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Le blog-notes poétique et autre de Rotpier

poesie

Le poème du jour : " Les mitrons, la boulangère et son insensé 100 C, " de ... Rotpier !

13 Octobre 2020 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Fable, #Poésie, #Poésie - humour

 

Image bidouillée par le Rotpier !

Les mitrons, la boulangère et son insensé 100 C,

Ils entraient très tôt au fournil

à seize ans juste après l’école

la patronne jouait du cil

et n’avait pas la fesse molle.

Coté poitrine un bon 100 C

peinait à contenir sa gorge

cela peut paraître insensé

sauf si vous vous appelez Georges.

Georges était un de ses clients

qui venait chercher ses baguettes

quand le patron était absent

c’était un as de la braguette !

La boulangère aimait beaucoup

se faire prendre à la hussarde

et pour bien assurer le coup

elle se mettait en cuissarde !

Elle aimait les jeunes mitrons

et peu lui importait leur âge

derrière le dos du patron

c’était le grand dépucelage !

Entre la maie et le pétrin

elle coinçait les réfractaires

elle y allait avec entrain

et ça finissait par leur plaire !

Ils ne perdaient jamais la main

c’était toujours du pétrissage :

fesses ou pain croissants ou seins

demandent un bon malaxage !

Apprendre à faire du bon pain

et s’initier aux galipettes

ce n’est pas du perlimpinpin

mais de la formation complète !

Un ministre la décora

pour avoir bien servi la France

elle fut fière et arbora

la distinction avec prestance.

Dans un discours très élogieux

il encensa l’apprentissage

en disant que c’était un lieu

de formation et de partage !

Sur son corsage bien rempli

il épingla une médaille

en jetant un coup d’œil ravi

aux pare-chocs de belle taille !

Un coup de cil bien appuyé

l’invita au grand inventaire

il revint trois fois en juillet

pour vérifier … pourquoi le taire ?

Le patron lui se demandait

pourquoi il gagnait tant aux courses

souvent il y réfléchissait

tout en se gratouillant les bourses !

Un mari trompé est souvent

cela fait partie des légendes

le dernier à être au courant

qu’on marche sur ses plates-bandes !

Les villageois se gardaient bien

de lui confier son infortune

de peur d’être privés de pains

et d’être cons comme la lune !

Ils avaient gardé souvenir

d’Aurélie et de Pomponette

ils craignaient beaucoup de finir

 sans pain pour saucer l’omelette !

La boulangère et son 100 C

entretenaient les commérages

au Café du Cochon Grillé

on en faisait grand étalage !

C’était il y a soixante ans

il n’y avait pas de Smartphone

et les gens pour passer le temps

aimaient les histoires cochonnes !

Et ils en rajoutaient un peu

sans que cela fut nécessaire :

elle se tapait ses neveux

l’incorrigible boulangère !

Les grenouilles de bénitier

assuraient même qu’à confesse

elles auraient vu le curé

s’occuper de ses rondes fesses !

Mais ces privées de goupillon

ces femmes folles de la messe

jalousaient jusqu’à l’abjection

l’impénitente pécheresse !

En d’autres temps ces viragos

l’auraient bel et bien lapidée

sans jugement et tout de go

bigotes aux faces ridées !

     Moralité :

« Apprentissage et pétrissage

sont les mamelles de la France

et quand elles font du 100 C

il convient de les encenser !

Cela mérite une médaille

à la mesure de la taille

des arguments mis en avant

pour assurer l’enseignement !

Des gros Roberts pour l’orthographe

des gros roberts que l’on dégrafe

c’est un ensemble performant

pour former des adolescents !

Le Ministre en place à la Poste

fit éditer un timbre-poste

mettant en avant ses appâts

tout le monde se l’arracha !

Elle savait telle Marianne

offrir cette abondante manne

méritant sûr le Panthéon

mais des jalouses dirent non !

 

                                        Rotpier

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Le poème du jour: " Quelques maux en passant de Dumas à Maupassant, " ou " Souvenirs post-mortem, " de ... Rotpier !

6 Octobre 2020 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie, #Poésie, Humour

 

 

Image du net

.

Quelques maux en passant

de Dumas à Maupassant,

ou

Souvenirs post-mortem,

Ce siècle était le dix-neuvième

déjà Monet impressionnait

Hugo misérabilisait

et Dumas menait la bohême.

