poesie
La fable du jour: "L'escargot et la limace" de ... Rotpier !
La fable un peu baveuse du jour :
.
L'escargot et la limace
Images du net ( j'en ai bavé pour les télécharger! )
Fable,
L’escargot et la limace,
Le printemps avait fait sortir
un escargot de sa coquille,
il s’étirait avec plaisir
en bavant ne pensant qu’aux filles !
La libido d’un escargot
n’a rien à envier à personne :
il s’élança donc tout de go
pour trouver une polissonne !
Je sais, vous allez protester :
« L’escargot est hermaphrodite ! »
celui-ci, je peux l’assurer,
avait choisi … voyons la suite !
Dans un virage un peu serré
il rencontra une limace,
il lui dit : « je suis très pressé :
il faut qu’à tout prix tu y passes ! »
Stupéfaite elle s’écria :
« Mais tu n’es pas de ma famille !
Ta maison sur le dos tu as
et moi je n’ai pas de coquille ! »
Il lui répliqua :
« Nous pouvons copuler gaiement :
nous avons la même origine !
Tu m’attires comme un aimant,
tu as les yeux d’une coquine ! »
Finalement elle céda,
deux jours entiers ils copulèrent :
ce genre de programme-là
vous plairait bien … pourquoi le taire ?
Ayant usé sa libido,
l’escargot eut une surprise,
il n’avait plus rien sur le dos :
plus à poil qu’une simple prise !
On ne sut jamais expliquer
par quel grand tour de passe-passe,
la coquille avait pu passer
de l’escargot à la limace !
Moralité destinée un peu plus aux hommes :
Quand on possède une maison,
mieux vaut bien choisir sa compagne,
éviter les femmes poison
qui ne vous laissent pas un pagne !
Rotpier
" A une manifestante, " : trois sonnets et un petit bonus intitulé : " Petit aparté assassin " ... le tout signé Pierre !
Image du net modifiée par mes soins
Préambule :
Tout ceci relève de la fiction pure
encore qu’il arrive qu’elle supplante la réalité…
Premier sonnet :
Croisement de regards,
Il avait croisé son regard
Angle de rue La Boétie
Et des Champs Elysées hagards
Sous le chaos des incendies.
Farouche avec son grand foulard
Parfaite et troublante égérie
Brandissant comme un étendard
Un drap orné « Démocratie ».
Elle était belle au plus haut point
Avec au fond en filigrane
L’Arc de Triomphe au loin au loin
Une moderne Marianne
Que l’espace d’un bref instant
Il eut voulu poitrine au vent.
Second sonnet :
Fugace espoir,
Mais il avait baissé les yeux
Le temps était trop à l’orage
Les circonstances et les lieux
N’incitaient pas au grand partage.
Il y avait en travers d’eux
Des traverses d’échafaudage
Comme décor il y a mieux
Pour paraître à son avantage.
Il avait cru apercevoir
Lors de cet échange fugace
Qu’il n’était pas un refouloir
Visière pas encore en place.
De la foule vint un pavé
Qui stoppa le rêve ébauché.
Troisième sonnet :
Perdue de vue,
C’est en entrant en formation
Afin de repousser l’attaque
Que s’évapora sa vision
Pour lui ce fut comme une claque.
Il ne se fit pas d’illusion
Il en deviendrait insomniaque
Cherchant en vain l’apparition
lui qui était iconomaque.
Dans le même instant il pensa
A un poème populaire
Appris depuis longtemps déjà
« La passante de Baudelaire ».
Etrange pour un CRS
Et digne du Reader’s Digest.
Invitation :
Pour le cas où vous n’auriez pas
En tête ces superbes strophes
Ce n’est pas une catastrophe
Je vous prie de les trouver là.
.
Afin d’éclairer le sujet
Je m’en tiendrai aux deux dernières
Qui peignent de belle manière
L’instant saisi tel un cliché.
« Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?
Ailleurs, bien loin d'ici ! Trop tard ! Jamais peut-être !
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais ! »
Charles Baudelaire " A une passante "
Recueil : " Les fleurs du mal "
Petit aparté assassin :
Il n’est pas chose très courante
De voir un CRS aimer
Baudelaire «A une passante »
Ça je peux vous le certifier !
Car quand on manie la matraque
Ou le Flash-Ball allègrement
il faut quand même être foutraque
… Un peu beaucoup profondément !
On peut leur trouver des excuses
Mais pour faire ce métier-là
Il faut l’avoir un peu obtuse
…La jugeote ça va de soit !
