poesie
Le poème du jour : " Les mitrons, la boulangère et son insensé 100 C, " de ... Rotpier !
Image bidouillée par le Rotpier !
Les mitrons, la boulangère et son insensé 100 C,
Ils entraient très tôt au fournil
à seize ans juste après l’école
la patronne jouait du cil
et n’avait pas la fesse molle.
Coté poitrine un bon 100 C
peinait à contenir sa gorge
cela peut paraître insensé
sauf si vous vous appelez Georges.
Georges était un de ses clients
qui venait chercher ses baguettes
quand le patron était absent
c’était un as de la braguette !
La boulangère aimait beaucoup
se faire prendre à la hussarde
et pour bien assurer le coup
elle se mettait en cuissarde !
Elle aimait les jeunes mitrons
et peu lui importait leur âge
derrière le dos du patron
c’était le grand dépucelage !
Entre la maie et le pétrin
elle coinçait les réfractaires
elle y allait avec entrain
et ça finissait par leur plaire !
Ils ne perdaient jamais la main
c’était toujours du pétrissage :
fesses ou pain croissants ou seins
demandent un bon malaxage !
Apprendre à faire du bon pain
et s’initier aux galipettes
ce n’est pas du perlimpinpin
mais de la formation complète !
Un ministre la décora
pour avoir bien servi la France
elle fut fière et arbora
la distinction avec prestance.
Dans un discours très élogieux
il encensa l’apprentissage
en disant que c’était un lieu
de formation et de partage !
Sur son corsage bien rempli
il épingla une médaille
en jetant un coup d’œil ravi
aux pare-chocs de belle taille !
Un coup de cil bien appuyé
l’invita au grand inventaire
il revint trois fois en juillet
pour vérifier … pourquoi le taire ?
Le patron lui se demandait
pourquoi il gagnait tant aux courses
souvent il y réfléchissait
tout en se gratouillant les bourses !
Un mari trompé est souvent
cela fait partie des légendes
le dernier à être au courant
qu’on marche sur ses plates-bandes !
Les villageois se gardaient bien
de lui confier son infortune
de peur d’être privés de pains
et d’être cons comme la lune !
Ils avaient gardé souvenir
d’Aurélie et de Pomponette
ils craignaient beaucoup de finir
sans pain pour saucer l’omelette !
La boulangère et son 100 C
entretenaient les commérages
au Café du Cochon Grillé
on en faisait grand étalage !
C’était il y a soixante ans
il n’y avait pas de Smartphone
et les gens pour passer le temps
aimaient les histoires cochonnes !
Et ils en rajoutaient un peu
sans que cela fut nécessaire :
elle se tapait ses neveux
l’incorrigible boulangère !
Les grenouilles de bénitier
assuraient même qu’à confesse
elles auraient vu le curé
s’occuper de ses rondes fesses !
Mais ces privées de goupillon
ces femmes folles de la messe
jalousaient jusqu’à l’abjection
l’impénitente pécheresse !
En d’autres temps ces viragos
l’auraient bel et bien lapidée
sans jugement et tout de go
bigotes aux faces ridées !
Moralité :
« Apprentissage et pétrissage
sont les mamelles de la France
et quand elles font du 100 C
il convient de les encenser !
Cela mérite une médaille
à la mesure de la taille
des arguments mis en avant
pour assurer l’enseignement !
Des gros Roberts pour l’orthographe
des gros roberts que l’on dégrafe
c’est un ensemble performant
pour former des adolescents !
Le Ministre en place à la Poste
fit éditer un timbre-poste
mettant en avant ses appâts
tout le monde se l’arracha !
Elle savait telle Marianne
offrir cette abondante manne
méritant sûr le Panthéon
mais des jalouses dirent non !
Rotpier
Le poème du jour: " Quelques maux en passant de Dumas à Maupassant, " ou " Souvenirs post-mortem, " de ... Rotpier !
Image du net
.
Quelques maux en passant
de Dumas à Maupassant,
ou
Souvenirs post-mortem,
Ce siècle était le dix-neuvième
déjà Monet impressionnait
Hugo misérabilisait
et Dumas menait la bohême.
