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Le blog-notes poétique et autre de Rotpier

poesie

Le poème du jour: "Quand les dés sont pipés," de ... Pierre

3 Mars 2015 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

       Le poème du jour: "Quand les dés sont pipés," de ... Pierre

Image du net

 

 

Quand les dés sont pipés,

Il l'avait rencontrée ... par hasard.

... Encore qu'il n'aimait pas le mot "hasard",

il lui préférait "destinée"

... c'est plus joli "destinée" !

Cela rime avec belle matinée

ou bien, belle journée !

Tout comme rosée du matin rime avec teint !

ou encore

... enfin, il l'avait rencontrée.

Quand je dis" rencontrée"

c'est exagéré

... ils s'étaient croisés

simplement croisés.

Et, "ils" ne se résumait pas à eux deux

... hélas !

Il avait croisé une joyeuse bande

menant grande sarabande

dont elle était l'un des centres d'intérêt.

Elle riait aux plaisanteries des autres,

garçons et filles,

certaines étaient poivrées  - les plaisanteries ! -

d'autres étaient franchement grivoises

... il en était gêné

... elle pas.

Leurs regards, eux, ne s'étaient pas croisés

... enfin ... pas franchement.

Elle ne devait pas manquer de prétendants

tant elle était belle !

Elle devait en avoir à la pelle !

Il lui avait semblé pourtant

qu'elle tenait ses distances

... impression ou espérance ?

Il lui avait plu d'y croire... vraiment.

Il se raccrochait à cette sensation première

comme un papillon à la lumière

... quitte à se brûler les ailes.

Quel âge avait-elle ?

... Difficile à dire.

Entre femme et demoiselle

la différence est ténue.

Il opta pour vingt ans.

De nos jours, à vingt ans,

les filles ne sont plus des ingénues.

Mais peut-être avait-elle un peu plus ?

De nos jours, à la trentaine,

bien des femmes courent encore la prétentaine

... des hommes aussi, ne soyons pas obtus.

Son jugement vagabondait

... il était incapable de trancher

et de toute façon, à quoi bon ?

A quoi servait tout ce cinéma

alors qu'il ne la reverrait sûrement pas !

Pourtant il la revit... par hasard

... non ! Pas par hasard !

Il n'y a pas de hasard quand on revient

tous les jours au même endroit,

à la même place, sur le même chemin.

Quand à la destinée

... n'en parlons plus !

Elle a bon dos la destinée

quand on a pipé les dés !

Toujours est-il qu'il l'avait revue

et cette fois-ci, elle était seule

... seule et toujours aussi belle !

Il s'était arrangé pour passer devant elle

et leurs regards s'étaient croisés,

vraiment croisés,

... un bref instant, un bref instant seulement.

Juste le temps d'un bonjour esquissé du bout des yeux

... du bout des lèvres

et ... quelles lèvres !

Il revenait tous les jours

et il la revoyait souvent,

il y passait beaucoup de temps !

Alors, la destinée ... mes fesses !

Et, elles étaient belles les siennes !

... Pas du genre qui s'affaissent !

Bien moulées dans un petit jean serré,

il l'avait remarqué quand il s'était retourné

... il se retournait toujours d'ailleurs

... elle pas.

Et puis un jour il l'avait croisée

mais elle n'était plus seule

... elle était accompagnée.

Elles se tenaient par la main

... toutes deux

... simplement... tous simplement.

Elle l'avait salué en souriant

... pas méchamment

... il lui avait même semblé voir

sur le visage un peu de compassion

... enfin, il lui avait plu d'y croire.

Il ne revint plus,

Il ne la revit plus.

Quel gâchis ! Quel gâchis pour lui !

Une beauté comme la sienne !

Belle de la tête aux pieds et lesbienne !

Alors toi, la destinée, espèce de traînée,

tu rimerais mieux avec espérance assassinée !

Comme toi, le hasard, avec poignard !

Car enfin ...

Mais... mais à quoi bon s'emporter

quand, depuis le départ

on a pipé les dés.

                                   Pierre Dupuis

 

       Le poème du jour: "Quand les dés sont pipés," de ... Pierre

Image du net

 

 

Quand les dés sont pipés,

Il l'avait rencontrée ... par hasard.

... Encore qu'il n'aimait pas le mot "hasard",

il lui préférait "destinée"

... c'est plus joli "destinée" !