M’approcherais-je du grotesque
En disant que ces bataillons
Relèvent de la soldatesque
… et moi du délit d’opinion ?
"Soleil couchant à Ivry," ... un enchaînement poétique de ... Pierre
.
On commence par un tableau et ... on est entraîné beaucoup plus loin ...
Image du net
Avant-propos :
Ce tableau peint par Armand Guillaumin (1841-1927) en 1873 est une sorte de mise en garde avant l’heure sur les dangers de la pollution atmosphérique.
Le peintre en avait-il conscience à cette époque ou pas ? … De nos jours, cela parait évident... mais ...
Pierre Dupuis
Soleil couchant à Ivry,
Sur un fond de ciel incendie
Des fumées, immondes crachats,
Nous donnent un avant-goût déjà
Des pollutions des industries.
Prémices de l’écologie,
Ce tableau augure un combat
Qui deviendra apostolat
Pour ceux qui servent de vigies.
Jusque là la ville d’Ivry
N’était que campagne et taillis
Mais les usines sont venues
S’implanter en vastes bassins
Comme autant d’horribles verrues,
De monstres crachant leur venin !
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Retombées,
Le peintre en avait-il conscience ?
Personne ne peut l’affirmer,
Son esprit était sublimé
Par les couleurs, pas la prescience.
A cette époque les nuisances
Étaient ardues à estimer,
Comment pouvoir imaginer
Les dégâts sur nos existences ?
Aujourd’hui avec le recul
On peut refaire les calculs
Mais ce serait par trop facile !
Alors que maintenant on sait
On poursuit - pauvres imbéciles ! -
À polluer plus que jamais !
xxxxxxxxxxx
Toujours est-il que Guillaumin
À mis le pinceau sur la plaie
De cet avenir qui effraie,
Fruit de l’égarement humain.
Ce n’est pas à la saint-glinglin,
C’est une vérité - la vraie ! -
Un jour il faudra que l’on paie
Et il s’approche de demain !
C’est vraiment du je-m’en-fichiste
Que d’extraire du gaz de schiste
Sous l’aval urbi et orbi
De dirigeants irresponsables
Cédant aux pressions des lobbys
Et qui plaideront non coupables !
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Péroraison de la péroraison :
Pour convaincre les politiques
Il faudra pour les combinards
S’attaquer à leur crâne par
… La fracturation hydraulique !
La fable impertinente du jour : " Le géniteur improbable, " par ... Pierre
La naissance des Gilets Jaunes
Fable impertinente…
Le géniteur improbable,
Il était une fois au royaume de France
un monarque orgueilleux toisant les gens de haut
négligeant les petits et chouchoutant les gros
la colère montait devant tant d’arrogance.
N’ayant pas mesuré chez ces gens leur vaillance
il fit la grosse erreur de tenir des propos
méprisants au possible et lâchés tout de go
dévoilant au grand jour sa grande impertinence.
Il voulu corriger mais il était trop tard
ils étaient dans la rue tous les vilains canards
tout de jaune vêtus : une drôle de faune !
Un impudent lui dit « Vous n’aviez pas d’enfants,
voila c’est réparé, content ou pas content,
vous êtes le papa de tous les gilets jaunes !
Le souverain honteux et confus
jura « Par Balthazar !
On ne m’y reprendra plus ! »
… mais il était trop tard !
Son règne s’effilocha
et tomba en quenouille
un sans-gêne utilisa
une autre rime en « ouille »
avec bien sûr infiniment moins de grâce
mais toujours est-il qu’il tomba en disgrâce.
Morale :
Avant que de parler il faut bien mesurer,
peser et soupeser les mots que l’on va dire
après il est trop tard pour pouvoir se dédire
car le lien de confiance est par trop fracturé !
On peut très rarement recoller les morceaux
on a beau essayer de mettre des attelles
le crédit n’est plus là, il a du plomb dans l’aile
et tout peut recasser au moindre soubresaut !
Les français ne sont pas seulement des gaulois
ils ont su perpétuer leur instinct de révolte
tous les impudents qui les attaquent récoltent
leur volée de bois vert et même plus parfois !
Pierre Dupuis
Petit montage personnel à partir d'images du net !
Crédit photo: Stéphane Lagoutte.Myop pour Libération
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Et bien sûr pour vous tous:
Bien amicalement,
Pierre
Blog en pause pour cause d’agapes et autres ! Meilleurs vœux à toutes et à tous !
Très bonnes fêtes de fin d’année à toutes et à tous !
Que nos vœux soient vaillants,
Mes bien chères sœurs, mes bien chers frères
Je vous souhaite le meilleur
Et pour l’an neuf plein de bonheur
À l’abri de tout arbitraire.