En ces temps-là j’étais novice
je veux dire en cela puceau
je ne jouais plus au cerceau
mais n’avais presque pas de vices.
Je croisais une mulâtresse
j’aurais pu ne pas la croiser
pour le moins ne pas me griser
de cette femme et de ses tresses
Elle avait un joli camée
épinglé sur son chemisier
je ne pouvais que m’extasier
devant sa poitrine animée.
Un tout petit peu harengère
elle s’intéressa à moi :
la belle dame au camée lia
une conversation légère.
Pas née de la dernière pluie
elle m’ouvrit vite son lit
et bien sûr d’autre chose aussi
mais pas du tout son parapluie.
Hélas elle avait la vérole
et je la choppais en passant
tout comme le grand Maupassant
j’étais bon pour la casserole.
Avant que la pénicilline
vienne à bout de la syphilis
les maladies dessous pubis
déconcertaient la médecine.
Je mourus après des années
de souffrance et de désespoir
de l’hôpital au corbillard
une fâcheuse destinée.
Moralité :
Jeunes gens à l’âme ingénue
qui êtes encore un peu verts
sortez donc mais toujours couverts
c’est la vérité toute nue !
D’autres maladies très nuisibles
peuvent causer bien des ennuis
on ne trempe pas son biscuit
sans avoir vérifié la cible !
Je le dis de façon expresse
regardez-y donc à deux fois
priez si vous avez la foi
avant que d’empoigner les tresses !
Le Rotpier
Devoir de vacances: " Balade en Creuse " ... un long poème pas très catholique de ... Rotpier !
Nota :
Publication en avance : pas présent sur les blogs jusqu'à samedi pour cause de gros travaux de taille de haies !
Devoir de vacances assez déjanté écrit en Creuse à Ladapeyre. Toutes les villes ou villages cités se trouvent au nord-est de Guéret !
Préambule :
Que vous soyez creusois ou pas
vous n’allez peut-être pas croire
un dixième de cette histoire
mais après tout c’est déjà ça !
Balade en Creuse,
Lors d’un séjour à Ladapeyre
je me suis dit « Allez Pépère !
Tu vas visiter la région
il faut bien te bouger le fion ! »
J’ai commencé par le village
de Ladapeyre et ses bocages
j’ai croisé un vieux paysan
qui n’était pas des plus causants !
Il m’a dit en crachant sa chique :
« Barre-toi ou gare à ma trique ! »
et puis il a lâché son chien
qui a bouffé mes brodequins !
Je suis monté à Toulx-Sainte-Croix
et dans la tour ça va de soi.
On découvre un beau paysage
la contrée est un peu sauvage.
Puis j’ai poussé jusqu’à Boussac
où j’ai un peu posé mon sac
j’ai visité le vieux Château
les vieilles rues et les bistros.
Je suis reparti vers Bétête
j’avais un peu chaud à la tête
à l’abbaye de Prébenoît
on m’a traité de vieille noix !
J’ai continué mon périple
sans devenir un bon disciple
je ne crois pas aux religions
qui nous prennent pour des couillons !
Je respecte tous ceux qui croient
et que chacun porte sa croix
j’ai déjà mon sac sur le dos
me surcharger serait idiot !
Je suis allé à Genouillac
pas à genoux ni en kayak
j’ai fait du stop et un tracteur
s’est arrêté à ma hauteur.
C’était une belle fermière
une grande à l’allure fière
je lui aurais bien fait du gringue
mais elle était un peu sourdingue !
En plus on a croisé son Jules
qui m’aurait pété les rotules
une force de la nature
du genre à te mettre en mouture !
Je lui ai laissé sa chérie
il m’aurait réduit en charpie
la belle m’a fait un salut
j’ai vite sauté le talus !
Je tiens encore à mes chicots
même s’ils ne sont plus très beaux
revenons-en à Genouillac
où j’aurais pu finir en vrac !
Je suis allé voir le viaduc
j’y ai croisé des p’ tits trouducs
qui m’ont traité de vieux connard
moi de p’ tits cons et de bâtards !
