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Le blog-notes poétique et autre de Rotpier

poesie

Rapport du Professeur Didier Sicard, Euthanasie, suicide assisté … le poème du jour « La politique de l’autruche » de … Pierre

18 Décembre 2012 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

Préambule :

 

      

« Après cinq mois de réflexion et une dizaine de «débats citoyens», le professeur Didier Sicard rend mardi à François Hollande, un rapport sur la fin de vie qui va orienter et éclairer le débat sur l’épineuse question de l’euthanasie. »

 

  Lien : http://www.liberation.fr/societe/2012/12/18/debat-sur-l-euthanasie-le-suicide-assiste-preconise_868396

 

 

 

Je vous propose, pour illustrer le sujet, un ancien poème écrit en septembre 2003 et que je viens de modifier un peu aujourd'hui.

 

 

 

 

Parce que, dans une démocratie évoluée comme la nôtre, il est totalement injuste de refuser ce choix à quelqu’un qui le fait, en toute lucidité, à un moment donné.

 

 

 

 

 

Visage-d-homme-ride.jpg

 

Image du net

 

 

 

La politique de l’autruche

 

ou … la tête dans l’urne,

 

 

 

Chaque jour, un peu plus, des rigoles se creusent

 

sur mon pauvre visage agité par des tics ;

 

nul besoin d’un expert pour faire un diagnostic :

 

c’est la pile des ans qui se fait dévoreuse !

 

 

 

Ma carcasse se tasse et devient dérangeante,

 

la couleur de ma peau s’approche du mastic ;

 

dans les yeux des enfants, je lis le pronostic :

 

« il me fait peur ce vieux avec sa voix tremblante ! »

 

 

 

Mon passage ici-bas c’est avéré fertile,

 

si j’en fais le bilan, le solde est positif ;

 

il ne faut surtout pas aggraver le passif

 

en restant trop longtemps une charge inutile.

 

 

 

Je ne suis plus capable en toute indépendance

 

d’assurer mon départ par un acte discret,

 

il fallait y penser -  c’est mon plus grand regret ! - :

 

il faut savoir trancher avant la décadence !

 

 

 

Il est temps -  oui ! grand temps - de quitter cette terre,

 

je ne peux ni ne veux, à la vie, m’amarrer ;

 

je demande à la loi de ne plus me barrer

 

l’accès de ce chemin : j’en suis propriétaire !

 

 

 

C’est un choix personnel mais j’en connais tant d’autres

 

qui voudraient bien pouvoir décider de leur sort,

 

qui peut mettre un veto, qui peut nous donner tort :

 

c’est notre volonté, n’imposez pas la vôtre !

 

 

 

Un simple mot chez vous provoque l’amnésie,

 

mais dans certains pays il ne fait plus frémir :

 

les gens ont tout compris, leur âme a su mûrir,

 

ce mot que vous boudez ce nomme « euthanasie » !

 

 

 

Si vous ne voulez pas passer pour des baudruches,

 

vous, messieurs les élus, il faut légiférer,

 

nous n’avons plus le temps de toujours différer,

 

il va falloir cesser de jouer aux autruches !

 

 

 

De gauche ou bien de droite, oubliez les clivages !

 

Ce sujet délicat n’est pas des plus porteur ?

 

Raison de plus pour vous : soyez à la hauteur

 

et vous serez alors dignes de nos suffrages !

 

 

 

Il faut rayer d’un trait cette  longue incurie !

 

Le sujet est tabou ? A vous de l’expliquer !

 

Quant aux grands offusqués, il faut les impliquer :

 

obligez-les, deux jours, à vivre en gériatrie !

 

 

 

Ils pourront mesurer, loin des bondieuseries,

 

ce que c’est qu’un lever à sept heures du matin,

 

au milieu des odeurs et des longs cris sans fin :

 

ils cesseront alors toute clabauderie !

 

 

 

 

                                              Pierre Dupuis                         

 

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Le poème du jour : « Silhouette » de …Pierre

13 Décembre 2012 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

Un très ancien poème :

 

 

 

 

Image floue du net ! … Paradoxe.
 

Pierre Dupuis

 

 

 

 

 

 

 

Silhouette,

 

Loin,

là-bas,

juste un point

… je ne sais pas.