En ces temps-là j’étais novice

je veux dire en cela puceau

je ne jouais plus au cerceau

mais n’avais presque pas de vices.

Je croisais une mulâtresse

j’aurais pu ne pas la croiser

pour le moins ne pas me griser

de cette femme et de ses tresses

Elle avait un joli camée

épinglé sur son chemisier

je ne pouvais que m’extasier

devant sa poitrine animée.

Un tout petit peu harengère

elle s’intéressa à moi :

la belle dame au camée lia

une conversation légère.

 

Pas née de la dernière pluie

elle m’ouvrit vite son lit

et bien sûr d’autre chose aussi

mais pas du tout son parapluie.

Hélas elle avait la vérole

et je la choppais en passant

tout comme le grand Maupassant

j’étais bon pour la casserole.

Avant que la pénicilline

vienne à bout de la syphilis

les maladies dessous pubis

déconcertaient la médecine.

Je mourus après des années

de souffrance et de désespoir

de l’hôpital au corbillard

une fâcheuse destinée.

Moralité :

 

Jeunes gens à l’âme ingénue

qui êtes encore un peu verts

sortez donc mais toujours couverts

c’est la vérité toute nue !

D’autres maladies très nuisibles

peuvent causer bien des ennuis

on ne trempe pas son biscuit

sans avoir vérifié la cible !

Je le dis de façon expresse

regardez-y donc à deux fois

priez si vous avez la foi

avant que d’empoigner les tresses !

                                      Le Rotpier

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Devoir de vacances: " Balade en Creuse " ... un long poème pas très catholique de ... Rotpier !

28 Septembre 2020 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Humour, #Poésie, #Poésie, Humour

Nota :

Publication en avance : pas présent sur les blogs jusqu'à samedi pour cause de gros travaux de taille de haies ! 

Devoir de vacances assez déjanté écrit en Creuse à Ladapeyre. Toutes les villes ou villages cités se trouvent au nord-est de Guéret !

Image du net 

Préambule :

Que vous soyez creusois ou pas

vous n’allez peut-être pas croire

un dixième de cette histoire

mais après tout c’est déjà ça !

 

Balade en Creuse,

Lors d’un séjour à Ladapeyre

je me suis dit « Allez Pépère !

Tu vas visiter la région

il faut bien te bouger le fion ! »

J’ai commencé par le village

de Ladapeyre et ses bocages

j’ai croisé un vieux paysan

qui n’était pas des plus causants !

Il m’a dit en crachant sa chique :

« Barre-toi ou gare à ma trique ! »

et puis il a lâché son chien

qui a bouffé mes brodequins !

Je suis monté à Toulx-Sainte-Croix

et dans la tour ça va de soi.

On découvre un beau paysage

la contrée est un peu sauvage.

Puis j’ai poussé jusqu’à Boussac

où j’ai un peu posé mon sac

j’ai visité le vieux Château

les vieilles rues et les bistros.

Je suis reparti vers Bétête

j’avais un peu chaud à la tête

à l’abbaye de Prébenoît

on m’a traité de vieille noix !

J’ai continué mon périple

sans devenir un bon disciple

je ne crois pas aux religions

qui nous prennent pour des couillons !

Je respecte tous ceux qui croient

et que chacun porte sa croix

j’ai déjà mon sac sur le dos

me surcharger serait idiot !

Je suis allé à Genouillac

pas à genoux ni en kayak

j’ai fait du stop et un tracteur

s’est arrêté à ma hauteur.

C’était une belle fermière

une grande à l’allure fière

je lui aurais bien fait du gringue

mais elle était un peu sourdingue !

En plus on a croisé son Jules

qui m’aurait pété les rotules

une force de la nature

du genre à te mettre en mouture !

Je lui ai laissé sa chérie

il m’aurait réduit en charpie

la belle m’a fait un salut

j’ai vite sauté le talus !

Je tiens encore à mes chicots

même s’ils ne sont plus très beaux

revenons-en à Genouillac

où j’aurais pu finir en vrac !

Je suis allé voir le viaduc

j’y ai croisé des p’ tits trouducs

qui m’ont traité de vieux connard

moi de p’ tits cons et de bâtards !

