poesie
Le poème un peu sonnet du jour : "Obligé de sonnet deux fois !" et ... même une troisième ! Le tout par ... Rotpier !
Image du net
Obligé de sonnet deux fois !
Je n’étais pas très emballé
Par cette injonction de ma muse,
Je lui ai dit : « Si ça t’amuse,
Tu n’as plus qu’à t’y atteler ! »
Au regard qu’elle m’a roulé,
Je me suis dit : Oh ! Triple buse
Ça va chauffer dans la cambuse
Si tu cherches à te défiler ! »
Elle a exigé en despote,
en restant droite dans ses bottes,
Que je bâtisse deux sonnets
Avec des rimes identiques.
Je me suis mis aux ballonnets
De blanc cassis dans cette optique !
xxxxxxxxxxxxx
Verre pour vers, j’ai étalé
Sur papier de façon diffuse,
Ma raison devenant confuse,
Ces strophes sans trop m’affaler !
Ne pouvant plus rien avaler,
Je lui ai dit « Là, je refuse
D’aller plus loin car tu abuses,
Je tiens à te le signaler ! »
J’avais l’estomac en compote,
Encore pire que mon pote
Lulu qui dès potron-minet
Se beurre de façon drastique !
J’ai terminé mes deux sonnets
En écriture automatique !
Cela a bien marché ma foi,
j’ai sonnet encore une fois !
Au bout de vingt deux blanc cassis,
Alors que j’étais très malade,
Je me suis porté l’estocade
En me mettant au cannabis !
J’ai déliré un synopsis
Avec des scènes égrillardes,
des étreintes plus que gaillardes :
Un vrai festival de pubis !
Quand j’ai refait un peu surface
Et pour ne pas perdre la face,
J’ai mis tout cela noir sur blanc
Et je l’ai donner à ma muse !
Elle en est tombée sur le flanc
Et depuis c’est moi qui l’abuse !
Non, mais !
Rotpier
Manif pour tous ... "Manif pour tous ... mes g' noux !" Le poème-complainte engagé du jour de ... Pierre
Il faudrait être aveugle pour ne pas s’apercevoir de la récupération politique du désarroi des catholiques face au mariage gay. Que les catholiques modérés en prennent pleinement conscience et s’éloigne de ce mouvement qui commence à ne pas sentir bon du tout.
Pierre Dupuis
Sur l’air de : « La complainte de Mandrin »
et … je veux vous entendre chanter !
Image du net
Manif pour tous … mes g’ noux !
Je ne suis pas homo
faut pas me prendre au mot
mais moi je les soutiens
je les soutiens vous m’entendez
mais moi je les soutiens
pour emmerder Boutin !
Pour fair’ bonne mesure
j’ajoute sans rature
que c’est du mêm’ tonneau
du mêm’ tonneau vous m’entendez
que c’est du mêm’ tonneau
pour la Frigid’ Barjot !
Je n’oublie pas la bourge
la Béatrice Bourges
cell’ du Printemps Francais
Printemps Français vous m’entendez
cell’ du Printemps Français
les nouveaux Versaillais !
J’emmerde aussi peuchère
Madam’ de la Rochère
et Xavier Bongibauld
le Bongibauld vous m’entendez
et Xavier Bongibauld
celui qui tient l’ micro !
Je n’ai pas plus d’égard
pour le Gilbert Collard
cet avocat facho
oui ce facho vous m’entendez
cet avocat facho
qui sent le collabo !
C’est pareil pour Copé
qui pour en profiter
tire bien les ficelles
bien les ficelles vous m’entendez
tire bien les ficelles
et pour ça il excelle !
Manif pour tous c’est bien
mais y a pas qu’ des chrétiens
ça sent le postulat
le postulat vous m’entendez
ça sent le postulat
« Maréchal nous voila ! »
Ça pue l’extrême droite
et tous ceux qui l’exploite
et comm’ le dit Gertrude
le dit Gertrude vous m’entendez
et comm’ le dit Gertrude
ça a l’odeur du GUD !
Quant au Front National
là ce n’est pas banal
la Marine Le Pen
oui la Le Pen vous m’entendez
la Marine Le Pen
semble bien à la peine !
Ça vote les homos
faut pas s’ les mettre à dos
car dans cett’ position
cett’ position vous m’entendez
car dans cett’ position
faut protéger son fion !
Alors ell’ botte en touche
et en sainte nitouche
elle envoie au charbon
oui au charbon vous m’entendez
elle envoie au charbon
sa nièce Marion !
