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Le blog-notes poétique et autre de Rotpier

poesie

Le poème du jour : "Sa foi était inébranlable," de ... Rotpier

28 Novembre 2017 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie, #Poésie - humour, #Humour

 

 

Image du net bidouillée par mes soins

pour que l'on ne reconnaisse pas Sœur Agnès, la délectable.

 

Sa foi était inébranlable,

Sœur Agnès était adorable,

ça se voyait rien qu’à son nez

mutin et un peu retroussé

et elle était très abordable.

Sa foi était inébranlable

comme celle du jeune abbé

qu’elle avait croisé et frôlé

un soir derrière le retable.

Leur émotion était palpable

et ils se sont vite palpés,

ils ne purent s’en empêcher :

leurs mains étaient incontrôlables !

Fatalement l’irréparable

c’était produit, bien obligé,

comment peut-on désamorcer

une attirance insurmontable !

« Seigneur aux voies impénétrables

vous m’avez laissé pénétrer

sœur Agnès sans m’en empêcher :

vous avez été formidable ! »

Voilà la pensée fort plaidable

qui vint à notre jeune abbé

qu’il s’empressa de partager

avec Agnès, la délectable.

 

Partant de ce constat amiable

ils ne cessèrent de s’aimer

se considérant assurés

du pardon d’un dieu charitable.

 

Mais la position lamentable

de l’église sur le sujet

les obligèrent à abriter

leurs amours déclarés coupables !

Péroraison-bénédiction :

Que le seigneur soit consensuel

et qu’ils montent tout droit au ciel

quand sur terre ils auront fini

de jouer à touche pipi !

Ils ont souvent fait le voyage

de celui du septième étage,

pourvu que le premier soit bien :

dans la vie on est sûr de rien !

                                       Rotpier

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Horoscope et couple: les grandes interrogations de Rotpier : " Les douze signes et le vilain petit canard, " ... et pis c'est tout !

21 Novembre 2017 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie, #Poésie - humour, #Humour

Choisir une compagne

en fonction de son signe astral,

n’est pas chose facile !

Il serait fort dommage de vous priver de l'avis de l'expert que je suis en matière de compétences astrales, moi qui aie fort bien connu Madame Irma et été son disciple...

Rotpier

 

Image du net

Les douze signes et le vilain petit canard,

Vous vous posez maintes questions

quand il vous faut choisir un signe

pour construire une relation

qui ne vire pas à la guigne !

Je vous propose une excursion

mais sans vous donner de consigne ! -

au pays de mes réflexions

que dans ces quelques vers j’aligne !

xxxxxxx

Si je m’entiche d’un Bélier

dont le papa est capricorne,

finirais-je tout humilié

affublé de très longues cornes ?

Si je craque pour un Taureau,

tomberais-je sur une vache ?

Comme le dit l’ami Roro :

certaines sont vraiment des taches !

Si je tombe sur un Gémeaux

qui, parait-il, n’est pas facile,

aurais-je avec elle des mots ?

Ce serait vraiment imbécile !

Si je brulais pour un Cancer,

combien de temps aurais-je à vivre ?

Combien de temps avant les vers ?

Ce n’est pas écrit dans les livres !

Si je fais l’amour à un Lion,

la tiendrais-je par la crinière

pour éviter sa rébellion

quand je ferais un tour derrière ?

Si par un miracle accompli,

je tombais sur une vraie Vierge,

cela ne ferait pas un pli,

mais aurais-je besoin d’un cierge ?

Pourtant le summum des fléaux

ce serait bien qu’une Balance

m’offre son amour sur plateau

et me colle une chaude … offense !

Si je me piquais d’un Scorpion :

combien de jours avant la tombe ?

Rien à voir avec les morpions :

sitôt piqué, sitôt tu tombes !

Si je tombais, tout par hasard,

sur une femme Sagittaire,

pourrais-je sans trop de bazar

arriver à la faire taire ?

Et si j’avais un coup de cœur

pour une jolie Capricorne,

aurais-je beaucoup de bonheur

ou bien une vie des plus mornes ?

