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Le blog-notes poétique et autre de Rotpier

poesie

Le poème-fable tout frais du jour : "Mon amour de Rocamadour," de ... Rotpier !

24 Janvier 2017 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie, #Humour, #Poésie - humour, #Fable

 

rocamadour

Photo du net !

Poème-fable,

.

Mon amour de Rocamadour, 

Je l’avais croisée au marché

où elle vendait ses légumes,

ses lapins, ses bêtes à plumes

et je m’en étais entiché !

Plus coincé qu’un godemichet

entre un marteau et une enclume,

devant ses très jolis volumes

j’en étais à me consumer !

Alors un ami de toujours

voyant ma mine déconfite

m’a conseillé d’aller voir vite

le sorcier de Rocamadour !

Ce spécialiste de l’amour

était en fait un vieil ermite

au manteau rongé par les mites

et habitant aux alentours !

Moyennant un petit cachet

et du rhum pour soigner son rhume

et aussi un nouveau costume

il m’assura du plein succès !

Agitant des colifichets

comme il est souvent de coutume,

se coiffant d’un chapeau à plumes

il m’entraina vers les rochers.

.

Nous arrivâmes essoufflés

en un lieu caché par la brume,

quand devant la grotte nous fûmes

il me dit avec gravité :

« Afin d’être heureux en amour

fait ce que je te dis et vite :

marche tout droit,  je t’y invite,

dans la grotte à Rocamadour ! »

 Péroraison :

J’y ai marché très franchement

puis j’ai glissé en criant « merde ! »

et j’ai même failli me perdre

sans chance d’amour pour autant :

Entre temps un riche marchand

m’avait soufflé ma dulcinée

en à peine une matinée :

j’étais Gros-Jean comme devant !

Il avait acheté l’étal,

mon amour à la fleur de l’âge

et dans le lot son pucelage

ruinant ainsi mon idéal !

             Moralité :

Les voyants sont des charlatans,

ils feraient de bons politiques :

même bagout, même pratiques,

ils ont leur place sur les bancs !

Il ne faut pas être naïf,

en voyance ou en politique

ils emploient toujours la tactique

de l’enfumage* collectif !

                                                    Rotpier

 

Dans un grand souci de correction, j’ai retenu ce mot plutôt qu’un autre qui rimait avec lui.

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La fable toute fraîche du jour : " Le petit hameau, le maire et son ego, " de ... Pierre... du Puits d'Avoine !

10 Janvier 2017 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie, #Fable, #Billet d'humeur

 

C’est une fable que je viens d’écrire et qui souligne les dérives du maire de la commune dont dépend mon petit hameau.
Je vous mets le lien du site-blog que j’ai créé, il y a peu de temps, au nom de L’AMG ( Les Amis du Mesnil-Guilbert ) et dont je suis l’un des deux vice présidents.

 Lien :   https://lesamisdumesnilguilbert.wordpress.com/

 

OLYMPUS DIGITAL CAMERA
Photo personnelle ... juste en face de chez moi !

.

Fable.

Toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé ne peut relever que de l’imagination débridée des lecteurs.

 

Le petit hameau, le maire et son ego,

Il était un petit hameau

peu habité et très paisible

où les gens vivaient impassibles

loin de la ville et de ses maux.

Peu de nouvelles constructions

pendant des dizaines d’années

et d’un coup la course effrénée

aux nouvelles implantations !

Sous l’égide d’un magistrat

- le tout premier de la commune ! -

qui par bien mauvaise fortune

régnait en petit potentat !

Il avait sa façon à lui

de savoir endormir le monde

en bannissant toute faconde :

ne parlant que pour dire oui !

Un « oui » qui n’engageait à rien

puisqu’il n’y avait pas de trace,

passe le temps et tout s’efface,

roulez jeunesse, tout va bien !

Sa cour suivait allègrement,

par penchant ou par négligence,

sans mesurer les conséquences

de ce quitus assurément !

