
Les sermons orientés,
les versets détournés,
les peuples abusés
par des prêcheurs roués !
Je n’en peux plus de vivre,
de tout ça j’en suis ivre
je veux qu’on me délivre :
je veux fermer le livre !
Le seul dieu : c’est la loi,
que l’on soit humble ou roi !
C’est à ce prix, je crois,
que reviendra ma foi
en … les hommes !
Pierre Dupuis