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Le blog-notes poétique et autre de Rotpier

poesie

Le poème du jour : " Les trois petits lutins du Mont Saint Michel " de ... Pierre !

21 Novembre 2013 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

 

Après avoir traîné mes guêtres par là :

DSC00368

Voila le résultat:

 

DSC00370Photos de Pierre

 

 

 

 

Les trois petits lutins du Mont Saint Michel,

 

Trois petits lutins pas du tout crétins

Au Mont saint Michel surveille la rue.

Du matin au soir, du soir au matin,

Qu’il n’y ait personne ou bien la cohue !

 

Des jeunes, des vieux, des anciens marins,

Des chinois bavards, des femmes battues,

Des maris trompés, des faux pèlerins

Et des bonnes sœurs en jupes fendues !

 

Ah ! Si seulement ils pouvaient parler

Et nous raconter toutes les histoires

Vues et entendues, gardées en mémoire

 

On n’arrêterait plus de rigoler !

Mais ils sont discrets et c’est bien dommage,

J’aurais pu écrire au moins mille pages !

 

 

 

                                                   Rotpier

 

 

 

 

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14-18 ... la der des ders ... le rêve transformé en cauchemard ! ... le billet de Pierre

10 Novembre 2013 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

C’était il y a 99 ans et …
Ils partaient la fleur au fusil !
 
 
Image du net
 
 
Après … 4 années d’enfer !  
h
 
 
Images du net
 
 
Le billet de pierre :
 
En premier : le poème « Verdun »

A Verdun,
 
 
 
Et la boue et les rats
 
et les gaz scélérats,
 
tous les jours la tuerie
 
tous les jours l’incurie.
 
 
 
De boyaux en boyaux
 
encombrés de boyaux,
 
de tranchées en tranchées
 
les jambes arrachées.
 
 
 
Et tous ces trous d’obus
 
et tous ces tirs au but
 
ces crêtes qui s’écrêtent
 
et ces corps sans leur tête.
 
 
 
Et ces grands officiers
 
aux orgueils outranciers,
 
aux visages tout glabres
 
et agitant leur sabres.
 
 
 
Et l’alcool avalé
 
et les  assauts zélés,
 
les discours, les harangues,
 
les cadavres exsangues.
 
 
 
La raison n’a plus cours
 
on attaque on y court
 
on tire on coupe on tranche
 
baïonnette à la hanche.
 
 
 
Et …
 
 
 
Et cet éclat d’obus
 
sur un coup droit au but
 
et l’horrible souffrance
 
et la mort pour la France
 
 
 
             Pierre Dupuis
 
 
En second : 

Le jugement guerrier,

 

 

Ils étaient partis à la guerre

une fleur au bout du fusil,

la der des ders - sûr, la dernière ! -

après ça ce serait fini.

 

Ils ont creusé profond la terre

tel les autres en face aussi,

pas question de se laisser faire :

c’était parti pour le gâchis !

 

Dégoûtés par le grand carnage,

certains ont dit « On n’y va plus ! »

arc-boutés et bien résolus.

 

Jugés pour manque de courage,

ils ont fini au champ d’horreur

une fleur à l’endroit du cœur.

 


                                   Pierre Dupuis

  

  

 

 

Image du net

.

 

 

Nota :  Si vous désirez lire un autre poème plus récent sur le même thème, voici un lien :

http://rotpier.over-blog.com/article-guerre-14-18-souvenirs-et-regrets-d-une-gueule-cassee-un-poeme-de-pierre-124982356.html

 

 

 

 

En troisième: la chanson de Gérard Berliner « Louise »
où la guerre de 14-18 est évoquée
 
n
 

 
 
 
 
Parole de Louise:
 
Mais qui a soulagé sa peine
Porté son bois porté les seaux
Offert une écharpe de laine
Le jour de la foire aux chevaux

Et qui a pris soin de son âme
Et l'a bercée dedans son lit
Qui l'a traitée comme une femme
Au moins une fois dans sa vie

Le bois que portait Louise
C'est le Bon Dieu qui le portait
Le froid dont souffrait Louise
C'est le Bon Dieu qui le souffrait

C'n'était qu'un homme des équipes
Du chantier des chemins de fer
À l'heure laissée aux domestiques
Elle le rejoignait près des barrières

Me voudras-tu moi qui sais coudre
Signer mon nom et puis compter,
L'homme à sa taille sur la route
Passait son bras, la promenait