Et comme nous sommes confrères
Je ne peux pas dire consœurs
Pour les dames car sauf erreur
Je blesserais notre grammaire.
Je vous souhaite de l’allant
Pour vos billets pleins de talent
Sans a priori et sans chaîne
Snobant bidule truc et machin
Je vous dis à l’année prochaine
Et trinque à nos talents prochains !
Pierre, plus que Rotpier
C' était juste pour faire la différence entre les deux personnages !
Allez, je remets une petite couche de jaune ... Le poème du jour : " Impasse, gilets jaunes et colère noire, " ou " Jaune sparadrap, "
.
Nota: J'ai remis de la valeur ajoutée au précédent !
Les gilets jaunes à Gisors 27140
Image du net, crédit à l'Impartial, le journal local.
Impasse, gilets jaunes et colère noire,
ou
Jaune sparadrap,
Un président toisant de haut
Un gouvernement à sa botte
Avec un chef droit dans ses bottes
Cela mène droit au chaos.
Le petit peuple des ruraux
Qui se transforme sans pilote
En insoupçonnés sans-culottes
Avec dégâts collatéraux.
Majorité déboussolée
La belle confiance envolée
Prenant conscience bien trop tard
De la gravité de la chose.
Qui érigera des remparts
Avant que tout cela n’explose ?
Péroraison :
Situation exceptionnelle
Demandant beaucoup de doigté
Mais nos dirigeants sont bornés
Gare au retour de manivelle !
A jouer à la pie crevée
On ne gagne que la chienlit
Et l’histoire se réécrit :
À mêmes œufs même couvée !
Même De Gaulle à son époque
S’y est vraiment cassé les dents
Alors Monsieur le Président
On ne joue plus et on débloque !
Monsieur le président :
Vous n’avez lâché que des miettes
votre crédit est mal en point
pas seulement sur les ronds-points :
dans la France entière il s’émiette !
En favorisant les plus riches
au début de votre mandat
vous avez trahi ceux d’en bas
en les prenant pour des potiches !
Mais les caves ça se rebiffe
ça ne lâche pas le morceau
vous serez marqué de leur sceau
longtemps vous sentirez leurs griffes !
Les quelques mots de repentance
du bout des lèvres prononcés
avec un petit air pincé
n’obtiendront jamais de quittance !
Ils resteront en embuscade
si vous tentez des coups fourrés
et ils rebattront le pavé
remonteront des barricades !
Ils ne prendront pas la bastille
elle est tombée depuis longtemps
mais sachez mon cher Président
que cette pensée les titille !
Maintenant voila qu’ils s’exportent
tout comme la révolution
dans d’autres pays en tension
ainsi en vont les idées fortes !
Vous avez fait les gilets jaunes
ils vous colleront à la peau
ne vous laissant aucun repos
vous qui rêviez d’être une icône !
Un sparadrap indécollable
tel celui d’Archibald Haddock
je trouve cela très ad hoc :
beau décrochage de timbale !
Vous n’êtes pourtant pas béjaune
mais votre orgueil vous a piégé
vous aviez mal anticipé
et maintenant vous riez jaune !
"L’épatant charcutier," : le poème bien gras du jour de ... Rotpier
Image du net
L’épatant charcutier,
Natif de Saint-Jean-Pied-de-Port,
il avait mis le nez dehors
juste le jour du mardi gras
et son visage était ingrat !
Ses copains se moquaient de lui
– ce qui n’était pas très gentil ! –
ils lui disaient en aparté :
« ton pif il est tout épaté ! »
Il s’en plaignit à ses parents,
des gens pas très intelligents !
Après deux jours de réflexion,
son père lui dit : «Mon garçon :
J’y voit un signe du destin :
ton nez épaté c’est très bien !
Tu vas apprendre le métier,
tu feras un bon charcutier ! »
Comme il était un enfant sage
il entra en apprentissage
chez un charcutier dont l’épouse
ne portait rien dessous sa blouse !
Très loin d’être un tas de saindoux,
elle avait de jolis sein doux
et des jambonneaux comme il faut,
très vite il ne fut plus puceau !
Le patron ne se fâcha pas,
chaque fois c’était comme ça,
lui avait la main baladeuse
et s’occupait de ses vendeuses !
C’est dans ces bonnes conditions
qu’il aborda la profession,
il apprit vite le métier :
au C.A.P. il fut premier !
Il entama un tour de France
pour parfaire ses connaissances,
de l’est à l’ouest, du sud au nord
il devint vraiment un cador !