Il s’asseyait joyeusement

sur les remarques répétées

des gens inquiets de la montée

irréfléchie des habitants !

Jusqu’à ne pas écouter les

services de la Préfecture

lui enjoignant sans fioriture

de réviser ses grands projets !

A se conduire comme ça

alors qu’on est en république,

n’est-ce pas coté juridique

se mettre en dehors de la loi ?

Mais il n’avait pas vu venir

une poignée d’irréductibles

décidés à passer au crible

ses ruses afin d’en finir !

Ils s’attaquèrent tout de go,

bien que ce ne fut pas facile,

aux manœuvres ma foi habiles

de l’homme et de son bel égo !

Jeu du chat et de la souris,

pot de fer contre pot de terre,

des jeux pas très égalitaires

mais où l’on est parfois surpris !

Quand on se moque trop des gens

il faut s’attendre un jour ou l’autre

à trouver quelques bons apôtres

vous en donnant pour votre argent !

        Péroraison :

Le temps qui passe le dira,

peut-on inverser un adage

et que ce soit - joli présage ! -

… la souris qui croque le chat ?

 

 

Pas de La Fontaine mais de Dupuis quand même !

Dupuis de la rue du Puits d’Avoine… SVP !

 

 

au-jeu-du-chat-et-la-souris

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" Le haut du bas " : un poème de ... Pierre !

27 Décembre 2016 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

En ces périodes de vastes débats, en voila un de plus qui, je l'espère, vous intéressera ... 

Des hauts et des bas, des bas et des hauts,

 des bas en haut, des bas en bas : vaste débat ...

Le haut du bas,

Première fois (oh ! quel délice !)

Qu'il m'est permis, depuis le bas,

De remonter ( elle est complice ? )

Ma main si haut le long du bas.

J'entre en tournoi : je suis en lice !

Preux chevalier, prompt au combat !

Mais... Doucement ! Tout en malice !

Ne gâche pas de doux ébats.

Deux bas en haut , pour commencer,

Deux bas en bas : c’est pas gagné !

Faut-il ou pas tout dévoiler ?

Débat sans fin

Et fin débat !

Plus que deux doigts (je me débats)

Pour parvenir, exquis supplice,

A la frontière (oh ! Mon cœur bat)

Entre couture et cuisse lisse.

Et c'est gagné !  J’en suis baba !

Un doux froufrou : les bas coulissent.

Joli travail et chapeau bas !

Pas de voyeurs !  (Le rideau glisse).

Deux bas en haut , pour commencer,

Deux bas en bas : oui ! J’ai gagné !

Fallait-il ou pas dévoiler ?

Débat sans fin

Et fin débat !

               Mais…                   

Pour le moment, j’en reste là,

Elle est en bas, mais n’en a plus !

Je suis en haut ?  Je ne sais plus !

J’ai faim du haut et puis du bas !

Et…  j’en profit’ puisqu' elle  est là ! 

                                                                                                Pierre Dupuis

 

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Le poème du jour de Rotpier, l'impie de service : " Ça ne peut pas faire de mal, "

20 Décembre 2016 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Humour, #Poésie, #Poésie - humour, #Billet d'humeur

ARS (AIN): PELERINAGES SUR LES PAS DE SAINT JEAN MARIE VIANNEY, LE CURE D'ARS: LA BASILIQUE, SA MAISON ET SES OBJETS QUOTIDIENS, EX-VOTOS, SA CHASSE
Image du net

Ça ne peut pas faire de mal,

Elle avait un penchant certain

pour la religion catholique,

elle jouait les angéliques

dans un milieu très calotin !

Mais elle avait un popotin

plus bouillant qu’un arc électrique,

sa morale était élastique

quand ça lui prenait le matin !

Alors elle allait à confesse

histoire de calmer ses fesses :

le curé était son amant !

On peut être de la calotte

et avoir un besoin pressant

d’ôter sa petite culotte !

