poesie
Avant dernier devoir de vacances : " Le moulin de la Boulaye, " ... un poème de Pierre !
Un autre poème sur ce moulin qui me plait beaucoup !
Photo personnelle
Préambule :
A vous qui êtes les hôtes de ce lieu chargé d’histoire, écoutez … écoutez bien ou … lisez-moi …
Le moulin de la Boulaye,
Et si ce gîte avait une âme ?
… il en a une c’est certain !
Concentrez-vous, écoutez bien
… vous l’entendrez je le proclame !
Il faut du calme et du silence
et énormément d’attention
pour entrer en conversation
et recueillir ses confidences.
Il faut aussi qu’il ait confiance,
dans le passé il a souffert,
l’abandon ressemble à l’enfer
… il en a vécu l’expérience !
Moi qui ai eu le privilège
de recueillir ses souvenirs,
tout ce qu’il a pu ressentir,
me taire serait sacrilège !
Pour ceux qui n’auraient pas la chance
d’entrer en contact avec lui,
je vais vous brosser aujourd’hui
sa vie, sa mort, sa renaissance.
Qui mieux que lui pourrait décrire
tout ce qu’il a pu endurer,
aussi je le laisse parler
et en douceur je me retire.
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« Je suis né par le fait des hommes
pour un travail bien défini
qu’ils réalisaient jusqu’ici
comme de vraies bêtes de somme !
Pour obtenir de la farine
il fallait broyer très très fin
toute une variété de grains :
la poudre devait être fine.
L’homme avait inventé les meules
tournées par lui ou un cheval,
ce n’était déjà pas si mal
au vu des aïeux et aïeules !
L’idée de la force hydraulique
fut un progrès très ingénieux
et vite on rechercha des lieux
où implanter les mécaniques.
Un étang ou une rivière
à proximité d’un chemin
avec des fermes pas trop loin,
voilà les conditions premières.
La Boulaye a vu ma naissance,
après les essais convenus
mon premier meunier est venu
et nous avons fait connaissance.
Nous sommes entrés en symbiose,
nous nous sommes appris par cœur
pour fabriquer avec ardeur
de la farine en virtuoses !
Nous avions une renommée
de sérieux dans tout le canton,
moi le moulin, lui le patron :
la confiance était proclamée.
Mais les hommes ont la vie brève :
j’ai usé beaucoup de meuniers !
Moi, on savait me réparer,
eux c’était plutôt marche ou crève !
Mais un jour survint une fée
appelée électricité
qui sans la moindre charité
nous supplanta en peu d’années !
Fée pour les uns, pour nous sorcière !
Impossible de résister,
un à un nous avons fermé,
tous en déroute financière.
Je ne fus bientôt plus que ruines,
complètement abandonné,
ma roue cassée, mon toit crevé :
adieu meunier, adieu farine !
Photo personnelle
Pendant des dizaines d’années
je suis resté prostré et seul,
pas de tombe, pas de linceul :
une terrible destinée.
J’étais tout près de l’agonie
quand un miracle est survenu,
on m’a aidé et secouru :
je suis revenu à la vie !
Bien sûr pour moi plus de farine,
mais j’aime mon nouvel emploi,
il me plait d’avoir sous mon toit
des gens admirant ma vitrine !
Photo personnelle
C’est le résumé de ma vie,
si vous le trouvez trop succinct
un jour j’irais un peu plus loin
si vous en ressentez l’envie ! »
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Je vais reprendre la parole,
simplement pour vous saluer
et vous priez de continuer
d’entretenir son auréole.
Gardez-lui bien, il la mérite,
il a vu les siècles passer
et il a failli trépasser,
que jamais elle ne s’effrite !
Pierre Dupuis
Le privilège du poète
est de savoir communiquer
avec les choses et les êtres
et ensuite de partager.
Israël, bande de Gaza, Hamas, Tsahal … L’apophtegme et le poème du jour de … Pierre
L’apophtegme du jour :
Au Moyen-Orient, c’est l’engrenage.
Les colons juifs amassent, ils sont attaqués par le Hamas et c’est le peuple palestinien qui ramasse.
La fin du tunnel n’est pas pour demain tant les idéologies d’extermination des uns et des autres sont exacerbées.
