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Le blog-notes poétique et autre de Rotpier

poesie

Poème de Noël ... triste : "Le vieux monsieur" ... de Pierre

23 Décembre 2010 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

Le cadre ? ... Détroit hier ou aujourd’hui ou … quelque part en France demain ?

Le vieux monsieur,

 

Le sapin en plastique

- de récupération ! -

est plutôt squelettique :

maigre constitution !

 

La guirlande électrique,

seule décoration,

est en état critique :

il faut faire attention !

 

Mais pour eux peu importe

c’est vraiment merveilleux :

dès le bord de la porte

ils n’en croient pas leurs yeux !

 

Il est loin d’être riche

mais il fait de son mieux,

il n’a pas de barbiche

bien que déjà très vieux !

 

Les quelques friandises

qu’il tient entre ses mains

seront vraiment exquises

pour les pauvres gamins !

 

La ville était prospère,

c’est fini aujourd’hui :

partout c’est la misère

le chômage et l’ennui.

 

Les gosses dans les rues

ou les vieux ateliers,

monstrueuses verrues

gangrenant le quartier.

 

Situation critique

s’aggravant chaque jour,

où la problématique

est de porter secours.

 

Lui a connu la ville

au temps de sa splendeur,

c’était l’automobile

qui faisait sa grandeur.

 

Il ne voit plus grand chose

et ses pas sont bien lourds,

avant « ici repose »

il offre un peu d’amour.

 

                            Pierre Dupuis

 

  

  

Usine désafectée à dédroit

 

 

Mais ... ce n'est qu'un poème !

 

Alors ... joyeux Noël à tous !

 

 

Pierre

 

 

 

 

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"Haute couture de l'esprit" ... un poème de ... Pierre !

21 Décembre 2010 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

Un très ancien poème …

Image du net

 

Haute couture de l'esprit,

 

 Cent fois, sur le métier,

J'ai remis mon ouvrage,

J'ai repris le sentier

Du travail avec rage.

Souvent comme une brute

J'ai cassé puis refait:

Créer en la minute

Le chef-d’œuvre parfait !

Et de fil en aiguille

J'ai forcé mon esprit

A vous bâtir, ô fille

Merveilleuse et sans prix !

J'ai respecté la trame :

Pas un petit défaut 

 Et vous devenez dame

Aux atouts triomphaux !

Et je m'en vais rêvant

A ta chair épicée,

Sur un exquis divan

Mes rêves t'ont hissée.

                        

              Pierre Dupuis

 

 

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"Dans la maison vide" : le poème du jour de ... Pierre

16 Décembre 2010 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

«  Que je voudrais mourir avant !

Ne jamais trancher ce dilemme

… peut-être avancer le cadran ? »

 

 

 

Image  prise sur le net

 

 

Dans la maison vide,

 

Bien sûr, il lui restait la vie

… et aussi son petit chien noir,

mais elle n’avait plus envie,

souvent, de quitter son peignoir.

 

Pendant ces jours longs et sinistres,

sans fin, elle tournait en rond,

tout en puisant dans le registre

de sa mémoire … au plus profond.

 

Elle passait de pièce en pièce

dans la maison beaucoup trop grande,

revivant les scènes de liesses

… les jours de bonheur à revendre !

 

Mais maintenant tout était vide,

le lourd silence étourdissant

rendait son visage livide

et son moral déliquescent.

 

Les quelques pas sur la terrasse

et son regard sur le jardin,

la rendaient encore plus lasse :

les beaux massifs étaient bien loin.

 

Le chiendent y régnait en maître,

le gazon n’était plus tondu,

la haie faisait plus de trois mètres

et le vieux puits était fendu.

 

L’entretien n’était plus possible :

trop onéreux pour son budget,

dans les charges incompressibles,

pas de place pour le sujet.

 

Car en plus de la solitude

l’argent commençait à manquer,

de plus en plus d’incertitudes :

des revenus bien étriqués.

 

Il n’y avait pas de mystère,

elle avait compris que malgré

un train de vie des plus austères

viendrait le jour tant redouté.

 

Un jour vraiment épouvantable :

celui de vendre la maison !

Un jour - ô combien - détestable,

un jour à perdre la raison !

 

Un pan entier de son histoire

allait alors de détacher,

une secousse vibratoire

où son cœur pourrait bien lâcher !

 

Sans croire, elle priait quand même :

«  Que je voudrais mourir avant !

Ne jamais trancher ce dilemme

… peut-être avancer le cadran ? »

 

Et ces jours-là la vieille dame,

revivant les scènes d’antan,

n’essuyait même plus ses larmes :

il y en avaient tant et tant.

 

 

                   Pierre Dupuis

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Rébus : Réponse pour le rébus de … Rotpier

16 Décembre 2010 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

Réponse pour le rébus :

 je viens de la mettre sur le billet … « rébus » !

 

Bravo à ceux qui avaient trouvé !