        Moralité :

Je n’y vois pas d’inconvénient,

ça vaut mieux que la scarlatine

ou que l’invasion clandestine

de morpions chez un communiant !

Broderie au point de croix :

 Ce qui m’énerve au plus haut point

c’est le degré d’hypocrisie

des punaises de sacristie

qui s’envoient en l’air dans les coins !

La Manif pour tous, c’est certain,

ne va pas aimer ma satire,

je l’entends d’ici qui soupire

pire que Christine Boutin !

« En vérité je vous le dis

(Là je parodie la très chère

Ludovine de La Rochère)

le Rotpier finira rôti !

Il ira tout droit en enfer,

périra au milieu des flammes

comme un impie, comme un infâme,

sous le regard de Lucifer ! »

Je m’en bats l’œil et puis le dos,

car tout cela n’est que sornettes

elle me casse les burettes

la Ludovine et ses cathos !

Si on ne les arrête pas,

ils vont relancer les croisades

et nous refourguer leurs salades

à grands coups de mea-culpa !

       Conséquence :

Je ne me fais pas d’illusions

et je vous en fais confidence :

je ne serais à l’évidence

jamais ministre de Fillion !

Je m’en bats l’œil et puis le dos,

du gars du pays des rillettes

il me fracasse les burettes

le François et tous ses cathos !

                                             Rotpier
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"La cubaine bien roulée," un poème de sir Constance ... et aussi un beau délire du Rotpier !

6 Décembre 2016 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Humour, #Poésie - humour, #Poésie

Viva Cuba ... enfin, pas le régime ! 

 

 
 
 
Image du net bidouillée par Rotpier
 
 

La cubaine bien roulée,

Elle était en nuisette

et en petits chaussons.

Moi, j’étais en disette

d’amour et de suçons !

Ma copine Louisette

avait pris sans façon

la poudre d’escampette

avec un franc-maçon !

Le vent, joyeux complice,

prenait aussi son pied :

c’était feu d’artifice

… à part les doigts de pieds !

Le tulle - Oh ! Quel délice ! -

volant comme papier,

montrait du cou aux cuisses

ses trésors au quartier !

Une pareille aubaine

n’étant pas à rater,

j’ai rejoins la sirène

avec vélocité !

« Bonjour, je suis cubaine,

viens on va s’éclater,

dans mon lit je t’emmène

et je vais t’épater ! »

Cubaine et bien roulée,

la peau couleur tabac,

sachant dans la foulée

s’enflammer par le bas !

Technique bien rôdée

- de la maestria ! -

la grande chevauchée,

la grande fantasia !

Et le clou du programme,

le truc qu’on n’oublie pas,

qu’à deux mains on acclame :

le salto sans les bras !

Mais le lit rendit l’âme

sous nos furieux ébats

et nous nous retrouvâmes

tous les deux le cul bas !

Après cette gamelle,

la fin du numéro :

le mec de la donzelle

arrivant tout de go !

« Mais tu n’es pas fidèle !

Là, tu me casses trop :

dégage à tire d’aile

avec ce rigolo !

Pour ce péché de fesses,

implore le pardon

et va donc à confesse

chez l’abée Décochon !

Dégage nymphomane !

Prends donc le premier train :

six gares de là à Vannes,

je te voudrais plus loin ! »

La cubaine est partie

me laissant sur ma faim,

espérance engloutie

et le moral atteint !

Dégoûté des gonzesses,

j’ai viré ma cuti,

me rasant en vitesse

sur conseil d’un ami :

Pour aller chez les tantes,

rase-toi jusqu’en bas,

met ta veste flottante

et chez les gays, va ras !

xxxxxxxx

Cette histoire fumante

n’ayant ni haut ni bas,

n’est que la résultante

d’un abus de tabac !

Je rigole sous cape

et je reste serein :

des conneries du pape

je suis encore loin !

                             Rotpier

Image du net

Comme pour les cubaines:

à consommer avec modération !!!

