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Le blog-notes poétique et autre de Rotpier

poesie

Cote d’Ivoire : Le duel Laurent Gbagbo - Alassane Ouattara conduira-t-il à cela ? … Le poème du jour « Et dans les yeux, cet éclair … » de … Pierre

7 Décembre 2010 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

 

 
  
Et si , en Cote d'Ivoire,
l'on en arrivait à cela ? 
  
  
  
  
    
 
 
 

Et dans les yeux, cet éclair …

 

Avec encore, au fond des yeux,

l’horrible film de la journée,

elle restait là, prostrée.

 

Avec encore, dans les oreilles, les cris haineux

de la horde déchaînée ,

elle restait là, statufiée.

 

Mais plus encore que tout cela,

c’était l’éclat,

le bref éclat,

le terrible éclat

de la machette.

 

Une fraction de seconde

-         une éternité gravée dans sa tête ! -

un hurlement

et le sang jaillissant

de l’entaille profonde

ouvrant le dos de son père.

 

Puis, allègrement,

la bande était repartie,

braillant, vociférant,

ignorant totalement

l’homme à l’agonie.

 

Elle n’avait dû son salut

qu’à la vieille carriole

qui l’avait protégée de la vue

de la meute sanguinaire.

Elle avait échappé, cachée derrière,

aux coups et au viol

… à la mort peut-être ?

 

Elle avait assisté,

tremblant de tout son être,

aux derniers soubresauts de son père,

ne pouvant rien faire.

 

Depuis, elle restait là,

prostrée, statufiée,

… comme de pierre.

 

Dans un état d’hébétude complète.

Foudroyée dans sa tête,

foudroyée par l’éclair

… l’éclair bleu de la machette.

 

 

                                         Pierre Dupuis

 
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" Le cri " : le poème du jour de ... Pierre

3 Décembre 2010 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 
 
 
 
" Le cri " Tableau d'Evard Munch ( 1893 )
 
 
 

Le cri,

 

Est-il, lui, au diapason de la nature ?

 

Est-elle, elle, à son diapason à lui ?

 

Qu’importe, de concert, ils crient.

 

Il hurle, il crie … lui !

 

Finies les certitudes,

finies les habitudes,

en dessous c’est le vide

l’abîme

l’abysse

le point de rupture.

 

Pourtant,

avant,

son chemin était tracé

rectiligne.

Pas de temps à perdre,

pas de vains détours,

pas de vains discours

tout droit !

 

De l’autre coté il était espéré

… il était attendu

… on lui faisait signe !

 

Mais

… mais c’était hier.

 

Aujourd’hui, il est là

… à deux doigts du vide

…livide.

Dans les méandres de l’incertitude,

oubliées les habitudes !

 

Tout tourbillonne,

plus rien n’est écrit

plus de fuite possible

et ça hurle

et ça crie !

 

Plus rien n’existe

… plus rien n’existe que ce cri.

 

 

                             Pierre Dupuis

 

 
 
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L'hiver revient : le poème du jour : " Un manteau pour deux, " de ... Rotpier

26 Novembre 2010 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

 
 
 
Image du net modifiée par Pierre
 
 

Un manteau pour deux,

 

Quatre bouts de carton,

en rempart inutile,

sous un froid de saison

dans une zone hostile.

 

Le croûton racorni

la boite de sardines

le litron pas fini

la vieille gabardine.

 

Geignements étouffés

du vieux chien en détresse

aux poils ébouriffés

sous la neige traîtresse.

 

La valse des flocons

redoublant de cadence

et le vent pour de bon

qui entre dans la danse.

 

Ils sont là, ils sont seuls,

l’un se tait l’autre pleure,

doucement le linceul

épaissit d’heure en heure.

 

Tout est calme à présent,

tout semble moins féroce.

C’est joli, c’est plaisant

ce manteau avec bosse.