Si je séduis une mignonne

qui soit du signe du Verseau,

voudra-t-elle en bonne amazone

sacrifier au recto verso ?

Et si je ferrais un Poisson,

à la messe ou bien dans la rue,

je sais que j’aurais des soupçons :

entre l’ange ou bien la morue !

xxxxxxxxxxx

Je ne sais pas si vous avez

choisi parmi ces douze strophes,

un signe qui pourrait coller

pour limiter la catastrophe !

Mais il faut bien un jour choisir

car même si l’on vire tante,

les signes restent et le désir

c’est de pouvoir planter sa … tente !

Voilà le grand panorama,

le tour complet de l’horoscope,

je rentre dans l’anonymat

avant que l’on me télescope !

Rotpier

Le faux mage complètement rappé :

 

 

Image bidouillée par le Rotpier

... ça fout les boules, pas vrai ?

 

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Le poème du jour : " Fantaisie décousue, " mise en scène de ... Rotpier !

14 Novembre 2017 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie, #Poésie - humour

Allez, un petit tout frais tapé ! 

 

Image du net

 

Fantaisie décousue,

Elle aimait les lupins

et plus encore Arsène

qui volait les rupins !

C’est pour gagner son pain

que le long de la Seine

ell’ faisait le tapin !

Elle avait un copain

qui sans la moindre gêne

lui posait des lapins !

Elle aimait ce vaurien

elle l’adorait même

et mangeait dans sa main !

Elle aimait bien Chopin

et puis aussi Verlaine

mais pas le sacristain !

Ce gros porc calotin

enflé de la bedaine

la traitait de putain !

Lui c’était un malsain

à la mauvaise haleine

qui coursait les gamins !

Un jour il faudrait bien

proprement et sans haine

castrer ce gros sanguin !

Le curé dans les coins

la trouvait très amène

et lui tâtait les seins !

Lui c’était un horsain

mais de très bonne graine

graine qu’il semait bien !

Et son petit jardin

une fois par semaine

ell'  lui prêtait pour rien !

Mais son plus grand dessein

c’était d’être sur scène

et elle y comptait bien

Ah ! Quitter le turbin

jouer comme une reine

même du popotin !

C’était là son destin

ell’ faisait des neuvaines

le dimanche matin !

Un bon samaritain

ou un riche mécène

scellerait son destin !

Ah ! En agripper un

ce serait de la veine

elle le tiendrait bien !

En attendant Scapin

sur le bord de la Seine

elle faisait le tapin !

Et ell’ le faisait bien

son joli bas de laine

enflait tout les matins !

Elle n’aurait pas faim

si par manque de veine

elle ratait Scapin !

                                Rotpier
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"Au revoir là-haut" ... Souvenirs et regrets d’une gueule cassée, " ... un poème de Pierre

7 Novembre 2017 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie, #Pensées

J’ai écrit ce poème après avoir lu le Goncourt 2013 « Au revoir là-haut » de Pierre Lemaitre qui traite en partie de ce drame.

Si vous ne l’avez pas lu, je vous le conseille et vous met un lien pour un résumé plutôt bien fait :   http://blogs.lexpress.fr/les-8-plumes/2013/11/26/au-revoir-la-haut-de-pierre-lemaitre-prix-goncourt-2013/

Un film vient d'en être tiré et les premières critiques sont bonnes : 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Au_revoir_l%C3%A0-haut_(film)

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19573528&cfilm=230699.html

 

 

Guerre 14-18 (4)

Images du net

Gueule cassée

La mort a le grand avantage de ne point

laisser de séquelles à ceux qui la rencontre …

Pierre Dupuis 

 

Souvenirs et regrets d’une gueule cassée,

Pourquoi donc ne suis-je pas mort

quand cet obus venu du nord

a emporté, mon sang se glace,

presque la moitié de ma face.

Je veux bien aller en enfer,

j’ai connu le feu et le fer,

que peut-il arriver de pire,

J’aimerais bien l’entendre dire !

Et les officiers sabre au clair,

les explosions et les éclairs,

les tranchées, les rats et la boue,

les vieilles barbes sur les joues !

