poesie
" Un trésor d’un autre temps, " ... un poème plein de souvenirs de ... Pierre
.
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Exorde :
C’était pour bien situer l’époque,
dans les années mille neuf cent
et même un petit peu avant
ce sont ces temps-là que j’évoque.
Un trésor d’un autre temps,
En ces temps-là être à la page
était de l’avoir en chevet
ou pour le jour sur le buffet
lieu idéal pour le partage.
Mieux valait bien sûr savoir lire
pour apprécier son contenu
cela parait bien saugrenu
mais loin de moi toute satire.
Au plus profond de nos campagnes
tous les hommes ne savaient pas
lire et écrire loin de là
et pas beaucoup plus leurs compagnes.
Mais il y avait les images
qui faisaient déjà bien rêver
et le soir après le souper
un enfant décryptait les pages.
Et quelle fierté pour un môme
de pouvoir aider ses parents
en leur lisant tout simplement
quelques lignes en monochrome.
Jules Ferry l’avant-gardiste
avait fait appliquer ses lois
d’obligation sans passe-droit
à l’école sans catéchiste !
Certains foyers trop en mésaise
ne possédaient pas ce trésor
engendreur de rêves en or
et ils en étaient mal à l’aise.
Un usuel meilleur que la bible
et mieux illustré de surcroit,
du terre à terre auquel on croit :
pas de blabla mais du tangible.
Je vous parle d’un catalogue
l’un des premiers à exister
un outil à faire rêver
à engendrer des monologues.
Plusieurs milliers de références
du fusil à l’harmonica :
la caverne d’Ali Baba
sans sésame et sans concurrence !
Pour l’époque très en avance,
nous étions avant mille neuf cent
ce catalogue en noir et blanc
a révolutionné la France !
De quoi sortir de l’ignorance
dans sa grande globalité
beaucoup de gens et j’ai cité :
le catalogue Manufrance !
De la même manufacture
venait une autre production
c’était une publication
poussant aussi à la lecture.
Chasse ou pêche ou bien jardinage
étaient les sujets abordés
dans ce mensuel très consulté
jusqu’aux fins fonds de nos villages.
Tous les mois avec impatience
on le guettait on l’attendait
je parle du « Chasseur Français »
qui avait une grande audience.
Suite à la tourmente mondiale
de la guerre de quatorze-dix-huit
le mensuel porta au zénith
… les annonces matrimoniales !
Après la grande boucherie
les hommes n’étaient plus nombreux
il ne restait plus que des vieux :
les champs étaient en incurie.
Devenus une denrée rare
ils étaient plus que courtisés
aussitôt démobilisés
ils étaient cueillis dare-dare !
Ils avaient eu la grande chance
de survivre à tous les combats
aux obus aux gaz aux rats
pendant cette infernale danse !
Passer des tranchées à la terre
c’était souvent aussi boueux
mais grandement moins dangereux :
plus de fumées plus de cratères !
Tout un roman toute une époque
surtout dans le monde rural
il y aurait sans trop de mal
de quoi en faire un long colloque !
Un long colloque ou une thèse
étayés par de vrais récits
d’anciens ayant vécu ceci
à la mémoire encore à l’aise.
Précision subsidiaire :
Ma famille étant en mésaise
je n’ai connu que bien plus tard
ces publications super star
au seins des campagnes françaises.
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"Soleil couchant à Ivry," ... un enchaînement poétique de ... Pierre
On commence par un tableau et ... on est entraîné beaucoup plus loin ...
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Avant-propos :
Ce tableau peint par Armand Guillaumin (1841-1927) en 1873 est une sorte de mise en garde avant l’heure sur les dangers de la pollution atmosphérique.
Le peintre n'en avait certainement pas conscience à cette époque … de nos jours, cela parait évident... mais ...
Pierre Dupuis
Soleil couchant à Ivry,
Sur un fond de ciel incendie
Des fumées, immondes crachats,
Nous donnent un avant-goût déjà
Des pollutions des industries.
Prémices de l’écologie,
Ce tableau augure un combat
Qui deviendra apostolat
Pour ceux qui servent de vigies.
Jusque là la ville d’Ivry
N’était que campagne et taillis
Mais les usines sont venues
S’implanter en vastes bassins
Comme autant d’horribles verrues,
De monstres crachant leur venin !
