poesie
Il y a 104 ans, elle commençait : 14-18 ... la der des ders ... le rêve transformé en cauchemard ! ... le billet de Pierre
Je vous propose, en cette veille de 11 novembre, un petit florilège de mes billets consacrés à ce sujet et publiés au fil des années ...
C’était il y a 104 ans et …
Ils partaient la fleur au fusil !
Après … 4 années d’enfer !
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En premier : le poème « Verdun »
A Verdun,
Et la boue et les rats
et les gaz scélérats,
tous les jours la tuerie
tous les jours l’incurie.
De boyaux en boyaux
encombrés de boyaux,
de tranchées en tranchées
les jambes arrachées.
Et tous ces trous d’obus
et tous ces tirs au but
ces crêtes qui s’écrêtent
et ces corps sans leur tête.
Et ces grands officiers
aux orgueils outranciers,
aux visages tout glabres
et agitant leur sabres.
Et l’alcool avalé
et les assauts zélés,
les discours, les harangues,
les cadavres exsangues.
La raison n’a plus cours
on attaque on y court
on tire on coupe on tranche
baïonnette à la hanche.
Et …
Et cet éclat d’obus
sur un coup droit au but
et l’horrible souffrance
et la mort pour la France
Pierre Dupuis
En second :
Le jugement guerrier,
Ils étaient partis à la guerre
une fleur au bout du fusil,
la der des ders - sûr, la dernière ! -
après ça ce serait fini.
Ils ont creusé profond la terre
tel les autres en face aussi,
pas question de se laisser faire :
c’était parti pour le gâchis !
Dégoûtés par le grand carnage,
certains ont dit « On n’y va plus ! »
arc-boutés et bien résolus.
Jugés pour manque de courage,
ils ont fini au champ d’horreur
une fleur à l’endroit du cœur.
Pierre Dupuis
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En troisième:
J’ai écrit ce poème après avoir lu le Goncourt 2013« Au revoir là-haut » de Pierre Lemaitre qui traite en partie de ce drame.
Si vous ne l’avez pas lu, je vous le conseille et vous met un lien pour un résumé plutôt bien fait : http://blogs.lexpress.fr/les-8-plumes/2013/11/26/au-revoir-la-haut-de-pierre-lemaitre-prix-goncourt-2013/
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Souvenirs et regrets d’une gueule cassée,
Pourquoi donc ne suis-je pas mort
quand cet obus venu du nord
a emporté, mon sang se glace,
presque la moitié de ma face.
Je veux bien aller en enfer,
j’ai connu le feu et le fer,
que peut-il arriver de pire,
J’aimerais bien l’entendre dire !
Et les officiers sabre au clair,
les explosions et les éclairs,
les tranchées, les rats et la boue,
les vieilles barbes sur les joues !
Et les assauts et les reculs
et les sombres et froids calculs
pour gagner quelques hectomètres
et obligés de se soumettre !
Les gazés et les fusillés,
les braves qui avaient osé
dire à la maréchalerie :
« Assez de cette boucherie ! »
Les copains désarticulés
et tous les regards affolés
et la mitraille et la mitraille
laissant de fumantes entrailles !
.
Les infirmiers et les brancards,
les jeunes et les vieux briscards,
les chirurgiens coupant des membres,
les corps torturés qui se cambrent !
Et ceux d’en face tout comme nous,
terrés aussi aux fond des trous
et obligés sous la mitraille
de s’élancer vaille que vaille !
Les mêmes de chaque coté
à ordonner, à exiger,
d’aller se faire ouvrir les trippes
au nom des sacrés grands principes !
Pourquoi donc ne suis-je pas mort ?
J’aurais dû, j’en ai grand remords,
en terminer là-bas sur place
pour ne plus me voir dans la glace !
Mais que peut-on faire bon sang
quand on s’est vidé de son sang
et que l’on n’est plus qu’une loque,
une proie pour staphylocoques !
Après …
Après, affronter les regards
avec les yeux plein de brouillard
des amis et de la famille
et pire encore ceux des filles !