J’avais préparé mon gourdin

ils ont filé comm’ des lapins

ils n’avaient rien dans le falzar

tant mieux pour moi j’ suis plus gaillard !

J’ai vu le moulin de Verrines

qui ne produit plus de farine

c’est un gîte pour vacanciers

qui est ma foi fort apprécié !

C’est à Châtelus-Malvaleix

que j’ai acheté un Solex

pour deux fois rien à un curé

qui voulait s’en débarrasser.

Il avait servi à sa sœur

une fille avec un valseur

à faire hurler au loup des saints

avant de s’occuper des siens !

Quand elle enfourchait son engin

les gars rappliquaient de très loin :

une jupe ras le bonbon

donne des idées aux garçons !

Même le bedeau était là

il ne voulait pas manquer ça

tout comm’  sa sœur bonne chrétienne

mais avec un penchant lesbienne !

L’évêché l’avait prévenu :

« Il est tout à fait mal venu

que votre sœur au presbytère

allume même les grands-pères !

Il l’a expédiée au Japon

et il parait que les nippons

se l’arrachent pour un bon prix

certains se font hara-kiri !

Au pays du soleil levant

les clans maffieux sont très puissants

et ils ont beaucoup de pouvoir

sur les tripots et les trottoirs !

.

Repérée par un yakusa

qui en a fait sa geisha

ell’ ne roule plus en Solex

et elle a même une Rolex !

Ce qui n’est pas la même chose

comme disait le Petit Chose

quand il n’était qu’un petit pion

à la merci des vils morpions !

Le Solex je l’ai revendu

avec bénef bien entendu

ce n’est pas que je sois mesquin

mais on ne mange pas pour rien !

Un collectionneur me l’a pris

sans mégoté dix fois le prix

que j’avais versé au curé

qui voulait s’en débarrasser !

J’aurais pu être brocanteur

je suis un vrai baratineur

ou faire de la politique

mais j’ai l’esprit bien trop éthique !

Je me suis payé un repas

dans un bon restau à Bonnat

j’ai goûté au fondu creusois

et je m’en suis léché les doigts !

Quand je suis passé à Ajain

je n’étais pas du tout à jeun

un chasseur tout à fait miro

m’a balancé quelques pruneaux !

J’ai décampé à la va-vite

il s’est lancé à ma poursuite

mais il a chuté lourdement

et s’est pété les dents du d’ vant !

En traversant la Creuse à gué

j’ai croisé un gay pas très gai

son grand amour l’avait largué

pour un type peu distingué !

Après avoir aidé le gay

je suis arrivé à Guéret

une très belle préfecture :

c’était marqué dans les brochures !

J’ai préféré la vieille ville

je ne suis pas encor’ fossile

mais les vieilles pierres me plaisent

c’est comme ça y a pas d’ malaise !

Puis je suis passé par Jarnages

où un drôle de personnage

m’a invité à boire un coup :

on a fini tous les deux soûls !

Il m’a raconté son histoire

un tantinet blasphématoire :

celle d’un curé défroqué

qui avait beaucoup culbuté !

Femmes et filles à confesse

viennent chercher de la tendresse

il leur en apportait beaucoup

même des suçons dans le cou !

Il avait été dénoncé

par la femme du boulanger

jalouse d’une péronnelle

qui passait toujours avant elle !

Elles se crêpaient le chignon

à violents coups de goupillon

et il calmait à l’eau bénite

ces deux paquets de dynamite !

La boulangère  peu magnanime

posta une lettre anonyme

adressée à l’épiscopat

qui sur le champ le révoqua !

Il vécu en concubinage

avec une comtesse hors d’âge

qui lui laissa en trépassant

son château et tout son argent !

Il lui resta la gouvernante

une femme très avenante

qu’il culbutait déjà avant :

elle avait du tempérament !

Hélas en faisant du cheval

un matin par temps estival

l’animal se cabra d’un coup

et elle se rompit le cou !

Depuis une petite bonne

plus chaude qu’un troupeau de nonnes

excitées par l’air du printemps

lui procure bien du bon temps !

En remontant sur Rimondeix

j’ai cru apercevoir mon ex

au bras d’un gendarme du coin :

j’ai pas voulu faire de foin !

