poesie
" Je veille au grain " Un très ancien poème de ... Pierre
A propos d’un petit secret
entre elle et moi.
Je veille au grain,
Moi seul connais l’endroit secret
où la nature, en fine mouche,
a déposé, sublime touche,
un grain doré : cachet discret !
De sa beauté, signe concret,
qui n’apparaît que sous la douche,
vous ne saurez pas de ma bouche
l’endroit précis : c’est indiscret !
Passez au loin tous les minets !
Je deviendrais méchant, farouche,
encore plus que Scaramouche,
j’ai la tête au ras du bonnet !
Une attaque à potron-minet ?
Moi je suis prêt à l’escarmouche
et vous pourrez chasser les mouches
des lésions de mes moulinets !
Grain de beauté,
sur toi je veille,
tout à coté,
comme une abeille !
Ma loyauté
est sans pareille,
te dorloter,
moi, m’émerveille !
Pierre Dupuis
Effet papillon : une autre version ! Le poème du jour " Métamorphose " de ... Pierre !

J’étais en ce temps là, un explorateur des plus novices mais j’avais déjà la fibre aventurière.
Métamorphose,
Elle avait, sans secret,
un joli petit bouton rose
sur le nez !
Elle avait, en secret,
deux jolis petits boutons roses
aux bouts de ses nénés !
Et moi, plus tout à fait un saint,
j’avais obtenu un blanc-seing :
j’avais le droit
de m’amuser avec les trois
… les trois à la fois !
Trois petits boutons roses
c’est bien !
Pourtant … pourtant cela devient
un peu énervant à la fin !
Alors, passant à autre chose,
j’entrepris de faire l’inventaire
de tout ce qui pouvait être rose.
Et, pourquoi le taire,
j’ai découvert
une délicate,
une merveilleuse,
une somptueuse
variété de rose !
Rose, qu’aucun papillon
n’avait jamais butiné.
Alors, instinctivement,
innocemment polisson,
je m’appliquais avec délectation
à ma métamorphose :
je devins … papillon !
Pierre Dupuis
" La dame et le vieux miroir, " ... un très ancien poème de ... Pierre
La dame et le vieux miroir,
C’est un très vieux miroir au tain déliquescent.
Son cadre en bois sculpté ne tient que par miracle
Ou bien, plus rationnel, par deux pointes qui raclent
Un mur de papier gris au plâtre efflorescent.
Un bord, en bas à gauche, est tout opalescent,
Ce qui renforce encore une impression d’oracle :
«- Dis-moi, mon beau miroir, n’est-ce pas la débâcle ?
- Oh ! non ! » ment-il avec un air d’adolescent !
Combien de souvenirs sont ancrés dans ses pores ?
La mémoire est fragile et souvent s’évapore ;
La sienne est le pendant d’un grand classeur à dos
Dont le titre serait : « Portraits en ribambelle ».
« - Fais-moi, mon bon miroir, ce superbe cadeau :
Repasse mon image au temps où j’étais belle ! »
Epilogue :
La dame ferma les yeux pour mieux emprisonner sa jeunesse et doucement s’en alla. Le vieux miroir mit une croix dans la case « souvenir » et soupira. Un soupçon de buée vint encore ternir un peu plus l’éclat de son tain.
Moi, le vieux miroir,
je me souviens de toi
....toi, pas !
Manifestation : un rituel français! " Manif ! " : un poème de... Pierre !
Manif !
Au coude à coude
au cœur à cœur,
pour en découdre
mais … sans casseurs !
Un manifeste
tout en verbal !
Quelques mots lestes :
du théâtral !
Souvent les mêmes :
on se connaît !
Les mêmes thèmes
sur les carnets !
Du stratégique,
pas du hasard !
Du synergique
avec brassards !
Des banderoles
et des panneaux :
pas de pétrole
mais des bons mots !
Etat fripouille
élus voleurs :
c’est qui qui douille :
c’est pas ta soeur !
A fond la caisse
pour la sono !
L’oreille encaisse :
pas du piano !
Et les trompettes
jouant à fond !
Et les baguettes
sur les bidons !
Et les rengaines
au vitriol,
que l’on dégaine
sans un bémol !
Bras en compote :
cause aux drapeaux !
« Prend-le mon pote :
pour moi repos ! »
Tongs ou bien bottes ?
C’est du soleil
ou de la flotte ?
Jamais pareil !
L’heure est venue :
fin du parcours !
Sur l’avenue :
dernier discours !