L'amour qui tenait Louise
C'est le Bon Dieu qui le tenait
Le regard bleu sur Louise
C'est le Bon Dieu qui l'éclairait

Ils sont partis vaille que vaille
Mourir quatre ans dans les tranchées.
Et l'on raconte leurs batailles
Dans le salon après le thé

Les lettres qu'attendait Louise
C'est le Bon Dieu qui les portait
La guerre qui séparait Louise
C'est le Bon Dieu qui la voyait

Un soir d'hiver sous la charpente
Dans son lit cage elle a tué
L'amour tout au fond de son ventre
Par une aiguille à tricoter

Si je vous garde Louise en place
C'est en cuisine pas devant moi
Ma fille prie très fort pour que s'efface
Ce que l'curé m'a appris là

Et la honte que cachait Louise
C'est le Bon Dieu qui l'a cachée
Le soldat qu'attendait Louise
C'est le Bon Dieu qui l'a vu tomber

Y a cinquante ans c'était en France
Dans un village de l'Allier
On n'accordait pas d'importance
A une servante sans fiancé

Le deuil qu'a porté Louise
C'est le Bon Dieu qui l'a porté
La vie qu'a travaillé Louise
C'est le Bon Dieu qui l'a aidée

 

 

 

Bon partage,

 

Pierre

 
 
 
 

 

 

 

 

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"Ciblage et enfumage sont les mamelles du FN ! Un Pamphlet de ... Pierre

5 Novembre 2013 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

Un homme ne se juge que sur ses actes ou ses pensées exprimées et non sur sa nationalité ou sa couleur de peau et, inversement, sa nationalité ou sa couleur de peau ne peut pas être un rempart à son jugement.

Toute personne qui déroge à ce principe mériterait d’être traitée pareillement mais … ce serait là, l’enclenchement de l’engrenage de l’iniquité !

Un parti politique qui ne partagerait pas ce principe serait un parti que l’on pourrait taxer de racisme et je pense que le FN en est un.

 

Pierre Dupuis

 

Ciblage et enfumage FN

 

 

 

A ceux qui se reconnaîtront ou

feront semblant de ne pas le faire

 

car la charge est lourde !

 


Ciblage et enfumage

sont les mamelles du FN !

 

Ou

 

Grandes manœuvres au FN

pour le recrutement des transfuges de tous bords,

 

 

Ils visent les faibles d’esprits,

ceux qui passent du non au oui,

ceux qui n’ont pas trop de jugeote

mais quand même le droit de vote !

 

Ceux que l’histoire laisse froids,

qu’ils l’aient apprise ou souvent pas !

Ceux qui croient que la république

a toujours été la pratique !

 

Ceux capables du grand écart

 pour deux promesses ou trois Ricard !

Tous ceux pour qui une parole

vaut autant qu’une vieille grole !

 

Ceux pour qui la couleur de peau

prime bien plus que le cerveau !

Ceux qui traiterait de primate

un noir en costume cravate !

 

Ceux qui aurait dit de Senghor :

« Il parle bien, je suis d’accord,

il a l’air assez respectable

mais je n’en veux pas à ma table !

 

Car traiter d’égal à égal

avec quelqu’un du Sénégal,

ce n’est pas dans mes habitudes :

j’abomine la négritude !

 

Comme je suis assez poli,

je n’irais pas à priori

jusqu’à dire que c’est un singe

mais a-t-il vraiment des méninges ? »

 

Tous ceux qui sans trop les pousser

auraient assez de cruauté

pour se mêler à un lynchage

en disant : « J’étais de passage ! »

 

Ou bien ceux carrément méchants

             …Non !    Ceux-là sont déjà dans leurs rangs !

Le problème est en l’occurrence

de les cantonner au silence !

 

C’est le gros problème du staff,

surtout quand ces gens-là sont paf

ou que par erreur ils se lâchent,

ce qui pour le parti fait tache !

 

Pas  facile quand d’un coté

on attribue aux étrangers

tous les problèmes de la France,

les avatars et les souffrances !

 

Quand on chasse le naturel

il revient au galop tel quel :

les renvois sont d’autant plus rances

qu’il y a eu longue abstinence !

 

Au sommet même du parti,

quand vient à sauter le vernis

on négocie mal le virage

et l’on part vite en dérapage !

 

On met des mois à se forger

un semblant de virginité :

« Non, nous ne sommes pas racistes ! »

et d’un coup on sort de la piste :

 

« Ces otages sont singuliers !