 

Sous un avril radieux

ils referont surface,

les deux seront taiseux

... un rictus à la face. 

 

 

                                  Pierre Dupuis

 

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" Cortège ": le poème du jour de ... Pierre

18 Novembre 2010 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

 
 
Au suivant ...
 
 
 
 
Image du net modifiée par Pierre
 
 
 

Cortège,

 

En cortège derrière

le dernier qui s’en va,

que tu sois Paul ou Pierre

tu y penses déjà :

 

… « Le prochain … c’est moi ? »

 

Doucement tu chemines

et l’ombre des cyprès,

voyant que tu rumines

t’enveloppe de près

 

murmurant : «  C’est possible mon gars ! »

 

Et soudain tu frissonnes,

tu presses un peu le pas,

tu rejoins la colonne

évitant le faux-pas

 

et tu te dis :

 

« J’ai encore le temps

… le temps de ne pas être devant. »

Pourtant …

pourtant ... tu sens

que l’ombre des cyprès t’enveloppe déjà !

 

 

                                    Pierre Dupuis

  

  

  

 

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14-18, la der des ders . " le Jugement guerrier " : un poème de ... Pierre

11 Novembre 2010 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

 
 
 
 
Image du net  
 
 

Le jugement guerrier,

 

Ils étaient partis à la guerre

une fleur au bout du fusil,

la der des ders - sûr, la dernière ! -

après ça ce serait fini.

 

Ils ont creusé profond la terre

tel les autres en face aussi,

pas question de se laisser faire :

c’était parti pour le gâchis !

 

Dégoûtés par le grand carnage,

certains ont dit « On n’y va plus ! »

arc-boutés et bien résolus.

 

Jugés pour manque de courage,

ils ont fini au champ d’horreur

une fleur à l’endroit du cœur.

 

                                   Pierre Dupuis

  

  

 

 

Image du net

 

 

 

 

 

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Le CHU Charles Nicolle de Rouen ... vu par un patient prénommé ... Pierre

5 Novembre 2010 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

 
 
  
Poème écrit entre novembre 2009 et janvier 2010
... Je commence à très bien connaitre ces lieux
que je parcoure très régulièrement !
 
 
 
Le CHU Charles Nicolle de Rouen (image du net)
 
 

 A tout le personnel du CHU Charles Nicolle de Rouen,

  

  

Le CHU,

 

Ce n’est pas par plaisir que l’on pousse la porte,

on s’en passerait bien mais il le faut un jour,

quand la santé nous lâche et que le mal l’emporte

on doit bien se résoudre à y faire un séjour.

 

La première impression ? Celle du gigantisme !

La ville dans la ville où des milliers de gens

circulent en tous sens sans le moindre anarchisme :

tout est organisé, le courant et l’urgent.

 

De l’ancien hôpital avec ses murs de briques

aux nouveaux bâtiments, il faut se déplacer ,

les routes, les accès fourmillent et s’imbriquent :

les services dédiés sont plutôt espacés !

 

Cohorte de taxis et légion d’ambulances

se croisent calmement dans un respect mutuel,

c’est une convention bannissant la violence :

un îlot surprenant de calme contractuel.

 

Selon les maux couvés ou selon les atteintes,

selon les examens, selon les traitements,

on rejoint des accueils dans cette grande enceinte

différents et variés au sein les bâtiments.

 

Le plus sophistiqué, le premier de la classe,

le plus grand, le plus beau : c’est bien l’anneau central !

La convivialité régnant dans cet espace

est à coup sûr le fruit d’un travail cérébral.

 

Il faut un peu de temps pour prendre ses repères

entre les longs couloirs et les grands ascenseurs,

pour bien s’y retrouver un plan est nécessaire,

un GPS dédié serait un vrai bonheur !

 

C’est un très grand hôtel, non classé dans les guides,

avec un potentiel de mille deux cents lits !

Que vous soyez battant ou bien un peu languide,

tout est organisé : ce n’est pas la chienlit !