Au début de la compassion,
ensuite de la répulsion
et parfois même une grimace
… ferais-je mieux, moi, à leur place ?
Pourquoi donc ne suis-je pas mort
quand cet obus venu du nord
a emporté, mon sang se glace,
presque la moitié de ma face ?
Pierre Dupuis
.
En quatrième:
la chanson de Gérard Berliner « Louise »
où la guerre de 14-18 est évoquée
Parole de Louise:
Mais qui a soulagé sa peine
Porté son bois porté les seaux
Offert une écharpe de laine
Le jour de la foire aux chevaux
Et qui a pris soin de son âme
Et l'a bercée dedans son lit
Qui l'a traitée comme une femme
Au moins une fois dans sa vie
Le bois que portait Louise
C'est le Bon Dieu qui le portait
Le froid dont souffrait Louise
C'est le Bon Dieu qui le souffrait
C'n'était qu'un homme des équipes
Du chantier des chemins de fer
À l'heure laissée aux domestiques
Elle le rejoignait près des barrières
Me voudras-tu moi qui sais coudre
Signer mon nom et puis compter,
L'homme à sa taille sur la route
Passait son bras, la promenait
L'amour qui tenait Louise
C'est le Bon Dieu qui le tenait
Le regard bleu sur Louise
C'est le Bon Dieu qui l'éclairait
Ils sont partis vaille que vaille
Mourir quatre ans dans les tranchées.
Et l'on raconte leurs batailles
Dans le salon après le thé
Les lettres qu'attendait Louise
C'est le Bon Dieu qui les portait
La guerre qui séparait Louise
C'est le Bon Dieu qui la voyait
Un soir d'hiver sous la charpente
Dans son lit cage elle a tué
L'amour tout au fond de son ventre
Par une aiguille à tricoter
Si je vous garde Louise en place
C'est en cuisine pas devant moi
Ma fille prie très fort pour que s'efface
Ce que l'curé m'a appris là
Et la honte que cachait Louise
C'est le Bon Dieu qui l'a cachée
Le soldat qu'attendait Louise
C'est le Bon Dieu qui l'a vu tomber
Y a cinquante ans c'était en France
Dans un village de l'Allier
On n'accordait pas d'importance
A une servante sans fiancé
Le deuil qu'a porté Louise
C'est le Bon Dieu qui l'a porté
La vie qu'a travaillé Louise
C'est le Bon Dieu qui l'a aidée
Bonne lecture !
Le poème un peu sonnet du jour : "Obligé de sonnet deux fois !" et ... même une troisième ! Le tout par ... Rotpier !
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Obligé de sonnet deux fois !
Je n’étais pas très emballé
Par cette injonction de ma muse,
Je lui ai dit : « Si ça t’amuse,
Tu n’as plus qu’à t’y atteler ! »
Au regard qu’elle m’a roulé,
Je me suis dit : Oh ! Triple buse
Ça va chauffer dans la cambuse
Si tu cherches à te défiler ! »
Elle a exigé en despote,
en restant droite dans ses bottes,
Que je bâtisse deux sonnets
Avec des rimes identiques.
Je me suis mis aux ballonnets
De blanc cassis dans cette optique !
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Verre pour vers, j’ai étalé
Sur papier de façon diffuse,
Ma raison devenant confuse,
Ces strophes sans trop m’affaler !
Ne pouvant plus rien avaler,
Je lui ai dit « Là, je refuse
D’aller plus loin car tu abuses,
Je tiens à te le signaler ! »
J’avais l’estomac en compote,
Encore pire que mon pote
Lulu qui dès potron-minet
Se beurre de façon drastique !
J’ai terminé mes deux sonnets
En écriture automatique !
Cela a bien marché ma foi,
j’ai sonnet encore une fois !
Au bout de vingt deux blanc cassis,
Alors que j’étais très malade,
Je me suis porté l’estocade
En me mettant au cannabis !