Cela rime avec belle matinée

ou bien, belle journée !

Tout comme rosée du matin rime avec teint !

ou encore

... enfin, il l'avait rencontrée.

Quand je dis" rencontrée"

c'est exagéré

... ils s'étaient croisés

simplement croisés.

Et, "ils" ne se résumait pas à eux deux

... hélas !

Il avait croisé une joyeuse bande

menant grande sarabande

dont elle était l'un des centres d'intérêt.

Elle riait aux plaisanteries des autres,

garçons et filles,

certaines étaient poivrées  - les plaisanteries ! -

d'autres étaient franchement grivoises

... il en était gêné

... elle pas.

Leurs regards, eux, ne s'étaient pas croisés

... enfin ... pas franchement.

Elle ne devait pas manquer de prétendants

tant elle était belle !

Elle devait en avoir à la pelle !

Il lui avait semblé pourtant

qu'elle tenait ses distances

... impression ou espérance ?

Il lui avait plu d'y croire... vraiment.

Il se raccrochait à cette sensation première

comme un papillon à la lumière

... quitte à se brûler les ailes.

Quel âge avait-elle ?

... Difficile à dire.

Entre femme et demoiselle

la différence est ténue.

Il opta pour vingt ans.

De nos jours, à vingt ans,

les filles ne sont plus des ingénues.

Mais peut-être avait-elle un peu plus ?

De nos jours, à la trentaine,

bien des femmes courent encore la prétentaine

... des hommes aussi, ne soyons pas obtus.

Son jugement vagabondait

... il était incapable de trancher

et de toute façon, à quoi bon ?

A quoi servait tout ce cinéma

alors qu'il ne la reverrait sûrement pas !

Pourtant il la revit... par hasard

... non ! Pas par hasard !

Il n'y a pas de hasard quand on revient

tous les jours au même endroit,

à la même place, sur le même chemin.

Quand à la destinée

... n'en parlons plus !

Elle a bon dos la destinée

quand on a pipé les dés !

Toujours est-il qu'il l'avait revue

et cette fois-ci, elle était seule

... seule et toujours aussi belle !

Il s'était arrangé pour passer devant elle

et leurs regards s'étaient croisés,

vraiment croisés,

... un bref instant, un bref instant seulement.

Juste le temps d'un bonjour esquissé du bout des yeux

... du bout des lèvres

et ... quelles lèvres !

Il revenait tous les jours

et il la revoyait souvent,

il y passait beaucoup de temps !

Alors, la destinée ... mes fesses !

Et, elles étaient belles les siennes !

... Pas du genre qui s'affaissent !

Bien moulées dans un petit jean serré,

il l'avait remarqué quand il s'était retourné

... il se retournait toujours d'ailleurs

... elle pas.

Et puis un jour il l'avait croisée

mais elle n'était plus seule

... elle était accompagnée.

Elles se tenaient par la main

... toutes deux

... simplement... tous simplement.

Elle l'avait salué en souriant

... pas méchamment

... il lui avait même semblé voir

sur le visage un peu de compassion

... enfin, il lui avait plu d'y croire.

Il ne revint plus,

Il ne la revit plus.

Quel gâchis ! Quel gâchis pour lui !

Une beauté comme la sienne !

Belle de la tête aux pieds et lesbienne !

Alors toi, la destinée, espèce de traînée,

tu rimerais mieux avec espérance assassinée !

Comme toi, le hasard, avec poignard !

Car enfin ...

Mais... mais à quoi bon s'emporter

quand, depuis le départ

on a pipé les dés.

                                   Pierre Dupuis
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Le poème du jour : "C'est un secret de polichinelle" de ... Pierre

26 Février 2015 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

Polichinelle dans le tiroir

Image du net

 

C'est un secret de polichinelle,

On pouvait y passer la nuit.

En ces temps-là les jeunes filles

redoutaient qu'on les déshabille :

l'art demandait un tac inouï !

Le cadeau n'était pas gratuit :

sous roche il y avait anguille

et à se montrer trop gentilles

elles risquaient de gros ennuis !

Il n'y avait pas la pilule,

c'était un jeu de funambules

qui souvent menait au mouchoir !

Elles priaient, les demoiselles,

pour ne pas qu'un polichinelle

vienne loger dans leur tiroir !