Il se lança dans les concours
du boudin aux topinambours,
des tripes à la tequila,
de l’andouillette au ratafia !
Du saucisson en médaillon
et de la saucisse aux graillons,
du pâté aux macaronis
et des paupiettes aux radis !
Sans compter ses spécialités :
la merguez au vin de curé,
le chorizo de ragondin
et les rognons de marcassin !
C’est lors de l’un de ces concours
qu’il rencontra le grand amour,
son prénom c’était Henriette,
elle était plutôt grassouillette !
Mais bon poids fait bonne mesure,
même avec sa drôle de hure
il la trouva fort à son goût
et tomba vite à ses genoux !
Dès lors il aima follement
sa grasse Henriette du Mans,
une fille de charcutier
dont le père était trépassé.
La maman avait disjoncté,
passant son temps à picoler,
la boutique battait de l’aile
malgré un très grand potentiel !
Il prit l’affaire à bras le corps,
l’Henriette du Mans d’abord !
Si bien qu’il lui fit un enfant
au bout de deux mois seulement !
Ils s’épousèrent sans cantique
et ils reprirent la boutique
qui grâce à sa grande expérience
devint une vraie référence !
Ils connurent le grand bonheur :
l’enfant eut un frère et trois sœurs !
Les clients étaient épatés :
tous avaient le nez épaté !
Sauf la maman… c’était marrant !
Epilogue :
Ainsi se termine l’histoire,
elle est vraie vous pouvez me croire !
J’ai cédé mes droits à Pathé :
ils ont été fort épatés !
L’adaptation a commencé,
dans le rôle du charcutier
ils voudraient avoir Depardieu :
pour le gras on ne fait pas mieux !
Et dans le rôle d’Henriette
ils voudraient une grassouillette
dépassant les cent dix kilos
avec d’énormes jambonneaux !
Si vous connaissez alentour
une vraie bête de concours,
téléphonez donc chez Pathé :
il y a un lot à gagner !
Cinquante kilos de rillettes,
une nuit avec Henriette,
une biture avec Gérard
et cent bouteilles de pinard !
Dépêchez-vous, ça vaut le coup,
c’est beau lot :qu’en pensez-vous ?
Mais évitez votre belle-mère
… après il faudrait vous la faire !
Remarque :
Certains vont trouver pathétique
de versifier sur le cochon
il y a beaucoup de ronchons
et de coincés en poétique !
Je m’en bas l’œil de leurs critiques
qu’ils se montent le bourrichon
je pars écluser un cruchon
en méprisant ces scolastiques !
Rotpier
Le poème d'actualité du jour : " Impasse, gilets jaunes et colère noire, " de ... Pierre
Impasse, gilets jaunes et colère noire,
Un président toisant de haut
Un gouvernement à sa botte
Avec un chef droit dans ses bottes
Cela mène droit au chaos.
Le petit peuple des ruraux
Qui se transforme sans pilote
En insoupçonnés sans-culottes
Avec dégâts collatéraux.
Majorité déboussolée
La belle confiance envolée
Prenant conscience bien trop tard
De la gravité de la chose.
Qui érigera des remparts
Avant que tout cela n’explose ?
Péroraison :
Situation exceptionnelle
Demandant beaucoup de doigté
Mais nos dirigeants sont bornés
Gare au retour de manivelle !
A jouer à la pie crevée
On ne gagne que la chienlit
Et l’histoire se réécrit :
À mêmes œufs même couvée !
Même De Gaulle à son époque
S’y est vraiment cassé les dents
Alors Monsieur le Président
On ne joue plus et on débloque !
Le poème du jour : "Rencard maboul," ou: "Atomes crochus à l’Atomium," ou encore : "On trouve de tout sur le net," de ... Rotpier !
Le poème du jour qui, je l'espère, vous donnera la frite !
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Image du net
Rencard maboul,
ou
Atomes crochus à l’Atomium,
ou encore
On trouve de tout sur le net,
Ell’ lui avait donné rencard
devant l’Atomium de Bruxelles
elle était encore pucelle
ce qui n'était pas le panard.
Elle comptait se rattraper
ne pas coiffer Saint’ Catherine
ne pas user de naphtaline
pour garder un frifri fripé.
Sans être un canon de beauté
elle était très loin d’être moche
elle n’était pas non plus cloche
c’était de la timidité.
Son seul et unique crédo
était bien de faire sa mue
pour s’amuser sans retenue
au jeu de la bête à deux dos.
Lui n’était pas des plus hardis
ça se voyait dans ses prunelles
elle devrait prendre sur elle
pour qu’ils finissent dans un lit.
