poesie
Le poème du jour : " Les trois petits lutins du Mont Saint Michel " de ... Pierre !
Les trois petits lutins du Mont Saint Michel,
Trois petits lutins pas du tout crétins
Au Mont saint Michel surveille la rue.
Du matin au soir, du soir au matin,
Qu’il n’y ait personne ou bien la cohue !
Des jeunes, des vieux, des anciens marins,
Des chinois bavards, des femmes battues,
Des maris trompés, des faux pèlerins
Et des bonnes sœurs en jupes fendues !
Ah ! Si seulement ils pouvaient parler
Et nous raconter toutes les histoires
Vues et entendues, gardées en mémoire
On n’arrêterait plus de rigoler !
Mais ils sont discrets et c’est bien dommage,
J’aurais pu écrire au moins mille pages !
Rotpier
14-18 ... la der des ders ... le rêve transformé en cauchemard ! ... le billet de Pierre
Le jugement guerrier,
Ils étaient partis à la guerre
une fleur au bout du fusil,
la der des ders - sûr, la dernière ! -
après ça ce serait fini.
Ils ont creusé profond la terre
tel les autres en face aussi,
pas question de se laisser faire :
c’était parti pour le gâchis !
Dégoûtés par le grand carnage,
certains ont dit « On n’y va plus ! »
arc-boutés et bien résolus.
Jugés pour manque de courage,
ils ont fini au champ d’horreur
une fleur à l’endroit du cœur.
Pierre Dupuis
Image du net
.
Nota : Si vous désirez lire un autre poème plus récent sur le même thème, voici un lien :
http://rotpier.over-blog.com/article-guerre-14-18-souvenirs-et-regrets-d-une-gueule-cassee-un-poeme-de-pierre-124982356.html
Porté son bois porté les seaux
Offert une écharpe de laine
Le jour de la foire aux chevaux
Et qui a pris soin de son âme
Et l'a bercée dedans son lit
Qui l'a traitée comme une femme
Au moins une fois dans sa vie
Le bois que portait Louise
C'est le Bon Dieu qui le portait
Le froid dont souffrait Louise
C'est le Bon Dieu qui le souffrait
C'n'était qu'un homme des équipes
Du chantier des chemins de fer
À l'heure laissée aux domestiques
Elle le rejoignait près des barrières
Me voudras-tu moi qui sais coudre
Signer mon nom et puis compter,
L'homme à sa taille sur la route
Passait son bras, la promenait
L'amour qui tenait Louise
C'est le Bon Dieu qui le tenait
Le regard bleu sur Louise
C'est le Bon Dieu qui l'éclairait
Ils sont partis vaille que vaille
Mourir quatre ans dans les tranchées.
Et l'on raconte leurs batailles
Dans le salon après le thé
Les lettres qu'attendait Louise
C'est le Bon Dieu qui les portait
La guerre qui séparait Louise
C'est le Bon Dieu qui la voyait
Un soir d'hiver sous la charpente
Dans son lit cage elle a tué
L'amour tout au fond de son ventre
Par une aiguille à tricoter
Si je vous garde Louise en place
C'est en cuisine pas devant moi
Ma fille prie très fort pour que s'efface
Ce que l'curé m'a appris là
Et la honte que cachait Louise
C'est le Bon Dieu qui l'a cachée
Le soldat qu'attendait Louise
C'est le Bon Dieu qui l'a vu tomber
Y a cinquante ans c'était en France
Dans un village de l'Allier
On n'accordait pas d'importance
A une servante sans fiancé
Le deuil qu'a porté Louise
C'est le Bon Dieu qui l'a porté
La vie qu'a travaillé Louise
C'est le Bon Dieu qui l'a aidée
Bon partage,
Pierre
"Ciblage et enfumage sont les mamelles du FN ! Un Pamphlet de ... Pierre
Un homme ne se juge que sur ses actes ou ses pensées exprimées et non sur sa nationalité ou sa couleur de peau et, inversement, sa nationalité ou sa couleur de peau ne peut pas être un rempart à son jugement.
Toute personne qui déroge à ce principe mériterait d’être traitée pareillement mais … ce serait là, l’enclenchement de l’engrenage de l’iniquité !
Un parti politique qui ne partagerait pas ce principe serait un parti que l’on pourrait taxer de racisme et je pense que le FN en est un.
Pierre Dupuis
A ceux qui se reconnaîtront ou
feront semblant de ne pas le faire
car la charge est lourde !
Ciblage et enfumage
sont les mamelles du FN !
