poesie
Le poème du jour : "Sa foi était inébranlable," de ... Rotpier
Image du net bidouillée par mes soins
pour que l'on ne reconnaisse pas Sœur Agnès, la délectable.
Sa foi était inébranlable,
Sœur Agnès était adorable,
ça se voyait rien qu’à son nez
mutin et un peu retroussé
et elle était très abordable.
Sa foi était inébranlable
comme celle du jeune abbé
qu’elle avait croisé et frôlé
un soir derrière le retable.
Leur émotion était palpable
et ils se sont vite palpés,
ils ne purent s’en empêcher :
leurs mains étaient incontrôlables !
Fatalement l’irréparable
c’était produit, bien obligé,
comment peut-on désamorcer
une attirance insurmontable !
« Seigneur aux voies impénétrables
vous m’avez laissé pénétrer
sœur Agnès sans m’en empêcher :
vous avez été formidable ! »
Voilà la pensée fort plaidable
qui vint à notre jeune abbé
qu’il s’empressa de partager
avec Agnès, la délectable.
Partant de ce constat amiable
ils ne cessèrent de s’aimer
se considérant assurés
du pardon d’un dieu charitable.
Mais la position lamentable
de l’église sur le sujet
les obligèrent à abriter
leurs amours déclarés coupables !
Péroraison-bénédiction :
Que le seigneur soit consensuel
et qu’ils montent tout droit au ciel
quand sur terre ils auront fini
de jouer à touche pipi !
Ils ont souvent fait le voyage
de celui du septième étage,
pourvu que le premier soit bien :
dans la vie on est sûr de rien !
Rotpier
Horoscope et couple: les grandes interrogations de Rotpier : " Les douze signes et le vilain petit canard, " ... et pis c'est tout !
.
Choisir une compagne
en fonction de son signe astral,
n’est pas chose facile !
Il serait fort dommage de vous priver de l'avis de l'expert que je suis en matière de compétences astrales, moi qui aie fort bien connu Madame Irma et été son disciple...
Rotpier
Image du net
Les douze signes et le vilain petit canard,
Vous vous posez maintes questions
quand il vous faut choisir un signe
pour construire une relation
qui ne vire pas à la guigne !
Je vous propose une excursion
mais sans vous donner de consigne ! -
au pays de mes réflexions
que dans ces quelques vers j’aligne !
xxxxxxx
Si je m’entiche d’un Bélier
dont le papa est capricorne,
finirais-je tout humilié
affublé de très longues cornes ?
Si je craque pour un Taureau,
tomberais-je sur une vache ?
Comme le dit l’ami Roro :
certaines sont vraiment des taches !
Si je tombe sur un Gémeaux
qui, parait-il, n’est pas facile,
aurais-je avec elle des mots ?
Ce serait vraiment imbécile !
Si je brulais pour un Cancer,
combien de temps aurais-je à vivre ?
Combien de temps avant les vers ?
Ce n’est pas écrit dans les livres !
Si je fais l’amour à un Lion,
la tiendrais-je par la crinière
pour éviter sa rébellion
quand je ferais un tour derrière ?
Si par un miracle accompli,
je tombais sur une vraie Vierge,
cela ne ferait pas un pli,
mais aurais-je besoin d’un cierge ?
Pourtant le summum des fléaux
ce serait bien qu’une Balance
m’offre son amour sur plateau
et me colle une chaude … offense !
Si je me piquais d’un Scorpion :
combien de jours avant la tombe ?
Rien à voir avec les morpions :
sitôt piqué, sitôt tu tombes !
Si je tombais, tout par hasard,
sur une femme Sagittaire,
pourrais-je sans trop de bazar
arriver à la faire taire ?
Et si j’avais un coup de cœur
pour une jolie Capricorne,
aurais-je beaucoup de bonheur
ou bien une vie des plus mornes ?
Si je séduis une mignonne
qui soit du signe du Verseau,
voudra-t-elle en bonne amazone
sacrifier au recto verso ?
Et si je ferrais un Poisson,
à la messe ou bien dans la rue,
je sais que j’aurais des soupçons :
entre l’ange ou bien la morue !
xxxxxxxxxxx
Je ne sais pas si vous avez
choisi parmi ces douze strophes,
un signe qui pourrait coller
pour limiter la catastrophe !