Qui a de bons copains
pour le GUD Edouard Klein
et pour le skin la belle
le skin la belle vous m’entendez
et pour le skin la belle
fricote avec Coquelle !
Quand je vois ces leaders
surtout pas de candeur
j’ invit’ les catholiques
les catholiques vous m’entendez
j’ invit’ les catholiques
à quitter la boutique !
Sortir de ce guêpier
serait à glorifier
il faut faire scission
faire scission vous m’entendez
il faut faire scission
c’est la seul’ solution !
Tomber serait très triste
sous le joug intégriste
qui ne tolère rien
tolère rien vous m’entendez
qui ne tolère rien
n’est pas un bon chrétien !
Le mariage gay
d’autres pays l’on fait
et pas de raz d’ marée
de raz d’ marée vous m’entendez
et pas de raz d’ marée
arrêtez la curée !
Reprenez vos esprits
et par le Saint-Esprit
ne suivez pas ces gens
non pas ces gens vous m’entendez
ne suivez pas ces gens
ils ne sent’ pas l’encens !
Ce sont des extrémistes
et des opportunistes
qui vous ont bien doublé
oui bien doublé vous m’entendez
qui vous ont bien doublé
Laissez-les donc tomber !
Je ne suis pas homo
faut pas me prendre au mot
mais j’aime mon prochain
oui mon prochain vous m’entendez
mais j’aime mon prochain
comm’ le doit tout chrétien !
Mais j’aime mon prochain
et je n' suis pas chrétien !
Pierre Dupuis
Brocanteurs, brocantes et foires à tout ... le long poème du jour: "Le broc," de ... Pierre
Je suis un visiteur assidu des brocantes, foires à tout, vide greniers, réderies et autres. J’aime beaucoup leur atmosphère particulière et très pittoresque.
J’ai décidé, aujourd’hui, de vous brosser le portrait d’un brocanteur imaginaire issu de mes observations … une sorte de clone d’un ensemble de personnages rencontrés au hasard de mes pérégrinations.
Pierre Dupuis
Images du net
Préambule :
Je vais vous brosser le portrait
de quelqu’un de très atypique
et dont peut-être une réplique
vous est connue … à un poil près !
Pas trait pour trait exactement
mais une grande ressemblance,
qui ferait dire sans errance :
« C’est lui indubitablement ! »
Le poème:
Le Broc,
… je parle de mon personnage
un peu plus vieux qu’entre deux âges,
plutôt taiseux que bateleur !
Un fin foulard autour du cou
juste pour protéger la gorge
et à la manière de Georges
une pipe de très bon goût.
Belle moustache et cheveux longs
coiffés d’un grand chapeau de feutre,
veste et pantalon des plus neutres,
souliers aux solides talons.
Des déplacements mesurés :
aucune fatigue inutile !
Pour résister il est utile
de savoir s’économiser !
Même chose pour le crachoir :
il préférait fermer sa bouche
pour écouter en fine mouche
et coller ça sous son mouchoir !
Regard profond, inquisiteur,
jusqu’à mettre un peu mal à l’aise,
puis le sourire qui apaise :
une performance d’acteur !
Il connaissait à fond le jeu,
mine de rien fin psychologue
ne démarrant un vrai dialogue
que quand il sentait un enjeu.
En bon et véritable broc
il fit le tour de la brocante
en se gratouillant les baccantes
devant un lustre et deux pébrocs !
Après les avoir marchandés
et obtenus de main de maître,
laissant un sourire apparaître
il alla se prendre un café.
S’installant confortablement
dans un fauteuil de toile épaisse
qui prenait bien soin de ses fesses
il attendit tranquillement.
Et ce fut le grand défilé,
une foule très bigarrée,
contacts francs ou simagrées
ponctués de propos éculés.
Dessous le masque il y avait
une jubilation palpable,
une maîtrise incontestable
quand il disait vrai ou mentait !
Pas de mensonges éhontés,
juste des arguments de vente
sans circonstances aggravantes :
du naturel sans coup monté !
Connaissant par cœur le chaland,
ses marottes, ses habitudes,
il flairait avec promptitude
le bon ou le mauvais client !
Parfois il tombait sur un bec :
un spécialiste de la chine !
La joute devenait divine,
valant son pesant de kopecks !
Cela se passait souvent bien
sans que l’un d’eux ne se chiffonne,
pas plus qu’il ne se déboutonne :
ils négociaient au prix moyen !
La journée se passa ainsi,
plus ou moins bien coté affaires
mais il n’en avait rien à faire
qu’il soit debout ou bien assis !