 

Est-ce vraiment elle ?

Ou bien mon pauvre esprit

qui déjà troublé chancelle

et déraisonne dans la nuit ?

 

Et mon cœur qui commence déjà

à s’emballer ! Mais attends donc ! Patience !

Tu ne sais pas si c’est elle … grand bêta !

La réalité n’est pas toujours l’espérance !

 

L’amour est un créateur de mirage … le soir.

Certains prennent forme, mais beaucoup d’autre … miroir !

 

La silhouette se précise, se dessine,

sublime, harmonieuse ,élégante et légère,

empreinte d’une grâce féminine.

Mais … ce n’est pas celle qui m’est chère !

 

Et … que se passe-t-il soudain ?

Pourtant, elle approche encore

mais je la vois moins bien !

Du brouillard… alors ?

 

Peut-être bien

… je ne vois

plus rien

moi.

 

Silhouette,

 

 

 

 

 

Pierre Dupuis

j

 

Image floue du net ! … Paradoxe.
Déjà publié

 

 

 

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L'hiver et le froid revenant ... "Un manteau pour deux," Le poème du jour de ... Pierre

4 Décembre 2012 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

Comme chaque année à la même époque …

 

 

 

 

 

 

Photo du net modifiée

 

Puis, l'hiver vint ...

 

 

 

 

Photo du net modifiée

 

 

 

Un manteau pour deux,

 

 

Quatre bouts de carton,

 

en rempart inutile,

 

sous un froid de saison

 

dans une zone hostile.

 

 

Le croûton racorni

 

la boite de sardines

 

le litron pas fini

 

la vieille gabardine.

 

 

Geignements étouffés

 

du vieux chien en détresse

 

aux poils ébouriffés

 

sous la neige traîtresse.

 

 

La valse des flocons

 

redoublant de cadence

 

et le vent pour de bon

 

qui entre dans la danse.

 

 

Ils sont là, ils sont seuls,

 

l’un se tait l’autre pleure,

 

doucement le linceul

 

épaissit d’heure en heure.

 

 

Tout est calme à présent,

 

tout semble moins féroce.

 

C’est joli, c’est plaisant

 

ce manteau avec bosse.

 

 

Sous un avril radieux

 

ils referont surface,

 

les deux seront taiseux

 

… un rictus à la face.

 

 

Pierre Dupuis

 

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Poésie quand tu nous tiens ... "Qui a volé la poésie" ... un poème de Pierre

29 Novembre 2012 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

Un très ancien poème ...

 

poésie
Superbe image prise sur le net qui va, me semble t-il, très bien avec ce poème!

 

 

 

 

 

Qui a volé la Poésie ?

 

Je cherche en vain : pas un quatrain !

Pas l’ombre d’un alexandrin !

Qui a volé la poésie ?

 

Qui sont ces fous, ces malandrins ?

Si je les prends, je les contrains

à avouer leur hérésie !

 

Elle est malade et pas très bien ?

Taisez-vous donc ! Je n’en crois rien !

Et …… surtout pas d’euthanasie !

 

Confiez-la moi, j’en prendrais soin !

Vois-je en elle un petit chagrin :

je l’habill’rais de fantaisie !

 

Et dans le creux de mes deux mains,

je lui ferais un gros câlin

bien loin de toute hypocrisie !

 

Je la sais libre et un matin

ell’ lorgnera un p’tit vaurien,

voudra partir : oh ! Jalousie !

 

Je la rendrais dans son écrin,

fleur au milieu d’un boulingrin :

je pleurerais… mais c’est la vie !

 

 

                                      

 

                                          Pierre Dupuis

 

 

 

 

 

 

 

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"La philosophie du vivre pour vivre," et "Vive la vie !" : deux sonnets complémentaires de ... Pierre !

8 Novembre 2012 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

Je partage la philosophie du cinq à sept

 mais pas celle des cinq ascètes !

 

 

Image du net

 

 

     Sonnet pour sonnet,

     autant sonnet deux fois…

 

 

La philosophie du vivre pour vivre,

 

Il approchait de ses cent ans,

Un âge plus que respectable,

Son mode de vie intraitable

Faisait de lui un bien-portant.

 

Pas de tabac, pas d’excitant,

Jamais un seul excès à table,

Pas de relation véritable :

Tout juste une femme à mi-temps.