Chars israéliens contre rockets du Hamas : éternelle sarabande meurtrière de Gaza.
Mais cette fois-ci, l’armée israélienne en sortira les mains encore plus Tsahal.
Pierre
Aux dernières nouvelles, les chars se retirent ….
Image du net
Marche arrière,
Prudemment ils font marche arrière
pour ne pas exposer leurs flancs.
Ils repassent dans leurs ornières,
monstres d’acier grondant, soufflant.
A l’intérieur, peu de lumière,
table de tir et clignotants,
dans leurs viseurs : murs en poussière,
parfois debout mais tout tremblants !
Même trajet, mais plus que ruines,
un résultat à la hauteur
pour les hommes et leurs machines :
ils ont nettoyé le secteur !
Pour les regrets, ils n’en ont guère,
ils sont coutumiers de la guerre !
Pierre Dupuis
Le poème du jour : " Le blogueur désabusé, " de ... Pierre
Image du net
Le blogueur désabusé,
Où sont passés les internautes ?
Sur la toile c’est le désert !
A qui le crime, à qui la faute,
faut-il appeler un expert ?
Les statistiques sont bien plates :
une mer d’huile sans remous !
Situation très délicate :
plus grand monde à mes rendez-vous !
Mais …
Mais oui, j’y suis, c’est les vacances !
La multitude a mis les bouts,
c’est un constat, une évidence,
ils sont partis un peu partout !
Et c’est farniente et c’est trempette
et c’est du clin d’œil à dessein,
des mains passant sous les jupettes
… je ne vous fais pas de dessin !
Il ne reste que les fidèles
- des gens de grande qualité ! -
à qui j’offre ces asphodèles,
humble présent bien mérité !
Ce n’est peut-être pas grand-chose
mais peu importe la valeur
d’un cadeau quand on le dépose
si on le fait avec le cœur !
Pierre Dupuis
" Quiproquos " : un petit devoir de vacances de ... Rotpier !
Allez, encore un petit devoir de vacances !
Forêt de Brocéliandre
Le chêne d'or
Préambule :
En souvenir d’une balade en plusieurs endroits
emblématiques de la forêt de Brocéliande …
Quiproquos,
Pleine d’entrain Janine a dit :
« Nous irons à Paimpont jeudi ! »
J’ai répondu : « Va pour Paimpont
mais combien ont-ils de camions ? »
Et, nous avons engagé la conversation…
Mais tu es bête le Rotpier
on ne va pas chez les pompiers !
Paimpont se trouve en Brocéliande,
tout autour il y a la lande !
C’est ici que vivait Merlin
un enchanteur des plus malins
qui a conquis la fée Viviane
belle et souple comme une liane !
Moi je croyais qu’il était roi
et qu’il avait bâti ma foi
une chaîne de magasins
qui s’appellait Leroy-Merlin !
Mais Rotpier tu es un crétin !
Tu es plus bête qu’un oursin !
C’est le pays des bois, de l’eau
et du chevalier Lancelot !
Ah ! Voilà que l’on y revient
car pour lancer l’eau il faut bien
camion, tuyaux, lance et pompier :
là je retombe sur mes pieds !
- Mais tu es complètement fou !
Ne va pas me pousser à bout
où j’appelle les Korrigans
et eux ne prennent pas de gants !
Danse des Korrigans : dessin pris sur le net
Ils vont te faire, c’est classique,
vite fait tourner en bourrique,
tu ne sauras plus où tu es
et pour toi ce sera bien fait !
Si tu croises la fée Morgane
ell’ te transformera en âne
… dans le fond cela t’irait bien
car tu n’en es vraiment pas loin !
Puis il y a le roi Arthur
et sa fidèle Excalibur
et aussi les - que du beau monde ! -
chevaliers de la Table Ronde !
- Ah oui ! Arthur, je me souviens,
un gars associé à Martin
ils possédaient Arthur-Martin
une boite qui marchait bien !
- Mais tu n’as rien sous le chapeau !
Tu es complètement idiot !
Tu commences à m’énerver
et ça va finir par chauffer !
Le jour de mes quatre-vingt ans
je trouve très traumatisant
d’entendre de telles bêtises,
tu es le roi des balourdises !