 

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Le " Chaud mage " , un poème bien déjanté du Rotpier !

29 Novembre 2016 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Humour, #Poésie - humour, #Pensées, #Poésie

 

le-chaud-mage

Image du net !

 

Préambule :

«  On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde. »

Pierre Desproges

 

Passer des sciences occultes à la maréchaussée en

faisant un crochet par le chômage et en terminant

par un clin d’œil à Georges Brassens, voila qui n’est

pas banal et c’est à cela que je vous invite.

 

Rotpier

 

 

Le « Chaud mage »,

Cet homme possédait un don,

celui des sciences occultes,

quelqu’un que les femmes consultent

quand rôde un certain Cupidon !

Homme doublé d’un chaud lapin

incapable de rester sage

à la simple vue d’un corsage,

genre Strauss-Kan, Tron ou Baupin !

Très habile et calculateur

avec la gente féminine,

les timides ou les sanguines,

à classer dans les prédateurs !

.

Il sévissait depuis longtemps

malgré les plaintes déposées

par quelques femmes abusées

ce qui devenait inquiétant.

On lui trouva vite un surnom,

le contraire eu été dommage,

il reçu celui de « Chaud mage » :

les roussins ne sont pas si cons !

Partout ils le traquaient en vain

quand une femme policière

lui tendit une souricière

pour pouvoir le coincer enfin !

Il tomba dans le traquenard,

la fliquette était aguichante

et notre religieuse mante

le croqua avant le plumard !

Pour avoir coincé le « Chaud mage »

elle eut vite une promotion

à pole emploi avec mission

de venir à bout du chômage !

Péroraison :

J’entends d’ici les commentaires :

« Rire du chômage est très mal,

ce type-là n’est pas normal,

il ferait bien mieux de se taire ! »

          Mais…

Que l’on en rie ou qu’on en pleure,

sa courbe ne changera pas,

alors lâchez-moi les nougats :

j’en ai besoin dans moins d’une heure !

j’ai promis d’aller mettre un cierge

pour inverser ce grand fléau,

ce n’est pas que je sois catho

mais tout est bon quand on gamberge !

.

Après j’irai voir la fliquette

devenue chef à pole emploi,

je lui dirais : « C’est grâce à moi

que tu es là belle brunette ! »

Je me pencherais sur ses courbes

que j’étudierais de très près

avec le plus grand intérêt

… dire non serait être fourbe !

Je ne jouerai pas au « Chaud mage »,

elle tombera dans mes bras

sans chichi et sans embarras

et sans retard à l’allumage !

C’est ainsi que je vois les choses,

c’est mon coté un peu farceur,

un peu brouillon, un peu hâbleur

et frôlant parfois la névrose !

Je m’autorise des délires,

autrefois j’étais trop sérieux,

mais maintenant je me fais vieux

et je me dépêche de rire !

Quand je serais six pieds sous terre,

plus qu’un squelette aux os bien blancs,

je ne rirais plus très souvent :

en bas la vie doit être austère !

Acte de contrition :

Je m’excuse auprès des gendarmes

de les avoir un peu charriés,

qu’ils ne soient pas trop contrariés,

qu’ils n’aillent pas sonner l’alarme !

Par le passé un certain Georges

les a beaucoup plus épinglés

en chantant un certain marché

où des mégères s’entr’égorgent !

.

« Elles leur auraient coupé les choses

mais par bonheur ils en avaient pas ! »

Aujourd’hui pour bien moins que ça

l’ombre d’un grand procès s’impose !

Heureusement les gendarmettes

n’ont pas ce genre d’attributs

et pour aller tout droit au but,

elles en ont de bien plus chouettes !

Et vive la maréchaussée,

les cognes et les argousins,

les nouvelles recrues à seins

… infiniment mieux carrossées !

                                                        Rotpier

 

 

 

 

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C'était il y a 102 ans et elle commençait : 14-18 ... la der des ders ... le rêve transformé en cauchemard ! ... le billet de Pierre

11 Novembre 2016 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie, #les chansons et les musiques que j'aime

 
C’était il y a 102 ans et …
Ils partaient la fleur au fusil !
 