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Retombées,
Le peintre en avait-il conscience ?
Personne ne peut l’affirmer,
Son esprit était sublimé
Par les couleurs, pas la prescience.
A cette époque les nuisances
Étaient ardues à estimer,
Comment pouvoir imaginer
Les dégâts sur nos existences ?
Aujourd’hui avec le recul
On peut refaire les calculs
Mais ce serait par trop facile !
Alors que maintenant on sait
On poursuit - pauvres imbéciles ! -
À polluer plus que jamais !
xxxxxxxxxxx
Toujours est-il que Guillaumin
À mis le pinceau sur la plaie
De cet avenir qui effraie,
Fruit de l’égarement humain.
Ce n’est pas à la saint-glinglin,
C’est une vérité - la vraie ! -
Un jour il faudra que l’on paie
Et il s’approche de demain !
C’est vraiment du je-m’en-fichiste
Que d’extraire du gaz de schiste
Sous l’aval urbi et orbi
De dirigeants irresponsables
Cédant aux pressions des lobbys
Et qui plaideront non coupables !
xxxxxxxxxxxxxxxxxx
Péroraison de la péroraison :
Pour convaincre les politiques
Il faudra pour les combinards
S’attaquer à leur crâne par
… La fracturation hydraulique !
"Le monte-en-l’air sentimental," un poème de Rotpier qui se conservera bien... je crois !
Image du net !
Le monte-en-l’air sentimental,
C’était il y a très longtemps,
il vivait de cambriolages
lui l’homme à la force de l’âge
et elle au fort tempérament.
Il en était fou amoureux
mais elle était cuisse légère
ses aventures passagères
le rendaient vraiment fou furieux.
Et un jour le drame arriva,
il serra fort une lanière
autour du cou de sa bergère :
en peu de temps elle expira.
Il la découpa en morceaux
de façon vraiment méthodique,
une manière bien pratique
pour désorienter les perdreaux.
Il savait manier le hachoir,
les couteaux ainsi que les scies,
il avait une décennie
derrière lui en abattoir.
Après trois mois de flottement
il avait expurgé sa peine
ainsi que le reste de haine,
il n’avait plus trop de tourments.
Il avait repris le métier
de monte-en-l’air par habitude,
il le faisait sans inquiétude,
tranquillement en vieux routier.
Dans le genre Arsène Lupin
un peu moins élégant quand même,
vivant de façon plus bohème
mais gagnant largement son pain.
En souvenir de son amour
et afin de penser à elle
de manière très solennelle
il gardait dans son sac toujours …
… à portée de main un tibia
taillé d’un bout en pied de biche
qu’il utilisait chez les riches
quand il faisait une razzia.
Un outil vraiment idéal
pour forcer fenêtres et portes
et toute la joie qu’il apporte
pour quelqu’un de sentimental.
On peut bien être monte-en-l’air
et s’enticher d’une friponne
au point que son cœur s’enjuponne
et que l’on commette un impair.
Et un jour il en commit un
alors qu’il forçait une porte
avec le tibia de la morte
il ne vit pas les argousins.
Ils lui tombèrent sur le dos
alors qu’il rêvait à sa belle,
il passa en correctionnelle
et se prit vingt ans à Clairvaux.
Moralité :
Quand on pratique ce métier
qui est assez funambulesque
on évite le romanesque :
pas la peine d’en rajouter !
En lieu et place d’un tibia
il aurait pu, sur l’étagère,
dans le formol et solitaire
garder son plus joli ténia.
Rotpier
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Je ne suis pas certain que cela soit un ténia.
Ce dont je suis persuadé c'est que cela ne doit pas être très bon à manger !
Ah ! Poésie, quand tu nous tiens !
Le poème du jour un peu plus que mordant : "Démangeaisons," de ... Pierre ... pas de pseudo !
Alors là, en ce moment, j'ai une crise aiguë ! Comme tous les ans au printemps, voila que cela me redémange ... et ce n'est pas le pollen !
J'ai envie de filer des coups de pompes aux imbéciles, aux indécis, aux emmerdeurs !
Image du net bidouillée par le Rotpier
Poème remanié et quelque peu plus mordant vu le contexte actuel !
Démangeaisons,
Il est des gens qui m’agacent
… qui m’escagacent au plus haut point !
Ils tournent en rond,
pour un oui, pour un non.