C’est à ce moment très précis
que Janine en poussant un cri
se transforma en un instant
en sorcière des quatre vents !
Petit bidouillage du Rotpier
Elle leva son gros bâton
en me disant « Ton compte est bon ! »
pour essayer de l’éviter
j’ai fait un bond sur le côté !
Je me suis retrouvé par terre
en me pétant quatre lombaires :
j’étais tombé de mon plumard
pendant un vilain cauchemar !
Je ne lirais plus les légendes
de la forêt de Brocéliande,
je pourrais y laisser ma peau
déjà qu’elle a de gros bobos !
J’ai l’esprit beaucoup trop fragile
c’est un peu mon talon d’Achille,
mon cerveau est encore bon
mais c’est le souk dans les rayons !
A l’image d’un sac de femme
il y a tout, je le proclame,
mais quand il s’agit de trouver
quelque chose il faut tout vider !
Ce soir je prendrais ma tisane
un gros suppo sous cellophane,
je dormirais comme un enfant
bien à l’abri des korrigans !
Terminé tous les maléfices,
les mauvais sorts, les artifices,
les cauchemars et les sursauts,
fini aussi les quiproquos !
Calé dans les bras de Morphée,
cajolé par les bonnes fées,
je serais presque au nirvana
sans fumer de marihuana !
Rotpier
" Puisqu’il faut sauter le pont … " ... Une petite comptine de saison de ... Rotpier !
Allez, une petite comptine de saison !
Et … sur l’air de :
« Ainsi font font font,
les petites marionnettes ! »
S’il vous plait !
Photo de Marie-Fenêtre entr' ouverte
Puisqu’il faut sauter le pont …
Ainsi font font font
les petites vaguelettes,
Ainsi font font font
de jolis tours de pontons !
Je vois ces pontons
se contant déjà fleurette
Je vois ces pontons
comm’ deux chiens en position !
Le petit ponton
à des petites gambettes,
Le petit ponton
va s’ fair’ sauter pour de bon !
Le plus grand ponton
va se payer sur la bête,
Le plus grand ponton
va s’ le faire à reculons !
Et c’est bon bon bon
de faire des galipettes
Et c’est bon bon bon
on s’ennuie quand on est pont !
Je suis con con con
avec mes petit’ lunettes,
Je suis con con con
mais je m’en fous pour de bon !
Rotpier
Niagara ... retour aux sources ... enfin, aux chutes ! ... ça vaut le coup d'oeil ! Le poème du jour "Niagara" de ... Pierre ... l'explorateur !
Il va faire très chaud, très chaud
... un petit rafraîchissement ?
Quoique à la fin, il y ait un petit coup de chaud !
Il y a chute et chute, mais ... Chu tttttt !
Lisez !
Image du net
Niagara,
Son surnom c’était Niagara.
Ell’ n’était pas du Canada,
pas plus d’ailleurs que d’Amérique,
je crois qu’elle était ibérique !
Heureusement - merci mon dieu ! -
raisonnable au niveau pileux !
Elle était brune et élancée,
dotée d’une belle avancée
qui l’obligeait - innocemment ?-
à compenser le poids du d’ vant !
Pour accéder à l’équilibre,
elle cambrait ses beaux reins libres,
ce qui donnait dans le droit fil
le plus beau de tous les profils !
Quand la belle était sous la douche,
elle forçait - la fine mouche ! -
obligeant l’eau mine de rien
à suivre le bas de ses reins !
En rencontrant ce bel obstacle
l’eau devenait un grand spectacle
on venait de loin pour voir la
… chute de reins de Niagara !
Elle en avait fait son commerce
mais elle n’était pas perverse :
tous pouvaient bien la regarder
mais pas question de tripoter !
De l’Ontario jusqu’à l’Érié
déboulaient des aventuriers
qui voulait lui toucher la chute
et même plus … je le suppute !
Ils finissaient dans les remous
car son fan-club veillait sur tout :
pas question de toucher à la
… chute de reins de Niagara !
Pierre Dupuis
Image tripotée par le Rotpier !
Déjà publié, mais débit augmenté !
" Le gîte du moulin de la Boulaye, " ... un autre poème de Pierre sur ce moulin !