 

Pas de fête, pas de ribote,

Bien arc-bouté, droit dans ses bottes :

Parangon de sobriété.

 

De quoi au nom de la survie

Passer son temps en société

A s’emmerder toute une vie !

 

 

             Moralité de ce sonnet en sonnet :

 

Vive la vie !

 

Toute une existence asservie

Par le désir de perdurer

Ne peut mener qu’à une vie

Passant à se claquemurer !

 

S’accorder quelques fantaisies

Sans bien sûr trop exagérer :

Ne pas faire l’apostasie

De toute règle et chavirer !

 

Mais n’allons pas vivre pour vivre,

Il faut savoir fermer son livre,

Mieux vaut qu’il soit rempli et court

 

Que long et sans un jour de fête !

Vive la vie, vive l’amour :

Laissons s’emmerder les ascètes !

 

 

                              Pierre Dupuis

 

 

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"La dame et le vieux miroir," ... un poème très ancien de Pierre

24 Octobre 2012 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

Un poème très ancien ...

 

 

Photo du net

 

 

 

La dame et le vieux miroir,

 

 

 

C’est un très vieux miroir au tain déliquescent.

 

Son cadre en bois sculpté ne tient que par miracle

 

Ou bien, plus rationnel, par deux pointes qui raclent

 

Un mur de papier gris au plâtre efflorescent.

 

 

 

Un bord, en bas à gauche, est tout opalescent,

 

Ce qui renforce encore une impression d’oracle :

 

«- Dis-moi, mon beau miroir, n’est-ce pas la débâcle ?

 

-         Oh ! non ! » ment-il avec un air d’adolescent !

 

 

 

Combien de souvenirs sont ancrés dans ses pores ?

 

La mémoire est fragile et souvent s’évapore ;

 

La sienne est le pendant d’un grand classeur à dos

 

 

 

Dont le titre serait : « Portraits en ribambelle ».

 

« - Fais-moi, mon bon miroir, ce superbe cadeau :

 

Repasse mon image au temps où j’étais belle ! »

 

 

 

Epilogue :

 

 La vieille dame ferma les yeux pour mieux emprisonner sa jeunesse et doucement s’en alla. Le vieux miroir mit une croix dans la case « souvenir » et soupira. Un soupçon de buée vint encore ternir un peu plus l’éclat de son tain.

 

 

                                                 Pierre Du puis

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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" Derrière la vieille porte, " : le poème du jour de ... Pierre

3 Octobre 2012 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

" Tout est resté figé,

tout est resté en place ! "

 

 

1

 

Photo de Jean-François Simon

 

 

 

 

 

 

 

Derrière la vieille porte,

 

Un loquet bricolé

un peu à la va-vite,

pas du tout fignolé :

une invite à visite !

 

Un peu comme un voleur

j’entrebâille la porte :

une vague lueur

que des ombres déportent

 

descend de tout en haut,

de l’antique verrière

dont les étroits carreaux

sont mangés par le lierre.

 

Une odeur de copeaux

un peu moisis domine,

la poussière au repos

agace les narines !

 

Un oiseau prend son vol

… deux … trois ! Je les dérange !

J’entends aussi au sol

des petits bruits étranges.

 

Et dans le clair-obscur,

là-bas, quelques yeux brillent !

Les toiles sur les murs

et les poutres fourmillent !

 

C’est un vrai paradis

pour légions d’araignées

rejoignant leurs abris

dans de larges saignées.

 

Dans ce vaste local,

des ombres se détachent :

des squelettes bancals

jouant à cache-cache !

 

L’éclairage manquant,

je retourne à la porte

et tire en grand l’ouvrant

que trois vieux gonds supportent.

 

Leur grincement râleur

me perce les oreilles :

l’huile, pour leur malheur,

a cessé ses merveilles !

 

Et … je découvre alors

que la vieille bâtisse

recèle un vrai trésor :

une antre d’ébéniste !

 

 

Image prise sur le net

 

 

Tout est resté figé,

tout est resté en place !

Un buffet étagé,

juste au milieu, rêvasse.

 

Il se sent estropié

sans sa belle rosace

qui gît là, à ses pieds,

et n’a jamais prit place !