Jamais content de leur tête dans la glace !
Le steak ? Pas trop saignant … un peu quand même
… mais pas à point … quoique … dès fois, j’aime …
La voiture ? Couleur verte bien sûr !
Mais … quel vert ? Surtout pas trop clair !
Pas trop foncé non plus … quoique …
tiens … et si on la prenait bleue ?
Et ma sœur, t’as vu ses yeux !
Il y est des gens qui me pilent,
qui m’agacent,
qui m’horripilent,
qui m’escagassent !
Tiens, j’en ai des démangeaisons
au bout de ma godasse !
Et ça blablate et ça jacasse !
Et pis pas ci, et pis pas ça !
Ça c’est trop p’tit … ça c’est mastoc
… mais c’est pas sûr … y faudrait voir …
Et pis ma sœur, t’as vu son froc ?
et ses p’tits strings dans le tiroir ?
En politique c’est la cata
ça sent l’embrouille et le caca !
Un coup à gauche, un coup à droite,
le grand écart à l’extrèm’ droite !
Et que j’oublie tous les acquis
même ceux par le sang conquis !
Les congés payés ?
… Mais ils ont toujours existé !
Les heures supplémentaires majorées ?
… Pareil, on n’est pas des demeurés !
Retenez-moi, retenez moi
ou je vais en exploser trois !
L’histoire ils l’ont bien oubliée,
ils sont prêts à tout avaler,
les grands discours et les promesses
ils sont là qui tendent les fesses
pour mieux se faire … et là c’est dur
pour moi d’éviter la censure !
Et plus c’est gros et plus ça passe
la vaseline, c’est efficace !
Pas remboursée par la sécu
mais faut pas déconner non plus !
Et pis voila que le Macron
lèche les bottes des curetons
lorgnant sur les voix des cathos :
c'est sûr il n'y a pas photo !
Car les susdits avec Fillion
l'avaient carrément eu dans l'fion!
.
Il y a des gens qui m’hérissent
il serait temps qu’ils atterrissent
mais ils continuent à voler
sans savoir qu’ils vont s’écraser !
Ils suivent leur chef d’escadrille
qui bave et rebave et nazille
( J’ai mis un « z » au lieu d’un « s »
ça me plait bien et je le laisse ! )
Il est des gens qui m’horripilent,
qui me les pilent, qui me les cassent !
Tiens-toi tranquille, toi ma godasse,
appell’ ta sœur pour qu’on se casse :
faut s’ fair’ la paire avant qu’ ça chasse !
On s’ ra jugés sur la grand place,
mais ce sera par contumace !
"Travail sans filet… mais très dérivant," un poème tout frais, tout chaud, de ... Rotpier !
Le poète est un funambule ... mais il ne travaille pas sans fil ... conducteur !
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Travail sans filet… mais très dérivant,
J’ai connu un poète gay,
ses rimes étaient monotones
peu profondes et très atones,
on pouvait les passer à gué !
Elles terminaient en « filé »
ou bien en « manche » ou bien en « cule »,
sans évoquer les renoncules,
pas plus que la pêche au filet !
J’ai cessé de le fréquenter
dès lors qu’il m’a fait ses yeux tendres,
je me suis enfui sans attendre :
pas question de le contenter !
Si je suis très large d’esprit,
ailleurs je refuse de l’être,
je ne veux pas me laisser mettre
… même si l’on m’offre un bon prix !
Je ne veux pas d’un avenir
du genre Sodome et Gomorrhe,
je ne suis pas un matamore,
je vous somme d’en convenir !
Péroraison rimant avec raison…
Je vous sens assez offusqués,
je ne veux plus que ça dérape
j’arrête là, je me rattrape :
je boycotte la rue du quai !
Mais …
J’ai plus d’une corde à mon arc,
ne me collez pas d’étiquette
j’écris aussi quelques bluettes
que je récite dans les parcs !
Mais de nos jours les amoureux
n’aiment plus guère les poèmes,
ils ne déclarent leurs « Je t’aime ! »
que sur Facebook … les malheureux !
Nous n’avions point besoin d’écran
pour bien maîtriser le tactile
surtout en dessous du textile
… c’était autrement enivrant !
Et nul besoin de logiciel,
ni de satanés de mots de passe,
il n’y avait guère d’impasse
pour aller au septième ciel !