Et les assauts et les reculs

et les sombres et froids calculs

pour gagner quelques hectomètres

et obligés de se soumettre !

Les gazés et les fusillés,

les braves qui avaient osé

dire à la maréchalerie :

« Assez de cette boucherie ! »

Les copains désarticulés

et tous les regards affolés

et la mitraille et la mitraille

laissant de fumantes entrailles !

.

Les infirmiers et les brancards,

les jeunes et les vieux briscards,

les chirurgiens coupant des membres,

les corps torturés qui se cambrent !

Ceux d’en face tout comme nous,

terrés aussi aux fond des trous

et obligés sous la mitraille

de s’élancer vaille que vaille !

Les mêmes de chaque coté

à ordonner, à exiger,

d’aller se faire ouvrir les trippes

au nom des sacrés grands principes !

Pourquoi donc ne suis-je pas mort ?

J’aurais dû, j’en ai grand remords,

en terminer là-bas sur place

pour ne plus me voir dans la glace !

Mais que peut-on faire bon sang

quand on s’est vidé de son sang

et que l’on n’est plus qu’une loque,

une proie pour staphylocoques !

               Après …

Après, affronter les regards

avec les yeux plein de brouillard

des amis et de la famille

et pire encore ceux des filles !

Au début de la compassion,

ensuite de la répulsion

et parfois même une grimace

… ferais-je mieux, moi, à leur place ?

Pourquoi donc ne suis-je pas mort

quand cet obus venu du nord

a emporté, mon sang se glace,

presque la moitié de ma face ?

                                         Pierre Dupuis

 

 

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"Clin d'oeil aux iris" : le poème du jour de ... Pierre

31 Octobre 2017 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie, #Humour

Aux

Les trois images proviennent du net !

Clin d’œil aux iris,

Je ne vais pas malgré ce titre

vous parler du grand Osiris,

ne maîtrisant pas le chapitre

je me bornerais aux iris !

Pourtant je sais et je l’affirme

- je n’ai pas l’esprit béotien ! -

que l’iris, je vous le confirme,

était aimé des Egyptiens !

J’aime cette fleur à rhizomes

et cela depuis très longtemps,

je me souviens quand j’étais môme

d’en avoir cueilli aux étangs.

Ils ont des fleurs hermaphrodites,

ne cherchez pas chez les iris

à séparer un soir de cuite

les zizis et les clitoris !

Le peintre à l’oreille coupée

en a couché sur un tableau :

il y en a une flopée

qui valent très cher au kilo !

Ce n’est pas avec ma retraite

que je pourrais me les payer :

ma fortune est des plus abstraite

mais je ne vais pas larmoyer !

Si je n’ai aucun dividende,

j’ai un jardin où j’ai planté

plein de bulbes en plate-bande

et ce sera beau cet été !

J’ai choisi la variété « Tourne »,

c’est un papy en rocking-chair

qui m’a dit : « Mon gars, l’iris « Tourne »,

c’est vraiment l’iris le moins cher ! »

Et grâce à cette économie

j’en ai pris d’autres, des « Olés »,

renommés en gastronomie :

rien ne vaut les iris « Olés » !

C’est une drôle de cuisine

que je vous ai mijoté-là,

Je ne vais pas prendre racine

je pars et vous salue bien bas !

Ma bonté étant légendaire,

des droits d’auteur je fais mon deuil,

rangez votre carte bancaire :

vous avez mes iris à l’œil !

  

                           Pierre Dupuis

 

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" Le baiser ", un ancien poème remanié de ... Rotpier !

17 Octobre 2017 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie, #Poésie - humour

 

Cent fois sur le métier, remettez votre ouvrage ... 

 

J'espère que cela roulera pour vous !

 

Image du net : Ah! Que c'est bon ! Touche mon pompon !

 

Le baiser,

Le baiser, le vrai !

Le vrai de vrai !

Pas le petit bécot

qu’on s’ fait dans le métro,

pas la petite touche

sur le coin de la bouche,

le truc du bout des lèvres

tout mou et des plus mièvres

qui fait autant d’effet

qu’un ersatz de café !