 

 

Les grands squelettes noirs

ne sont que les machines

qui du matin au soir

sentaient bon la résine.

 

Une scie à ruban

dont la lame rouillée

entoure ses volants

qui semblent verrouillés.

 

Un gros tas de copeaux

sur la dégauchisseuse,

lui fait comme une peau

épaisse et granuleuse.

 

Le profil compliqué

du fer de la toupie

attend pour fabriquer

des profils en copie.

 

La mèche à mortaiser

semble toujours vaillante,

prête à réaliser

son action pénétrante !

 

Dans le fond l’établi,

de construction solide,

est encombré d’outils

semblants des plus valides !

 

Des valets, des rabots,

une grande varlope,

des gouges, des ciseaux,

une équerre cyclope.

 

Un compas d’épaisseur

et puis un autre à verges,

des tampons polisseurs

et une ardoise vierge.

 

Un pot de brou de noix

et de la cire en boite,

du vernis, un chinois

et aussi de la ouate.

 

De nombreux gabarits

aux formes travaillées,

de la toile émeri

dans des bandes taillée.

 

Des chiffons de coton

et d’autres en longue laine,

des pinceaux à poils longs :

au moins une dizaine !

 

Tout est resté figé,

tout est resté en place.

J’entends un bruit léger

et je fais volte-face !

 

Des cheveux en chignon

d’une blancheur parfaite,

un corsage en crépon,

pas du tout stupéfaite :

 

la vielle dame est là

et son pâle sourire :

« - Mon mari n’est plus là,

je voulais vous le dire.

 

Voilà vingt ans déjà

qu’il dort au cimetière,

mais rien n’a bougé là,

même pas la poussière.

 

Le vieux buffet attend

sagement sa rosace,

il attendra le temps

que je cède la place.

 

Peut-être bien qu’après,

un tout jeune ébéniste

tirera un long trait

sur ce silence triste ?

 

En repartant, Monsieur,

refermez bien la porte,

le loquet est très vieux

… à mon image en sorte. »

 

 

Pierre Dupuis

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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" Le moulin de Guiboeuf " : un poème de ... Pierre

25 Septembre 2012 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

Un petit devoir de vacances écrit

 

sur place, au moulin de Guiboeuf, en Loire-Atlantique

 

un superbe Gîte de France !

 

 

 

Le Moulin de Quiboeuf avant restauration.
Photo d'une photo appartenant aux propriétaires prise par moi-même !

 

 

 

A Madame et Monsieur Soulez, les propriétaires,

 

qui ont redonné vie au Moulin de Guiboeuf.

 

 

 

Le Moulin de Guiboeuf,

 

 

 

C’est un ancien moulin qui n’était plus que ruines,

 

plus de toit, de charpente et des murs délabrés,

 

il sentait le moisi bien plus que la farine :

 

les attaques du temps l’avaient tout délabré.

 

 

 

Un crève-cœur pour qui aime les vieilles pierres

 

qui sentent bon l’histoire et les récits d’antan,

 

à l’époque c’était à grands coups de rapières

 

que se départageaient chrétiens et protestants !

 

 

 

Adossé à l’étang d’où il tirait sa force,

 

il appartenait au domaine du château

 

qui fièrement se dresse en bombant bien le torse,

 

toujours gaillard depuis le temps des huguenots !

 

 

 

C’est l’an onze cent qui lui a donné naissance

 

après que l’étang eut été aménagé

 

par le seigneur d’alors auquel l’obéissance

 

était de mise pour pouvoir y accéder.

 

 

 

Combien a-t-il moulu de sac de blé ou d’orge

 

ou encore d’avoine ou de tout autre grain ?

 

On ne saura jamais car si le lieu regorge

 

de souvenirs muets… plus d’écrits à la main !

 

 

 

Le dix-neuvième siècle a vu sa décadence,

 

son rendement n’était pas de taille à lutter

 

contre le modernisme et contre les cadences

 

des moulins actionnés par l’électricité.

 

 

 

Un jour il a fallu se rendre à l’évidence,

 

le vieux moulin s’est tu au grand dam du meunier,

 

qui perdait là son seul moyen de subsistance,

 

obligé de changer de cadre et de métier.