 

Equipes médicales et équipes soignantes

travaillent en duo pour le bien des patients,

la synergie des deux tend à partie gagnante

pour que les résultats soient les plus efficients !

 

La prise en charge est bonne et l’on nous met à l’aise

lors des consultations et lors des examens,

ce qui modère bien le naturel malaise

inhérent au patient : réaction d’être humain !

 

Quand l’heure arrive un jour de séjourner sur place,

on goûte à l’univers des unités de soins,

pour qui ne rêve pas de luxe ou de palace,

l’endroit est convivial et l’on s’y trouve bien !

 

De jour comme de nuit, le patient est au centre

des préoccupations de tout le personnel,

il suffit d’appeler pour qu’aussitôt on entre

vous demander ce qui motive votre appel.

  

Il y a tout autour, pour que cela fonctionne,

myriade de métiers qui s’occupent de tout,

du ménage à l’accueil, les fonctions s’additionnent :

plus de cent quatre vingt à mettre bout à bout !

 

La féminisation est plutôt surprenante,

rares sont les messieurs que l’on peut côtoyer !

La gente féminine est la grande gagnante,

quelques soient les raisons, pas de quoi larmoyer !

 

Quand on ne connaît pas, la première surprise,

c’est l’amabilité de la majorité

du personnel en place - et la base est comprise ! -

on sent l’engagement, la collectivité !

 

Quelquefois aux accueils on ressent une gêne :

le contact est poli, mais le sourire absent ;

ce petit manque accroît un état anxiogène

naturel dans un lieu spontanément stressant !

 

Bien rares sont les cas où un bonjour s’égare,

je n’en ai recensé qu’une minorité

et une fausse note au sein d’une fanfare

n’altère en aucun cas un air de qualité !

 

Bien que ne sachant pas où j’en suis de ma route,

je fais toute confiance à ce grand hôpital

qui m’accueille et me soigne et je n’ai pas de doute,

ce qui tous comptes faits est un bon capital !

 

                                                           Pierre Dupuis

 

 

 

 

 

 
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Le poème du jour: " Je ne te connaissais même pas Valérie, " de ... Pierre

26 Octobre 2010 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

 
 
 
 J'ai des souvenir de ce qui aurait pu m'arriver ............
 Poème ancien, déjà publié. Je n'ai changé que le mot "sept" ... quand je l'ai écrit, je n'étais que trois fois   grand-père.
 
 
Je ne teconnaissais même pas Valérie (2)
 
Photo prise sur le net
 

Je ne te connaissais même pas Valérie,

 

Deux …

Ils étaient deux.

Si seulement tu avais vu leurs yeux …

si seulement tu avais pu voir leurs yeux !

 

Du haut de tes dix sept ans,

tu baladais avec l’insouciance

de l’encore adolescence

les pleins et les déliés

de ton corps de presque femme.

Eux, avaient vu …

en filigrane.

 

Si seulement tu avais vu leurs yeux …

Peut-être aurais-tu pu faire demi tour ?

Ne pas suivre, docile,

la petite route menant à la haute ville :

le chemin que tu empruntais depuis des années,

tranquille.

Eux … savaient.

Ils étaient les chasseurs,

toi … le gibier.

Saloperie !  

Saloperie de vie !

On t’a retrouvée … nue.

Peut-être les as-tu reconnus ?

Ces salauds qui t’ont  - après-  lardée de coups de couteau.

Aucun n’était mortel.

Tu as dû souffrir …

Comme tu as dû souffrir…

Avec ton doigt, ton doigt plein de sang,

tu as eu le temps d’écrire :

« Pas … ceux … d’en … bas … »

Saloperie !    Saloperie de vie !

 

Depuis  - depuis -  j’erre.

J’erre sur la petite route qui mène à la haute ville.

Je cherche … Je cherche … même si c’est imbécile !