                                     Pierre Dupuis

 

Polichinelle dans le tiroir

Image du net

 

C'est un secret de polichinelle,

On pouvait y passer la nuit.

En ces temps-là les jeunes filles

redoutaient qu'on les déshabille :

l'art demandait un tac inouï !

Le cadeau n'était pas gratuit :

sous roche il y avait anguille

et à se montrer trop gentilles

elles risquaient de gros ennuis !

Il n'y avait pas la pilule,

c'était un jeu de funambules

qui souvent menait au mouchoir !

Elles priaient, les demoiselles,

pour ne pas qu'un polichinelle

vienne loger dans leur tiroir !

                                     Pierre Dupuis

 

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J’ai deux mots à vous dire … enfin … un peu plus ! Le poème du jour : ” Jeux de mots sur mots dits et mots mis ! ” de … Pierre !

19 Février 2015 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

Le tout servi avec deux strophes

 de plus que la dernière fois !

   

Image du net

 

Jeux de mots

sur mots dits et mots mis !

 

Je m’en vais vous parler de mots :

j’ai quelques mots, tôt à vous dire !

Les mots tard seront pour tantôt,

pour les mots laids, je crains le pire !

 

J’ai des mots mis bien de coté

et j’ai aussi des mots dits « fiables »,

qui servent bien pour papoter,

en pyramide et permutables !

 

Quand, d’un seul coup, un bon mot naît,

on se réjouit de sa naissance,

le nain fait « ah ! » et c’est parfait

quand c’est un mot de bonne essence !

 

Des mots d’Elle qui vont chantant,

même jaloux - pas de délire ! -

ne brisez pas des mots charmants :

n’allez pas casser des mots « lyre » !

 

Il y a aussi les mots « cas »

qui ne sont pas tous de la crème !

Méfions nous aussi des mots las

qui tendent parfois à l’extrême !

 

" Allah akbar " il a bon dos

quand des mots dits sont des menaces,

pour ces gars-là pas de cadeaux :

il faudra bien qu'on les terrasse !

 

J’ai en réserve d’exquis mots

avec date de garantie !

Je les garde dans mon frigo

pour une fraîche poésie !

 

Je possède de maxi mots,

des longs comme un jour de tristesse,

d’autres que certains disent gros

et qui riment bien avec fesses !

 

Si un mot erre presqu'à poil

il risque une très grosse fièvre,

la caresse à rebrousse-poil

tend toujours à le rendre chèvre !

 

Surveillons de près les mots dits :

ne déversons pas de mots  « bile »,

ceux qui attisent les conflits

sans qu’il y ait de vrais mobiles !

 

Evitons la recrudescence

des mots tirés par les cheveux :

les mots  « tifs » sont la quintessence

de deux fois rien coupé en deux !

 

N’allez pas railler ces mots mis,

les jeter dans un sarcophage :

vous ne seriez plus mes amis

car ce serait un bizutage !

 

Si vous jetiez mes mots lestés

de grosses pierres à la flotte,

j’en viendrais à vous molester

à coups de pieds et de calottes !

 

Menacés d’être excommuniés

mes mots hurleraient dans les rues

en criant comme poissonniers :

car malmenés bien des mots ruent !

 

Ne me balancez pas vos mots

en plein nez ce serait dommage,

je ne veux pas de bris de mots :

je pourrais en faire un fromage !

 

Ne déclanchez pas de big-bang

en me balançant des injures

car souvent façon boomerang

on les reprend dans la figure !

 

Je ne vais pas vous embarquer

plus en avant dans ma spirale,

quand vous allez m’apostropher :

je ne veux pas que vos mots râlent !

 

 

                             Pierre Dupuis

 

 

 

 

 

 

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Le poème du jour : "Le ni-ni" de ... de Rotpier et de ... Pierre!

17 Février 2015 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

 

Ni-ni

 

Le ni-ni

ou

Tout, tout, j' vous dirais tout sur le ni-ni

... et même un peu plus !

 

Du ni-ni je vais vous parler,

vous en aurez plein les oreilles,

ça ronflera pire qu'abeille

chaque fois qu'il faudra voter !

 

Deux syllabes pour s'amuser

et j'en ai invité plein d'autres,

si jamais vous avez les vôtres

passez-les moi pour en user !

 

C'est donc bibi qui va bosser,

pas la tata ni la mémé

ni la mama ni le pépé,

ni la nana aux gros nénés!