Mais il faut bien un jour choisir
car même si l’on vire tante,
les signes restent et le désir
c’est de pouvoir planter sa … tente !
Voilà le grand panorama,
le tour complet de l’horoscope,
je rentre dans l’anonymat
avant que l’on me télescope !
Rotpier
Le faux mage complètement rappé :
Image bidouillée par le Rotpier
... ça fout les boules, pas vrai ?
Le poème du jour : " Fantaisie décousue, " mise en scène de ... Rotpier !
Allez, un petit tout frais tapé !
Image du net
Fantaisie décousue,
Elle aimait les lupins
et plus encore Arsène
qui volait les rupins !
C’est pour gagner son pain
que le long de la Seine
ell’ faisait le tapin !
Elle avait un copain
qui sans la moindre gêne
lui posait des lapins !
Elle aimait ce vaurien
elle l’adorait même
et mangeait dans sa main !
Elle aimait bien Chopin
et puis aussi Verlaine
mais pas le sacristain !
Ce gros porc calotin
enflé de la bedaine
la traitait de putain !
Lui c’était un malsain
à la mauvaise haleine
qui coursait les gamins !
Un jour il faudrait bien
proprement et sans haine
castrer ce gros sanguin !
Le curé dans les coins
la trouvait très amène
et lui tâtait les seins !
Lui c’était un horsain
mais de très bonne graine
graine qu’il semait bien !
Et son petit jardin
une fois par semaine
ell' lui prêtait pour rien !
Mais son plus grand dessein
c’était d’être sur scène
et elle y comptait bien
Ah ! Quitter le turbin
jouer comme une reine
même du popotin !
C’était là son destin
ell’ faisait des neuvaines
le dimanche matin !
Un bon samaritain
ou un riche mécène
scellerait son destin !
Ah ! En agripper un
ce serait de la veine
elle le tiendrait bien !
En attendant Scapin
sur le bord de la Seine
elle faisait le tapin !
Et ell’ le faisait bien
son joli bas de laine
enflait tout les matins !
Elle n’aurait pas faim
si par manque de veine
elle ratait Scapin !
"Au revoir là-haut" ... Souvenirs et regrets d’une gueule cassée, " ... un poème de Pierre
J’ai écrit ce poème après avoir lu le Goncourt 2013 « Au revoir là-haut » de Pierre Lemaitre qui traite en partie de ce drame.
Si vous ne l’avez pas lu, je vous le conseille et vous met un lien pour un résumé plutôt bien fait : http://blogs.lexpress.fr/les-8-plumes/2013/11/26/au-revoir-la-haut-de-pierre-lemaitre-prix-goncourt-2013/
Un film vient d'en être tiré et les premières critiques sont bonnes :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Au_revoir_l%C3%A0-haut_(film)
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19573528&cfilm=230699.html
Images du net
La mort a le grand avantage de ne point
laisser de séquelles à ceux qui la rencontre …
Pierre Dupuis
Souvenirs et regrets d’une gueule cassée,
Pourquoi donc ne suis-je pas mort
quand cet obus venu du nord
a emporté, mon sang se glace,
presque la moitié de ma face.
Je veux bien aller en enfer,
j’ai connu le feu et le fer,
que peut-il arriver de pire,
J’aimerais bien l’entendre dire !
Et les officiers sabre au clair,
les explosions et les éclairs,
les tranchées, les rats et la boue,
les vieilles barbes sur les joues !
Et les assauts et les reculs
et les sombres et froids calculs
pour gagner quelques hectomètres
et obligés de se soumettre !
Les gazés et les fusillés,
les braves qui avaient osé
dire à la maréchalerie :
« Assez de cette boucherie ! »
Les copains désarticulés
et tous les regards affolés
et la mitraille et la mitraille
laissant de fumantes entrailles !
.
Les infirmiers et les brancards,
les jeunes et les vieux briscards,
les chirurgiens coupant des membres,
les corps torturés qui se cambrent !
Ceux d’en face tout comme nous,
terrés aussi aux fond des trous
et obligés sous la mitraille
de s’élancer vaille que vaille !
Les mêmes de chaque coté
à ordonner, à exiger,
d’aller se faire ouvrir les trippes
au nom des sacrés grands principes !