« Plus de dix mille
sur le pavé !
Manif utile :
juré craché !
A la prochaine
nous doublerons !
Dans la semaine
ils cèderont ! »
Plus de pancartes,
drapeaux roulés,
les flics s’écartent :
adieu poulets !
Certains la tire,
d’autres sourient !
Ce qui attire
les nôtres aussi !
Manif tranquille
et bon enfant,
pas trop hostile
… sauf le devant !
Ça se disperse
… les tracts aussi !
Merde ! Une averse :
vite aux abris !
Les mains se serrent :
« - Bon, on y va !
Je récupère
les gars d’ chez moi !
A la prochaine !
Allez salut !
Bise à Marlène
et à Lulu ! »
- On taille la route ?
- oui ! On y va !
Pour le cass’ -croûte,
on verra ça !
A la prochaine :
sûr les amis !
Faut pas qu’ ça traîne :
c’est bien parti ! »
Pierre Dupuis
et... vous souhaite une bonne journée !
Souvenir de vacances en acrostiche: " Les Pucellières, " un poème de ... Pierre
Petit souvenir de vacances en acrostiche.
J’étais vacances en bas de la Mayenne à coté de
Craon, petite ville à 20Km de Château-Gontier
et à 50 Km d’Angers au lieu dit : « Les Pucellières »
Photo de Pierre
Le gîte « les Pucellières »,
L e cadre est agencé de façon naturelle,
E tangs, sous-bois, sentiers se complètent vraiment.
S i vous aimez le bruit, fuyez à tire-d’aile
P uisqu’ ici vous n’aurez que le calme des champs !
U n silence troublé par de joyeux ramages :
C haque oiseau a le sien, ils sont tous différents,
E ntonnés dès le jour, une forme d’hommage
L ouant l’eau, le soleil, entre autres éléments !
L es ennuis, la fatigue : oubliez-les très vite !
I nspirez bien à fond : profitez des odeurs,
E duquez tous vos sens pour profiter du site :
R arement vous aurez autant de profondeur !
E mmagasinez tout de façon régulière,
S ans en perdre un fragment : vive « les Pucellières » !
Pierre Dupuis
Photo de Pierre
PS : Ceux qui me connaissent bien vont se douter que le nom
" Les Pucellières" ne va pas laisser indifférent le Rotpier pour un délire
comme il en est capable, le bougre!
C'est en cours !
Foot : il nous reste encore de beaux souvenirs : " Double « Z », " un poème de Pierre
Images du net
Double « Z »,
Ce grand oiseau au ras du sol,
qui frôle l’herbe à la toucher,
maître parfait de son envol :
est-ce un humain ou un sorcier ?
Cet échassier aux longues pattes,
qui nous régale en les mêlant,
est digne des grands acrobates
dans ses ballets époustouflants !
Où puise-t-il ce savoir-faire,
cette façon quasi magique,
de contourner ses adversaires
en se jouant de leur tactique ?
Je penche à croire à un cadeau
d’un personnage aux dons mythiques :
est-ce une fée sur son berceau
ou bien un marabout d’Afrique ?
Les pelouses gardent l’empreinte
de ses envols aux rythmes fous :
le maître authentifie ses feintes
d’un double « Z » signé Zizou !
Pierre Dupuis
Fête des voisins, fête des mères + dépard en vacances : ça se fête ! ... par Rotpier et Pierre !
Au diable les varices, comme disait la dame
qui avait de mauvaises jambes,
aujourd’hui c’est :
- la fête des voisins
-
- La mise en pose de ce blog pour cause de vacances
et dimanche, c’est :
La fête des mères !
Fêtons tout cela avec Pierre et Rotpier !
Pour la fête des voisins :
Image du net
Ce sera chouette !
Ma voisine de palier,
une timide brunette
originaire de l’Allier,
se cache derrière ses lunettes !
Je suis très accroché
mais … pas moyen de l’approcher !
Demain,
je la coincerais dans un coin
… de l’escalier !
Je lui ferais un gros bisou
qui glissera jusqu’à … son cou !
Elle me dira : « vous êtes fou !
Vous êtes fou à lier ! »
Et moi, de lui répliquer :
« mais non ! Je ne suis pas zinzin :
c’est la fête des voisins ! »
Après, sans lunettes,
sans nuisette,
nous nous glisserons sous sa couette !
Ce sera chouette !
Très chouette !
Ce sera la fête des … câlins !
Ah ! Vivement demain !