 
Image du net
 
 
Après … 4 années d’enfer !  
h
 
 
Images du net
 
 
Le billet de pierre :
 
En premier : le poème « Verdun »
 
 
A Verdun,
 
 
 
Et la boue et les rats
 
et les gaz scélérats,
 
tous les jours la tuerie
 
tous les jours l’incurie.
 
 
 
De boyaux en boyaux
 
encombrés de boyaux,
 
de tranchées en tranchées
 
les jambes arrachées.
 
 
 
Et tous ces trous d’obus
 
et tous ces tirs au but
 
ces crêtes qui s’écrêtent
 
et ces corps sans leur tête.
 
 
 
Et ces grands officiers
 
aux orgueils outranciers,
 
aux visages tout glabres
 
et agitant leur sabres.
 
 
 
Et l’alcool avalé
 
et les  assauts zélés,
 
les discours, les harangues,
 
les cadavres exsangues.
 
 
 
La raison n’a plus cours
 
on attaque on y court
 
on tire on coupe on tranche
 
baïonnette à la hanche.
 
 
 
Et …
 
 
 
Et cet éclat d’obus
 
sur un coup droit au but
 
et l’horrible souffrance
 
et la mort pour la France
 
 
 
             Pierre Dupuis
 
 
En second : 
 

Le jugement guerrier,

 

 

Ils étaient partis à la guerre

une fleur au bout du fusil,

la der des ders - sûr, la dernière ! -

après ça ce serait fini.

 

Ils ont creusé profond la terre

tel les autres en face aussi,

pas question de se laisser faire :

c’était parti pour le gâchis !

 

Dégoûtés par le grand carnage,

certains ont dit « On n’y va plus ! »

arc-boutés et bien résolus.

 

Jugés pour manque de courage,

ils ont fini au champ d’horreur

une fleur à l’endroit du cœur.

 

 

                                   Pierre Dupuis

  

  

 

 

Image du net

.

 

 

Nota :  Si vous désirez lire un autre poème plus récent sur le même thème, voici un lien :

http://rotpier.over-blog.com/article-guerre-14-18-souvenirs-et-regrets-d-une-gueule-cassee-un-poeme-de-pierre-124982356.html

 

 

En troisième: la chanson de Gérard Berliner « Louise »
où la guerre de 14-18 est évoquée

 

 

Parole de Louise:
 
Mais qui a soulagé sa peine
Porté son bois porté les seaux
Offert une écharpe de laine
Le jour de la foire aux chevaux

Et qui a pris soin de son âme
Et l'a bercée dedans son lit
Qui l'a traitée comme une femme
Au moins une fois dans sa vie

Le bois que portait Louise
C'est le Bon Dieu qui le portait
Le froid dont souffrait Louise
C'est le Bon Dieu qui le souffrait

C'n'était qu'un homme des équipes
Du chantier des chemins de fer
À l'heure laissée aux domestiques
Elle le rejoignait près des barrières

Me voudras-tu moi qui sais coudre
Signer mon nom et puis compter,
L'homme à sa taille sur la route
Passait son bras, la promenait

L'amour qui tenait Louise
C'est le Bon Dieu qui le tenait
Le regard bleu sur Louise
C'est le Bon Dieu qui l'éclairait

Ils sont partis vaille que vaille
Mourir quatre ans dans les tranchées.
Et l'on raconte leurs batailles
Dans le salon après le thé

Les lettres qu'attendait Louise
C'est le Bon Dieu qui les portait
La guerre qui séparait Louise
C'est le Bon Dieu qui la voyait

Un soir d'hiver sous la charpente
Dans son lit cage elle a tué
L'amour tout au fond de son ventre
Par une aiguille à tricoter