J’ai déliré un synopsis
Avec des scènes égrillardes,
des étreintes plus que gaillardes :
Un vrai festival de pubis !
Quand j’ai refait un peu surface
Et pour ne pas perdre la face,
J’ai mis tout cela noir sur blanc
Et je l’ai donner à ma muse !
Elle en est tombée sur le flanc
Et depuis c’est moi qui l’abuse !
Non, mais !
Rotpier
Le poème-délire du jour : " Fric-fracs en vrac " ou " Les flics chocolat, " de ... Rotpier
... Juste un petit délire chocolaté du Rotpier !
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Fric-fracs en vrac
ou
Les flics chocolat,
Les policiers étaient perplexes
devant le nombre de fric-fracs
ils avaient affaire à un crack
l’affaire allait être complexe.
Il ciblait les confiseries
et uniquement les Kinder
armé d’un sac et d’un cutter
une technique bien murie.
Kinder Joy ou Kinder surprise
Kinder délice ou bien Bueno
il raflait tout pas de cadeau
il avait l’art et la maîtrise.
Malgré les très nombreuses planques
et l’activation des indics
ils n’avaient pas les pauvres flics
grand-chose sur ce saltimbanque !
Il avait une grande adresse
et il leur jouait bien des tours
au point qu’ils se sentaient balourds
surtout quand ils lisaient la presse.
Car ces retors de journalistes
n’ayant rien d’autre sous la main
prenait ça comme du bon pain
et ils se faisaient satiristes.
Rien de bien méchant à vrai dire
juste de quoi faire un bon mot
quelque chose de rigolo
simplement pour faire sourire.
L’un avait gagné la timbale
en qualifiant notre voleur
de… « Véritable serial Kinder »
cela resta dans les annales.
Peu à peu les vols s’espacèrent
et un beau jour tout s’arrêta
tout le monde le regretta
à l’exception du commissaire.
On ne retrouva pas l’artiste
les flics restèrent chocolat
seule la formule resta :
dans la vie les bons mots résistent.
Epilogue :
Il se pourrait que ce poème
intéresse un jour Ferrero
mais même contre un pont d’euros
je préfère rester bohème.
Certains vont dire : « Qu’il est bête !
Il n’a rien dans le ciboulot
c’est un barjot, c’est un charlot
ventrebleu saperlipopette !
Il pourrait engranger des thunes
en signant des contrats juteux
il doit être gaga le vieux
il ne fera jamais fortune ! »
Mais rien ne sert d’être trop riche
mieux vaut être bien dans sa peau
tout le reste c’est du pipeau
je m’en fiche et m’en contrefiche !
Et si vous aimez les surprises
vous n’allez pas être déçus
je vous délivre sans reçu
la vérité sans roublardise.
Epilogue de l’épilogue :
Mon secret je vais vous le dire
dans cette affaire de Kinder
c’était moi le petit voleur
je remplissais ma tirelire.
Je revendais à la sauvette
tout ce que j’avais chapardé
aidé par mon copain Dédé
qui se payait des cigarettes.
J’en avais assez de me taire
je ne risque plus la prison
il y a depuis prescription
et il est mort le commissaire !
De plus…
Je ne l’ai pas dit à confesse
j’évitais déjà les curés
j’avais raison de me méfier
comme ils le disent dans la presse !
Car pour quelques confiseries
en matière de contrition
quelle aurait été l’addition ?
… Pas des « Je vous salue Marie » !
Le poème du jour, sorte de Thriller : "Onze Quatre" ou "Un enfant de la balle," de ... Pierre
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.
Thriller…
Onze Quatre
ou
Un enfant de la balle,
On l’avait trouvé tout raidi
allongé au fond d’une impasse
à coté d’un hôtel de passe
il était proprement occis.
C’était du travail très précis
net sans bavure et efficace
quatre balles dans la paillasse
ça enlève bien des soucis.
Tempéré d’un peu d’euphémisme
on pouvait faire un diagnostic
sur le décès de ce loustic :
Une sorte de saturnisme
brutal et néfaste aux poumons
une saturation au plomb.