Il était là pour le plaisir,
pas du tout pour faire fortune,
il possédait assez de thunes
mais il aimait jouer au chiftir !
Quand il n’y eut plus de chaland
et aidé par le petit homme
qui sortait tout juste d’un somme
il remballa le bataclan !
Poignées de mains aux alentours :
on se connaît dans les brocantes !
Avec ou sans belles baccantes
on se souhaite un bon retour !
« A la prochaine les amis !
Si vous trouvez un gramophone
ne le refourguez à personne
sans que je ne l’ai vu … promis ?
Si vous croisez l’ami Pierrot,
dite-lui bien que j’ai sa table,
ce con a changé de portable
sans me filer son numéro !
Allez salut, gaffe aux poulets !
Avec eux pas de marchandage,
souvenez-vous du vieil adage :
« Profil bas et pas de caquet ! »
Epilogue :
Je vous ai brossé ce portrait
en utilisant ma mémoire
comme on sort d’une vieille armoire
des souvenirs plus ou moins frais.
Morceaux pris de bric et de broc,
formant un tout : ce personnage !
Ai-je réussi mon clonage ?
Ai-je bien enfanté mon broc ?
Ne me lorgnez pas de travers,
ce n’est le portrait de personne,
c’est bâti pour que juste sonne
cet inventaire à la Prévert !
Mais néanmoins … mais néanmoins,
si vous fréquentez les brocantes
et que vous croisez des baccantes
… c’est peut-être votre voisin !
Et si ce n’est pas aujourd’hui,
je suis certain qu’un jour ou l’autre
vous avez croisé cet apôtre
ou bien quelqu’un proche de lui !
Pierre Dupuis
Image du net
Claude Monet : "Impression soleil levant" ... mon impression par ... Pierre
Préambule :
Je ne suis pas un spécialiste
de la peinture impressionniste
mais ce n’est pas une raison
pour vous cacher mon impression !
Image du net
Impression,
Comme une photo pas très nette,
une esquisse dans le brouillard,
comme au jeu de colin-maillard,
il faut jouer aux devinettes.
Direct sur toile et sans palette,
rien ne relève du hasard,
prémices d’un tout nouvel art :
le ciel, le port, les vaguelettes.
Rien n’est figé, l’image est floue
… un bateau en déchargement ?
… Un où l’on hisse le gréement ?
… Ou peut-être un que l’on renfloue ?
Un exercice captivant
… une impression soleil levant !
Pierre Dupuis
C’était l’aube d’un nouvel art
déroutant pour les spécialistes
jugeant d’un coup d’œil goguenard
la technique semblant simpliste !
Touche par touche et c’est à l’œil
de faire le savant mélange :
du tout mâché faire son deuil
… rien à voir avec Michel Ange !
Dans le petit matin blafard,
Claude Monet, sans chauvinisme,
venait d’ouvrir sans faire-part
le chemin de l’impressionnisme !
Nymphéas et coquelicots
viendront se fixer sur la toile
par le même coup de pinceau
… Giverny aura son étoile !
Pierre Dupuis
Image du net
Image du net
Le poème du jour : "Les cris" ... d'après le tableau d'Edvard Munch ... par Pierre !
La grande surprise du mardi 23 avril :
Statistiques de mon autre blog !
( Sous WordPress, mais ce sont les mêmes billets qu’ici ! )
Alors que je me balade avec une moyenne de 110 – 120 pages vues par jour, j’ai eu ce jour-là 841 pages vues et c’est le poème « Les cris » qui a fait exploser les visites : 741 !
Je vous le remets donc aujourd’hui avec quelques modifications.
Préambule :
Il y a dans ce tableau
quelque chose qui glace les os.
Une symbiose maléfique,
un assemblage pathétique,
quelque chose de pernicieux.
Quelque chose comme … un suaire
… un suaire gluant, froid et vicieux
qui, sournoisement,
comme des sables mouvants,
enveloppe les êtres de façon tentaculaire.
« Le cri », tableau d’Edvard Munch
Les cris,
Au diapason
… ils sont au diapason.
Lui, le personnage,
elle, la nature.
Il n’y a pas un cri
… il y a des cris !
Qui provoque l’autre ?
Qui entraîne l’autre ?
Et ça crie !
Et ça dure !
Profonde déchirure
amorce de rupture
et le vide en dessous.
Ça tourbillonne,
ça frôle la torture
… c’est la torture !
Ça va droit dans le mur !