J’avais préparé mon gourdin
ils ont filé comm’ des lapins
ils n’avaient rien dans le falzar
tant mieux pour moi j’ suis plus gaillard !
J’ai vu le moulin de Verrines
qui ne produit plus de farine
c’est un gîte pour vacanciers
qui est ma foi fort apprécié !
C’est à Châtelus-Malvaleix
que j’ai acheté un Solex
pour deux fois rien à un curé
qui voulait s’en débarrasser.
Il avait servi à sa sœur
une fille avec un valseur
à faire hurler au loup des saints
avant de s’occuper des siens !
Quand elle enfourchait son engin
les gars rappliquaient de très loin :
une jupe ras le bonbon
donne des idées aux garçons !
Même le bedeau était là
il ne voulait pas manquer ça
tout comm’ sa sœur bonne chrétienne
mais avec un penchant lesbienne !
L’évêché l’avait prévenu :
« Il est tout à fait mal venu
que votre sœur au presbytère
allume même les grands-pères !
Il l’a expédiée au Japon
et il parait que les nippons
se l’arrachent pour un bon prix
certains se font hara-kiri !
Au pays du soleil levant
les clans maffieux sont très puissants
et ils ont beaucoup de pouvoir
sur les tripots et les trottoirs !
.
Repérée par un yakusa
qui en a fait sa geisha
ell’ ne roule plus en Solex
et elle a même une Rolex !
Ce qui n’est pas la même chose
comme disait le Petit Chose
quand il n’était qu’un petit pion
à la merci des vils morpions !
Le Solex je l’ai revendu
avec bénef bien entendu
ce n’est pas que je sois mesquin
mais on ne mange pas pour rien !
Un collectionneur me l’a pris
sans mégoté dix fois le prix
que j’avais versé au curé
qui voulait s’en débarrasser !
J’aurais pu être brocanteur
je suis un vrai baratineur
ou faire de la politique
mais j’ai l’esprit bien trop éthique !
Je me suis payé un repas
dans un bon restau à Bonnat
j’ai goûté au fondu creusois
et je m’en suis léché les doigts !
Quand je suis passé à Ajain
je n’étais pas du tout à jeun
un chasseur tout à fait miro
m’a balancé quelques pruneaux !
J’ai décampé à la va-vite
il s’est lancé à ma poursuite
mais il a chuté lourdement
et s’est pété les dents du d’ vant !
En traversant la Creuse à gué
j’ai croisé un gay pas très gai
son grand amour l’avait largué
pour un type peu distingué !
Après avoir aidé le gay
je suis arrivé à Guéret
une très belle préfecture :
c’était marqué dans les brochures !
J’ai préféré la vieille ville
je ne suis pas encor’ fossile
mais les vieilles pierres me plaisent
c’est comme ça y a pas d’ malaise !
Puis je suis passé par Jarnages
où un drôle de personnage
m’a invité à boire un coup :
on a fini tous les deux soûls !
Il m’a raconté son histoire
un tantinet blasphématoire :
celle d’un curé défroqué
qui avait beaucoup culbuté !
Femmes et filles à confesse
viennent chercher de la tendresse
il leur en apportait beaucoup
même des suçons dans le cou !
Il avait été dénoncé
par la femme du boulanger
jalouse d’une péronnelle
qui passait toujours avant elle !
Elles se crêpaient le chignon
à violents coups de goupillon
et il calmait à l’eau bénite
ces deux paquets de dynamite !
La boulangère peu magnanime
posta une lettre anonyme
adressée à l’épiscopat
qui sur le champ le révoqua !
Il vécu en concubinage
avec une comtesse hors d’âge
qui lui laissa en trépassant
son château et tout son argent !
Il lui resta la gouvernante
une femme très avenante
qu’il culbutait déjà avant :
elle avait du tempérament !
Hélas en faisant du cheval
un matin par temps estival
l’animal se cabra d’un coup
et elle se rompit le cou !
Depuis une petite bonne
plus chaude qu’un troupeau de nonnes
excitées par l’air du printemps
lui procure bien du bon temps !
En remontant sur Rimondeix
j’ai cru apercevoir mon ex
au bras d’un gendarme du coin :
j’ai pas voulu faire de foin !