Ou
Grandes manœuvres au FN
pour le recrutement des transfuges de tous bords,
Ils visent les faibles d’esprits,
ceux qui passent du non au oui,
ceux qui n’ont pas trop de jugeote
mais quand même le droit de vote !
Ceux que l’histoire laisse froids,
qu’ils l’aient apprise ou souvent pas !
Ceux qui croient que la république
a toujours été la pratique !
Ceux capables du grand écart
pour deux promesses ou trois Ricard !
Tous ceux pour qui une parole
vaut autant qu’une vieille grole !
Ceux pour qui la couleur de peau
prime bien plus que le cerveau !
Ceux qui traiterait de primate
un noir en costume cravate !
Ceux qui aurait dit de Senghor :
« Il parle bien, je suis d’accord,
il a l’air assez respectable
mais je n’en veux pas à ma table !
Car traiter d’égal à égal
avec quelqu’un du Sénégal,
ce n’est pas dans mes habitudes :
j’abomine la négritude !
Comme je suis assez poli,
je n’irais pas à priori
jusqu’à dire que c’est un singe
mais a-t-il vraiment des méninges ? »
Tous ceux qui sans trop les pousser
auraient assez de cruauté
pour se mêler à un lynchage
en disant : « J’étais de passage ! »
Ou bien ceux carrément méchants
…Non ! Ceux-là sont déjà dans leurs rangs !
Le problème est en l’occurrence
de les cantonner au silence !
C’est le gros problème du staff,
surtout quand ces gens-là sont paf
ou que par erreur ils se lâchent,
ce qui pour le parti fait tache !
Pas facile quand d’un coté
on attribue aux étrangers
tous les problèmes de la France,
les avatars et les souffrances !
Quand on chasse le naturel
il revient au galop tel quel :
les renvois sont d’autant plus rances
qu’il y a eu longue abstinence !
Au sommet même du parti,
quand vient à sauter le vernis
on négocie mal le virage
et l’on part vite en dérapage !
On met des mois à se forger
un semblant de virginité :
« Non, nous ne sommes pas racistes ! »
et d’un coup on sort de la piste :
« Ces otages sont singuliers !
Notez comme ils sont habillés !
Faut-il les accepter en France,
se réjouir de leur délivrance ? »
« Populisme ? C’est késako ?
Combien on ouvert leur dico
pour savoir de quoi il retourne,
quel sorte de pain on enfourne !
Brossage dans le sens du poil
du peuple avec l’accent martial,
distribution avec rallonge
de promesses et de mensonges !
Tout ça pour prendre le pouvoir
et s’engager dans le couloir
d’une démocratie tronquée
avec des élections truquées !
Car vient le temps des pleins pouvoirs
et là on sort les grands mouchoirs
pour sangloter sur sa bêtise,
alors on anathématise !
« Nous ne pouvions pas deviner
ce qu’ils feraient dès arrivés,
nous ne sommes pas responsables
et encore bien moins coupables ! »
Mais là je dis : « Non, mes lascars !
avec eux vous aviez rencard !
Vous êtes tout à fait complices :
ne mentez pas car vos nez plissent !
Tous les moyens d’information,
vous les aviez sans distinction,
l’histoire est là qui vous regarde
vous aviez été mis en garde !
Mais au lieu de vous informer
pour ne pas vous faire enfumer,
vous vous gaviez de conneries
sur les télés les plus pourries !
Les français ne sont que des veaux,
ils ne sont pas de moi ces mots
mais d’un certain Charles de Gaule,
certains ne l’ont pas trouvé drôle !
Ce sont des mots plutôt choquants
mais à y regarder vraiment,
sans regret moi, je les partage
et les remets sur cette page !
Au risque d’y laisser ma peau,
je n’aurais jamais de repos
pour dénoncer cette dérive
qui ne peut être que nocive !
Car l’immanquable résultat,
c’est l’avènement d’un état
indubitablement fasciste
… à vos dicos les masochistes !
Je vais avoir des détracteurs
en vélo, Porsche ou bien tracteur,
la gamme est très hétéroclite
de ceux que la bêtise habitent !
Je sais que chez mon boulanger,
mon toubib ou mon charcutier
et même hélas dans ma famille
j’en côtoie qui déjà frétillent !
Si je croise quelques skinheads
en train de mijoter un raid,
je risque fort la boutonnière
et de finir dans une ornière !
Mais c’est un risque que je prends
qu’il soit minime ou bien plus grand,
à deux doigts d’être un casse-gueule :
je ne veux pas fermer ma gueule !