Pourquoi donc ne suis-je pas mort ?
J’aurais dû, j’en ai grand remords,
en terminer là-bas sur place
pour ne plus me voir dans la glace !
Mais que peut-on faire bon sang
quand on s’est vidé de son sang
et que l’on n’est plus qu’une loque,
une proie pour staphylocoques !
Après …
Après, affronter les regards
avec les yeux plein de brouillard
des amis et de la famille
et pire encore ceux des filles !
Au début de la compassion,
ensuite de la répulsion
et parfois même une grimace
… ferais-je mieux, moi, à leur place ?
Pourquoi donc ne suis-je pas mort
quand cet obus venu du nord
a emporté, mon sang se glace,
presque la moitié de ma face ?
"Clin d'oeil aux iris" : le poème du jour de ... Pierre
Aux
Les trois images proviennent du net !
Clin d’œil aux iris,
Je ne vais pas malgré ce titre
vous parler du grand Osiris,
ne maîtrisant pas le chapitre
je me bornerais aux iris !
Pourtant je sais et je l’affirme
- je n’ai pas l’esprit béotien ! -
que l’iris, je vous le confirme,
était aimé des Egyptiens !
J’aime cette fleur à rhizomes
et cela depuis très longtemps,
je me souviens quand j’étais môme
d’en avoir cueilli aux étangs.
Ils ont des fleurs hermaphrodites,
ne cherchez pas chez les iris
à séparer un soir de cuite
les zizis et les clitoris !
Le peintre à l’oreille coupée
en a couché sur un tableau :
il y en a une flopée
qui valent très cher au kilo !
Ce n’est pas avec ma retraite
que je pourrais me les payer :
ma fortune est des plus abstraite
mais je ne vais pas larmoyer !
Si je n’ai aucun dividende,
j’ai un jardin où j’ai planté
plein de bulbes en plate-bande
et ce sera beau cet été !
J’ai choisi la variété « Tourne »,
c’est un papy en rocking-chair
qui m’a dit : « Mon gars, l’iris « Tourne »,
c’est vraiment l’iris le moins cher ! »
Et grâce à cette économie
j’en ai pris d’autres, des « Olés »,
renommés en gastronomie :
rien ne vaut les iris « Olés » !
C’est une drôle de cuisine
que je vous ai mijoté-là,
Je ne vais pas prendre racine
je pars et vous salue bien bas !
Ma bonté étant légendaire,
des droits d’auteur je fais mon deuil,
rangez votre carte bancaire :
vous avez mes iris à l’œil !
Pierre Dupuis
" Le baiser ", un ancien poème remanié de ... Rotpier !
Cent fois sur le métier, remettez votre ouvrage ...
J'espère que cela roulera pour vous !
Image du net : Ah! Que c'est bon ! Touche mon pompon !
Le baiser,
Le baiser, le vrai !
Le vrai de vrai !
Pas le petit bécot
qu’on s’ fait dans le métro,
pas la petite touche
sur le coin de la bouche,
le truc du bout des lèvres
tout mou et des plus mièvres
qui fait autant d’effet
qu’un ersatz de café !
Ne parlons pas de ça,
ça c’est à mettre au tas !
Parlons du vrai de vrai,
de celui qui effraie
les nones du couvent
qui se touchent pourtant !
Celui d’ l’Hôtel de Ville,
figure de haut style,
capturé par Doisneau
avec son p’tit oiseau,
même un peu arrangé
il a fait saliver
avec application
bien des générations !
Laissons toute pudeur
et comme dit ma sœur :
« Quand il est l’heur’ c’est l’heure
il faut battre le beurre ! »
Le baiser qui dégèle,
celui qui interpelle,
qui vous coupe le souffle,
pas le baiser pignouf !
Le patin sans pantoufle
bien roulé sans esbroufe !
La superbe gamelle
et pas d’ la béchamel !
Foin du bécot chameau
plus mou que le mou d’ veau !
Pas le palot pâlot :
le gros méli-mélo !
La pelle que l’on roule
en se mettant en boule,
le baiser qui secoue
de la tête aux genoux,
qui dénoue le cordon
du p’ tit string pour de bon
et qui très bien mené
conduit tout droit au pied !
Bref !
Je parle du baiser,
du gros, du bon, du vrai
pas du baiser distrait
qui est plus ou moins frais !