Notez comme ils sont habillés !

Faut-il les accepter en France,

se réjouir de leur délivrance ? »

 

« Populisme ? C’est késako ?

Combien on ouvert leur dico

pour savoir de quoi il retourne,

quel sorte de pain on enfourne !

 

Brossage dans le sens du poil

du peuple avec l’accent martial,

distribution avec rallonge

de promesses et de mensonges !

 

Tout ça pour prendre le pouvoir

et s’engager dans le couloir

d’une démocratie tronquée

avec des élections truquées !

 

Car vient le temps des pleins pouvoirs

et là on sort les grands mouchoirs

pour sangloter sur sa bêtise,

alors on anathématise !

 

« Nous ne pouvions pas deviner

ce qu’ils feraient dès arrivés,

nous ne sommes pas responsables

et encore bien moins coupables ! »

 

Mais là je dis : « Non, mes lascars !

avec eux vous aviez rencard !

Vous êtes tout à fait complices :

ne mentez pas car vos nez plissent !

 

Tous les moyens d’information,

vous les aviez sans distinction,

l’histoire est là qui vous regarde

vous aviez été mis en garde !

 

Mais au lieu de vous informer

pour ne pas vous faire enfumer,

vous vous gaviez de conneries

sur les télés les plus pourries !

 

Les français ne sont que des veaux,

ils ne sont pas de moi ces mots

mais d’un certain Charles de Gaule,

certains ne l’ont pas trouvé drôle !

 

Ce sont des mots plutôt choquants

mais à y regarder vraiment,

sans regret moi, je les partage

et les remets sur cette page !

 

Au risque d’y laisser ma peau,

je n’aurais jamais de repos

pour dénoncer cette dérive

qui ne peut être que nocive !

 

Car l’immanquable résultat,

c’est l’avènement d’un état

indubitablement fasciste

… à vos dicos les masochistes !

 

Je vais avoir des détracteurs

en vélo, Porsche ou bien tracteur,

la gamme est très hétéroclite

de ceux que la bêtise habitent !

 

Je sais que chez mon boulanger,

mon toubib ou mon charcutier

et même hélas dans ma famille

j’en côtoie qui déjà frétillent !

 

Si je croise quelques skinheads

en train de mijoter un raid,

je risque fort la boutonnière

et de finir dans une ornière !

 

Mais c’est un risque que je prends

qu’il soit minime ou bien plus grand,

à deux doigts d’être un casse-gueule :

je ne veux pas fermer ma gueule !

 

Je suis un simple citoyen,

je ne suis candidat à rien :

de la pêche aux voix je suis libre

et j’assume cette diatribe ! *

 

Si vous approuvez ce pamphlet,

relayez-le pour batailler,

il faut entrer en résistance

contre ce qui se manigance !

 

 

                                 Pierre Dupuis

 

 

* Cette rime n’est pas riche, on peut même dire, tout court, que ce n’est pas une rime ! Mais, je la maintiens car elle sonne bien à mes oreilles et j’espère qu’il en sera de même pour les vôtres !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Confessez-vous et allez en paix, même avec les pires péchés sur la conscience ! Le poème du jour : "Confession peu banale d’un vieux … confessionnal ! " de ... Pierre !

29 Octobre 2013 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

Vous avez tué, torturé, violé,
volé, mais vous vous êtes confessés :
allez-en paix mes frères,
vous êtes ... pardonnés !
 
 
Et, si vous l'avez fait au nom de votre dieu,
vous serez sanctifiés !
 
 
 
 

 

Sur une superbe photo de Marie Lecorre :





Confession peu banale

d’un vieux … confessionnal !

 

Si je suis tout en bois,

je ne suis pas de bois !

Je vous dirais ma foi

que j’ai perdu la foi !

 

Abritant en confesses

de drôles de bougresses

oscillant en souplesse

entre messes et fesses :

 

J’ai fini - je le dis ! -

par être très instruit

sur les grands interdits

touchant au bigoudi !

 

Ah ! j’en ai vu passer

quelques uns de curés !

Célibat enduré

ou bien lit partagé !

 

Dame de compagnie,

simple bonne ou amie ?

carrément bonne amie,

dans le lit endormie !

 

Presbytère occupé

par rejetons d’abbé :

pas généralité

… pas non plus rareté !

 

Des bouffeuses d’hosties

hantant les sacristies,

oeillades garanties

pour de fines parties !