 

Lili non plus - pas sans tutu ! -

en f' sant pipi ell' l'a perdu !

ell'  l'a cherché avec Lulu

mais pas trouvé ça c'est cucul !

 

Les conneries c'est mon dada,

les bobos en sont tout baba !

Ils disent : " Tout ça c'est caca,

ce type là il est gaga ! "

 

Moi je leur dit : " Non les gogos,

je n' suis pas un affreux jojo,

je n' suis pas non plus un zozo,

allez retournez au dodo !

 

Tous les Toto, tous les Riri,

laissez tranquilles vos zizis,

ne leur serrez pas le kiki,

ce ne serait pas très mimi !

 

Voila c'est tout mes bons amis

et si jamais c'est tout pourri,

pour le ni-ni vous voterez :

ni le Pierre ni le Rotpier !

 

Je sais ça ne vole pas haut

mais ça ne fait pas de bobos,

pas de dégâts collatéraux

... c'est déjà ça pour vos cerveaux !

 

C'est un poème déjanté

qui permet un peu d'oublier

les combines des politiques

et leurs paris acrobatiques !

 

Le ni-ni est très dangereux,

il peut conduire au venimeux

chemin menant droit au fascisme

empruntant la case racisme !

 

D'autres peuples en d'autres temps

ont déjà écouté les chants

des sirènes du populisme

et goûté à l'obscurantisme !

 

Et c'est après - ainsi-soit-il -

qu'ils ont compris tout penauds qu'ils

se l'étaient bel et bien fait mettre

et pas d'un ou deux centimètres !

 

Mais je commence à déraper !

Comment vais-je me rattraper ?

J'étais parti sur le ni-ni

et me voilà en pleins lazzis !

 

Mais tous comptes faits peu importe,

je vais où mon esprit me porte,

tantôt sérieux, tantôt farceur

mais plus rarement encenseur !

 

Mon avantage en politique

c'est que je peux être caustique

sans épargner de candidats

... car moi je ne postule pas !

 

Je ne suis candidat à rien,

sauf à vous faire rire un brin

ou vous tirer presqu'une larme :

pour cela je choisis mes armes !

 

Pourquoi chasser le naturel

puisqu'il se repointe tel quel ?

Je ne suis pas prêt de renier

ni le Pierre ni le Rotpier !

 

  

                         Pierre et Rotpier

 


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Le poème du jour : " Le heurtoir, " de ... Pierre

12 Février 2015 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

Toc toc, bonjour ... c'est moi

... c'est moi ... Pierre ...

je viens frapper à votre porte ...

 

 

Elle attendait

 

 elle était là

 

… suspendue au bon vouloir

 

... au bon vouloir

 

d’un simple heurtoir … bleu…

 

 

 

Photo de Marie

 

 

 

 

Le heurtoir,

 

 

 

Elle était là … juste derrière !

 

Phalanges de craie,

 

elle attendait.

 

 Elle attendait,

 

redoutant l’ultime marche arrière,

 

… non croyante … elle priait !

 

 

 

L’épreuve était douloureuse :

 

allait-il venir ou pas ?

 

Elle n’était plus qu’une amoureuse

 

qui avait jeté sur ses ans l’omerta.

 

 

 

A peine quelques cheveux blancs

 

et une allure fière.

 

Une existence sans vraiment de cadeaux,

 

un âge où la vie peut encore se refaire,

 

après … rideau !

 

 

 

Pas de judas au travers de la porte :

 

tout dépendait du heurtoir !

 

Allait-il rester sonorité morte

 

ou bien retentir comme battoir ?

 

 

 

Elle s’était promise une chose :

 

ne pas entrebâiller l’huis !

 

Attendre, attendre jusqu’à l’overdose

 

… attendre que ce soit lui !

 

 

 

Elle était là, presque dans le noir,

 

phalanges de craie,

 

elle attendait.

 

 

 

Elle attendait

 

… se demandant si son cœur tiendrait

 

au tout premier coup de heurtoir.

 

 

 

 

 

Elle était là

 

… suspendue au bon vouloir

 

au bon vouloir d’un simple heurtoir … bleu,

 

bleu comme le pâle azur de ses yeux.

 

 

 

                                         Pierre Dupuis

 

 

 

 

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Le poème du jour : "Quand il est l'heure" ... un poème de Pierre !