Rien à faire d’applications
pour connaître la marche à suivre,
ni de valider pour poursuivre :
tout se passait à l’intuition !
Bien sûr on finissait à plat
un peu comme les batteries,
c’était la seule analogie
… vous souriez ? … c’est déjà ça !
Mais tout cela c’est du passé,
plus je vieillis, plus je radote,
je me sauve, je m’escamote,
pour éviter de ressasser !
Sans être par trop dépassé
dans mon check-up des points clignotent,
ça sent l’argus et la décote :
j’approche du vieux con cassé !
Journée de manifestation ... comme si vous y étiez ! ... Le poème du jour : " Manif " de ... Pierre !
En vieux routier des manifs, je vous glisse un peu dans leurs coulisses !
Je dois avouer que j’ai bien levé le pied des pavés, mais depuis 68, j’en ai arpenté pas mal ! Prof et responsable syndical oblige ! Allez, au coup de sifflet on démarre !
Pierre
Photo prise sur le net et modifiée par mes soins !
Manif !
Au coude à coude
au cœur à cœur,
pour en découdre
mais … sans casseurs !
Un manifeste
tout en verbal !
Quelques mots lestes :
du théâtral !
Souvent les mêmes :
on se connaît !
Les mêmes thèmes
sur les carnets !
Du stratégique,
pas du hasard !
Du synergique
avec brassards !
Des banderoles
et des panneaux :
pas de pétrole
mais des bons mots !
Etat fripouille
élus voleurs :
c’est qui qui douille :
c’est pas ta soeur !
A fond la caisse
pour la sono !
L’oreille encaisse :
pas du piano !
Et les trompettes
jouant à fond !
Et les baguettes
sur les bidons !
Et les rengaines
au vitriol,
que l’on dégaine
sans un bémol !
Bras en compote :
cause aux drapeaux !
« Prend-le mon pote :
pour moi repos ! »
Tongs ou bien bottes ?
C’est du soleil
ou de la flotte ?
Jamais pareil !
L’heure est venue :
fin du parcours !
Sur l’avenue :
dernier discours !
« Plus de dix mille
sur le pavé !
Manif utile :
juré craché !
A la prochaine
nous doublerons !
Dans la semaine
ils cèderont ! »
Plus de pancartes,
drapeaux roulés,
les flics s’écartent :
adieu poulets !
Certains la tire,
d’autres sourient !
Ce qui attire
les nôtres aussi !
Manif tranquille
et bon enfant,
pas trop hostile
… sauf le devant !
Ça se disperse
… les tracts aussi !
Merde ! Une averse :
vite aux abris !
Les mains se serrent :
« - Bon, on y va !
Je récupère
les gars d’ chez moi !
A la prochaine !
Allez salut !
Bise à Marlène
et à Lulu ! »
- On taille la route ?
- oui ! On y va !
Pour le cass’ -croûte,
on verra ça !
A la prochaine :
sûr les amis !
Faut pas qu’ ça traîne :
c’est bien parti ! »
Pierre Dupuis
Le poème du jour: "Vocation très respectable" ou "Vocation Marie-Madeleinesque" par ... Rotpier l'impie ... c'est tout !
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Vocation très respectable
ou
Vocation Marie-Madeleinesque
Elle n’avait pas sa pareille
Pour attirer tous les garçons,
Les roux, les bruns ou bien les blonds
Dès lors qu’ils montraient leur oseille.
Elle se servait à merveille
De ce que la nature en don
Lui avait offert et pardon :
C’était du beau jusqu’aux oreilles !
Elle aurait pu se marier
Avec un riche roturier
Qui lui avait mis sa fortune
Aux pieds avec supplication,
Elle avait refusé ses thunes
Ayant une autre vocation.
Car…
Elle n’aurait plus été libre
même en prenant moult amants,
juste une question d’équilibre
sur le fil du tempérament.
Pour la chose elle était vaillante
et ce qui était étonnant
c’est qu’elle était vraiment croyante
… un mélange très détonnant.
Certaines se font bonne-sœur
ou missionnaire en centre Afrique,
elle c’était plus prosaïque
elle avait choisi le valseur.
Et à y regarder de près
c’était une œuvre charitable,
une vocation honorable
méritant un très grand respect.
D’un naturel compréhensif
et pour l’égalité sociale
comme pratique commerciale,
elle modulait ses tarifs.