C’est une invite à la découverte !
Nota : C'est le 3ème poème que j'écris sur ce gîte et ... il y en aura un 4ème !
Préambule :
.
Avec plaisir et conviction
j’ai mis en forme ce poème
pour la seule satisfaction
de décrire un endroit que j’aime !
S’il vous vient après l’avoir lu
le grand désir de le connaître
j’aurais alors atteint mon but
et ressentirais du bien être !
Le gîte du moulin de la Boulaye,
L’étang du haut, l’étang du bas
et juste au pied de la chaussée
une construction adossée
bien à l’abri du brouhaha.
Le seul bruit que l’on y entend
est celui de l’eau en cascade
qui part en longue promenade
dans le ruisseau tout en chantant.
Il y a aussi les oiseaux
qui de temps en temps s’interpellent
et les grenouilles qui rappellent
que nous sommes au bord de l’eau.
Mais n’oublions pas les poissons
toujours en grand conciliabule
mais là on ne voit que des bulles :
où est passée la bande son ?
Je ne vous étonnerais pas
en vous apprenant que ce gîte,
tout à fait intégré au site
était un moulin autrefois !
Moulin à eau bien entendu
dont la roue, antique turbine,
faisait tourner pour la farine
un mécanisme entretenu.
Si le temps l’a mis bien à mal
il en reste quelques vestiges
qui rappellent que le prestige
des meuniers était maximal.
Rénové avec goût et art,
sous le soleil ou sous le givre
il est agréable d’y vivre
loin du bruit des grands boulevards !
Aux alentours bois et chemins
sont des invites aux balades
où l’on passe dans des bourgades
perdues au milieu des jardins.
On peut et ce n’est pas banal
observer dans un pâturage
des lamas libres et très sages
au comportement amical !
Situé dans le Morbihan,
presqu’au centre de la Bretagne
au beau milieu de la campagne
ce gîte est vraiment attachant.
.
Sur la commune de Pluméliau,
peu peuplée mais très étendue
on croise tracteurs et charrues
mais très rarement le métro !
Quant à ce qui est de l’accueil
il est fait avec le sourire,
on ne peut vraiment qu’y souscrire
à peine a-t-on franchi le seuil !
Un bouquet, du cidre et du far
sont les cadeaux de bienvenue,
un petit plus qui contribue
à des conversations sans fard !
Si vous voulez vous ressourcer,
n’hésitez pas venez y vite,
c’est un appel, c’est une invite
… vous ne pourrez que me louer !
Pierre DUPUIS
Mirabelle ? ... Allez, croquez encore un peu dedans ! Le poème du jour : "Mirabelle" de ... Pierre !
Allez, cueillez et ... croquez !
Image du net
Mirabelle,
Elle s’appelait Olivia,
Mais nous l’appelions Mirabelle,
On ne savait pas trop pourquoi
Mais bon dieu comme elle était belle !
Peut-être à cause de sa peau
Aussi brillante que la prune,
Au goût sucré qui donnait chaud :
Blonde de la tête à la lune !
Nous nous faisions Pierrots gourmands
Pour croquer cette colombine
Qui ne comptait plus ses amants,
Nous connaissions tous la combine !
Au grand tourniquet de l’amour,
Elle ne faisait pas fortune,
Pour allez faire un petit tour,
C’était gratis : pas une tune !
Mais elle seule choisissait
Et savait se montrer teigneuse
Eloignant ceux qui insistaient
D’un coup de pied dans les valseuses !
Elle s’appelait Olivia,
Mais nous l’appelions Mirabelle,
Elle était notre alléluia :
Pas très madone la rebelle !
Pierre DUPUIS
Ris ma belle en croquant la mirabelle !
" Simple réflexion " : un petit sonnet raisonné de ... Pierre
Image du net
Simple réflexion,
Passer son temps à réfléchir
est une occupation louable
mais il faut c’est indispensable
de temps en temps s’en affranchir.
Le cerveau doit se rafraichir,
il a besoin c’est indéniable,
impératif, indispensable,
de s’aérer pour repartir.
Il lui faut des moments de pause,
c’est pour cela que je propose
des temps de repos intégral.
Revenons au statut de singe,
au minimum cérébral :
soyons pour la paix des méninges !