Ne parlons pas de ça,

ça c’est à mettre au tas !

Parlons du vrai de vrai,

de celui qui effraie

les nones du couvent

qui se touchent pourtant !

Celui d’ l’Hôtel de Ville,

figure de haut style,

capturé par Doisneau

avec son p’tit oiseau,

même un peu arrangé

il a fait saliver

avec application

bien des générations !

Laissons toute pudeur

et comme dit ma sœur :

« Quand il est l’heur’ c’est l’heure

il faut battre le beurre ! »

Le baiser qui dégèle,

celui qui interpelle,

qui vous coupe le souffle,

pas le baiser pignouf !

Le patin sans pantoufle

bien roulé sans esbroufe !

La superbe gamelle

et pas d’ la béchamel !

Foin du bécot chameau

plus mou que le mou d’ veau !

Pas le palot pâlot :

le gros méli-mélo !

La pelle que l’on roule

en se mettant en boule,

le baiser qui secoue

de la tête aux genoux,

qui dénoue le cordon

du p’ tit string pour de bon

et qui très bien mené

conduit tout droit au pied !

Bref !

Je parle du baiser,

du gros, du bon, du vrai

pas du baiser distrait

qui est plus ou moins frais !

Ce baiser-là, mon gars,

il faut le savourer

sans arrière pensée

et aller jusqu’au bout :

c’est cadeau avant tout !

 Pas se prendre le chou

 ne rien signer du tout, 

mais si la raison tangue

au mélange des langues

c’est qu’ t’es bien accroché

et tu n’es pas couché !

Ça va finir au pieu

en ébats licencieux

pendant que Cupidon

qui porte bien son nom

mat’ ra sous tout les angles

en jouant du triangle

ce qui en fera deux

qui seront sur les lieux !

 

                                         Rotpier

 

Le baiser de l'Hôtel de Ville de Doisneau, image du net  *

* Lien:    https://www.timeout.fr/paris/art/5-choses-a-savoir-sur-le-baiser-de-lhotel-de-ville-de-robert-doisneau

 

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En écho au rébus passé : " La tête dans les étoffes, les mains sur les bonnets " ou , " Du beau, du bon, du beau bonnet ! " de ... Pierre !

10 Octobre 2017 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Humour, #Poésie, #Poésie - humour

 

Préambule :

C'était un billet du 07 mars 2014,  Lejaby a été sauvé depuis : des saints se sont penchés sur lui !

 

Mes ami(e)s, mes ami(e)s !
Au secours ! Je fais appel à vous !
Aujourd’hui un pan entier de notre savoir faire français est en danger !

Lejaby vacille ! 

Si Lejaby tombe combien de poitrines en feront autant ?
Nous devons soutenir Lejaby qui, lui, soutient fermement les poitrines depuis si longtemps ! Soyons fermes et déterminés !
Pas question de se déculotter, cherchons ensemble des repreneurs : il doit bien y avoir quelques gros bonnets prêts à soutenir Lejaby ! Et si ce ne sont pas des saints : tant pis ! Nous n’avons plus le temps de faire dans la dentelle !
Il est grand temps d’interpeller Montebourg pour lui remonter  les bretelles ! Monte … bourg, avec un nom pareil, il doit en connaître un rayon dans la dentelle ! Et il pourra toujours faire des beaux cadeaux à sa copine Elsa !

 Soutenez Lejaby, rejoignez le collectif  SEIN * !

 Le Rotpier, président fondateur et déterniné.
* ( Soutien Economique dans l’Intérêt des Nibards ) 

 

Dessous Lejaby

Image du net bidouillée par le Rotpier

 

Dans un grand élan de générosité, Pierre offre à tous un ancien poème de circonstance :

 

Du beau, du bon, du beau bonnet

 

La tête dans les étoffes, les mains sur les bonnets,

ou

Du beau, du bon, du beau bonnet !

C’est une échoppe ancienne et regorgeant d’objets,

des fils en écheveaux, des dentelles très belles,

des rubans de couleur, du coton à surjet,

des boutons, des pressions, le tout en ribambelle !