 

 

 

Il fut abandonné aux vents et aux tempêtes

 

qui s’acharnèrent à s’attaquer à son toit,

 

quelques infiltrations commençant par le faîte

 

se mirent au travail pour pourrir tous les bois.

 

 

 

La charpente céda et les murs s’écroulèrent,

 

quelques pans plus gaillards défièrent le temps,

 

sur son squelette enfin les ronces s’installèrent

 

pour former un amas qui resta fort longtemps !

 

 

 

C’est du château que vint le projet estimable

 

de sa restauration dans les règles de l’art,

 

ce qui fut dit fut fait de façon responsable

 

avec des matériaux, locaux pour la plupart.

 

 

 

Nouvelles fondations, vieilles pierres jointées,

 

très lourds linteaux de chêne et granit aux appuis,

 

des fermes à l’ancienne et bien sûr chevillées

 

et des ardoises pour étancher le bâti.

 

 

 

Un étage est venu couronner tout l’ensemble,

 

sans le dépareiller, ce qui est important,

 

c’est une pièce à vivre et où l’on se rassemble

 

pour se retrouver juste au niveau de l’étang.

 

 

 

Cette restauration est une réussite,

 

à la voir on ressent vraiment un effet bœuf,

 

le tout s’intègre en plus dans un splendide site :

 

il revit aujourd’hui … Le Moulin de Guiboeuf !

 

 

 

 

 

                                             Pierre Dupuis

 

 

 

Photos prises par moi-même

 

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"Comment, d’un petit rien, obtenir une belle chute ? " Le: poème du jour de ... Pierre

27 Août 2012 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

 

Image du net modifiée

 

 

 

Comment, d’un petit rien,

 

obtenir une belle chute ?

 

 

 

« Rien ».

 

Tu prends le mot

 

et tu tripotes ses voyelles,

 

un peu comme le bas du dos

 

d’une charmante demoiselle.

 

Le « i » gaillard saute le « e »

 

et vient flirter avec le « n »,

 

mais le « e » n’a aucune haine :

 

son voisin l’accueille et le serre

 

… voisin qui ne manque pas d’air !

 

 

 

Voilà comment, mine de rien,

 

avec un « rien » tu as fait « rein » !

 

Je te loue et te dis bravo :

 

je l’aime bien ce nouveau mot !

 

J’adore l’avoir sous la main,

 

il est aussi doux que satin

 

et quand parfois il se fait dur,

 

c’est que ça va chauffer … c’est sûr !

 

 

 

Car :

 

 

 

Au dos de « rein », il y a « aine »,

 

petit jardin où l’on promène

 

un petit doigt vraiment sans gène

 

chez les Céline ou les Marlène !

 

 

 

J’arrête là

 

car je suppute

 

qu’il n’y a pas

 

plus belle chute :

 

de « rien » à « rein »

 

… jolie culbute !

 

 

 

 

                              Pierre Dupuis

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Nogent en Haute-Marne, un haut lieu de la coutellerie. Un poème de vacances de Pierre : "L’épopée de Jeannot de Nogent,"

21 Août 2012 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

Second devoir de vacances !

 

  

Bon, celui-ci a été long à venir

 

mais … le voici !

 

 

 

Image du net modifiée

 

 

 

L’épopée de Jeannot de Nogent,

 

 

 

Préambule :

 

 

 

Je m’en vais vous conter l’histoire

 

d‘un certain Jeannot de Nogent,

 

ce qu’aucun livre, c’est notoire,

 

n’a pu vous relater avant !

 

 

 

Les érudits vont bien sourire

 

en lisant cette affirmation,

 

je subodore qu’ils vont dire :

 

« Si c’était vrai, nous le saurions ! »

 

 

 

Afin de ne fâcher personne

 

je vais me fendre d’un aveu :

 

très souvent mon esprit s’adonne

 

à ce genre de petit jeu !

 

 

 

J’ai donc créé de toutes pièces

 

ce personnage haut en couleurs,

 

pas du tout à l’emporte-pièce

 

mais au contraire en fignoleur !

 

 

 

Clin d’œil à la coutellerie,

 

qui pour le coup m’a inspiré,

 

bannissez toute fâcherie

 

… surtout celle à couteaux tirés !

 

 

 

 

 

Je vais vous brosser son portrait

 

en y glissant, sans fourberie,

 

des mots, des termes qui on trait

 

à cette grande confrérie.