Je suis un simple citoyen,
je ne suis candidat à rien :
de la pêche aux voix je suis libre
et j’assume cette diatribe ! *
Si vous approuvez ce pamphlet,
relayez-le pour batailler,
il faut entrer en résistance
contre ce qui se manigance !
Pierre Dupuis
* Cette rime n’est pas riche, on peut même dire, tout court, que ce n’est pas une rime ! Mais, je la maintiens car elle sonne bien à mes oreilles et j’espère qu’il en sera de même pour les vôtres !
Confessez-vous et allez en paix, même avec les pires péchés sur la conscience ! Le poème du jour : "Confession peu banale d’un vieux … confessionnal ! " de ... Pierre !
vous êtes ... pardonnés !

Confession peu banale
d’un vieux … confessionnal !
Si je suis tout en bois,
je ne suis pas de bois !
Je vous dirais ma foi
que j’ai perdu la foi !
Abritant en confesses
de drôles de bougresses
oscillant en souplesse
entre messes et fesses :
J’ai fini - je le dis ! -
par être très instruit
sur les grands interdits
touchant au bigoudi !
Ah ! j’en ai vu passer
quelques uns de curés !
Célibat enduré
ou bien lit partagé !
Dame de compagnie,
simple bonne ou amie ?
carrément bonne amie,
dans le lit endormie !
Presbytère occupé
par rejetons d’abbé :
pas généralité
… pas non plus rareté !
Des bouffeuses d’hosties
hantant les sacristies,
oeillades garanties
pour de fines parties !
« Mon mari est absent
pour un travail pressant :
le lit est bien trop grand
et je m’ennuie dedans ! »
Et voilà - rebelote ! -
l’ aquicheus’ de calotte
mini jup’ ras de motte
avec ou sans culotte !
Mais les péchés de cœur
sont pour moi des liqueurs
quand j’entends les horreurs
de certains dits - d’honneur ! -
Le cul a ses faiblesses
et quand les mains caressent
d’un peu trop près les tresses
ça glisse vite aux fesses !
De tout ça j’en rigole :
ce n’est que gaudriole !
Ce qui vraiment m’affole
c’est les types qui violent !
Venez tous les pécheurs !
Venez tous les tricheurs
Venez les débaucheurs
et aussi les violeurs !
Venez en ribambelle,
la repentance est belle !
Quelques soient les gamelles :
virginité nouvelle !
Venez tous les banquiers,
tous les grands financiers,
les plumeurs d’ouvriers :
vous serez pardonnés !
Venez les politiques,
c’est le coté pratique :
promesses mirifiques
et … pas d’autocritique !
Venez les malfaiteurs,
venez les dictateurs,
tous les exécuteurs,
les bourreaux, les tueurs !
Venez en ribambelle
la repentance est belle !
Deux sous dans la coupelle
et la vie éternelle !
Deux pater, trois avé
« merci Monsieur l’ curé,
ça va mieux vous savez
depuis qu’ j’ai plus d’ péchés !
Allez, à la prochaine,
ma croyance est certaine,
je viendrai en neuvaine :
c’est vraiment une aubaine ! »
Et moi tous ces aveux
me rendent cafardeux
et plus d’un jour sur deux
je me foutrais le feu !
Les flammes seraient belles,
terminé les chapelles,
les vieilles, les nouvelles
qui poussent en kyrielles !
Toutes les religions
accordent le pardon
sur simple invocation
et repentir bidon !
Halte à l’hypocrisie !
Halte aux fautes blanchies !
A bas les homélies
et autres conneries !
Je voudrais m’immoler
pour que le monde entier
arrête de prier
des dieux tous inventés !
Pour certains bien pratique
pour asseoir leurs boutiques
qu’elles soient politiques
ou des plus mercatiques !
Les sermons orientés,
les versets détournés,
les peuples abusés
par des prêcheurs roués !
Je n’en peux plus de vivre,
de tout ça j’en suis ivre
je veux qu’on me délivre :
je veux fermer le livre !
Le seul dieu : c’est la loi,
que l’on soit humble ou roi !
C’est à ce prix, je crois,
que reviendra ma foi
en … les hommes !
Pierre Dupuis
Le sonnet-fable bien sonné du jour : "Juste retour de baston," de ... Rotpier
Si la justice des hommes a parfois des ratées, la divine me semble être dans son rôle quand elle se mêle de ce genre de chose !
... Et pis c'est tout !