Ce baiser-là, mon gars,
il faut le savourer
sans arrière pensée
et aller jusqu’au bout :
c’est cadeau avant tout !
Pas se prendre le chou
ne rien signer du tout,
mais si la raison tangue
au mélange des langues
c’est qu’ t’es bien accroché
et tu n’es pas couché !
Ça va finir au pieu
en ébats licencieux
pendant que Cupidon
qui porte bien son nom
mat’ ra sous tout les angles
en jouant du triangle
ce qui en fera deux
qui seront sur les lieux !
Rotpier
Le baiser de l'Hôtel de Ville de Doisneau, image du net *
En écho au rébus passé : " La tête dans les étoffes, les mains sur les bonnets " ou , " Du beau, du bon, du beau bonnet ! " de ... Pierre !
Préambule :
C'était un billet du 07 mars 2014, Lejaby a été sauvé depuis : des saints se sont penchés sur lui !
Lejaby vacille !
Soutenez Lejaby, rejoignez le collectif SEIN * !
Image du net bidouillée par le Rotpier
Dans un grand élan de générosité, Pierre offre à tous un ancien poème de circonstance :
La tête dans les étoffes, les mains sur les bonnets,
ou
Du beau, du bon, du beau bonnet !
C’est une échoppe ancienne et regorgeant d’objets,
des fils en écheveaux, des dentelles très belles,
des rubans de couleur, du coton à surjet,
des boutons, des pressions, le tout en ribambelle !
On peut trouver aussi de très beaux canevas
dont les trames de fond sont des plus variées :
une femme, une chatte ou un terre-neuvas,
un pichet de vin blanc ou une mariée.
Mais il y a surtout les mannequins tronqués
au-dessus des genoux - culs-de-jatte d’office ! -
dont l’amène plastique a déjà défroqué
des curés chevronnés , des légions de novices !
Du petit quatre-vingt jusqu’au fabuleux cent,
de la taille A, B, C, aux bretelles croisée :
un échantillonnage à filer coup de sang
aux ados boutonneux encore à déniaiser !
En dessous du nombril, c’est nouveau festival
de formes, de couleurs parfois estomaquantes,
à filer, sans retour, bobo conjonctival
à des yeux trop rivés aux formes provocantes !
Pourtant tout est figé depuis bientôt deux ans :
le bonnetier est mort d’une crise cardiaque
en matant l’essayage en direct d’un C cent,
colossale entreprise, une vision orgiaque !
Des héritiers inscrits aux abonnés absents
et pas de remplaçant et pas de remplaçante,
des jours et des nuits, le temps déliquescent :
l’humeur des mannequins est devenue grinçante !
Toujours habitués aux caresses des yeux
et même - il faut le dire ! - à des mains baladeuses,
ils s’ennuient à mourir, finis les temps joyeux :
ils ont le teint cireux et les mines boudeuses !
Je rêve d’acquérir ce fabuleux étal,
d’obtenir un blanc-seing, des blancs seins aux iliaques,
faire de ce rayon un lieu transcendantal
où je vivrais très vieux : je ne suis pas cardiaque !
Pierre Dupuis
Devoir de vacances : "Epopée morvandelle" ou "Par monts et par vaux autour de Moux," le très long poème du jour de Pierre et de Rotpier !
Nota: C'est un gros pavé, ne démarrez pas si vous n'avez pas un peu de temps devant vous !
Préambule :
En première partie, je vous propose une balade en Morvan quelque peu fantaisiste. Si les lieux sont bien réels, les histoires que je brode autour le sont beaucoup moins … encore que … sérieux s’abstenir !
La seconde partie, la moralité, est plus philosophique et aussi plus sujette à contestation de la part de quelques bien-pensants…
Le chalet du trappeur, notre gîte.
L'étang.
Epopée morvandelle
ou
Par monts et par vaux autour de Moux,
Pour éponger un coup de mou
- Eh oui ! Parfois cela arrive ! -
ma femm’ m’a dit : « Allons à Moux
en Morvan ! » … Belle initiative !