 

« Mon mari est absent

pour un travail pressant :

le lit est bien trop grand

et je m’ennuie dedans ! »

 

Et voilà - rebelote ! -

l’ aquicheus’ de calotte

mini jup’ ras de motte

avec ou sans culotte !

 

Mais les péchés de cœur

sont pour moi des liqueurs

quand j’entends les horreurs

de certains dits - d’honneur ! -

 

Le cul a ses faiblesses

et quand les mains caressent

d’un peu trop près les tresses

ça glisse vite aux fesses !

 

De tout ça j’en rigole :

ce n’est que gaudriole !

Ce qui vraiment m’affole

c’est les types qui violent !

 

Venez tous les pécheurs !

Venez tous les tricheurs

Venez les débaucheurs

et aussi les violeurs !

 

 

Venez en ribambelle,

la repentance est belle !

Quelques soient les gamelles :

virginité nouvelle !

 

Venez tous les banquiers,

tous les grands financiers,

les plumeurs d’ouvriers :

vous serez pardonnés !

 

Venez les politiques,

c’est le coté pratique :

promesses mirifiques

et … pas d’autocritique !

 

Venez les malfaiteurs,

venez les dictateurs,

tous les exécuteurs,

les bourreaux, les tueurs !

 

Venez en ribambelle

la repentance est belle !

Deux sous dans la coupelle

et la vie éternelle !

 

Deux pater, trois avé

« merci Monsieur l’ curé,

ça va mieux vous savez

depuis qu’ j’ai plus d’ péchés ! 

 

Allez, à la prochaine,

ma croyance est certaine,

je viendrai en neuvaine :

c’est vraiment une aubaine ! »

 

Et moi tous ces aveux

me rendent cafardeux

et plus d’un jour sur deux

je me foutrais le feu !

 

Les flammes seraient belles,

terminé les chapelles,

les vieilles, les nouvelles

qui poussent en kyrielles !

 

Toutes les religions

accordent le pardon

sur simple invocation

et repentir bidon !

 

Halte à l’hypocrisie !

Halte aux fautes blanchies !

A bas les homélies

et autres conneries !

 

Je voudrais m’immoler

pour que le monde entier

arrête de prier

des dieux tous inventés !

 

Pour certains bien pratique

pour asseoir leurs boutiques

qu’elles soient politiques

ou des plus mercatiques !

 

Les sermons orientés,

les versets détournés,

les peuples abusés

par des prêcheurs roués !

 

Je n’en peux plus de vivre,

de tout ça j’en suis ivre

je veux qu’on me délivre :

je veux fermer le livre !

 

Le seul dieu : c’est la loi,

que l’on soit humble ou roi !

C’est à ce prix, je crois,

que reviendra ma foi

 

en … les hommes !

 


                                        Pierre Dupuis

 


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"Amour fou" ... un très très vieux poème acrostiche de Pierre !

22 Octobre 2013 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

Allez, je vous propose un très très vieux poème déjà publié !

Cupidon 3

Image du net !

 

Amour fou poème

 

 

Ah ! ce sacré Cupidon !

 

 

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Le sonnet-fable bien sonné du jour : "Juste retour de baston," de ... Rotpier

17 Octobre 2013 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

Si la justice des hommes a parfois des ratées, la divine me semble être dans son rôle quand elle se mêle de ce genre de chose !

... Et pis c'est tout !

 

 

Mégère

Image du net

 

 

Juste retour de baston,

 

C’était une belle charogne,

Une mégère, un vrai dragon,

Tous les jours sortie de ses gonds :

Pas un seul sans qu’elle ne grogne !

 

Elle voulait tout à sa pogne

Et usait tous ses compagnons

À coup d’insultes et de gnons :

Pas un jour sans qu’elle ne cogne !

 

Mais celui-ci, pourtant petit,

Rendait tout avec appétit :

Il forçait même sur la dose !

 

C’est elle qui prenait des pains,

On la retrouva un matin

Morte de coups par overdose !

               

                  Moralité :

 

Homme ou femme on trouve son maître

Tôt ou tard et c’est mérité,

Ceci est une vérité

Que l’on doit bel et bien admettre !

 

Mieux vaut que la justice passe,

Je parle de l’institution

Mais la divine en solution

N’est pas chose qui me tracasse !

 

 

                                       Rotpier 

 

 

 

Harpie ... c'est tout !

 


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"Séchez vos pleurs avant que vos yeux ne se fanent," Un sonnet qu'un au revoir à la jeunesse ... par ... Pierre

10 Octobre 2013 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

Un petit clin d’œil à Ronsard dont les sonnets

n’ont pas pris trop de rides !