Et pis c’est tout !

 

Rotpier 

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Cote d’Ivoire : Le duel Laurent Gbagbo - Alassane Ouattara conduira-t-il à cela ? … Le poème du jour « Et dans les yeux, cet éclair … » de … Pierre

7 Décembre 2010 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

 

 
  
Et si , en Cote d'Ivoire,
l'on en arrivait à cela ? 
  
  
  
  
    
 
 
 

Et dans les yeux, cet éclair …

 

Avec encore, au fond des yeux,

l’horrible film de la journée,

elle restait là, prostrée.

 

Avec encore, dans les oreilles, les cris haineux

de la horde déchaînée ,

elle restait là, statufiée.

 

Mais plus encore que tout cela,

c’était l’éclat,

le bref éclat,

le terrible éclat

de la machette.

 

Une fraction de seconde

-         une éternité gravée dans sa tête ! -

un hurlement

et le sang jaillissant

de l’entaille profonde

ouvrant le dos de son père.

 

Puis, allègrement,

la bande était repartie,

braillant, vociférant,

ignorant totalement

l’homme à l’agonie.

 

Elle n’avait dû son salut

qu’à la vieille carriole

qui l’avait protégée de la vue

de la meute sanguinaire.

Elle avait échappé, cachée derrière,

aux coups et au viol

… à la mort peut-être ?

 

Elle avait assisté,

tremblant de tout son être,

aux derniers soubresauts de son père,

ne pouvant rien faire.

 

Depuis, elle restait là,

prostrée, statufiée,

… comme de pierre.

 

Dans un état d’hébétude complète.

Foudroyée dans sa tête,

foudroyée par l’éclair

… l’éclair bleu de la machette.

 

 

                                         Pierre Dupuis

 
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" Le cri " : le poème du jour de ... Pierre

3 Décembre 2010 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 
 
 
 
" Le cri " Tableau d'Evard Munch ( 1893 )
 
 
 

Le cri,

 

Est-il, lui, au diapason de la nature ?

 

Est-elle, elle, à son diapason à lui ?

 

Qu’importe, de concert, ils crient.

 

Il hurle, il crie … lui !

 

Finies les certitudes,

finies les habitudes,

en dessous c’est le vide

l’abîme

l’abysse

le point de rupture.

 

Pourtant,

avant,

son chemin était tracé

rectiligne.

Pas de temps à perdre,

pas de vains détours,

pas de vains discours

tout droit !

 

De l’autre coté il était espéré

… il était attendu

… on lui faisait signe !

 

Mais

… mais c’était hier.

 

Aujourd’hui, il est là

… à deux doigts du vide

…livide.

Dans les méandres de l’incertitude,

oubliées les habitudes !

 

Tout tourbillonne,

plus rien n’est écrit

plus de fuite possible

et ça hurle

et ça crie !

 

Plus rien n’existe

… plus rien n’existe que ce cri.

 

 

                             Pierre Dupuis

 

 
 
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L'hiver revient : le poème du jour : " Un manteau pour deux, " de ... Rotpier

26 Novembre 2010 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

 
 
 
Image du net modifiée par Pierre
 
 

Un manteau pour deux,

 

Quatre bouts de carton,

en rempart inutile,

sous un froid de saison

dans une zone hostile.

 

Le croûton racorni

la boite de sardines

le litron pas fini

la vieille gabardine.

 

Geignements étouffés

du vieux chien en détresse

aux poils ébouriffés

sous la neige traîtresse.

 

La valse des flocons

redoublant de cadence

et le vent pour de bon

qui entre dans la danse.

 

Ils sont là, ils sont seuls,

l’un se tait l’autre pleure,

doucement le linceul

épaissit d’heure en heure.

 

Tout est calme à présent,

tout semble moins féroce.

C’est joli, c’est plaisant

ce manteau avec bosse.

 

Sous un avril radieux

ils referont surface,

les deux seront taiseux

... un rictus à la face. 

 

 

                                  Pierre Dupuis

 

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" Cortège ": le poème du jour de ... Pierre

18 Novembre 2010 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

 
 
Au suivant ...
 
 
 
 
Image du net modifiée par Pierre
 
 
 

Cortège,

 

En cortège derrière

le dernier qui s’en va,

que tu sois Paul ou Pierre

tu y penses déjà :

 

… « Le prochain … c’est moi ? »

 

Doucement tu chemines

et l’ombre des cyprès,

voyant que tu rumines

t’enveloppe de près

 

murmurant : «  C’est possible mon gars ! »

 

Et soudain tu frissonnes,

tu presses un peu le pas,

tu rejoins la colonne

évitant le faux-pas

 

et tu te dis :

 

« J’ai encore le temps

… le temps de ne pas être devant. »

Pourtant …

pourtant ... tu sens

que l’ombre des cyprès t’enveloppe déjà !