Supplément d’information :
Nul besoin de confirmation
venant d’un médecin légiste
le premier venu des lampistes
aurait tiré la conclusion.
Dans le milieu le bruit couru
que le gars avait eu à faire
suite à une très louche affaire
à un truand très résolu.
Un gaillard que tous les malfrats
avaient surnommé Onze Quatre
densité du plomb pour abattre
n’importe qui avec contrat.
Il avait appris le métier
en suivant son oncle et son père
ces deux là étaient en affaire
lui avait suivi le sentier.
On faisait ça de père en fils
une tradition ancestrale
et en bon enfant de la balle
il ne rasait jamais gratis.
Le métier rapportait beaucoup
mais les risques étaient énormes
la profession était hors normes
mais il l’aimait un point c’est tout !
Il n’était pas serial killer
pas plus qu’il n’était psychopathe
même si cela vous épate
il ne tuait pas de bon cœur.
Question de finir dans un lit
il n’avait que très peu de chance
et selon toute vraisemblance
un jour viendrait son hallali.
.
Les chasseurs ?
Ils seront flics ou bien truands
cela n’aura pas d’importance
il n’avait pas de préférence
pour son billet vers le néant.
Lui aussi goûterait au plomb
un régime pas très digeste
à proprement parlé funeste
mais préférable à la prison.
Il s’en irait le cœur léger
la relève étant assurée
un fils dans sa vingtième année
était prêt à le remplacer.
Il avait fait sa formation
en interne dans la famille
il touchait déjà bien sa bille
et fabriquait ses munitions.
Il avait déjà le sang froid
indispensable pour la tâche
très efficace et pas bravache
et en plus il était adroit.
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Etude de marché : « On ne choisit pas sa religion à la légère, » … le poème du jour de … Pierre
Préambule :
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.
On ne choisit pas sa religion à la légère,
Je concède aisément un penchant pragmatique :
j’aime bien essayer avant de m’engager !
Alors vous pensez bien que du coté mystique
j’aie voulu tout tester avant d’emménager !
Ce fut vraiment ardu pour négocier l’affaire,
dans leurs sièges sociaux les PDG sont rois !
A Rome ou n’importe où on a d’abord à faire
aux sous-fifres zélés et on porte sa croix !
Etant très obstiné j’ai réussi quand même
à obtenir l’aval de quelques grands patrons,
certains m’ont éconduit d’une façon extrême,
d’autres m’ont ignoré comme un vulgaire étron !
Déjà cette expérience a été bénéfique
pour l’évaluation des cadres supérieurs
car, comment voulez-vous que tourne une boutique
si son encadrement n’est pas dans les meilleurs !
Laissez-passer en poche et en toute droiture
j’ai fait des stages dans pas mal de religions,
écoutant et notant, des Saintes Ecritures
à leur application sur les populations.
Je n’ai pas occulté le passé de chacune,
le présent c’est bien mais il y a le passif !
Quand on fait un bilan pas question de lacune :
pour la balance il faut vraiment de l’objectif !
J’ai donc roulé ma bosse aux quatre coins du monde,
certains très reculés et séparés de tout,
d’autres très avenants où la richesse abonde,
j’ai beaucoup observé sans gène ni tabou !
J’ai d’abord abordé la religion chrétienne :
Catholiques, Orthodoxes et aussi Protestants
divisés eux aussi par des querelles anciennes
en Mormons, Mennonites et Amish militants.
Après ce fut l’Islam et d’abord les Sunnites
qui croient que Mahomet a eu des successeurs,
je suis allé bien sûr aussi chez les Chiites
qui contestent cela aussi fort que ma sœur !
Je suis parti ensuite pour étudier l’Indouisme
qui itou se décline en plusieurs divisions :
Jaïnismes, Sikhisme et puis Zoroastrisme :
je n’ai pas vu Zoro : grande désillusion !