 

 

Pierre

 

Rose fraîche Rose fannée

Images du net

 

Séchez vos pleurs avant que vos yeux ne se fanent,

 

Vous êtes, Madame, une fleur

Dont la fraîcheur s’en est allée.

Votre beauté inégalée

A bien perdu de sa splendeur.

 

Plus de guetteurs, plus  de siffleurs.

Quand vous marchiez dans les allées

Ils suivaient tous votre foulée

Et leurs regards étaient frôleurs !

 

Ne soyez pas par trop morose,

Ne rêvez pas métamorphose,

Il faut en faire votre deuil.

 

Arrêtez de verser des larmes

Vous pouvez plaire encore à l’œil :

Les fleurs séchées gardent du charme.

 

                Moralité :

Il faut bien assumer son âge,

Ne pas tricher avec sa peau :

Épiderme lisse et vieux os

Ne font pas du tout bon ménage.

 

Gardez toujours votre sourire

Et vos rides s’en souviendront,

Bien plus belles elles seront :

Souvenez-vous bien de mes dires !

 


 

                                   Pierre Dupuis

 

 

 

 

 

 

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Alzheimer: le poème du jour: "En désapprenance" ... de ... Pierre

26 Septembre 2013 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

Pour faire écho à dimanche dernier qui était la journée consacrée à la maladie d’Alzheimer … 

 


 

 

Image du net



En désapprenance,

 

Dans son regard … rien que du vide

… même en cherchant … plus un ressort.

Ses yeux, autrefois si limpides,

si pétillants … là, quasi morts.

 

Et il se tient en face d’elle,

la regardant … mains dans les mains,

yeux dans les yeux … plus d’étincelle

… la grande peur du lendemain.

 

Tout au début, rien de bien grave,

dans la mémoire, des petits trous,

pas de quoi en faire un conclave,

quelques oublis de rendez-vous.

 

« Tu te souviens du nom d’Octave ?

Où ai-je mis mon grand fait-tout ?

Tiens, elle est ouverte la cave ?

… J’avais pourtant mis le verrou … ? »

 

Et puis un jour en promenade,

plus d’une heure à tourner en rond

et les jambes en cotonnade :

« Mais où se trouve la maison ? »

 

A reculons, elle consulte,

le verdict tombe :il est amer !

Ça claque pire qu’une insulte :

les faits sont là : c’est Alzheimer.

 

Après c’est la dégringolade :

l’esprit, les sens, en flottaison.

Une mémoire en marmelade

et des atteintes à la raison.

 

Et les visages qui s’effacent,

de mois en mois, de jour en jour.

Des souvenirs, plus une trace :

un grand désert et rien autour.

 

Et lui est là, tout en souffrance,

n’y pouvant rien que de pleurer,

témoin de la désapprenance

de l’être cher… tout apeuré.

 

 

                                           Pierre Dupuis

 

 

 

 

 

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" Le moulin de la Boulaye " : le poème du jour de ... Pierre !

19 Septembre 2013 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

Allez, je vous propose un petit devoir de vacances !

 

Poème écrit sur place, dans le moulin, en Bretagne, dans le Morbihan pour être précis ( à Pluméliau à 12 Km de Pontivy )

 

 

DSC00254 (2)Photo prise par moi même 

 

 

 

A Madame et Monsieur Kervarrec

qui ont restauré, avec beaucoup de goût

 

et d’authenticité, le moulin de la Boulaye.

 

 

Le moulin de la Boulaye,

 

« Ah ! Vieux moulin tu as tourné,

tourné, tourné et retourné ;

la force de l’eau sur tes pales

était ton énergie vitale !

 

Les paysans des alentours

qui venaient à chacun leur tour

guigner ta belle mécanique

la trouvait vraiment fantastique !

 

Ils n’avaient rien vu de pareil

à ce formidable appareil,

qui pouvait moudre sans relâche

sans se fatiguer à la tâche ! »

 

Il fallait pour être meunier

réfléchir et savoir manier

une mécanique complexe

qui laissait bien  des gens perplexes.

 

Tout l’art était de réguler

le débit pour faire tourner

la roue à la bonne vitesse,

ce qui demandait de l’adresse.

 

Selon le niveau de l’étang,

selon les caprices du temps,

il fallait surveiller l’étiage

et réagir sans cafouillage !