Si je vous garde Louise en place
C'est en cuisine pas devant moi
Ma fille prie très fort pour que s'efface
Ce que l'curé m'a appris là

Et la honte que cachait Louise
C'est le Bon Dieu qui l'a cachée
Le soldat qu'attendait Louise
C'est le Bon Dieu qui l'a vu tomber

Y a cinquante ans c'était en France
Dans un village de l'Allier
On n'accordait pas d'importance
A une servante sans fiancé

Le deuil qu'a porté Louise
C'est le Bon Dieu qui l'a porté
La vie qu'a travaillé Louise
C'est le Bon Dieu qui l'a aidée

 

 

 

Bon partage,

 

Pierre

 
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Le poème du jour : « Silhouette » de …Pierre

8 Novembre 2016 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

Un très ancien poème ...

 
 
silhouette-2
 
Image floue du net ! … Paradoxe.

l

 

Silhouette,

Loin,

là-bas,

juste un point

… je ne sais pas.

Est-ce vraiment elle ?

Ou bien mon pauvre esprit

qui déjà troublé chancelle

et déraisonne dans la nuit ?

Et mon cœur qui commence déjà

à s’emballer ! Mais attends donc ! Patience !

Tu ne sais pas si c’est elle … grand bêta !

La réalité n’est pas toujours l’espérance !

L’amour est un créateur de mirage … le soir.

Certains prennent forme, mais beaucoup d’autre … miroir !

La silhouette se précise, se dessine,

sublime, harmonieuse ,élégante et légère,

empreinte d’une grâce féminine.

Mais … ce n’est pas celle qui m’est chère !

Et … que se passe-t-il soudain ?

Pourtant, elle approche encore

mais je la vois moins bien !

Du brouillard… alors ?

Peut-être bien

… je ne vois

plus rien

moi.

Silhouette,

Pierre Dupuis

 

 

silhouette-2
 
Image floue du net ! … Paradoxe.
 
 
 
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Le poème du jour : "Supplique pour être enterré dans ce petit coin calme et attachant," ... un poème de Pierre

1 Novembre 2016 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie, #Pensées

 

C’est jour de Toussaint aujourd’hui et je vais y aller … pas encore comme locataire mais comme simple visiteur.

Je vous invite à le découvrir, c’est un lieu que j’aime beaucoup depuis mon enfance et qui sera, je l’espère, mon dernier domicile… C'est le cimetière d'un petit village de l'est de l'Eure nommé Nojeon en vexin, autrefois Nojeon-le-Sec, du nom de son petit ruisseau qui est souvent ... à sec ! 

 

OLYMPUS DIGITAL CAMERA
Photo personnelle

 

Supplique pour être enterré dans

ce petit coin calme et attachant,

C'est un petit cimetière

comme on en voit dans nos campagnes.

Dès passé les battants de l’antique grille

on entre dans un autre monde,

un monde portant l’estampille

des aiguilles arrêtées de la montre.

Coté nord, un mur.

Un mur qui protège de la froidure

comme les bras d'un homme protègent sa compagne.

Les morts n'aiment pas les glaçants courants d'air.

Les bâtisseurs, en leur temps,

en avaient tenu compte pour leur plaire.

Pour leur plaire mais aussi,

intérêt bien compris,

pour eux-mêmes sachant

qu’inévitablement, qu’inexorablement,

ils en seraient un jour locataires !

Sur les autres cotés, une haie.

Une haie, pas très régulière,

juste pour délimiter l'aire.

Au centre, une église.

Une très vieille église à l'ardoise grise

et à la pierre façonnée et usée par les ans.

Les siècles qui s’entassent sur sa tête

ne l’empêche pas d’être très coquette !

Une petite tour munie d'un escalier

permet d'accéder au clocher.

Un clocher très fin et élancé.

Un porche d’entrée où l’on pénètre

dans le recul du temps.

La bâtisse a les pieds dans l'eau,

résultat de l'égout de son toit

et aussi de sources surgissant ça et là

de façon rémanente.