 

 

                                    Pierre Dupuis

  

  

  

 

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14-18, la der des ders . " le Jugement guerrier " : un poème de ... Pierre

11 Novembre 2010 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

 
 
 
 
Image du net  
 
 

Le jugement guerrier,

 

Ils étaient partis à la guerre

une fleur au bout du fusil,

la der des ders - sûr, la dernière ! -

après ça ce serait fini.

 

Ils ont creusé profond la terre

tel les autres en face aussi,

pas question de se laisser faire :

c’était parti pour le gâchis !

 

Dégoûtés par le grand carnage,

certains ont dit « On n’y va plus ! »

arc-boutés et bien résolus.

 

Jugés pour manque de courage,

ils ont fini au champ d’horreur

une fleur à l’endroit du cœur.

 

                                   Pierre Dupuis

  

  

 

 

Image du net

 

 

 

 

 

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Le CHU Charles Nicolle de Rouen ... vu par un patient prénommé ... Pierre

5 Novembre 2010 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

 
 
  
Poème écrit entre novembre 2009 et janvier 2010
... Je commence à très bien connaitre ces lieux
que je parcoure très régulièrement !
 
 
 
Le CHU Charles Nicolle de Rouen (image du net)
 
 

 A tout le personnel du CHU Charles Nicolle de Rouen,

  

  

Le CHU,

 

Ce n’est pas par plaisir que l’on pousse la porte,

on s’en passerait bien mais il le faut un jour,

quand la santé nous lâche et que le mal l’emporte

on doit bien se résoudre à y faire un séjour.

 

La première impression ? Celle du gigantisme !

La ville dans la ville où des milliers de gens

circulent en tous sens sans le moindre anarchisme :

tout est organisé, le courant et l’urgent.

 

De l’ancien hôpital avec ses murs de briques

aux nouveaux bâtiments, il faut se déplacer ,

les routes, les accès fourmillent et s’imbriquent :

les services dédiés sont plutôt espacés !

 

Cohorte de taxis et légion d’ambulances

se croisent calmement dans un respect mutuel,

c’est une convention bannissant la violence :

un îlot surprenant de calme contractuel.

 

Selon les maux couvés ou selon les atteintes,

selon les examens, selon les traitements,

on rejoint des accueils dans cette grande enceinte

différents et variés au sein les bâtiments.

 

Le plus sophistiqué, le premier de la classe,

le plus grand, le plus beau : c’est bien l’anneau central !

La convivialité régnant dans cet espace

est à coup sûr le fruit d’un travail cérébral.

 

Il faut un peu de temps pour prendre ses repères

entre les longs couloirs et les grands ascenseurs,

pour bien s’y retrouver un plan est nécessaire,

un GPS dédié serait un vrai bonheur !

 

C’est un très grand hôtel, non classé dans les guides,

avec un potentiel de mille deux cents lits !

Que vous soyez battant ou bien un peu languide,

tout est organisé : ce n’est pas la chienlit !

 

Equipes médicales et équipes soignantes

travaillent en duo pour le bien des patients,

la synergie des deux tend à partie gagnante

pour que les résultats soient les plus efficients !

 

La prise en charge est bonne et l’on nous met à l’aise

lors des consultations et lors des examens,

ce qui modère bien le naturel malaise

inhérent au patient : réaction d’être humain !

 

Quand l’heure arrive un jour de séjourner sur place,

on goûte à l’univers des unités de soins,

pour qui ne rêve pas de luxe ou de palace,

l’endroit est convivial et l’on s’y trouve bien !

 

De jour comme de nuit, le patient est au centre

des préoccupations de tout le personnel,

il suffit d’appeler pour qu’aussitôt on entre

vous demander ce qui motive votre appel.

  

Il y a tout autour, pour que cela fonctionne,

myriade de métiers qui s’occupent de tout,

du ménage à l’accueil, les fonctions s’additionnent :

plus de cent quatre vingt à mettre bout à bout !

 

La féminisation est plutôt surprenante,

rares sont les messieurs que l’on peut côtoyer !

La gente féminine est la grande gagnante,

quelques soient les raisons, pas de quoi larmoyer !

 

Quand on ne connaît pas, la première surprise,

c’est l’amabilité de la majorité

du personnel en place - et la base est comprise ! -

on sent l’engagement, la collectivité !

 

Quelquefois aux accueils on ressent une gêne :

le contact est poli, mais le sourire absent ;

ce petit manque accroît un état anxiogène

naturel dans un lieu spontanément stressant !

 

Bien rares sont les cas où un bonjour s’égare,

je n’en ai recensé qu’une minorité

et une fausse note au sein d’une fanfare

n’altère en aucun cas un air de qualité !

 

Bien que ne sachant pas où j’en suis de ma route,

je fais toute confiance à ce grand hôpital

qui m’accueille et me soigne et je n’ai pas de doute,

ce qui tous comptes faits est un bon capital !

 

                                                           Pierre Dupuis

 

 

 

 

 

 
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