« C’est tout près du lac des Settons,
légèrement en altitude,
un peu avant Château-Chinon,
ça changera nos habitudes ! »
Tout de suite j’ai dit « Banco !
c’est une région qui me botte,
viens que je te fasse un bécot
pas besoin d’enlever tes bottes ! »
Cela m’a regonflé à bloc
et j’ai sauté, je vous l’assure,
pile-poil à deux pieds dans mon froc
et puis j’ai lacé mes chaussures !
Je vois à vos yeux égrillards
que vous attendiez autre chose,
vous repasserez mes gaillards :
j’aime que les portes soient closes !
Un matin ce fut le départ,
il faut bien que les choses arrivent,
hors de question d’être en retard
c’était parti pour d’autres rives !
Juste un peu avant Avallon
nous avons quitté l’autoroute,
quelques monts et quelques vallons :
c’était le Morvan pas de doute !
Nous sommes passés à Saulieu,
Loiseau était dans les nuages,
c’est Berton qui tenait les lieux
… l’addition n’était pas plus sage !
Nous avons - bien nous en a pris ! -
seulement regardé la carte
et à la seule vue des prix
on a senti chauffer nos cartes !
Du coup on a mangé à Moux,
c’était beaucoup plus raisonnable,
moins bon aussi mais après tout
c’était quand même convenable !
Pas de mou de veau au menu
mais de la viande charolaise,
dans les près nous les avions vus
et les bestiaux broutaient à l’aise !
Nous avons croisé quelques gens
juste en arrivant au village
et leur bonjour très engageant
augurait un joli partage !
Même chez les adolescents
nous avons vu la différence :
bien moins de morveux en Morvan
que dans le reste de la France !
Au milieu du parc du Morvan
et des grands lacs de retenue
des vieux châteaux et des couvents
nous souhaitaient la bienvenue.
Du coté du lac des Settons
et niché en pleine nature,
attendait notre location :
un chalet de fort belle allure !
A ses pieds un petit étang
enchâssé entre deux collines
miroitait au soleil couchant
rêvant d’une brise coquine !
Son nom : « Le chalet du trappeur »
mais de castors pas une trace,
à croire qu’ils avaient pris peur :
tout comme moi devant ma glace !
Pas de bisons au rendez-vous
contrairement à toute attente
du coup j’ai chassé les bisous
ma femme en était très contente !
Des belges sont venus pêcher,
cinq copains des plus sympathiques,
« Le cowboy » ils m’ont appelé
en voyant mon chapeau mythique !
Ils avaient un équipement
pour la pêche au coup de première,
qu’ils rangeaient soigneusement dans
une remorque à montgolfière !
Eux par contre n’étaient pas fiers,
les belges aiment bien la France,
bien mieux que l’Angleterre et Blair
ou la City et la finance !
Comparé à leur plat pays
le Morvan c’est plein de granite,
un rocher qui même bien cuit
reste moins tendre que les frites !
De toute façon en venant
ils avaient oublié les moules,
se sont-ils vengés sur le blanc ?
… Je n’en sais rien … je perds la boule !
En visite à Château-Chinon
nous avons fait la promenade
que faisait un certain tonton,
une belle et longue balade !
Tout en laissant du temps au temps
nous avons visité la ville
aux souvenirs omniprésents
de l’homme à la force tranquille !
En nous rendant à Vézelay,
nous sommes passés par Bazoches
voir un château loin d’être laid :
Vauban n’était pas pour le moche !
Dans le parc assis sur un banc
j’ai bien détaillé la bâtisse,
je n’ai pas dit : « Merde à Vauban ! »
c’eut été de mauvais auspices !
( Le souvenir du grand Léo
est bien ancré dans ma mémoire,
il reste collé à ma peau
de façon presque péremptoire ! )
A la limite du Morvan
à Autun au théâtre antique
nous avons eu un coup de vent
ne venant pas de l’atlantique.
Nous oublierons avec le temps
comme il est écrit dans le livre :
« Autun en emporte le vent » :
les souvenirs on s’en délivre !
Ne rentrez pas en sécession
avec moi je vous en conjure
je vous donne mes plantations
de jeux de mots, je vous l’assure !
Margaret Mitchell nous avait
entraîné dans une tourmente
qui était loin d’être un navet
et pas du bonbon à la menthe !
En passant par le Mont Beuvray
nous sommes allés à Bibracte,
à l’oppidum il faisait frais,
ça soulageait ma cataracte !