Je me suis attaqué juste après au Bouddhisme
sans bouder pour autant : je suis un gars joyeux !
Après le Taoïsme et le Confucianisme
sans être plus confus qu’avec les autres dieux !
Judaïsme, Animisme sont venus par la suite
et puis je suis allé m’initier au Vaudou,
c’est là que j’ai eu peur et que j’ai pris la fuite :
c’est un culte violent et là j’ai mis les bouts !
En Jamaïque j’ai vu le Rastafarisme,
cher à Bob Marley mais pas à Raffarin !
J’ai fini au Japon avec le Shintoïsme,
après je suis rentré : j’en avais plein les reins !
Je reconnais quand même avoir croisé la route
d’un gars exceptionnel : le Dalaï Lama !
Mon scepticisme aigu virait à la déroute
mais j’ai du me sauver à cause des chinois !
Travail intéressant mais tâche fatigante,
c’est affolant de voir le nombre de bastions
administrés souvent de manière intrigante :
sous les aspects feutré mijote l’ambition !
Quand il faut remplacer le plus haut dignitaire,
pour chaque religion c’est le ballet des clans,
les discutions sans fin enrobées de mystère
les tractations dans l’ombre et tout le bataclan !
Après avoir pesé le pour et puis le contre
pour chaque religion je n’ai pas pu trancher !
J’ai rangé mes rapports : aucun ne me démontre
que l’une ou l’autre soit plus apte à me brancher !
En désespoir de cause et sans aucun séisme
intellectuel pour moi j’ai rejoint tous ceux qui
ne croient en aucun Dieu, j’ai choisi l’athéisme :
mon âme a déserté et a pris le maquis !
.
Pierre Dupuis
Le poème du jour : "Dans la maison vide," ... un poème de Pierre
Tôt ou tard, il arrive un moment où le fait de survivre n'est plus que difficilement supportable ... alors la vie est plus pénible que la mort.
.
Dans la maison vide,
Bien sûr, il lui restait la vie
… et aussi son petit chien noir,
mais elle n’avait plus envie,
souvent, de quitter son peignoir.
Pendant ces jours longs et sinistres,
sans fin, elle tournait en rond,
tout en puisant dans le registre
de sa mémoire … au plus profond.
Elle passait de pièce en pièce
dans la maison beaucoup trop grande,
revivant les scènes de liesses
… les jours de bonheur à revendre !
Mais maintenant tout était vide,
le lourd silence étourdissant
rendait son visage livide
et son moral déliquescent.
Les quelques pas sur la terrasse
et son regard sur le jardin,
la rendaient encore plus lasse :
les beaux massifs étaient bien loin.
Le chiendent y régnait en maître,
le gazon n’était plus tondu,
la haie faisait plus de trois mètres
et le vieux puits était fendu.
L’entretien n’était plus possible :
trop onéreux pour son budget,
dans les charges incompressibles,
pas de place pour le sujet.
Car en plus de la solitude
l’argent commençait à manquer,
de plus en plus d’incertitudes :
des revenus bien étriqués.
Il n’y avait pas de mystère,
elle avait compris que malgré
un train de vie des plus austères
viendrait le jour tant redouté.
Un jour vraiment épouvantable :
celui de vendre la maison !
Un jour - ô combien - détestable,
un jour à perdre la raison !
Un pan entier de son histoire
allait alors se détacher,
une secousse vibratoire
où son cœur pourrait bien lâcher !
Sans croire, elle priait quand même :
« Que je voudrais mourir avant !
Ne jamais trancher ce dilemme
… peut-être avancer le cadran ? »
Et ces jours-là la vieille dame,
revivant les scènes d’antan,
n’essuyait même plus ses larmes :
il y en avaient tant et tant.
Pierre Dupuis
Les images sont du net, la première est retouchée.
Le poème un peu déjanté du jour : "Le faux mage " de ... Rotpier
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Avertissement :
Le faux mage,
Contre une somme rondelette
En manipulant les tarots
Il lui avait promis de beaux
Jours devant lui avec Paulette.