Mais … si elle me disait : « non ! » ?
Eh bien …tant pis, je resterais sur le palier
comme un con !
Pierre Dupuis
Pour la fête des mères :
Image du net
Maman,
Tu es maman craquante,
tu es maman fondante :
chocolat sous la dent
mais tout tendre en dedans !
Tu es maman délice,
tu es maman complice :
ma maman roudoudou
aux longs baisers tout doux !
Quand parfois tu me grondes
je sens passer une onde
de honte et de remords :
je sais bien que j’ai tort !
Mais …
Tu es maman câline,
tu es toujours encline
à tout me pardonner
et à tout me donner !
Tu es maman tendresse,
tu es la bonne adresse
pour soigner mes bobos,
les petits et les gros !
Tu es maman cuisine,
tu es maman bassine,
mais quand vers toi j’accours,
tu es - Maman ! - … tout court !
Pierre Dupuis
Pour la mise en pose de ce blog
pour cause de vacances :
Un devoir de vacances passées en espérant
que je vais vous en ramener quelques uns à mon retour
… si ma muse ne me joue pas de tour !
Image du net
Fable,
Le taureau et le fermier,
« Arrive un peu ici,
j’ai deux mots à te dire !
Pas du flou, du précis
et ce n’est pas pour rire ! »
C’est ainsi que parla
un taureau en colère,
sans plus de tralala,
à son propriétaire !
« Terminé, ça suffit,
tu me rends ridicule,
tu tires du profit
de mes deux testicules !
Cesse l’exploitation
de ma zone érectile :
plus d’éjaculation
dans un but mercantile !
Mon sperme n’est pas fait
pour finir en paillettes !
Je le veux chaud et frais
et livré par la bête !
De dizaines de veau
je suis, bel et bien père,
mais jamais in vivo
je n’ai connu leurs mères !
J’exige le retour
au travail à l’ancienne !
Moi je veux de l’amour
et que les vaches viennent !
Suppose que tu sois
confronté au problème,
qu’on profite de toi
que jamais tu ne sèmes !
Pas le droit d’approcher
de la belle patronne
et pas plus de toucher
aux fesses de la bonne !
Que tes propres moutards
soit les fruits de pipettes
sans la case plumard
… je vois déjà ta tête !
Voila que tu comprends !
Ouvre donc la barrière,
Marguerite m’attend
tortillant du derrière !
Tu ferais bien aussi
d’aller voir la patronne
et en cas de soucis
rabats-toi sur la bonne ! »
Moralité :
C’est certain, rien ne vaut
la méthode classique :
pour faire des marmots
revenons au basique !
Rotpier
Et, en bonus : les premières fleurs du Kiosque !
" Le kiosque" est le nom de notre maison
car j'y ai bati un:
Photo de Pierre
Photo de Pierre
Photo de Pierre
Photo de Pierre
Photo de Pierre
Enfin, l'utile et l'agréable: la ciboulette en fleur !
Nous reviendrons, Rotpier et moi,
dans 2 ou trois semaines et nous vous saluons bien bas !
Poème en noir et blanc : " Harmonie d’espoir, " de ... Pierre !
Harmonie d’espoir,
Des mains noires
des mains blanches,
des mains noires
sur des blanches
… ça dérange !
Des mains blanches
sur des noires
… ça dérange
c’est notoire !
Des mains noires
sur des hanches
sur des hanches
bien blanches
… sans peignoir !
Des mains blanches
sur dos noir
qui louangent
libre échange
dans le noir !
Et mes mains
qui pianotent
quelques notes
pour demain
touches blanches
touches noires
le mélange
est notoire !
Qui pianotent
quelques notes
quelques notes d’espoir !
Pierre Dupuis
Image du net modifiée
Poème déjà pianoté !
Coloquintes : " Amours coupables … au jardin ou ... comment naquirent les coloquintes, " un poème de Rotpier le jardinier !
Parce qu’il y a bien une raison
pour que les coloquintes soient si biscornues !
Amours coupables … au jardin
ou … comment naquirent les coloquintes,
Un beau matin dans un jardin
qui s’éveillait sous la rosée,
un cornichon très très coquin
fit une cour des plus osée !
Le baratin de ce gredin
s’adressait à une citrouille
de très jeune âge, au nez mutin
mais innocente: oh! la fripouille !
La belle avait la peau satin,
des yeux luisants, quant à la taille,
lui, mesurait douze fois moins
et … c’était là toute la faille !