10 Février 2015 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

 

 

viel homme pour quand il est l'heure

Image du net modifiée par mes soins

 

 

Les années qui passent pèsent

lourd sur le plateau " passif "

de la grande balance de la vie...

 

.

 

Quand il est l'heure,

 

Regarde-toi bien dans la glace

et souviens-toi des petits vieux

dont tu trouvais les yeux chassieux

et disais : " Oh ! C'est dégueulasse ! "

 

Oui c'est fou comme le temps passe,

tu trouves les jeunes vicieux,

méchants et irrévérencieux

quand ils se moquent de ta face !

 

Il est temps pour toi de partir

car ton passif va s'alourdir

et faire pencher la balance !

 

Ta mine est couleur mâchefer,

n'oppose pas de résistance :

pars sans freiner des quatre fers !

 

 

                             Pierre Dupuis

 

 

 


 

Balance 4

 

Image du net

 

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Le poème du jour : "Les joueurs de cartes," ... de Pierre

5 Février 2015 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

Je vous propose un autre petit exercice poétique

 

à partir d'un tableau de ... Paul Cézanne, encore lui !

 

 

Les joueur de cartes de Cézanne

 

Image du net

 

Poème brossé autour du tableau de

Paul Cézanne : " Les joueurs de cartes "

peint en 1890-1892 du coté d'Aix en Provence.

 

Les joueurs de cartes,

 

Celui qui ne fréquente pas

le lieu et son arrière-salle

peut rester dans la plus totale

ignorance de ces deux là.

 

Ils sont là, pesamment assis,

chapeau bien visé sur la tête,

veste sur le dos sans manchettes

les avant-bras sur le tapis.

 

Ils se fondent dans le décor,

à vrai dire ils en font partie

pour eux c'est une garantie :

le calme vaut son pesant d'or.

 

Le jeu les a rendu taiseux,

déjà pas bavards d'habitude

on devine l'infinitude

de la concentration des deux.

 

Ils ont fait le vide autour d'eux

et on respecte leur silence,

on évite les turbulences :

on les sait assez chatouilleux.

 

Sans être vraiment soupe au lait

ils sont capables de colères

qui même pour être éphémères

les rendent sur l'instant mauvais.

 

On se souvient d'un soir de mai,

de jeunes gens venus en bande

mener joyeuse sarabande

... repartis en pissant du nez !

 

Ils ne jouent pas pour de l'argent,

le perdant paiera la chopine,

du vin rosé pas de la fine,

ils ne sont pas bien exigeants.

 

Leurs mouvements sont mesurés,

là aussi ils sont économes,

on croirait de vrais métronomes

tant leurs gestes sont réguliers.

 

De rares battements de cils,

à peine une esquisse de moue,

parfois un grattement de joue

toute autre expression en exil.

 

Cela durera jusqu'au soir,

jusqu'à la fin de la partie

sans parole, sans répartie,

sauf à marmonner un bonsoir.

 

Is reviendront un autre jour

et on leur cèdera la place,

coup de menton pour rendre grâce :

pourquoi faire de longs discours ?

 

Ils recommenceront le jeu,

bien calés sur leurs lourdes chaises

au calme et ils en sont fort aise :

des taiseux restent des taiseux.

          

            Epilogue :

 

C'est avec un plaisir certain

que j'ai composé ce poème

à vous de dire ou non " Je l'aime ! " :

vous avez les cartes en main !

 

 

                                Pierre Dupuis

 


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Le poème du jour : "Belles épineuses," (sans jeu de mots) de ... Pierre

29 Janvier 2015 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

 

 

 

 

 

Roses de mon jardin ... photo prises l'année dernière !

 

 

 

 

Préambule Baudelairien :

Dans une vie antérieure, je fus troubadour.

Pas italien, mais, j’ai quand même plus de souvenirs que si j’avais connu Milan. 

 

 

 

Belles épineuses,

 

 

Je t’offre, Madame, ces quelques roses

 

dont les fraîches pétales

 

à peine écloses

 

n’ont d’égal

 

que le délicat velouté de ton teint.

 

Acceptes-tu, Madame, ce présent

 

qui ne t’engage à rien ?

 

 

 

Tes joues, rose pale,

 

s’auréolent doucement.

 

A quoi jouent tes joues ?

 

Et tes cils ?

 

Pourquoi amorcent-ils

 

ce subtil tangage ?