On peut trouver aussi de très beaux canevas

dont les trames de fond sont des plus variées :

une femme, une chatte ou un terre-neuvas,

un pichet de vin blanc ou une mariée.

Mais il y a surtout les mannequins tronqués

au-dessus des genoux - culs-de-jatte d’office ! -

dont l’amène plastique a déjà défroqué

des curés chevronnés , des légions de novices !

Du petit quatre-vingt jusqu’au fabuleux cent,

de la taille A, B, C, aux bretelles croisée :

un échantillonnage à filer coup de sang

aux ados boutonneux encore à déniaiser !

En dessous du nombril, c’est nouveau festival

de formes, de couleurs parfois estomaquantes,

à filer, sans retour, bobo conjonctival

à des yeux trop rivés aux formes provocantes !

Pourtant tout est figé depuis bientôt deux ans :

le bonnetier est mort d’une crise cardiaque

en matant l’essayage en direct d’un  C cent,

colossale entreprise, une vision orgiaque !

Des héritiers inscrits aux abonnés absents

et pas de remplaçant et pas de remplaçante,

des jours et des nuits, le temps déliquescent :

l’humeur des mannequins est devenue grinçante !

Toujours habitués aux caresses des yeux

et même - il faut le dire ! - à des mains baladeuses,

ils s’ennuient à mourir, finis les temps joyeux :

ils ont le teint cireux et les mines boudeuses !

Je rêve d’acquérir ce fabuleux étal,

d’obtenir un blanc-seing, des blancs seins aux iliaques,

faire de ce rayon un lieu transcendantal

où je vivrais très vieux : je ne suis pas cardiaque !

 

 

                                                                              Pierre Dupuis                                                                       

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Devoir de vacances : "Epopée morvandelle" ou "Par monts et par vaux autour de Moux," le très long poème du jour de Pierre et de Rotpier !

3 Octobre 2017 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie, #Pensées, #Poésie - humour, #Humour

Nota:  C'est un gros pavé, ne démarrez pas si vous n'avez pas un peu de temps devant vous !

 

Préambule :

En première partie, je vous propose une balade en Morvan quelque peu fantaisiste. Si les lieux sont bien réels, les histoires que je brode autour le sont beaucoup moins … encore que … sérieux s’abstenir !

La seconde partie, la moralité, est plus philosophique et aussi plus sujette à contestation de la part de quelques bien-pensants…

 

Le chalet du trappeur, notre gîte.

 

L'étang.

 

Epopée morvandelle

ou

Par monts et par vaux autour de Moux,

Pour éponger un coup de mou

- Eh oui ! Parfois cela arrive ! -

ma femm’ m’a dit : « Allons à Moux

en Morvan ! » … Belle initiative !

« C’est tout près du lac des Settons,

légèrement en altitude,

un peu avant Château-Chinon,

ça changera nos habitudes ! »

Tout de suite j’ai dit « Banco !

c’est une région qui me botte,

viens que je te fasse un bécot

pas besoin d’enlever tes bottes ! »

Cela m’a regonflé à bloc

et j’ai sauté, je vous l’assure,

pile-poil à deux pieds dans mon froc

et puis j’ai lacé mes chaussures !

Je  vois à vos yeux égrillards

que vous attendiez autre chose,

vous repasserez mes gaillards :

j’aime que les portes soient closes !

Un matin ce fut le départ,

il faut bien que les choses arrivent,

hors de question d’être en retard

c’était parti pour d’autres rives !

Juste un peu avant Avallon

nous avons quitté l’autoroute,

quelques monts et quelques vallons :

c’était le Morvan pas de doute !

Nous sommes passés à Saulieu,

Loiseau était dans les nuages,

c’est Berton qui tenait les lieux

… l’addition n’était pas plus sage !

Nous avons  - bien nous en a pris ! -

seulement regardé la carte

et à la seule vue des prix

on a senti chauffer nos cartes !

Du coup on a mangé à Moux,

c’était beaucoup plus raisonnable,

moins bon aussi mais après tout

c’était quand même convenable !

Pas de mou de veau au menu

mais de la viande charolaise,

dans les près nous les avions vus

et les bestiaux broutaient à l’aise !