Mais en amour, c’est bien connu,
la raison n’a que peu de place !
De leurs ébats très saugrenus,
il en est resté une trace :
Un beau matin dans le jardin,
la belle qui était enceinte
donna le jour à huit bambins
tout biscornus : des coloquintes !
Rotpier
" Mon ami le lavoir, " le poème du jour de ... Pierre !
Mon ami le lavoir,
C’est un très vieux lavoir dont les poutres fendues
ont traversé le temps et les générations,
à plus de trois cents ans, même les plus tordues
se portent vaillamment sans trop d’altération.
Les tuiles de son toit ont abrité des foules
de femmes aux battoirs agiles et bruyants,
caquetant aussi fort qu’un escadron de poules
pour échanger des faits sérieux ou croustillants !
Elles arrivaient tôt pour faire les lessives,
brouettes et paniers remplis jusqu’à ras bords,
des jeunes chantonnant ou des vieilles poussives
s’attelaient au travail, toujours à bras le corps !
Pour oublier le mal, pour tromper la fatigue
- des heures à genoux dans des boites en bois ! -
elles se racontaient jusqu’aux moindres intrigues :
tout le monde y passait, des pauvres aux bourgeois !
En a-t-il entendu des histoires coquines !
Des récits avérés ou d’autres inventés,
comme le jeune abbé et la grande rouquine
dont les rapports étaient plutôt mouvementés !
Le notaire assiégeant la gironde soubrette,
qui avait tout tenté avant d’être éconduit
et Jean, le jardinier, dont la large brouette
servait gaillardement de lit certaines nuits !
Le calme revenait vers la fin de journée
et tous les animaux reprenaient possession
du lieu qu’ils fréquentaient tout au long de l’année,
obligés d’accepter la cohabitation !
Les oiseaux s’abritaient aux creux de la charpente,
les rongeurs grignotaient des restes des repas,
les poissons revenaient sauter dans l’eau courante :
c’est le monde animal qui reprenait le pas !
Le lavoir accueillait avec plaisir ces hôtes,
des bruissements, des chants et quelques ronds dans l’eau
ne venait pas troubler, au point qu’il en sursaute,
une sérénité à coucher sur tableau !
Pourtant, certaines fois, il n’était pas tranquille,
la nuit favorisant quelque autres visiteurs,
certains très attachants, d’autres bien plus hostiles,
des gentils, des méchants plus ou moins prédateurs !
Il partageait parfois des instants romantiques :
les serments les plus fous des jeunes amoureux,
éclairés par la lune aux reflets chromatiques,
des serments qui duraient longtemps ou bien très peu !
Combien de vagabonds ou de traîne-savates
avait-il abrité certaines nuits d’hiver ?
Il avait vu un jour un ancien acrobate
s’asseoir au bord de l’eau pour déclamer des vers !
Pendant une période, il y a bien des lustres,
vers le coup de minuit un groupe de brigands
s’y rassemblait parfois et cette bande illustre
venait y préparer de sombres guet-apens !
Sous la révolution - je parle de la grande ! -
son partage avait fait l’objet de changements :
fini le bon vouloir du seigneur qui commande,
chacun avait son tour plus équitablement !
Il avait la mesure aussi du temps des guerres
par la diminution des habits masculins,
gilets et pantalons, il n’en voyait plus guère :
les hommes sur le front n’étaient plus aux moulins.
J’ai la chance d’avoir obtenu sa confiance
en venant tous les jours discuter avec lui,
il ne voit plus grand monde et c’est l’insignifiance
qui s’installe aujourd’hui, comme pour le vieux puits.
Ils ont régné naguère, étant incontournables,
on venait de fort loin pour se fournir en eau ;
quant aux mères Denis, aux lessives innombrables,
le lavoir résonnait au son de leurs sabots !
Heureusement pour eux certains ont pris conscience
que c’était un devoir de les garder debout,
en nos modernes temps où s’étale la science,
un coup d’œil au passé n’est pas mauvais du tout !
Epilogue :
Tu le vois mon ami, j’ai tenu ma promesse,
j’ai couché sur papier presque tous tes récits,
j’ai limité un peu les histoires de fesses :
certains dans le village ont l’esprit rétréci !
Tu as - je le sais bien ! - des tableaux en réserve,
c’est pourquoi je viendrais encore auprès de toi
et dans un siècle ou deux - je connais bien ta verve ! -
à quelqu’un d’inconnu … tu parleras de moi !
Pierre Dupuis