Je n’aime pas trop les pandores
quand ils passent je m’évapore
j’ai dû trop écouter Brassens
et depuis ce temps-là ça coince !
Quoi qu’il en soit je la lui laisse
ell’ va le mener à la laisse
il va connaître son frangin :
un beauf de beauf et je le plains !
Et comme il faut bien une fin
je suis rentré le lendemain
dans le secteur de Ladapeyre
où j’ai retrouvé mes repères !
Mes repères mais aussi le vieux
avec son chien toujours teigneux
je lui ai offert une chique :
l’effet a frôlé le magique !
Le chien m’a léché les godasses
le vieux m’a dit : « Viens, je t’embrasse ! »
il sentait la chique et la goutte
et nous avons cassé la croûte !
.
Nous sommes devenus copains
comme cochons même le chien
il se peut que l’année prochaine
je le fiance à ma chienne !
Comme quoi un malentendu
peut-être effacé in situ
moyennant un geste amical :
ne crachons pas dans le bocal !
Un petit mot un petit geste
et un sourire même un zeste
permet au courant de passer
de museler les préjugés.
Les préjugés qui assassinent
de manière souvent crétine
tout début de rapprochement
entre les peuples et les gens.
Terminaison :
La Creuse est belle et très variée
aussi belle qu’une mariée
des monts des creux tout ce qu’il faut
avec bien sûr quelques défauts.
On ne peut pas être parfait
ce serait par trop contrefait
quand on met trop de maquillage
on prend un mauvais aiguillage !
Le Rotpier
Le poème du jour : " Ça roule, ça roule ! " de Pierre ... c'est crevant non ?
Ça roule, ça roule ? Oui, pas mal, merci !
Encore que je sois plus près du chariot chaud chaud que de la patinette, c'est net !
image du net
Ça roule, ça roule !
Tranquille et peinard bien au chaud
cela ne pouvait pas durer
et à neuf mois - zou ! – expulsé
tu atterris dans un berceau
… à roulettes !
… Quatre ! Ça roul’ ça roule et c’est très chouette !
Du biberon à la sucette
et du berceau à la poussette
elle en a quatre aussi mazette !
Ça roule saperlipopette !
Et puis voila la patinette
un tantinet cass’ margoulette
deux roues seulement mais c’est chouette
Ça roul’ ça roul’, gaffe à ta tête !
Et puis arrive le vélo
au début les chutes à gogo
c’est casse gueule cet engin
ça fait rigoler le voisin !
Ça roul’ ça roul’, vas-y Paulette !
Et puis la premièr’ mobylette
puis la moto c’est super chouette
et tu t’intéresses aux poulettes
Ça roul’ ça roul’, ça galipette !
Et puis c’est la première auto
la cour des grands c’est pas trop tôt
et tu t’y crois vraiment Toto
tu te fais ton roman-photo !
Ça roul’ ça roul’, mêm’ sans turbo !
Après tu joues les Roméo
les Juliette te trouve beau
pour certaines c’est du pipeau
banquette arrièr’ : c’est chaud c’est chaud !
Ça roul’ ça roul’, vas-y ma poule !
Le temps, le temps lui roule aussi
merde alors ça sent le roussi
ça craque de partout si si
ça roule moins bien mon kiki !
Bilan du contrôle technique :
elle est foutue la mécanique !
Tu trouves cela dégueulasse
le fait de finir à la casse !
Ça roule de moins en moins bien
c’est très mal barré les copains !
Si t’as du pot comm’ dit ma sœur
t’ évit’ le déambulateur
et ses quatre roues de malheur
accrocheurs de radiateurs !
Ça roul’ ça roul’ , mais tout s’écroule !
Cela arrive tôt ou tard
une carcasse un corbillard
un peu avant les faire-part
et là c’est toi la super star !
Ça roule aussi un corbillard !
Tu as choisi la crémation
la drôle de récréation :
ton cercueil est sur un chariot
bientôt bientôt il va fair’ chaud !
Ça roul’ ça roul’, ça fout les boules
et c’est pas cool !