Nous avons croisé quelques gens

juste en arrivant au village

et leur bonjour très engageant

augurait un joli partage !

Même chez les adolescents

nous avons vu la différence :

bien moins de morveux en Morvan

que dans le reste de la France !

Au milieu du parc du Morvan

et des grands lacs de retenue

des vieux châteaux et des couvents

nous souhaitaient la bienvenue.

Du coté du lac des Settons

et niché en pleine nature,

attendait notre location :

un chalet de fort belle allure !

A ses pieds un petit étang

enchâssé entre deux collines

miroitait au soleil couchant

rêvant d’une brise coquine !

Son nom : « Le chalet du trappeur »

mais de castors pas une trace,

à croire qu’ils avaient pris peur :

tout comme moi devant ma glace !

Pas de bisons au rendez-vous

contrairement à toute attente

du coup j’ai chassé les bisous

ma femme en était très contente !

Des belges sont venus pêcher,

cinq copains des plus sympathiques,

« Le cowboy » ils m’ont appelé

en voyant mon chapeau mythique !

Ils avaient un équipement

pour la pêche au coup de première,

qu’ils rangeaient soigneusement dans

une remorque à montgolfière !

Eux par contre n’étaient pas fiers,

les belges aiment bien la France,

bien mieux que l’Angleterre et Blair

ou la City et la finance !

Comparé à leur plat pays

le Morvan c’est plein de granite,

un rocher qui même bien cuit

reste moins tendre que les frites !

De toute façon en venant

ils avaient oublié les moules,

se sont-ils vengés sur le blanc ?

… Je n’en sais rien … je perds la boule !

En visite à Château-Chinon

nous avons fait la promenade

que faisait un certain tonton,

une belle et longue balade !

Tout en laissant du temps au temps

nous avons visité la ville

aux souvenirs omniprésents

de l’homme à la force tranquille !

En nous rendant à Vézelay,

nous sommes passés par Bazoches

voir un château loin d’être laid :

Vauban n’était pas pour le moche !

Dans le parc assis sur un banc

j’ai bien détaillé la bâtisse,

je n’ai pas dit : « Merde à Vauban ! »

c’eut été de mauvais auspices !

( Le souvenir du grand Léo

est bien ancré dans ma mémoire,

il reste collé à ma peau

de façon presque péremptoire ! )

A la limite du Morvan

à Autun au théâtre antique

nous avons eu un coup de vent

ne venant pas de l’atlantique.

Nous oublierons avec le temps

comme il est écrit dans le livre :

« Autun en emporte le vent » :

les souvenirs on s’en délivre !

Ne rentrez pas en sécession

avec moi je vous en conjure

je vous donne mes plantations

de jeux de mots, je vous l’assure !

Margaret Mitchell nous avait

entraîné dans une tourmente

qui était loin d’être un navet

et pas du bonbon à la menthe !

En passant par le Mont Beuvray

nous sommes allés à Bibracte,

à l’oppidum il faisait frais,

ça soulageait ma cataracte !

Vercingétorix y avait

réuni les tribus gauloises,

qui ne faisaient pas dans leurs brais

et chantaient des chansons grivoises !

Un peu plus tard à Alésia

César leur a mis la pâtée,

en ce temps-là pas de média

pour filmer la déculottée !

A Vézelay Viollet-le-Duc

a restauré la basilique

au grand désespoir des grands-ducs

qui trouvaient les ruines pratiques !

J’ai mis deux cierges sans raison,

juste pour voir, j’aime les flammes,

je suis athée c’est mon blason,

mon seul drapeau, mon oriflamme !

Si j’admire les bâtisseurs

d’églises ou de cathédrales

je sais aussi tous les malheurs

des gueux aux heures féodales !

« Si dieu n’avait pas existé »

comme a écrit jadis Voltaire,

« il aurait fallu l’inventer »

… Ludovine vas-tu te taire !

Le Morvan c’est chouette allez oust,

viens faire un tour, quitte Versailles,

pas de danger que tu trésailles :

il y a des massifs pour tous !