Paulette était vraiment bien faite
C’était un joli petit lot
Et en plus du coté cerveau
Elle égalait la sous-préfète !
Un jour il s’était déclaré
Elle lui avait ri au nez !
Tout fulminant et blanc de rage
Il alla mettre d’un bon pas
Un fameux soufflet au faux mage
Qui se leva et retomba !
Moralité :
Quand on promet n’importe quoi
que l’on soit quidam ou bien mage
on doit s’attendre à des dommages
collatéraux ça va de soit !
Il convient de rester prudent
pour les bons ou mauvais augures
si l’on veut garder sa figure
intacte avec toutes ses dents !
La cartomancie est un art
où il vaut mieux courir très vite
afin d’éviter les poursuites
des grands déçus et des cornards !
Moralité étendue :
Si on doit faire un diagnostic
moins on en dit mieux on se porte
même quand on sonne à ma porte
j’édulcore mon pronostic !
Et si je peux je ne dis rien
ou mieux encore je m’esbigne
si je flaire bonheur ou guigne
je ne m’en ouvre qu’à mon chien !
Lui comprend tout sans s’offusquer
et comme il n’en a rien à faire
si ce ne sont pas ses affaires
il se remet à roupiller !
Si l’on y regarde de près
mon chien est un grand philosophe
il sait flairer les catastrophes
mais aussi garder des secrets !
Il sait très bien que les humains
sont infiniment versatiles
et que même le plus habile
des devins en perd son latin !
Je l’aime et il me le rend bien
nous sommes faits pour nous entendre
mais je ne vais pas trop m’étendre
sur le sujet ça il y tient !
Je suis moi-même un peu devin
mais je ne le dis à personne
quand on m’appelle ou qu’on me sonne
je m’amuse à jouer au crétin !
Je suis assez bon comédien
j’arrive à endosser le rôle
certains ne trouvent pas ça drôle
il y a des mauvais chrétiens !
Ils m’en veulent je le sais bien
et quand l’un d’eux parfois insiste
en me qualifiant de jocrisse
je rigole et lâche mon chien !
Il se prend au jeu aussitôt
montrant ses dents crachant sa bave
alors qu’il est le roi des braves :
mon chien a un coté cabot !
Prenant ses jambes à son cou
l’autre à cent à l’heure démarre
nous on se bidonne on se marre
heureux d’avoir fait un bon coup !
Je vous présenterais mon chien
il vous jugera sur la bouille
ne jouez pas les niquedouilles
lui aussi est un peu devin !
Si l’examen est concluant
il vous fera une léchouille
mais si il sent la moindre embrouille
il prendra un air méprisant !
Il s’en ira d’un port hautain
ignorant tous vos dithyrambes
et vous la queue entre les jambes
vous irez vers votre destin !
Ne venez pas chialer chez moi
car je vous aurais mis en garde
et devant votre mine hagarde
je vous dirais « Bien fait pour toi ! »
Remarque :
Il est certain que j’ai brodé
car partant d’un petit sonnet
j’arrive à en faire des tonnes
sans même chahuter les nones !
John ne m’aurait pas pardonné
sous la terre il aurait hurlé
en me traitant de sale engeance
ou de raclure avec violence !
Yoko Ono m’aurait aussi
causé pléthore de soucis
mais ceci est une autre affaire
je vous quitte car j’ai à faire !
Ma femme vient de me siffler
car j’ai mis au four un soufflet
hors de question que je le rate
j’en aurais gros sur la patate !
Souhaitez-moi bon appétit
moi je vous le souhaite aussi
n’allez pas comme le faux mage
déraper ce serait dommage !
J’y reviendrai peut-être un jour
si un soir sous mon abat-jour
je relis ce joyeux délire
et si de nouveau il m’inspire !
En attendant, en attendant :
Si un soir dans votre giron
votre voisine de balcon
vient quémander quelques présages
ne dites rien c’est bien plus sage !