Mais elle était gonflée à bloc
c’était devenu son affaire
au moment ell’ saurait y faire
pour le grand saut dans le paddock.
Elle ne reculerait plus
finies les pudibonderies
vive les polissonneries
et le grand saut vers l’inconnu.
Elle attendait en rêvassant
car elle avait beaucoup d’avance
ell’ fixait avec insistance
deux boules situées à l’avant.
C’est ici qu’ils s’étaient connus
en se croisant dans une sphère
il y avait une atmosphère
propice aux atomes crochus.
Dotés d’une santé de fer
mais à ce jour encore vierges
malgré la quantité de cierges
mis à brûler c’était l’enfer.
Elle aurait pu il est certain
l’inviter à manger des moules
parait que ça tourne la boule
aux garçons les moins chauds lapins.
Ell’ connaissait à Knokke-Le Zoute
un petit resto sur la plage
où les moul’ et les coquillages
n’étaient pas conseillés aux scouts.
Le chef ajoutait du safran
du gingembre et de la cannelle
avec en plus dans la gamelle
un truc à lui très détonnant.
Un fort booster de libido
un zinzin à donner la frite
à un couvent de carmélites
ou à un congrès de bedeaux.
Un jour de juin on avait vu
arriver un car de touristes
des très vieux à la mine triste
et aux regards un peu perdus.
.
Mais au moment de repartir
ils chantaient des chansons paillardes
leurs tenues étaient égrillardes :
l’autobus allait-il tenir ?
A la sortie du restaurant
c’était œillad’ et roucoulades
à deux doigts de la bousculade
les couples partaient en courant.
Elle avait vu ça sur le net
il y a de tout sur la toile
elle était tombée pilepoil
sur ça en cherchant de l’aneth.
Mais c’était un peu trop risqué
et manquait beaucoup d’élégance
la Belgique n’est pas la France
il convient de raison garder.
Quoi qu’en y regardant de près
il y a de belles pointures
du genre Dodo la Saumure
encore qu’il soit né français.
Et pendant qu’elle cogitait
il lui arriva dans le dos
et la retourna aussitôt
lui roulant un palot pas laid.
Lui aussi était excité
il lui a dit : « Allez on roule
je t’invite à manger des moules
à Knokke-Le Zoute j’ai réservé ! »
Avait-il cherché de l’aneth
pour tomber sur la même page
ou bien tapé « dépucelage »
… on trouve de tout sur le net !
En tous cas c’était bien parti
ce soir ils ne seraient plus vierges
plus besoin de brûler des cierges
pour jouer à touche pipi !
Moralité sous forme d’adages :
Premier adage :
Ni les cierges ni l’harmonium
n’ont d’effets sur les pucelages
quand on atteint un certain âge
mieux vaut visiter l’Atomium !
Second adage :
Pour perdre sa virginité
le net est rempli de recettes
à choper avec des pincettes
ou bien avec avidité !
Troisième adage :
Qu’ell’ soit de mer ou de bouchot
pour peu que l’on soit à la coule
on arrive à tout par la moule
et ça fini très chaud très chaud ! *
Image du net !
-
PS : Seule ma grande délicatesse m’a empêché de terminer avec ce vers à la rime très riche : « et ça finit par le bout chaud ! »
Mais …
Mais un beau jour de pénurie
croulant sous le poids des impôts
je la vendrais sous le manteau
cette charmante poésie !
Peut-être devant l’Atomium
pas à la sortie des écoles
je n’ai pas perdu la boussole
… c’était un simple post-scriptum !
Rotpier
Le poème du jour : "Spirale," de ... Pierre...
Ainsi va la vie ... elle est un tournoi avec des hauts et des bas mais qui finit toujours en bas que l'on tournoie ou pas ...
Image de Marie ... je crois me souvenir ...
Spirale,
Selon le sens où tu la prends,
elle te hisse ou bien te broie ;
elle t’apprend, te désapprend,
dans les deux cas, toi, tu tournoies.
La tête en l’air, la tête en bas :
C’est là toute la différence !
C’est jour de fête ou de combat,
le goût sucré ou le goût rance !
Tout un symbole en un cliché :
toute l’image de la vie !
De bas en haut, prime moitié,
de haut en bas, l’autre asservie.
Rester en haut le plus longtemps,
est un pari, est un challenge !
Sachant qu’il est compté le temps
dès que tu es sorti des langes !
Plus tu restes de temps perché
et plus longue est ton existence,
mais un jour il faut décrocher :
tu descends où tu te balances !
Pierre Dupuis