 

Me donneraient-ils, en gage,

 

une bribe d’espoir pour plus loin ?

 

Tes lèvres, elles,

 

ne disent rien.

 

Seras-tu là demain ?

 

 

 

Je t’offre, Madame, ces quelques roses

 

dont les fraîches pétales

 

à peine écloses

 

me donnent l’avant-goût

 

d’un baiser tendre et frais

 

que je n’aurais peut-être jamais.

 

Mais …

 

Je me sauve, Madame !

 

Ce n’est point ma verve qui se tarit,

 

mais mon sixième sens qui m’avertit

 

de l’arrivée imminente

 

 de votre mari !

 

 

 

Bonsoir Madame.

 

                                                                                 

 

                                             Pierre Dupuis

 

 

 

J'ai déjà exposé ces vers sur ce blog
... ne les ai-je point trop étalés ?

 

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Le poème du jour : " La maison du pendu, " de ... Pierre

27 Janvier 2015 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

 

La maison du pendu Paul Cézanne

 

La maison du pendu de Paul Cézanne 1873

Image du net

 

 

 

Poème brossé autour du tableau de

Paul Cézanne : " La maison du pendu "

peint à Auvers sur Oise en 1873 .

 

 

La maison du pendu,

 

Personne n'a jamais pu dire

qui était ce fameux pendu

et pourquoi cet individu

avait décidé de s'occire.

 

Ce fait a-t-il guidé Cézanne

dans le choix de cette maison

ou avait-il d'autres raisons

que j'ignore en tant que profane ?

 

A l'époque ils étaient très tièdes

les critiques et les marchands

de tableaux pour cet art naissant :

ils étaient sur la corde raide !

 

Tous les autres impressionnistes,

les Monet, Pissarro, Renoir,

Sisley broyaient aussi du noir

pour être trop avant-gardistes !

 

Ils avaient un métro d'avance

pour pouvoir être bien compris

et l'on traite par le mépris

ceux qui ont trop de clairvoyance !

 

Avec le recul et l'histoire

ils ont du se mordre les doigts

tous ceux qui n'ont pas fait le choix

d'un engouement prémonitoire !

 

Et qui sait s'il n'y a pas eu

au gré des revers de fortune

chez un de ces marchands d'art une

... nouvelle maison du pendu !

 

 

                             Pierre Dupuis

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lien pour les curieux :    link

 

 

Pendu

 

Image du net 

 

 

 

  

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Ah! Pornic ... rien que la fin du nom ! ... Le poème du jour : " Du coté de Pornic, " de ... Rotpier

20 Janvier 2015 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

Humez ces odeurs de marée remplies de parfums de varech, de poissons et de moules ...

 

Pornic le port 2

Image du net

 

 

Petit clin d’oeil à Baudelaire pour le début (lequel, soit dit en passant, est quand même mort de la syphilis !) et à Rabelais pour le fond. Rabelais dont j’ai dû croiser l’esprit gaillard en visitant Chinon et qui m’aurait certainement pardonné, alexandrins boiteux et rimes en « nic et en « tique » paradoxalement  récentes !

 

 

 

Du coté de Pornic,

 

J’ai longtemps habité sur les quais de Pornic

où des soleils marins déteignaient sur les vieux,

où de vaillants bateaux mouillaient en atlantique

où les filles du port recevaient les messieurs.

 

Les flux et les reflux ont usé les coutumes

et même si parfois l’on croise des cirés,

les métiers ont changé, modifiant les costumes

dans un choix volontaire ou bien moins désiré.

 

Les bites d’amarrage ont changé d’habitudes,

oublié les filins qui sentaient le poisson,

elles ont maintenant bien d’autres servitudes

et il arrive qu’un string y frotte son cordon !

 

Et c’est tout un bonheur pour ces vieilles vaillantes

que d’humer à nouveau la merveilleuse odeur

qui leur fait renforcer leur position saillante :

sublime exhalaison ravivant leur vigueur !

 

J’ai longtemps habité du coté de Pornic

où des tas de marins se font vraiment très vieux,

où des bateaux usés rouillent en Atlantique,

où les bites du port font toujours des envieux !

 

 

                                                     Pierre Dupuis

 

 

 

 

 

 

 

 

Bite d'ammarrageImage du net ! 

 

 

 

.

 

 

 

 

 

 

 

 

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