Je n’aime pas trop les pandores

quand ils passent je m’évapore

j’ai dû trop écouter Brassens

et depuis ce temps-là ça coince !

Quoi qu’il en soit je la lui laisse

ell’  va le mener à la laisse

il va connaître son frangin :

un beauf de beauf et je le plains !

Et comme il faut bien une fin

je suis rentré le lendemain

dans le secteur de Ladapeyre

où j’ai retrouvé mes repères !

Mes repères mais aussi le vieux

avec son chien toujours teigneux

je lui ai offert une chique :

l’effet a frôlé le magique !

Le chien m’a léché les godasses

le vieux m’a dit : « Viens, je t’embrasse ! »

il sentait la chique et la goutte

et nous avons cassé la croûte !

.

Nous sommes devenus copains

comme cochons même le chien

il se peut que l’année prochaine

je le fiance à ma chienne !

Comme quoi un malentendu

peut-être effacé in situ

moyennant un geste amical :

ne crachons pas dans le bocal !

Un petit mot un petit geste

et un sourire même un zeste

permet au courant de passer

de museler les préjugés.

Les préjugés qui assassinent

de manière souvent crétine

tout début de rapprochement

entre les peuples et les gens.

Terminaison :

 

La Creuse est belle et très variée

aussi belle qu’une mariée

des monts des creux tout ce qu’il faut

avec bien sûr quelques défauts.

On ne peut pas être parfait

ce serait par trop contrefait

quand on met trop de maquillage

on prend un mauvais aiguillage !

                                              Le Rotpier

 

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Le poème du jour : " Ça roule, ça roule ! " de Pierre ... c'est crevant non ?

22 Septembre 2020 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

Ça roule, ça roule ?  Oui, pas mal, merci !

Encore que je sois plus près du chariot chaud chaud que de la patinette, c'est net !

 

image du net

 

Ça roule, ça roule !

Tranquille et peinard bien au chaud

cela ne pouvait pas durer

et à neuf mois - zou ! – expulsé

tu atterris dans un berceau

… à roulettes !

… Quatre ! Ça roul’ ça roule et c’est très chouette !

Du biberon à la sucette

et du berceau à la poussette

elle en a quatre aussi mazette !

Ça roule saperlipopette !

Et puis voila la patinette

un tantinet cass’ margoulette

deux roues seulement mais c’est chouette

Ça roul’ ça roul’, gaffe à ta tête !

Et puis arrive le vélo

au début les chutes à gogo

c’est casse gueule cet engin

ça fait rigoler le voisin !

Ça roul’ ça roul’, vas-y Paulette !

Et puis la premièr’ mobylette

puis la moto c’est super chouette

et tu t’intéresses aux  poulettes

Ça roul’ ça roul’, ça galipette !

Et puis c’est la première auto

la cour des grands c’est pas trop tôt

et tu t’y crois vraiment Toto

tu te fais ton roman-photo !

Ça roul’ ça roul’, mêm’ sans turbo !

Après tu joues les Roméo

les Juliette te trouve beau

pour certaines c’est du pipeau

banquette arrièr’ : c’est chaud c’est chaud !

Ça roul’ ça roul’, vas-y ma poule !

Le temps, le temps lui roule aussi

merde alors ça sent le roussi

ça craque de partout si si

ça roule moins bien mon kiki !

Bilan du contrôle technique :

elle est foutue la mécanique !

Tu trouves cela dégueulasse

le fait de finir à la casse !

Ça roule de moins en moins bien

c’est très mal barré les copains !

 

 

Si t’as du pot comm’  dit ma sœur

t’ évit’  le déambulateur

et ses quatre roues de malheur

accrocheurs de radiateurs !

Ça roul’ ça roul’ , mais tout s’écroule !

Cela arrive tôt ou tard

une carcasse un corbillard

un peu avant les faire-part

et là c’est toi la super star !

Ça roule aussi un corbillard !

Tu as choisi la crémation

la drôle de récréation :

ton cercueil est sur un chariot

bientôt bientôt il va fair’ chaud !

Ça roul’ ça roul’, ça fout les boules

et c’est pas cool !

Ça crame et ce n’est pas du bio

ce n’est pas du tout rigolo !