 

Et puis il y avait les grains

pour les bêtes ou le pétrin :

mouture grossière ou farine

pour les auges ou les cuisines.

 

Chaque fois c’était différent,

il fallait varier tout le temps,

bien affiner tous les réglages

du broyage et du tamisage.

 

Ajoutez qu’en plus du cerveau,

il fallait être aussi costaud :

les sacs de grains ou de farine

pesaient très lourd sur les échines !

 

Sans compter que dans le moulin

la poussière battait son plein,

c’était à peine respirable

rendant les poumons irritables !

 

Le danger était permanent

de se faire happer par les dents

des boulimiques engrenages

capables des pires carnages !

 

Même s’il aimait son métier

et son beau moulin le meunier

mourrait souvent bien avant l’âge

épuisé par tout cet ouvrage !

 

« Combien as-tu mon vieux moulin

usé de ces hommes enclins

à ne vouloir jamais se plaindre,

à faire le travail sans geindre ?

 

Puis un jour il est arrivé

quelque chose qui a scellé

ta disparition programmée

malgré ta grande renommée.

 

C’est la fée électricité

qui a très vite supplanté

toutes autres forces motrices

et s’est faite dominatrice !

 

Sont apparus les grands moulins

qui ont grignoté un à un

les petits sans aucun complexe :

tâche facile dans le contexte !

 

Au grand dam du dernier meunier,

tes engrenages, tes paliers,

sont entrés dans un grand silence

sans aucun espoir de relance.

 

Et le temps a pris tout son temps

pour ronger inlassablement

ta merveilleuse mécanique

en se moquant de tes suppliques !

 

Il a commencé par le bois

de ta roue et puis de ton toit,

s’attaquant ensuite à tes pierres

aidé des ronces et des lierres.

 

Tes arbres se sont descellés,

tes alignements décalés,

de ta mécanique complète

il n’est resté qu’un grand squelette !

 

Mais un jour vint, béni pour toi,

des gens ont réparé ton toit

pour que cessent tes avanies

te conduisant à l’agonie.

 

Ils t’ont redonné du cachet

de haut en bas et sans tricher :

ta mécanique est exposée

comme on le fait dans les musées !

 

Ta fonction a beaucoup changé

puisque tu sers à héberger

des gens qui viennent en vacances

et admire ton élégance !

 

C’est reparti pour très longtemps

et je sens que tu es content,

car  même sans ta mécanique,

au temps tu peux faire la nique !

 

Il est possible  – pourquoi pas ? -

que tu te rappelles de moi :

un vieux monsieur un brin poète

avec un chapeau sur la tête.

 

Un vieux monsieur qui t’a parlé

et que tu as su écouter

sans être étonné de l’affaire,

un vieux monsieur aimant les pierres.

 

Porte-toi bien mon vieux moulin,

tu m’enterreras c’est certain,

les hommes jamais ne revivent :

leurs forces sont beaucoup moins vives !

 

Si l’on peut les rafistoler

un peu quand ils sont très usés,

cela ne les prolonge guère :

la vie de l’homme est éphémère. »

 

 

 

                                  Pierre Dupuis

 

 

 

DSC00205 (2)

 

 

 

 

 

 

 

 

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Le poème du jour (un petit sonnet branché !) : "La vibrante nonne," de ... Rotpier

17 Septembre 2013 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

Bonjour à toutes et à tous !

 

Le Rotpier est de retour !

 

Je vous propose, pour démarrer tout en délicatesse, un petit sonnet branché qui vous fera peut-être vibrer ?

 

Il est tout frais tapé de ce matin ! 

 

 

Nonne (2)

Image du net modifiée par mes soins !

 

La vibrante nonne,

 

Toute jeune elle était entrée

Au couvent sans grande passion,

Elle avait subi des pressions

Et son âme était sinistrée.

 

Elle devait rester cloîtrée

Alors que la grande éclosion

De son corps en ébullition

Lui laissait les joues empourprées !

 

Un jour de la fin février

Elle alla voir le jardinier :

« Je t’en supplie, viens-moi en aide

 

J’ai vraiment le feu au valseur ! »

Il lui dit pendant le remède :

« Bon dieu ! Que tu vibres ô ma sœur ! »

 

   Moralité … si ! Il y en a une !

 

Une nonne n’est qu’une femme,

il suffit de bien la brancher

pour qu’elle soit tout feu tout flamme

et qu’elle se mette à vibrer !

 

 

                                                        Rotpier

 

 

 

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