Image du net
Juste retour de baston,
C’était une belle charogne,
Une mégère, un vrai dragon,
Tous les jours sortie de ses gonds :
Pas un seul sans qu’elle ne grogne !
Elle voulait tout à sa pogne
Et usait tous ses compagnons
À coup d’insultes et de gnons :
Pas un jour sans qu’elle ne cogne !
Mais celui-ci, pourtant petit,
Rendait tout avec appétit :
Il forçait même sur la dose !
C’est elle qui prenait des pains,
On la retrouva un matin
Morte de coups par overdose !
Moralité :
Homme ou femme on trouve son maître
Tôt ou tard et c’est mérité,
Ceci est une vérité
Que l’on doit bel et bien admettre !
Mieux vaut que la justice passe,
Je parle de l’institution
Mais la divine en solution
N’est pas chose qui me tracasse !
Rotpier
"Séchez vos pleurs avant que vos yeux ne se fanent," Un sonnet qu'un au revoir à la jeunesse ... par ... Pierre
Un petit clin d’œil à Ronsard dont les sonnets
n’ont pas pris trop de rides !
Pierre
Images du net
Séchez vos pleurs avant que vos yeux ne se fanent,
Vous êtes, Madame, une fleur
Dont la fraîcheur s’en est allée.
Votre beauté inégalée
A bien perdu de sa splendeur.
Plus de guetteurs, plus de siffleurs.
Quand vous marchiez dans les allées
Ils suivaient tous votre foulée
Et leurs regards étaient frôleurs !
Ne soyez pas par trop morose,
Ne rêvez pas métamorphose,
Il faut en faire votre deuil.
Arrêtez de verser des larmes
Vous pouvez plaire encore à l’œil :
Les fleurs séchées gardent du charme.
Moralité :
Il faut bien assumer son âge,
Ne pas tricher avec sa peau :
Épiderme lisse et vieux os
Ne font pas du tout bon ménage.
Gardez toujours votre sourire
Et vos rides s’en souviendront,
Bien plus belles elles seront :
Souvenez-vous bien de mes dires !
Pierre Dupuis
Alzheimer: le poème du jour: "En désapprenance" ... de ... Pierre
Pour faire écho à dimanche dernier qui était la journée consacrée à la maladie d’Alzheimer …
Image du net
En désapprenance,
Dans son regard … rien que du vide
… même en cherchant … plus un ressort.
Ses yeux, autrefois si limpides,
si pétillants … là, quasi morts.
Et il se tient en face d’elle,
la regardant … mains dans les mains,
yeux dans les yeux … plus d’étincelle
… la grande peur du lendemain.
Tout au début, rien de bien grave,
dans la mémoire, des petits trous,
pas de quoi en faire un conclave,
quelques oublis de rendez-vous.
« Tu te souviens du nom d’Octave ?
Où ai-je mis mon grand fait-tout ?
Tiens, elle est ouverte la cave ?
… J’avais pourtant mis le verrou … ? »
Et puis un jour en promenade,
plus d’une heure à tourner en rond
et les jambes en cotonnade :
« Mais où se trouve la maison ? »
A reculons, elle consulte,
le verdict tombe :il est amer !
Ça claque pire qu’une insulte :
les faits sont là : c’est Alzheimer.
Après c’est la dégringolade :
l’esprit, les sens, en flottaison.
Une mémoire en marmelade
et des atteintes à la raison.
Et les visages qui s’effacent,
de mois en mois, de jour en jour.
Des souvenirs, plus une trace :
un grand désert et rien autour.
Et lui est là, tout en souffrance,
n’y pouvant rien que de pleurer,
témoin de la désapprenance
de l’être cher… tout apeuré.
Pierre Dupuis
" Le moulin de la Boulaye " : le poème du jour de ... Pierre !
Allez, je vous propose un petit devoir de vacances !
Poème écrit sur place, dans le moulin, en Bretagne, dans le Morbihan pour être précis ( à Pluméliau à 12 Km de Pontivy )
A Madame et Monsieur Kervarrec
qui ont restauré, avec beaucoup de goût
et d’authenticité, le moulin de la Boulaye.
Le moulin de la Boulaye,
« Ah ! Vieux moulin tu as tourné,
tourné, tourné et retourné ;
la force de l’eau sur tes pales
était ton énergie vitale !
Les paysans des alentours
qui venaient à chacun leur tour
guigner ta belle mécanique
la trouvait vraiment fantastique !