 

 

 

Le jeu est de les dénombrer,

 

dans le fond c’est assez commode,

 

je les ai juste saupoudrés

 

sans utiliser de méthode !

 

 

 

Tous les gens de la profession

 

ou bien ceux qui s’y intéressent,

 

trouverons sans complication,

 

j’en suis certain, je le professe !

 

 

 

L’histoire :

 

C’était il y a très longtemps,

 

dans la campagne Haute-Marmaise,

 

dans les années mille huit cent,

 

quelques brigands prenaient leurs aises.

 

 

 

Dans le pays de Bassigny,

 

haut lieu de la coutellerie,

 

un homme aidant les démunis

 

défiait toute gendarmerie.

 

 

 

Il avait appris à Nogent

 

dans une très vieille boutique

 

l’art de fabriquer, exigeant,

 

des couteaux de style authentique.

 

 

 

Riches fermes ou bien châteaux

 

recevaient souvent sa visite,

 

les fermiers et les hobereaux

 

lui cédaient leur bourse très vite !

 

 

 

Ces gens-là en avaient bien peur

 

et certains connaissaient les affres

 

car s’il n’était pas un tueur

 

il laissait souvent des balafres !

 

Un poinçon de fabrication,

 

toujours placé sur la joue droite,

 

pour forger sa réputation :

 

publicité ma foi adroite !

 

Portrait :

 

 

 

Profil en lame de couteau

 

mais pas de petite virole,

 

on apercevait le pommeau

 

d’un surin … pas du Laguiole !

 

 

 

Sur crâne un chapeau rivé

 

comme une mitre sur la tête

 

d’un évêque ou bien d’un curé

 

du temps où ils faisaient la fête !

 

 

 

Des yeux clairs et un teint recuit,

 

des nerfs d’acier, une conscience,

 

un assez petit gabarit

 

mais une impression d’efficience !

 

 

 

Un caractère bien trempé

 

avec du tranchant à revendre,

 

pas du genre à vouloir ramper :

 

plutôt se battre que se rendre !

 

 

 

Petit mais du genre retors,

 

regard balayant l’assemblée,

 

prêt à bondir comme un ressort

 

et à en découdre d’emblée !

 

 

 

Absolument hors de question

 

pour lui d’être pris pour un manche,

 

au couteau il était champion :

 

parfois il fallait que ça tranche !

 

 

 

Dans le genre Robin des bois,

 

mais sans flèche, juste une lame, 

 

un étui mais pas de carquois

 

et le succès auprès des femmes !

 

 

 

Il était très souvent à cran

 

quand il côtoyait la misère,

 

le manque d’équité flagrant

 

entre les gens, selon leur sphère.

 

 

 

Il tint pendant presque vingt ans

 

tête à toute la bourgeoisie

 

puis tomba dans un guet-apens

 

ourdi par pure jalousie.

 

 

 

Il fut trahi par un ami

 

qui n’apprécia pas que la femme

 

qu’il aimait en catimini

 

puisse lui déclarer sa flamme !

 

 

 

Balles contre simple couteau :

 

pas une seule ombre de chance !

 

Sa lame resta au fourreau,

 

c’était plié, perdu d’avance !

 

 

 

Le jour où il fut enterré

 

la place était noire de monde,

 

les pauvres étaient désespérés

 

des lieues et des lieues à la ronde !

 

 

 

Tel était Jeannot de Nogent,

 

un brigand mais une grande âme,

 

providence des pauvres gens,

 

rêve secret de bien des dames !

 

 

 

                              Pierre Dupuis

 

 

 

 

 

 

Cet exercice est terminé,

 

ai-je réussi mon ouvrage ?

 

Vous qui l’avez examiné,

 

que pensez-vous du polissage ?

 

 

 

Battre le fer quand il est chaud

 

est une excellente devise,

 

je ne dis jamais « peut me chaut ! » :

 

si vous le voulez … je révise !

 

 

 

Mais …

 

 

 

Je pense que ce court récit

 

est dans l’ensemble assez crédible ?

 

Dans tous les cas : un grand merci

 

pour m’avoir lu … j’y suis sensible !

 

 

 

 

Couteau le Nogentais (image du net)

 

 

 

 

 

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