Je n’ai plus grand chose à faire,

je suis à la retraite et … sept fois grand-père.

 

Je ne te connaissais même pas Valérie.

Mais je voudrais confondre ces deux-là,

ces deux-là qui t’ont salie, ces deux-là qui ont pris ta vie.

Je voudrais coincer les salauds qui t’ont fait ça !

 

 

                                                                 Pierre Dupuis

 

 

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" Le heurtoir, " ... un poème de ... Pierre

22 Octobre 2010 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

 
  
Toc toc, bonjour ... c'est moi
... c'est moi ... Pierre ...
je viens frapper à votre porte ...
  
 
 
 

Heurtoir M. B

 

Photo du net 

 

 

 

 

Le heurtoir,

 

Elle était là … juste derrière !

Phalanges de craie,

elle attendait.

 

Elle attendait,

redoutant l’ultime marche arrière,

… non croyante … elle priait !

 

L’épreuve était douloureuse :

allait-il venir ou pas ?

Elle n’était plus qu’une amoureuse

qui avait jeté sur ses ans l’omerta.

 

Juste quelques cheveux blancs

mais l’allure fière,

une existence sans vraiment de cadeaux,

un âge où la vie peut encore se refaire,

après … rideau !

 

Pas de judas au travers de la porte :

tout dépendait du heurtoir !

Allait-il rester sonorité morte

ou bien retentir comme battoir ?

 

Elle s’était promise une chose :

ne pas entrebâiller l’huis !

Attendre jusqu’à l’overdose

… attendre que ce soit lui !

 

Elle était là, presque dans le noir,

phalanges de craie,

elle attendait.

 

Elle attendait

... se demandant si son cœur tiendrait

au tout premier coup de heurtoir.

 

Elle était là

… suspendue au bon vouloir

d’un simple heurtoir … bleu,

bleu comme l’azur de ses yeux.

 

                                       Pierre Dupuis

 

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Le poème du jour : " La cabane de l'ogre miroir " de ... Rotpier

15 Octobre 2010 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

 
 
 
Pour rester dans l'effet " miroir " ...
 
 
Sur un cliché de Jean-François Simon
 
 
 
 N'approchez pas: danger !
 
 
 
 Photo pour la cabane de l'ogre-miroir
 
 
 

La cabane de l’ogre-miroir,

 

Cabanon sur la plage

… tout du moins en aspect,

mais avaleur d’images

sans remords ni respect.

 

Une alliance infernale,

sous un air innocent,

de planches très banales

et d’un miroir stressant.

 

Une glace qui glace

au pouvoir tout puissant,

un tain au teint de crasse

qui fait glacer les sangs.

 

Planches faussement frêles

impossibles à scier.

Volets avec paumelles,

cadenas en acier.

 

Combien de silhouettes

prisonnières dedans ?

Combien aux oubliettes

parmi les imprudents ?

 

 

Mon image esseulée

se débattant en vain,

déjà presque avalée

par le miroir malsain.

 

Je sens que l’on m’enferme,

déjà je ne suis plus

que l’ombre de moi-même :

du présent révolu.

 

 

                           Pierre Dupuis

 

 

 

 

 

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" Reflet, " : un poème à l'image de Pierre

8 Octobre 2010 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

 

 

 
 

Pour rester dans l'effet miroir !

 

 
 
 Reflet
 
Sur une photo de Chris
 
 

Reflet,

 

Ses yeux clairs et limpides

Sont mon plus beau miroir,

Dans mes rêves candides

Je m’y plonge le soir.

 

J’ai le besoin avide

D’y rencontrer l’espoir

Mais au matin, livide,

Je ne peux qu’y surseoir.

 

Dans ses yeux mon image

N’était que pur mirage,

Je le sais maintenant

 

Ce n’était que cocagne,

Le fou rêve aliénant

D’un château en Espagne.

 

 

                          Pierre Dupuis

 

 

 

 

  

  

 

 

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