Laisse Versailles à Macron,

c’est le genre de petit home

qu’il adore et pour qui il fond

… le château, pas le Jeu de Paume !

Il prendra le Grand Trianon

pour y installer sa Brigitte,

nous on sortira les bâtons

… pas de bois mais de dynamite !

Tu ne dépareilleras pas :

du rocher et de La Rochère,

ça se marient comme des bas :

le Morvan te siéra ma chère !

C’est le royaume du sapin,

il y en a plein les collines,

c’est d’ailleurs un bon gagne-pain

que l’on s’appelle ou non Corine !

Toutes les années pour Noël

on arrache et on expédie,

un véritable carrousel

merci merci petit Messie !

Sans rouler à tombeau ouvert

on a atteint Quarré-les-Tombes,

des sarcophages très divers

nous attendaient depuis des plombes !

Nécropole ou bien entrepôt

cela reste des hypothèses,

les historiens à ce propos

restent le cul entre deux chaises !

J’en aurais bien pris un pour moi

mais j’ai eu peur que l’on m’engueule,

pour mon enterrement ma foi

cela aurait eu de la gueule !

Je vois la tête des porteurs :

au lieu du sapin de la pierre !

Pour leurs dos un sacré malheur,

de quoi maudire tous les Pierre !

Et pas question de crémation

la pierre ne brûle pas vite,

c’est huit heures de combustion

pour que le calcaire s’effrite !

Alors bonjour la pollution

c’est très mauvais pour la planète

mais … qu’ouïs-je ? Faites attention !

Qui a craqué une allumette ?

Je ne suis pas encore fou

mais un jour ça viendra peut-être,

en attendant de moi à vous

j’ai encore toute ma tête !

Moralité philosophique … bien cuisinée ?

A trop cultiver le sérieux

on oublie tout à fait de rire,

on prend un sacré coup de vieux

et l’on s’éteint comme un lampyre !

Alors rillons encore un peu,

mijotons la bonne cuisine

des jeux de mots en maître queux

il ne faut pas que l’on lésine !

Et tant mieux si la sauce prend,

mieux vaut qu’ell’ ne soit trop grasse

mais si ell’ l’est de temps en temps

ne m’en veuillez pas trop de grâce !

Les coincés, les collets montés,

n’ont qu’à continuer leur route,

ils me trouvent trop effronté

et bien tant pis moi j’en rajoute !

Vous conviendrez que j’aurais pu

cuisiner d’autres rimes en « route »

je sais faire, j’y suis rompu :

j’aime beaucoup les doubles routes !

Bon prince je m’arrête ici

pour ceux n’aimant pas les épices,

pour les autres pas de souci,

ce n’est qu’un petit armistice !

Soyons fiers d’avoir hérité

de Rabelais, la truculence

et gardons cette faculté

de se moquer des idées rances !

Gloire à Alcofribas Nasier

qui a défié dans ses ouvrages

l’ordre bien pensant des curés

la faculté était en rage !

Religion et rigidité

vont de pair, c’est un héritage,

l’intégrisme et la charité

n’ont jamais fait très bon ménage !

Je respecte les religions

qui ne sont pas hégémoniques

et qui n’ont pas la prétention

de régenter la politique !

Elles sont rares car hélas

des individus s’en emparent

pour, aux quatre coins de l’atlas,

assouvir leurs rêves barbares.

Si l’on remonte dans le temps

l’actuelle église catholique

et ses croisades en orient

en sont un exemple typique.

En ajoutant l’inquisition,

- allons faisons bonne mesure ! -

où sont les méchants et les bons

… à vous la charge de conclure !

                                                               Pierre Dupuis, alias Rotpier

 

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"Au clair de la lune," ou "Encore plus con que la lune," ... la fable du jour de ... Rotpier !

29 Août 2017 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie, #Humour, #Poésie - humour, #Fable

 

 

Ce devoir de pédagogie me semblait important.

Il fallait qu’il soit fait et je m’y suis attelé en faisant de mon mieux.

Je l'ai déjà mis sur ce blog, mais en matière de pédagogie il faut toujours remettre l'ouvrage sur le métier ... je le sais: j'étais prof !