Ça crame et ce n’est pas du bio
ce n’est pas du tout rigolo !
Terminé les roues les roulettes
tout s’est barré en cacahuète !
Et tu finis dans une boite
que tu sois de gauche ou de droite :
petit tas de cendre comique
plus encarté nécrologique !
C’est bien fini ça roule plus
ça eu roulé mais c’est foutu !
L’ encarté nécrologique :
« Il a roulé toute sa vie
et puis il a pris la sortie
sur une simple crevaison
faut pas pleurer, y a pas d’ raison ! »
Encore que… oui, oui :
… ça roul’ ça roul’ … les larm’ aussi !
Image du net ( ça vous rappelle quelque chose cette image ? )
Le poème du jour ... enfin, le délire du jour : "Histoire himalayenne " de ... Rotpier !
Préambule :
Heureux celui qui mène une vie bien rangée et qui ne voyage qu’au gré des récits des autres : c’est moins risqué et plus reposant …
L’adage du jour :
« Les doudous de Katmandou, c’est sucré comme du roudoudou sur le dessus comme sous le dessous mais qui s’y fie est fou ! »
Image du net
Cette histoire atteint des sommets
que certains n’atteindront jamais,
c’est pourtant la vérité pure
je vous le dis, je vous le jure.
Pas la moindre trace de bluff,
tout commença en soixante neuf
quand pour me faire un peu de beurre
je me fis routard avant l’heure…
Ne soyez pas dubitatifs,
même un peu tiré par les tifs
ce scénario est fort plausible :
au Rotpier rien n’est impossible !
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Histoire himalayenne
ou
Ne boudons pas les bouddhas,
Lors d’un voyage à Katmandou
j’ai rencontré une doudou,
une pure et belle autochtone,
une fille pas monotone !
Elle m’a dit : « Il se fait tard,
viens chez moi fumer un pétard ! »
le sien, moulé dessous sa robe
empêchait que je me dérobe !
« Moi je m’appelle Anna Purna,
je vends de la marihuana,
tous les deux on peut faire affaire,
tu m’as l’air de savoir y faire !
Je connais ton nom, c’est Rotpier
et si tu veux prendre ton pied
je te ferais une remise,
tu ne perdras pas ta chemise !
Tu m’as l’air d’un sacré client,
plutôt dans le genre ruffian
truand ou alors mercenaire
… peut-être un ancien légionnaire ?
Tiens, comme tu me plais beaucoup
tu ne raqueras pas un sou,
rien du tout, pas une roupie :
je vais devenir ta groupie ! »
Impossible de dire non
à ce véritable canon
qui m’implorait que je l’honore :
vous comprenez, je subodore ?
Je la suivis dans sa maison,
sitôt passé le paillasson
elle se déshabilla vite
prise d’une rage subite !
Elle était belle de partout
et ses nénés pas laids du tout
avaient la couleur de l’opale
tout comme son petit nez pâle !
Je sais que vous voudriez bien
- ne niez pas bande de vauriens ! -
que je vous détaille la scène
mais je ne fais pas dans l’obscène !
Vous n’aurez rien de croustillant !
Sous la gégène ou le carcan,
je ne me mettrais pas à table
et mon choix est inébranlable !
Ce sera de l’édulcoré,
pas la peine de m’implorer :
ce fut une nuit fantastique
effleurant l’état extatique !
C’est au matin, pauvre de moi
que je me suis réveillé roi
des cons de toute la planète :
la belle avait fait place nette !
Plus de papiers, plus de pognon
( planqués dans mon gros ceinturon ! )
même plus mon automatique :
il ne me restait que ma chique !
( Pas étonnant qu’elle m’ait dit :
« Mets-toi à poil, ô mon chéri,
ôte donc ta grosse ceinture
tu vas me coller des gerçures ! » )
Un jean et un polo douteux,
des pompes au cuir très miteux :
triste état pour une barbouze,
restait à marcher dans la bouse !
Je m’étais foutu par orgueil
le grand Brahmapoutre dans l’œil
en prenant la fille du Gange
pour une déesse ou un ange !