Pour éviter de blablater
mettez-vous plutôt à tourner
sept fois la langue dans sa bouche
tout en jouant à touche-à-touche !
Ainsi pas de galimatias
sur son avenir immédiat
pas d’augure pas de promesse
que du concret tout en souplesse !
Le Rotpier par le Rotpier : image bidouillée !
Le poème du jour : " Impromptu N°2 pas pour mineur de Rotpier " ... de Rotpier !
Image du net que je me suis échiné à dénicher ... allez savoir pourquoi ?
Impromptu N°2 pas pour mineur de Rotpier
Si je me plie sans rechigner
si souvent je courbe l’échine
si de longs moments je m’échine
à trouver des vers bien peignés
il me plait aussi de sauter
par-dessus les hauts barbelés
des règles de la prosodie
celles qui font fermer sa bouche
à la sincérité de souche
n’ayant pas le droit de cité.
Alors je saute la barrière
et vais braconner sur des terres
où les lois sont plus élastiques
où les flics sont plus sympathiques
ne sifflant que pour applaudir !
Cela peut surprendre je sais
estomaquer ou ébaubir
et couper l’herbe sous les pieds
ou bien décrocher des sourires.
Il est bon de se libérer
des archétypes et des entraves
de s’affranchir des enclaves
dès lors que l’on est trop bridé
par un lourd carcan dogmatique
hérissé de clous et de piques
venant des confins asiatiques
arrivant à pied par la Chine
… mais à quoi sert que je m’échine
si vous ne voulez pas marcher ?
Pour illustrer cet exposé
prenons un exemple à portée
de toute main bien constituée
pour peu qu’elle ne soit pas coupée.
A demeurer dans un corset
le sein s’étiole et se relâche
mieux vaut alors le libérer
et lui laisser sa liberté
quitte à ce faire bien empaumer
par la première main qui passe
faisant preuve de grande audace
en le massant au débotté !
La comparaison est osée
je le sais et la revendique
je tire un peu sur l’élastique
… lequel c’est à vous de choisir
et de le faire sans rougir !
Lâchez-vous y a pas de lézard
mais n’allez pas le faire trop tard
pour que ce soir je puisse rire !
Oui c’est à vous que je m’adresse
remuez-vous, bougez vos fesses
ne laissez pas s’ankyloser
votre cervelle allez osez !
Il n’y aura pas de censure
et nous les aurons à l’usure
tous ces coincés du bigoudi
ces congelés du saut du lit
qui ne rient que quand ils se brûlent
tous ces tenants de la férule
près à donner de la cravache
mort à ces cons mort à ces vaches
comme le disait tonton Georges
qui bénissait les soutiens-gorge
surtout quand ils étaient à terre
par l’entremise du savoir-faire !
Voila voila mes bons amis
à vous de jouer tout est permis
dans la limite du raisonnable :
surtout pas de gros mots à table !
Une pincée de paillardise
enrobée comme friandise
d’un joli papier transparent
laissant au rêve les tenants
et les brûlant aboutissants
pour les futés les connaisseurs
les même qui se font masseur
- en un seul mot il va de soit ! -
ou je ne réponds plus de moi !
J’attends donc avec gourmandise
franchement sans goguenardises
quelques réflexions bien comprises
tout en sachant
- qu’on se le dise ! -
que je préfère aux grasses bêtises
quelques subtiles mignardises !
Mais …
Mais un petit coté chafouin
bien empaqueté avec soin
dans un riche vocabulaire
n’est pas du tout pour me déplaire
allez quérir vos dictionnaires !
Car quand au détour d’une strophe
que la rime soit pauvre ou riche
un esprit aguerri déniche
une astuce ou un jeu de mots
un contrepet en gros sabots
c’est une joie incomparable
même si ce n’est pas plaçable
dans un discours ou bien au scrabble !
Je répète « A vos dictionnaires ! »
compulsez-les tout azimut
afin de trouver une chute
à cet impromptu un peu brut.
… Pourquoi pas quelques rimes en « ute » ?