Terminé les roues les roulettes

tout s’est barré en cacahuète !

Et tu finis dans une boite

que tu sois de gauche ou de droite :

petit tas de cendre comique

plus encarté nécrologique !

C’est bien fini ça roule plus

ça eu roulé mais c’est foutu !

L’ encarté nécrologique :

« Il a roulé toute sa vie

et puis il a pris la sortie

sur une simple crevaison

faut pas pleurer, y a pas d’ raison ! »

Encore que… oui, oui :

… ça roul’ ça roul’ … les larm’ aussi !

                                           Pierre Dupuis

 

Image du net ( ça vous rappelle quelque chose cette image ? )

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Le poème du jour ... enfin, le délire du jour : "Histoire himalayenne " de ... Rotpier !

4 Août 2020 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Fable, #Poésie, #Poésie - humour

Préambule :

Heureux celui qui mène une vie bien rangée et qui ne voyage qu’au gré des récits des autres : c’est moins risqué et plus reposant …

L’adage du jour :

«  Les doudous de Katmandou, c’est sucré comme du roudoudou sur le dessus comme sous le dessous mais qui s’y fie est fou ! »

Image du net

Préambule :

Cette histoire atteint des sommets

que certains n’atteindront jamais,

c’est pourtant la vérité pure

je vous le dis, je vous le jure.

Pas la moindre trace de bluff,

tout commença en soixante neuf

quand pour me faire un peu de beurre

je me fis routard avant l’heure…

Ne soyez pas dubitatifs,

même un peu tiré par les tifs

ce scénario est fort plausible :

au Rotpier rien n’est impossible !

xxxxxxxxxxxxxx

Histoire himalayenne

ou

Ne boudons pas les bouddhas,

Lors d’un voyage à Katmandou

j’ai rencontré une doudou,

une pure et belle autochtone,

une fille pas monotone !

Elle m’a dit : « Il se fait tard,

viens chez moi fumer un pétard ! »

le sien, moulé dessous sa robe

empêchait que je me dérobe !

« Moi je m’appelle Anna Purna,

je vends de la marihuana,

tous les deux on peut faire affaire,

tu m’as l’air de savoir y faire ! 

Je connais ton nom, c’est Rotpier

et si tu veux prendre ton pied

je te ferais une remise,

tu ne perdras pas ta chemise !

Tu m’as l’air d’un sacré client,

plutôt dans le genre ruffian

truand ou alors mercenaire

… peut-être un ancien légionnaire ?

Tiens, comme tu me plais beaucoup

tu ne raqueras pas un sou,

rien du tout, pas une roupie :

je vais devenir ta groupie ! »

Impossible de dire non

à ce véritable canon

qui m’implorait que je l’honore :

vous comprenez, je subodore ?

Je la suivis dans sa maison,

sitôt passé le paillasson

elle se déshabilla vite

prise d’une rage subite !

Elle était belle de partout

et ses nénés pas laids du tout

avaient la couleur de l’opale

tout comme son petit nez pâle !

Je sais que vous voudriez bien

- ne niez pas bande de vauriens ! -

que je vous détaille  la scène

mais je ne fais pas dans l’obscène !

Vous n’aurez rien de croustillant !

Sous la gégène ou le carcan,

je ne me mettrais pas à table

et mon choix est inébranlable !

Ce sera de l’édulcoré,

pas la peine de m’implorer :

ce fut une nuit fantastique

effleurant l’état extatique !

Mais … comme je suis un gars foncièrement honnête
… je me dois de ne pas vous cacher la suite :

C’est au matin, pauvre de moi

que je me suis réveillé roi

des cons de toute la planète :

la belle avait fait place nette !

Plus de papiers, plus de pognon

( planqués dans mon gros ceinturon ! )

même plus mon automatique :

il ne me restait que ma chique !

( Pas étonnant qu’elle m’ait dit : 

« Mets-toi à poil, ô mon chéri,

ôte donc ta grosse ceinture

tu vas me coller des gerçures ! » )

Un jean et un polo douteux,

des pompes au cuir très miteux :

triste état pour une barbouze,

restait à marcher dans la bouse !

Je m’étais foutu par orgueil

le grand Brahmapoutre dans l’œil 

en prenant la fille du Gange

pour une déesse ou un ange !