Vercingétorix y avait
réuni les tribus gauloises,
qui ne faisaient pas dans leurs brais
et chantaient des chansons grivoises !
Un peu plus tard à Alésia
César leur a mis la pâtée,
en ce temps-là pas de média
pour filmer la déculottée !
A Vézelay Viollet-le-Duc
a restauré la basilique
au grand désespoir des grands-ducs
qui trouvaient les ruines pratiques !
J’ai mis deux cierges sans raison,
juste pour voir, j’aime les flammes,
je suis athée c’est mon blason,
mon seul drapeau, mon oriflamme !
Si j’admire les bâtisseurs
d’églises ou de cathédrales
je sais aussi tous les malheurs
des gueux aux heures féodales !
« Si dieu n’avait pas existé »
comme a écrit jadis Voltaire,
« il aurait fallu l’inventer »
… Ludovine vas-tu te taire !
Le Morvan c’est chouette allez oust,
viens faire un tour, quitte Versailles,
pas de danger que tu trésailles :
il y a des massifs pour tous !
Laisse Versailles à Macron,
c’est le genre de petit home
qu’il adore et pour qui il fond
… le château, pas le Jeu de Paume !
Il prendra le Grand Trianon
pour y installer sa Brigitte,
nous on sortira les bâtons
… pas de bois mais de dynamite !
Tu ne dépareilleras pas :
du rocher et de La Rochère,
ça se marient comme des bas :
le Morvan te siéra ma chère !
C’est le royaume du sapin,
il y en a plein les collines,
c’est d’ailleurs un bon gagne-pain
que l’on s’appelle ou non Corine !
Toutes les années pour Noël
on arrache et on expédie,
un véritable carrousel
merci merci petit Messie !
Sans rouler à tombeau ouvert
on a atteint Quarré-les-Tombes,
des sarcophages très divers
nous attendaient depuis des plombes !
Nécropole ou bien entrepôt
cela reste des hypothèses,
les historiens à ce propos
restent le cul entre deux chaises !
J’en aurais bien pris un pour moi
mais j’ai eu peur que l’on m’engueule,
pour mon enterrement ma foi
cela aurait eu de la gueule !
Je vois la tête des porteurs :
au lieu du sapin de la pierre !
Pour leurs dos un sacré malheur,
de quoi maudire tous les Pierre !
Et pas question de crémation
la pierre ne brûle pas vite,
c’est huit heures de combustion
pour que le calcaire s’effrite !
Alors bonjour la pollution
c’est très mauvais pour la planète
mais … qu’ouïs-je ? Faites attention !
Qui a craqué une allumette ?
Je ne suis pas encore fou
mais un jour ça viendra peut-être,
en attendant de moi à vous
j’ai encore toute ma tête !
Moralité philosophique … bien cuisinée ?
A trop cultiver le sérieux
on oublie tout à fait de rire,
on prend un sacré coup de vieux
et l’on s’éteint comme un lampyre !
Alors rillons encore un peu,
mijotons la bonne cuisine
des jeux de mots en maître queux
il ne faut pas que l’on lésine !
Et tant mieux si la sauce prend,
mieux vaut qu’ell’ ne soit trop grasse
mais si ell’ l’est de temps en temps
ne m’en veuillez pas trop de grâce !
Les coincés, les collets montés,
n’ont qu’à continuer leur route,
ils me trouvent trop effronté
et bien tant pis moi j’en rajoute !
Vous conviendrez que j’aurais pu
cuisiner d’autres rimes en « route »
je sais faire, j’y suis rompu :
j’aime beaucoup les doubles routes !
Bon prince je m’arrête ici
pour ceux n’aimant pas les épices,
pour les autres pas de souci,
ce n’est qu’un petit armistice !
Soyons fiers d’avoir hérité
de Rabelais, la truculence
et gardons cette faculté
de se moquer des idées rances !
Gloire à Alcofribas Nasier
qui a défié dans ses ouvrages
l’ordre bien pensant des curés
la faculté était en rage !
Religion et rigidité
vont de pair, c’est un héritage,
l’intégrisme et la charité
n’ont jamais fait très bon ménage !
Je respecte les religions
qui ne sont pas hégémoniques
et qui n’ont pas la prétention
de régenter la politique !