Les pauvres ne payaient que peu,
elle faisait casquer les riches
cela équilibrait l’artiche
et tout le monde était heureux.
Les interrogations que l’on peut se poser …
Aura-t-elle le grand pardon
tout comme Marie-Madeleine
qui jouait les samaritaines
de l’amour avec compassion ?
Faut-il vraiment laver les pieds
pour être reconnue par Rome
comme bienfaitrice des hommes
ou les faire prendre leur pied ?
Il serait vraiment de bon ton
que l’église la canonise,
c’est ce que moi je préconise
sans être un crack du droit canon.
Ce serait une bonne action
à porter au crédit du pape :
qu’il oublie un peu la retape
pour accorder la rédemption.
Sans prétendre égaler Jésus
ni vouloir marcher sur la flotte,
un bon geste et moins de parlote :
allez Saint-Père, un peu de jus !
L’occasion à ne pas manquer
pour rehausser la vieille église
qui au fil des années s’enlise
avec des prêtres détraqués.
Les puritains, les calotins,
vont s’offusquer de ma démarche :
je n’ai pas attendu « En marche »
pour avancer sur ce chemin !
Ma théorie vaut bien la leur
n’étant pas fort en rhétorique
j’utilise la poétique
… le plus souvent en franc-tireur !
« Ça te va bien ! » me dit ma sœur
qui n’est pas du tout carmélite,
bien au contraire et qui milite
pour la liberté des valseurs !
" Manipulation, " : le poème du jour de ... Pierre
Qui tire les ficelles de notre vie ?
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Manipulation,
Le vieil homme relisait,
avec ses yeux fatigués d’aujourd’hui,
le livre de sa vie
… un long roman.
Manifestement,
il ne comprenait pas tout
des orientations qu’il avait prises,
comme si … comme si,
à certains moments,
il n’avait plus eu prise
sur les événements.
Mais… mais alors qui,
oui , qui avait piloté tout cela ?
Qui était le véritable
auteur du roman de sa vie ?
Qui avait tenu la plume,
chapitre par chapitre,
et l’avait entraîné
au long de ses chemins ?
De nombreux chemins,
au bord desquels
il était passé du sérieux
au, certaines fois, trois-quarts pitre ?
Qui était le véritable
auteur du roman de sa vie ?
Quelqu’un de redoutable,
puisque lui, l’acteur principal,
s’était laisser manipuler
comme un gosse … à l’envi !
Fatigué, il se frotta les yeux
et, les deux coudes sur la table,
s’endormit.
Un vieil homme relisait,
avec ses yeux fatigués d’aujourd’hui,
le livre de sa vie
… un long roman
… un long roman bientôt fini.
Pourtant, une dernière chose
l’intriguait encore
… encore un peu
qu’avait, « l’autre », sous la plume
… pour le clore ?
Pierre Dupuis
"Rêve équivoque," le poème du jour un peu fou de ... Rotpier
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Préambule ou Préliminaire ?
( Je pense que préliminaire
est plus adapté au contexte,
quand vous aurez lu tout le texte
vous trancherez dans cette affaire. )
Est-il judicieux d’étaler
ce genre de rêve au grand jour
ou mieux sied-il de détaler
quelque part dans le Mercantour ?
N’ayant pas le pied montagnard
et vomissant les corbillards,
j’ai choisi la première option
qui n’est peut-être que fiction.
Mais qui pourra donc l’affirmer
puisque tout est ambiguïté ?
Note sur le préliminaire :
J’avoue que ce préliminaire
s’affranchit de la prosodie
mais ensuite j’y remédie
… j’ai un penchant pour l’arbitraire !
Rêve équivoque,
Entorse à la moralité ?
… Non ! Juste un rêve un peu équivoque
qui m’a conduit, chose baroque,
à devenir intimité.
Et quand je dis intimité,
je le précise : féminine !
Ce qui prouve et qui entérine
ma propension d’ubiquité.
Je range ma pudicité
et tant pis pour le tintamarre,
il est grand temps que je vous narre
l’épopée sans vulgarité.
En matière d’intimité
j’étais celle avec étamine
d’une fille un peu bécassine
qui s’était laissée assiéger.
Avec beaucoup d’agilité
j’essayais d’éviter l’attaque
d’une main qui menait la traque
en agissant avec doigté.