Une vache passant par là
me fit cadeau d’un très gros tas,
de quoi booster vraiment la chance :
j’y mis le pied avec conscience !
Le proverbe se vérifia,
- merci mon dieu, alléluia ! -
en butant dans une palette
je découvris une mallette !
Elle était bourrée de biftons
- jamais vu autant de pognon ! -
ça sentait la mafia locale,
je me suis dit : « choppe et détale ! »
Je me suis resapé à neuf,
j’ai évité toutes le meufs,
j’ai pris l’avion pour l’Inde proche
sans rencontrer une anicroche !
Arrivé à Chandernagor,
dans ce très grand aéroport,
j’ai croisé un unijambiste
qui s’avéra sage bouddhiste.
Je lui proposais de l’aider
vu qu’il était handicapé,
il fut très touché par la chose :
j’entamais ma métamorphose !
Il m’a dit : « Je suis un bouddha,
emmène-moi à Calcutta,
je t’apprendrais avec passion
la profonde méditation. »
Il faut croire que j’étais doué
- il en était tout éberlué ! -
je suis devenu un vieux sage :
j’ai bel et bien tourné la page.
Maintenant je lis le sanskrit,
à croire que c’était écrit,
je consulte de vieux ouvrages
dont un sur le libertinage !
Il s’agit du Kama-Sutra,
une étude nec plus ultra
sur les positions amoureuses
dont bon nombre sont très scabreuses !
Je suis sage mais pas de bois,
alors de temps en temps ma foi,
oubliant la métaphysique
j’opte pour des travaux pratiques !
J’ai très grande réputation
et les filles de la région
veulent me servir de cobaye :
c’est le revers de la médaille !
Tous les jours devant la maison,
des femmes perdant la raison
prient pour que je les initie
à diverses acrobaties !
Je dois faire une sélection,
dans la plus grande abnégation,
de celles qui auront la chance
de goûter à une séance !
Et j’ai vu arriver un jour
la doudou m’ayant joué le tour
qu’au début vous avez pu lire,
qui venait pour se faire élire !
Du haut de ma grande bonté,
je lui ai dit « tu peux monter,
je suis sage et je te pardonne
car en amour tu es très bonne ! »
Pour satisfaire ses désirs
j’ai été forcé de choisir :
on ne peut pas, je le professe,
s’occuper d’une armée de fesses !
Je traduis le Kama-Sutra
en ayant soin pour chaque cas
d’expérimenter les figures :
ce n’est pas une sinécure !
On fait ça consciencieusement
pour éviter les accidents
à ceux qui auraient la folie
de tenter tout ça sans poulie !
Nos travaux sont très reconnus
par des savants qui sont venus
de tous les coins de la planète
nous observer à la lorgnette !
Certains n’en ont pas cru leurs yeux,
on a du évacuer des vieux
… il faut dire que ma favorite
c’est vraiment de la dynamite !
Nous serions et c’est naturel
sur la liste des prix Nobel
en physique des corps instables :
c’est du lourd et du respectable !
On a même eu un bataillon
de vieux potes de la légion
… ils en avaient la bave aux lèvres :
sale temps en vue pour les chèvres !
Ils sont repartis en chantant
un vieux refrain de dans le temps
dont je mets ici les paroles
ne croyez pas que je rigole :
« Tiens, tiens, voila du bouddha
voila du bouddha
voila du bouddha !
Du bon, du bout, du bon bouddha,
nous on en veut, on en aura ! »
Je pourrais bien sûr continuer
mais vous pourriez me conspuer
aussi vous ne saurez la suite
que si un jour l’envie m’habite.
En attendant n’oubliez pas
d’acquérir mon Kama-Sutra :
terminé la vie terne et rance
mais prenez bien une assurance !
Jouer à la bête à deux dos
en tentant le double salto
sans se rompre une ou deux vertèbres
exclue que l’on fasse le zèbre !
C’est une question de mental
et pour éviter l’hôpital
suivez mes conseils à la lettre :
je me ferais mentor et maître !
Il faut de la concentration
bien avant et pendant l’action,
le septième ciel se mérite
… à l’entraînement tout de suite !