Ils n’avaient rien vu de pareil
à ce formidable appareil,
qui pouvait moudre sans relâche
sans se fatiguer à la tâche ! »
Il fallait pour être meunier
réfléchir et savoir manier
une mécanique complexe
qui laissait bien des gens perplexes.
Tout l’art était de réguler
le débit pour faire tourner
la roue à la bonne vitesse,
ce qui demandait de l’adresse.
Selon le niveau de l’étang,
selon les caprices du temps,
il fallait surveiller l’étiage
et réagir sans cafouillage !
Et puis il y avait les grains
pour les bêtes ou le pétrin :
mouture grossière ou farine
pour les auges ou les cuisines.
Chaque fois c’était différent,
il fallait varier tout le temps,
bien affiner tous les réglages
du broyage et du tamisage.
Ajoutez qu’en plus du cerveau,
il fallait être aussi costaud :
les sacs de grains ou de farine
pesaient très lourd sur les échines !
Sans compter que dans le moulin
la poussière battait son plein,
c’était à peine respirable
rendant les poumons irritables !
Le danger était permanent
de se faire happer par les dents
des boulimiques engrenages
capables des pires carnages !
Même s’il aimait son métier
et son beau moulin le meunier
mourrait souvent bien avant l’âge
épuisé par tout cet ouvrage !
« Combien as-tu mon vieux moulin
usé de ces hommes enclins
à ne vouloir jamais se plaindre,
à faire le travail sans geindre ?
Puis un jour il est arrivé
quelque chose qui a scellé
ta disparition programmée
malgré ta grande renommée.
C’est la fée électricité
qui a très vite supplanté
toutes autres forces motrices
et s’est faite dominatrice !
Sont apparus les grands moulins
qui ont grignoté un à un
les petits sans aucun complexe :
tâche facile dans le contexte !
Au grand dam du dernier meunier,
tes engrenages, tes paliers,
sont entrés dans un grand silence
sans aucun espoir de relance.
Et le temps a pris tout son temps
pour ronger inlassablement
ta merveilleuse mécanique
en se moquant de tes suppliques !
Il a commencé par le bois
de ta roue et puis de ton toit,
s’attaquant ensuite à tes pierres
aidé des ronces et des lierres.
Tes arbres se sont descellés,
tes alignements décalés,
de ta mécanique complète
il n’est resté qu’un grand squelette !
Mais un jour vint, béni pour toi,
des gens ont réparé ton toit
pour que cessent tes avanies
te conduisant à l’agonie.
Ils t’ont redonné du cachet
de haut en bas et sans tricher :
ta mécanique est exposée
comme on le fait dans les musées !
Ta fonction a beaucoup changé
puisque tu sers à héberger
des gens qui viennent en vacances
et admire ton élégance !
C’est reparti pour très longtemps
et je sens que tu es content,
car même sans ta mécanique,
au temps tu peux faire la nique !
Il est possible – pourquoi pas ? -
que tu te rappelles de moi :
un vieux monsieur un brin poète
avec un chapeau sur la tête.
Un vieux monsieur qui t’a parlé
et que tu as su écouter
sans être étonné de l’affaire,
un vieux monsieur aimant les pierres.
Porte-toi bien mon vieux moulin,
tu m’enterreras c’est certain,
les hommes jamais ne revivent :
leurs forces sont beaucoup moins vives !
Si l’on peut les rafistoler
un peu quand ils sont très usés,
cela ne les prolonge guère :
la vie de l’homme est éphémère. »
Pierre Dupuis
Le poème du jour (un petit sonnet branché !) : "La vibrante nonne," de ... Rotpier
Bonjour à toutes et à tous !
Le Rotpier est de retour !
Je vous propose, pour démarrer tout en délicatesse, un petit sonnet branché qui vous fera peut-être vibrer ?
Il est tout frais tapé de ce matin !
Image du net modifiée par mes soins !
La vibrante nonne,
Toute jeune elle était entrée
Au couvent sans grande passion,
Elle avait subi des pressions
Et son âme était sinistrée.
Elle devait rester cloîtrée
Alors que la grande éclosion
De son corps en ébullition
Lui laissait les joues empourprées !
Un jour de la fin février
Elle alla voir le jardinier :
« Je t’en supplie, viens-moi en aide
J’ai vraiment le feu au valseur ! »
Il lui dit pendant le remède :
« Bon dieu ! Que tu vibres ô ma sœur ! »
Moralité … si ! Il y en a une !
Une nonne n’est qu’une femme,
il suffit de bien la brancher
pour qu’elle soit tout feu tout flamme
et qu’elle se mette à vibrer !
Rotpier