Pierre DUPUIS
Blog en vacances !
Petit montage à partir d'une image du net !
Je serais absent jusque vers le 03 ou 04 juillet !
J’espère vous concocter quelques poèmes
pendant ces vacances dans le Morbihan
du coté de Pontivy
comme en septembre de l'année dernière !
Un petit poème pour vous rappeler où :
Le moulin de la Boulaye,
« Ah ! Vieux moulin tu as tourné,
tourné, tourné et retourné ;
la force de l’eau sur tes pales
était ton énergie vitale !
Les paysans des alentours
qui venaient à chacun leur tour
guigner ta belle mécanique
la trouvait vraiment fantastique !
Ils n’avaient rien vu de pareil
à ce formidable appareil,
qui pouvait moudre sans relâche
sans se fatiguer à la tâche ! »
Il fallait pour être meunier
réfléchir et savoir manier
une mécanique complexe
qui laissait bien des gens perplexes.
Tout l’art était de réguler
le débit pour faire tourner
la roue à la bonne vitesse,
ce qui demandait de l’adresse.
Selon le niveau de l’étang,
selon les caprices du temps,
il fallait surveiller l’étiage
et réagir sans cafouillage !
Et puis il y avait les grains
pour les bêtes ou le pétrin :
mouture grossière ou farine
pour les auges ou les cuisines.
Chaque fois c’était différent,
il fallait varier tout le temps,
bien affiner tous les réglages
du broyage et du tamisage.
Ajoutez qu’en plus du cerveau,
il fallait être aussi costaud :
les sacs de grains ou de farine
pesaient très lourd sur les échines !
Sans compter que dans le moulin
la poussière battait son plein,
c’était à peine respirable
rendant les poumons irritables !
Le danger était permanent
de se faire happer par les dents
des boulimiques engrenages
capables des pires carnages !
Même s’il aimait son métier
et son beau moulin le meunier
mourrait souvent bien avant l’âge
épuisé par tout cet ouvrage !
« Combien as-tu mon vieux moulin
usé de ces hommes enclins
à ne vouloir jamais se plaindre,
à faire le travail sans geindre ?
Puis un jour il est arrivé
quelque chose qui a scellé
ta disparition programmée
malgré ta grande renommée.
C’est la fée électricité
qui a très vite supplanté
toutes autres forces motrices
et s’est faite dominatrice !
Sont apparus les grands moulins
qui ont grignoté un à un
les petits sans aucun complexe :
tâche facile dans le contexte !
Au grand dam du dernier meunier,
tes engrenages, tes paliers,
sont entrés dans un grand silence
sans aucun espoir de relance.
Et le temps a pris tout son temps
pour ronger inlassablement
ta merveilleuse mécanique
en se moquant de tes suppliques !
Il a commencé par le bois
de ta roue et puis de ton toit,
s’attaquant ensuite à tes pierres
aidé des ronces et des lierres.
Tes arbres se sont descellés,
tes alignements décalés,
de ta mécanique complète
il n’est resté qu’un grand squelette !
Mais un jour vint, béni pour toi,
des gens ont réparé ton toit
pour que cessent tes avanies
te conduisant à l’agonie.
Ils t’ont redonné du cachet
de haut en bas et sans tricher :
ta mécanique est exposée
comme on le fait dans les musées !
Ta fonction a beaucoup changé
puisque tu sers à héberger
des gens qui viennent en vacances
et admire ton élégance !
C’est reparti pour très longtemps
et je sens que tu es content,
car même sans ta mécanique,
au temps tu peux faire la nique !
Il est possible – pourquoi pas ? -
que tu te rappelles de moi :
un vieux monsieur un brin poète
avec un chapeau sur la tête.
Un vieux monsieur qui t’a parlé
et que tu as su écouter
sans être étonné de l’affaire,
un vieux monsieur aimant les pierres.
Porte-toi bien mon vieux moulin,
tu m’enterreras c’est certain,
les hommes jamais ne revivent :
leurs forces sont beaucoup moins vives !
Si l’on peut les rafistoler
un peu quand ils sont très usés,
cela ne les prolonge guère :
la vie de l’homme est éphémère. »
Pierre Dupuis