Ça ruisselle de manière charmante.

Ça ruisselle tranquillement

jusqu'au Sec, un petit ruisseau

coulant selon son bon vouloir

au grand désespoir du lavoir

qui se retrouve le bec dans l'eau

… quand il vient à en manquer !

 

Coincées entre l'église, le mur et la haie,

le cimetière et les tombes.

Certaines très anciennes,

des délabrées, des effondrées.

Des qui partent en quenouille

pierres ou marbres cassés,

grilles rongées par la rouille

... la rouille, cet animal vorace et patient

... très patient.

Il y en a des grandes et des petites

... des plus petites encore dans le carré des enfants.

Puis d'autres, plus récentes, plus pimpantes,

regroupées dans le carré neuf

... enfin, presque neuf.

D'autres encore disséminées parmi les anciennes

au gré des places disponibles ou se libérant

par le truchement des tombes relevées

... ici les locataires s'en vont d'eux-mêmes très rarement !

Un mélange hétéroclite

où ceux qui sont sous terre cohabitent

et se côtoient sans préjugés,

sans se soucier de qui ils étaient dans le monde des vivants.

Une fraternité bon enfant

mélangeant moult générations

toutes classes sociales confondues

en se moquant des qu'en dira-t-on

comme d'un guignon !

La devise de la république ici s'applique

sans restriction.

Les morts n'ont que faire des apparences,

ils font fi de leurs appartenances

unis qu'ils sont dans leur ultime danse

... danse macabre par essence ... naturellement.

Et moi, je me vois bien en ce lieu-là,

un lieu que je connais depuis mon enfance

et que j'ai arpenté bien des fois

quand j'étais môme

au gré de mes escapades

ou bien au gré des psaumes.

Il était à deux pas de chez moi

et j'y venais très souvent.

J'aime cet endroit paisible et tranquille

qui, pour dernier domicile,

m'irait, je le crois, comme un gant !

Oui, je le crois vraiment.

Et si j’y avais les pieds dans l’eau

… même un peu plus à l’évidence,

je me dis que ce serait une chance :

c’est bon pour la blancheur des os !

Il est des endroits où l'on se sent bien

... par quel mystère ?

Point n'est besoin de le savoir absolument,

on le constate et c'est le seul point important.

Tout le reste n’est que chimères.

Bercé par le chant des oiseaux,

sous la chaleur ou sous le givre,

après le passage de la dame à la faux

… bon sang !

Comme j’aimerais y vivre !

Ce sera mon dernier domicile,

je l’espère beaucoup y j’y tiens,

il n’y aura aucun codicille :

je le veux, l’affirme et le maintiens !

Peut-être mettrais-je cette épitaphe :

 « A vos pieds un humble poète

Grand amateur de raccourcis

Ayant pris la mort à perpète

A choisi de la vivre ici ! »

                  Pierre Dupuis

 

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Vue aérienne de l'église et du cimetière 

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Poésie, le poème du jour : "Les mains" de ... Pierre

25 Octobre 2016 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

.

Un très ancien poème …

Image du net

 

 Les mains,

Des mains qui s'ignorent,

 des mains qui se cherchent,

 des mains qui se trouvent.

Des mains qui se voient,

 qui s’interpellent

qui s’entrouvrent !

Des mains qui se rapprochent,

 qui se frôlent,

 qui se découvrent.

Des mains qui se caressent,

qui s'étreignent,

 qui s'affolent !

Des mains, main dans la main,

 qui s’amusent

 comme des folles !

Des mains qui se lassent,

qui s'affrontent !

Qui se blessent !

Des mains qui s'écartent,

qui se menacent !

 Qui s'éloignent.

Des mains, sans lendemain,

 qui se séparent

 et qui s’égarent.

Des mains qui se perdent,

 des mains qui s'oublient,

des mains qui s'ignorent.

Et ma tête

 entre les miennes,

 encore, encore et encore.

 

                                           Pierre Dupuis

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