Seule perspective,
unique perspective :
la dérive
… la dérive encore
… la dérive et la mort.
Et ces deux-là qui s’éloignent
et ces deux-là, sourds au drame
… n’entendent-ils point ?
N’entendent-ils point
ou … encore debout
sont-ils déjà morts ?
Pierre Dupuis
"Caresses astrales," ... un poème de ... Pierre
Le printemps est enfin arrivé
le soleil pointe le bout de son nez
les pollens nous le font couler
et l’été suivra dans la foulée !
Image du nette modifiée par moi-même
Caresses astrales,
Elle allait …
légère et décidée
au travers des genets.
Souvent elle déviait,
évitant de piétiner une plante
qui eut été insignifiante
aux yeux de bien des gens !
Elle allait, légère et ravie,
dans cette lande chérie.
Un moment, elle s’arrêta,
jeta à la ronde un regard inquisiteur
et, satisfaite, sourit.
Alors, lentement, elle se déshabilla
et offrit son corps aux rayons ébahis
de l’astre dominant.
Devant tant de beauté,
sa majesté versa une larme sitôt vaporisée :
le ciel en fut, un instant, tout irisé !
Puis, reprenant vite contenance,
il assura à nouveau sa dominance
avec - sembla-t-il alors - un peu plus de douceur.
Rêvait-il à la belle
que le bout de ses doigts rayonnant caressaient ?
Peut-être …
… sûrement !
Pierre Dupuis
"Je veille au grain " Un très ancien poème de ... Pierre
A propos d’un petit secret
entre elle et moi.
Je veille au grain,
.
Moi seul connais l’endroit secret
où la nature, en fine mouche,
a déposé, sublime touche,
un grain doré : cachet discret !
;
De sa beauté, signe concret,
qui n’apparaît que sous la douche,
vous ne saurez pas de ma bouche
l’endroit précis : c’est indiscret !
.
Passez au loin tous les minets !
Je deviendrais méchant, farouche,
encore plus que Scaramouche,
j’ai la tête au ras du bonnet !
.
Une attaque à potron-minet ?
Moi je suis prêt à l’escarmouche
et vous pourrez chasser les mouches
des lésions de mes moulinets !
.
Grain de beauté,
sur toi je veille,
tout à coté,
comme une abeille !
.
Ma loyauté
est sans pareille,
te dorloter,
moi, m’émerveille !
.
Pierre Dupuis
.
Parlons d'amour ! Le poème du jour : "Côte d’amour," de ... Pierre
Remarque :
Sac et ressac : n’est-ce point une belle image de l’acte d’amour ?
Photo de Jean-François Simon
Côte d’amour,
C’est la mer qui courtise
les éperons rocheux
ou bien eux qui la grise
la pénétrant un peu ?
.
D’éperons en calanques
résonnent leurs amours :
ils ne sont pas en manque
de câlins, de mamours !
.
Si la houle s’en mêle,
on retrouve alentours,
l’odeur forte et charnelle
de l’écume du jour !
.
Dans un élan pudique,
le ciel, son vieil ami,
voile plages et criques
pour leurs ébats promis.
;
Peut-être que la lune
viendra pour un clin d’œil,
sans intention aucune
de dresser des écueils !
.
C’est la mer qui courtise
les éperons rocheux,
ou bien eux qui la grise
la pénétrant un peu ?
.
Pierre Dupuis
;
Il n'est point sûr que les conseils d'un vieux con ,siéent ... toujours ! "Prenez garde jeune fille," le poème du jour de ... Pierre
Il n'est point sûr que les conseils
Prodiguer des conseils est un exercice des plus hasardeux, raison de plus pour ne les donner que quand on vous les demande expressément !
.
Il est séduisant. Son œil de velours
vous hypnotise et vous laisse sans voix.
Il connaît par cœur amour et toujours:
vous êtes mûre à la fin de l 'envoi !
Sachez - oh oui ! sachez ! -
qu'un bon séducteur
n’abandonne pas avant d’ avoir vaincu:
sous couvert de séduire votre cœur
il ne désire, en fait, que votre cul !
Mais… petit sourire en coin,
vous semblez bien
vous moquer de mes conseils !
Ne seraient -ils point judicieux ?
Ne seraient-ils point bons ?
Mon dieu !
… Mais oui … oui ! J’y suis ! -
Quel vieux barbon !
Que je suis bête ! Bête à plaisir !
Son entreprise vous séduit :
c’est même,
je n’avais vraiment rien compris,
l’un de vos plus chers désirs !
Pierre Dupuis
j