Elles sont rares car hélas
des individus s’en emparent
pour, aux quatre coins de l’atlas,
assouvir leurs rêves barbares.
Si l’on remonte dans le temps
l’actuelle église catholique
et ses croisades en orient
en sont un exemple typique.
En ajoutant l’inquisition,
- allons faisons bonne mesure ! -
où sont les méchants et les bons
… à vous la charge de conclure !
"Au clair de la lune," ou "Encore plus con que la lune," ... la fable du jour de ... Rotpier !
Ce devoir de pédagogie me semblait important.
Il fallait qu’il soit fait et je m’y suis attelé en faisant de mon mieux.
Je l'ai déjà mis sur ce blog, mais en matière de pédagogie il faut toujours remettre l'ouvrage sur le métier ... je le sais: j'étais prof !
Rotpier ... ou Pierrot ... j'ai le vers lent !
Chers enfants - surtout les garçons ! -
méfiez-vous des niaises histoires,
des contes ou bien des chansons
aux contrevérités notoires !
Voila l’histoire sans chichi
de Pierrot et de Colombine
pour que vous soyez affranchis
des non-dits de bien des comptines !
On cherche à vous bourrez le mou
à grands coup de mièvres paroles,
grattez un peu et en dessous :
tout n’est que chaudes gaudrioles !
Voici ce qu’il faut retenir
pour éviter les impostures,
pour pouvoir un jour en finir
des féminines dictatures !
Au clair de la lune,
ou
Encore plus con que la lune,
Pierrot adorait Colombine
mais la nuit il faisait son pain,
le jour elle était aux bassines :
ils ne se croisaient qu’en chemin !
Comme elle rêvait la coquine,
sous l’édredon, de gros câlins,
il fut roulé dans la farine
dès qu’elle aperçut Arlequin !
Grande montée d’adrénaline
quand il lui fit du baratin,
Pierrot pleura mais la gredine
finit au lit du cabotin !
Dans sa roulotte sans cuisine
il l’emmena un beau matin,
bien au-delà de la colline
vers un pays des plus lointains.
Mais l’inconstance féminine
se concrétisa en chemin :
devant le froid et la famine
elle regretta le pétrin !
Une lettre et la gourgandine
rejoignit son ancien voisin,
s’extasiant devant la vitrine
tout en jouant du popotin !
Pierrot marcha dans la combine,
il la prit en seconde main
et ajouta l’action crétine
d’ouvrir la porte à Arlequin !
Ménage à trois ? Là, la comptine
n’en fait pas mention clairement.
Une dérive libertine ?
Domaine du possiblement !
Moralité :
Boulanger ou mécanicien,
boucher ou pêcheur de sardines,
l’homme n’est souvent qu’un pantin :
femme le sait et l’enfarine !
Elle a l’art de mettre en avant
de façon nette et assassine
et le derrière et le devant
de sa dotation féminine !
Lui plus bête qu’un moinillon
et cela depuis l’origine,
se fait piéger comme un couillon
par les appâts de la frangine !
Un simple mouvement de cils
et il croit à bonne fortune
… y compris un premier avril :
encore plus con que la lune !
Rotpier
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Un peu de poésie dans ce monde de brutes ... "La dame et le vieux miroir," ... un sonnet de ... Pierre !
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L'actualité n'étant pas d'une transparence absolue
je vous invite à celle d'un miroir ... pour peu qu'elle le soit ...
Image du net
La dame et le vieux miroir,
C’est un très vieux miroir au tain déliquescent.
Son cadre en bois sculpté ne tient que par miracle
Ou bien, plus rationnel, par deux pointes qui raclent
Un mur de papier gris au plâtre efflorescent.
Un bord, en bas à gauche, est tout opalescent,
Ce qui renforce encore une impression d’oracle :
«- Dis-moi, mon beau miroir, n’est-ce pas la débâcle ?
- Oh ! non ! » ment-il avec un air d’adolescent !
Combien de souvenirs sont ancrés dans ses pores ?
La mémoire est fragile et souvent s’évapore ;
La sienne est le pendant d’un grand classeur à dos
Dont le titre serait : « Portraits en ribambelle ».
« - Fais-moi, mon bon miroir, ce superbe cadeau :
Repasse mon image au temps où j’étais belle ! »
Epilogue :