Mais devant la diversité
des angles pour mener la charge,
je n’avais vraiment plus de marge
et ne pouvais plus résister.
Quand on croule sous les assauts
on peut tenir un temps le siège
mais le vouloir se désagrège
et se rendre n’est pas si sot.
C’était une fatalité,
un scénario couru d’avance,
des Hauts de France à la Provence
s’envolent les virginités !
Alors en toute humilité
j’abandonnais la résistance
et me pliais à la cadence
du jeu avec complicité.
Lorsque je me suis réveillé
couvert de sueur, un peu livide,
tombé au pied de mon lit vide
je compris que j’avais rêvé.
Mais j’avoue sans ambiguïté
avoir beaucoup aimé la chose,
ce genre de métamorphose
est source de félicité !
Freud aurait vite analysé
tous les méandres de ce rêve
et dans une critique brève
il aurait tout élucidé.
Balayant totem et tabou,
usant de la psychanalyse,
pourfendant toutes les bêtises,
il en serait venu à bout.
Il aurait brossé le tableau,
s’appuyant sur ses grands principes
issus du complexe d’Œdipe
qui dérange bien des cerveaux.
Car Sigmund était le champion
de l’interprétation des rêves,
domaine où il était orfèvre,
où il damait à tous le pion !
Surtout pas de méli-mélo
et l’attirance pour la mère
n’a rien à voir avec Mamère
et ses bons amis écolos !
Je sais que c’est très compliqué
mais hors question que je balance
sur Noël une pluie de lances :
d’autres s’en sont déjà chargé !
Mais je m’éloigne du sujet,
je suis vraiment incorrigible
… bavard comme il n’est pas possible,
je vais finir par vous lasser !
Revenons donc à nos moutons,
à trop courir on perd haleine,
on perd le goût des madeleines,
Marcel en aurait des boutons !
.
La recherche du temps perdu
ne conduit qu’à en perdre encore,
l’exercice est énergivore
et néfaste à l’individu !
Je suis prêt à recommencer
et même si mon récit choque
par son coté très équivoque,
évitez de me balancer !
De nos jours ça balance fort
les hashtags tombent comme averse
de manière parfois perverses
… n’allez pas me charger à mort !
Tout le monde à des rêves fous
remplis de grande extravagance,
mais bloqués par la bienséance
peu les racontent jusqu’au bout !
Je suis certain que vous avez
ce genre de rêves en mémoire :
ouvrez les portes de l’armoire
des souvenirs et déballez !
Hors de question d’être jugé,
les rêves ne sont pas passibles
de jugements répréhensibles,
vous ne serez pas fustigés !
Oubliez les cracheurs de fiel,
les coincés des zygomatiques,
les éplucheurs de sémantique,
les pourfendeurs d’existentiel !
Tous ces soi-disant biens pensants,
ces distributeurs de morale
qui chose très paradoxale
s’en dispensent allègrement !
Et si cela peut amuser
ce serait bête de se taire,
sans vraiment être obligataire
l’erreur serait de refuser !
Peut-être allons-nous découvrir
un suppôt du Marquis de Sade
un peu plus dans la cassonade
faisant plus rire que frémir !
N’y aurait-il pas parmi vous
un quelque un ou une quelque une
qui aurait hurlé sous la lune
en imitant un zizi fou ?
Et qui sait si, si libérés,
vos fantasmes les plus bizarres
n’enclencherons pas la bagarre
des éditeurs pour publier !
Allez ne restez pas coincés,
détendez-vous, lâchez les vannes
« Qui ne rit pas, vite se fane ! »
… c’est un adage à méditer !
Péroraison :
Je ne sortirai pas grandi
de ce poème très baroque
que je vous conseille à la croque
… le sel étant déjà fourni !
Rotpier
Blog en pause ... sans que le froid ne soit en cause ! + un poème de Pierre
Blog en pause cette semaine,
n’allez pas me montrer du doigt,
juste des travaux qui m’amènent
à tirer le rideau ma foi !
Je ne reviendrai que dimanche
avant la messe … enfin je crois,
si mes cinq pulls et leurs dix manches
m’ont bien protégé du grand froid !
En attendant, je vous laisse avec ce poème
en espérant qu'ils ne seront pas trop nombreux
à mourir de froid ...
Photo du net modifiée