J’en connais qui je le suppute
vous viennent aux lèvres mais … chut !
Il convient de les emballer
dans du latex ou du papier
pour les rendre assez convenables
et pourquoi pas bien présentables
pour être déclamées à table
sans que tonton Eugène tousse
mais que tata Fernande glousse
elle qui a bien connu Georges
et qui sortait sans soutien-gorge
digne héritière des suffragettes
reine de nuit dans les guinguettes
… j’arrête l’énumération
cela deviendrait polisson !
Mais si certains en redemande
j’ai en réserve des rimes en « ande »
qui feraient plaisir à Fernande
et des tonnes d’autres en « u »
à vous en laisser sur le cul
et à faire grimacer Lulu !
Mais je les garde dans ma poche
pour un soir de grande bamboche
pour les francs et fins connaisseurs
qui devront respecter ma sœur !
En attendant je vous salue
j’attends ferme vos plus-values
qui ne seront pas imposées
brutes ou bien aseptisées
et là je m’y engage à fond
j’ai glissé deux mots à Macron
avant qu’il ne soit tout au fond !
Son chien m’a dit « J’y veillerais
compte sur moi je les aurais
ceux qui voudraient te faire la peau.
J’ai déjà mordu Benalla
un gars qui ne me plaisait pas ! »
Tous comptes faits lui est réglo
c’est un gentil cabot Némo !
Image du net !
Le poème du jour: "Le Gîte des Étangs de Coët On," de ... Pierre
Photo personnelle
A Célia et Philippe
les maîtres de céans.
Le Gîte des Étangs de Coët On,
Niché entre champs et forêt
En Pays Coëvrons-Mayenne
Ce gîte de grand intérêt
Est d’un abord des plus amènes.
Il est bon d’y faire un arrêt
Pour fuir la région parisienne
Ou bien toute autre où le progrès
Vers les nuisances nous entraîne.
Ici c’est le calme complet
Au milieu des champs et des vaches
Les écureuils tant qu’il leur plaît
Font des parties de cache-cache !
Il mérite bien des mentions
Le joli gîte de Coët On !
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Remarques :
Si le calme ne vous plait pas
si vous n’aimez pas la nature
n’allez pas sur votre agenda
noter cette villégiature !
Si la foule est votre dada
si vous n’aimez que les voitures
ne venez pas dans ce coin là
ce serait la déconfiture !
Il y a bien plus de tracteurs
que de voitures sur les routes
les seuls bruits viennent du labeur
dans les champs pas des autoroutes !
Coté pêche c’est le bonheur
les poissons attendent les lignes
mais mieux vaut être fin pêcheur
car les carpes sont très malignes !
On y voit des martins-pêcheurs
passer à très grande vitesse
des pigeons ramiers jolis-cœurs
roucoulant pour trouver princesse !
Tout est calqué sur les saisons
ici la nature commande
tout est verdure et non béton
… ce n’est pas de la propagande !
Et comme on dit en patois de pays :
Nom d'nom d'cent mille d'charté d'pommes cuites
déblatérez point ce gît’ là
sinon j’ cré ben que là tout’ suite
j’ m’en va vous met’ la goule en tas !
( C’était juste un petit clin d’œil
une main tendue à l’histoire
une séquence évocatoire
du patois dont on fait le deuil.
J’aime bien me ramentevoir
du parler des vieilles personnes
qui encore parfois résonne
avec un pied dans le mouroir. )
Pierre Dupuis
Photo personnelle
Blog en pause pour cause vacances ! Je vous laisse avec : " Robinson pris au piège," un poème de ... Pierre
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Avis de vacances !
Chers ami(e)s et internautes,
Ce blog ne sera plus alimenté pendant
2 semaines 1/2 à 3 semaines :
il va donc maigrir !
Le Rotpier sera en vacances du coté de Mayenne (53)
à Bais pour être plus précis... Pierre aussi !
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Situation géographique : image du net !
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Robinson pris au piège,
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