Rotpier ... ou Pierrot ... j'ai le vers lent !

 

Préambule versifié destiné aux
enfants … surtout aux petits garçons !

 

Chers enfants - surtout les garçons ! -

méfiez-vous des niaises histoires,

des contes ou bien des chansons

aux contrevérités notoires !

Voila l’histoire sans chichi

de Pierrot et de Colombine

pour que vous soyez affranchis

des non-dits de bien des comptines !

On cherche à vous bourrez le mou

à grands coup de mièvres paroles,

grattez un peu et en dessous :

tout n’est que chaudes gaudrioles !

Voici ce qu’il faut retenir

pour éviter les impostures,

pour pouvoir un jour en finir

des féminines dictatures !

 

Fable tirée de l’histoire
de Pierrot et de Colombine …

 

Image pour Le grand marionnettiste

Au clair de la lune,

ou

Encore plus con que la lune,

Pierrot adorait Colombine

mais la nuit il faisait son pain,

le jour elle était aux bassines :

ils ne se croisaient qu’en chemin !

Comme elle rêvait la coquine,

sous l’édredon, de gros câlins,

il fut roulé dans la farine

dès qu’elle aperçut Arlequin !

Grande montée d’adrénaline

quand il lui fit du baratin,

Pierrot pleura mais la gredine

finit au lit du cabotin !

Dans sa roulotte sans cuisine

il l’emmena un beau matin,

bien au-delà de la colline

vers un pays des plus lointains.

Mais l’inconstance féminine

se concrétisa en chemin :

devant le froid et la famine

elle regretta le pétrin !

Une lettre et la gourgandine

rejoignit son ancien voisin,

s’extasiant devant la vitrine

tout en jouant du popotin !

Pierrot marcha dans la combine,

il la prit en seconde main

et ajouta l’action crétine

d’ouvrir la porte à Arlequin !

Ménage à trois ? Là, la comptine

n’en fait pas mention clairement.

Une dérive libertine ?

Domaine du possiblement !

          Moralité :

Boulanger ou mécanicien,

boucher ou pêcheur de sardines,

l’homme n’est souvent qu’un pantin :

femme le sait et l’enfarine !

Elle a l’art de mettre en avant

de façon nette et assassine

et le derrière et le devant

de sa dotation féminine !

Lui plus bête qu’un moinillon

et cela depuis l’origine,

se fait piéger comme un couillon

par les appâts de la frangine !

Un simple mouvement de cils

et il croit à bonne fortune

… y compris un premier avril :

encore plus con que la lune !

                         

                                                      Rotpier

.

lune

 

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Un peu de poésie dans ce monde de brutes ... "La dame et le vieux miroir," ... un sonnet de ... Pierre !

22 Août 2017 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

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L'actualité n'étant pas d'une transparence absolue 

je vous invite à celle d'un miroir ... pour peu qu'elle le soit ...

Image du net

La dame et le vieux miroir,

C’est un très vieux miroir au tain déliquescent.

Son cadre en bois sculpté ne tient que par miracle

Ou bien, plus rationnel, par deux pointes qui raclent

Un mur de papier gris au plâtre efflorescent.

Un bord, en bas à gauche, est tout opalescent,

Ce qui renforce encore une impression d’oracle :

«- Dis-moi, mon beau miroir, n’est-ce pas la débâcle ?

-  Oh ! non ! » ment-il avec un air d’adolescent !

Combien de souvenirs sont ancrés dans ses pores ?

La mémoire est fragile et souvent s’évapore ;

La sienne est le pendant d’un grand classeur à dos

Dont le titre serait : « Portraits en ribambelle ».

« - Fais-moi, mon bon miroir, ce superbe cadeau :

Repasse mon image au temps où j’étais belle ! »

 

Epilogue :

  La vieille dame ferma les yeux pour mieux emprisonner sa jeunesse et doucement s’en alla. Le vieux miroir mit une croix dans la case « souvenir » et soupira. Un soupçon de buée vint encore ternir un peu plus l’éclat de son tain.

                                                                                                                Pierre Dupuis
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