Au début mettez un filet
en chanvre tressé népalais
pour ne pas finir aux urgences
à poil et en toute indécence !
Rotpier
Image du net bidouillée ... par le Rotpier
A mes sœurs et frères d'armes ... "Les arènes" : un poème de Pierre
Petites précisions :
C’est un très vieux poème (2008 ou 2009 ?). À ce moment-là, j’étais dans l’arène d’un Lycée professionnel de province assez calme même s’il y avait quelques éléments à l’esprit pernicieux.
Dans les établissements scolaires en périphérie des grandes agglomérations c’était déjà depuis de nombreuses années très difficiles d’enseigner.
J’ai regardé hier soir (par hasard) le film de Laurent Cantet « Entre les murs ». Il donne une petite idée du sujet.
Lien : https://fr.wikipedia.org/wiki/Entre_les_murs_(film)
Allez, je dédicace ce poème à Monsieur le Ministre de l’Éducation Nationale : Monsieur Jean-Michel Blanquer.
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Pierre
Photo-montage de Pierre
Les arènes,
Pierre Dupuis
* Maison de repos pour les enseignants
qui craquent mentalement
Le poème du jour, tout frais tout chaud : " Au fil du temps, " de ... Pierre
Rassurez-vous, ma cicatrice tiens bien le coup et je vais beaucoup mieux !
Image du net
Préambule :
Le cynisme est un exercice comme un autre …
Au fil du temps,
Ça s’effiloche ça s’effiloche
entre bien ça dans ta caboche.
Quand tu es môme tu bavoches
quand tu as onze ans tu gavroches
juste un peu plus tard tu galoches
mais c’est pas toujours dans la poche.
Tu continues et tu bamboches
dans le genre tête de pioche
ça tourne en rond dans ta caboche.
A trente ans tu es moins fantoche
tu attrapes deux ou trois mioches
qui t’emmouscaillent et qui bavochent.
Après la cinquantaine approche
l’argent est là et tu empoches.
A soixante ans c’est la brioche
ça te fout parfois la pétoche
c’est ta jeunesse qui raccroche
et ta santé qui s’effiloche.
Alors doucement tu décroches
sous les yeux tu as des valoches
il y a anguille sous roche !
Plus tu avances et plus c’est moche
A l’EHPAD c’est pas la bamboche
tu es simplement mis sous cloche
pour ne pas emmerder les proches.
Et la camarde qui approche
prête à te rouler des galoches
ton avenir ? Du beurre en broche !
Ça s’effiloche ça s’effiloche
entre bien ça dans ta caboche.
Le poème du jour, un métissage en noir et blanc : "Harmonie d'espoir " de ... Pierre
Parce que la négritude* provoque encore dans le monde, y compris la France, de déplorables attitudes dignes des anciens négriers …
* https://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9gritude
« Mieux vaut être noir de peau que d’âme, c'est plus noble. »
Un de mes tissages de vers
sur les couleurs de peau ...
Harmonie d’espoir,
Des mains noires
des mains blanches.
Des mains noires
sur des blanches
… ça dérange !
Des mains blanches
sur des noires
… ça dérange
c’est notoire !
Des mains noires
sur des hanches
sans peignoir
et bien blanches :
quelle histoire !
Des mains blanches
sur dos noir
qui louangent
dans le noir :
libre échange !
Et mes mains
qui pianotent
quelques notes
pour demain
touches blanches
touches noires
un mélange
encensoir !
Qui pianotent
quelques notes
sur un air
plein d’espoir !
Pierre Dupuis
Image du net modifiée
Le poème du jour: "Je ne te connaissais même pas Valérie," par ... Pierre
C’est un poème très ancien mais l’actualité
qui le sous-tend revient, hélas, régulièrement.
A vous, les victimes de ces monstres.
Image du net
Je ne te connaissais même pas Valérie,
Pierre Dupuis
Le poème du jour: "Je ne te connaissais même pas Valérie," par ... Pierre
C’est un poème très ancien mais l’actualité
qui le sous-tend revient, hélas, régulièrement.
A vous, les victimes de ces monstres.
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Je ne te connaissais même pas Valérie,
Pierre Dupuis