Une vache passant par là

me fit cadeau d’un très gros tas,

de quoi booster vraiment la chance :

j’y mis le pied avec conscience !

Le proverbe se vérifia,

- merci mon dieu, alléluia ! -

en butant dans une palette

je découvris une mallette !

Elle était bourrée de biftons

- jamais vu autant de pognon ! -

ça sentait la mafia locale,

je me suis dit : « choppe et détale ! »

Je me suis resapé à neuf,

j’ai évité toutes le meufs,

j’ai pris l’avion pour l’Inde proche

sans rencontrer une anicroche !

Arrivé à Chandernagor,

dans ce très grand aéroport,

j’ai croisé un unijambiste

qui s’avéra sage bouddhiste.

Je lui proposais de l’aider

vu qu’il était handicapé,

il fut très touché par la chose :

j’entamais ma métamorphose !

Il m’a dit : « Je suis un bouddha,

emmène-moi à Calcutta,

je t’apprendrais avec passion

la profonde méditation. »

Il faut croire que j’étais doué

- il en était tout éberlué ! -

je suis devenu un vieux sage :

j’ai bel et bien tourné la page.

Maintenant je lis le sanskrit,

à croire que c’était écrit,

je consulte de vieux ouvrages

dont un sur le libertinage !

Il s’agit du Kama-Sutra,

une étude nec plus ultra

sur les positions amoureuses

dont bon nombre sont très scabreuses !

Je suis sage mais pas de bois,

alors de temps en temps ma foi,

oubliant la métaphysique

j’opte pour des travaux pratiques !

J’ai très grande réputation

et les filles de la région

veulent me servir de cobaye :

c’est le revers de la médaille !

Tous les jours devant la maison,

des femmes perdant la raison

prient pour que je les initie

à diverses acrobaties !

Je dois faire une sélection,

dans la plus grande abnégation,

de celles qui auront la chance

de goûter à une séance !

Et j’ai vu arriver un jour

la doudou m’ayant joué le tour

qu’au début vous avez pu lire,

qui venait pour se faire élire !

Du haut de ma grande bonté,

je lui ai dit « tu peux monter,

je suis sage et je te pardonne

car en amour tu es très bonne ! »

Pour satisfaire ses désirs

j’ai été forcé de choisir :

on ne peut pas, je le professe,

s’occuper d’une armée de fesses !

             Depuis …

Je traduis le Kama-Sutra

en ayant soin pour chaque cas

d’expérimenter les figures :

ce n’est pas une sinécure !

On fait ça consciencieusement

pour éviter les accidents

à ceux qui auraient la folie

de tenter tout ça sans poulie !

Nos travaux sont très reconnus

par des savants qui sont venus

de tous les coins de la planète

nous observer à la lorgnette !

Certains n’en ont pas cru leurs yeux,

on a du évacuer des vieux

… il faut dire que ma favorite

c’est vraiment de la dynamite !

Nous serions et c’est naturel

sur la liste des prix Nobel

en physique des corps instables :

c’est du lourd et du respectable !

On a même eu un bataillon

de vieux potes de la légion

… ils en avaient la bave aux lèvres :

sale temps en vue pour les chèvres !

Ils sont repartis en chantant

un vieux refrain de dans le temps

dont je mets ici les paroles

ne croyez pas que je rigole :

« Tiens, tiens, voila du bouddha

voila du bouddha

voila du bouddha !

Du bon, du bout, du bon bouddha,

nous on en veut, on en aura ! »

Je pourrais bien sûr continuer

mais vous pourriez me conspuer

aussi vous ne saurez la suite

que si un jour l’envie m’habite.

En attendant n’oubliez pas

d’acquérir mon Kama-Sutra :

terminé la vie terne et rance

mais prenez bien une assurance !

Jouer à la bête à deux dos

en tentant le double salto

sans se rompre une ou deux vertèbres

exclue que l’on fasse le zèbre !

C’est une question de mental

et pour éviter l’hôpital

suivez mes conseils à la lettre :

je me ferais mentor et maître !

Il faut de la concentration

bien avant et pendant l’action,

le septième ciel se mérite

… à l’entraînement tout de suite !

Au début mettez un filet

en chanvre tressé népalais

pour ne pas finir aux urgences

à poil et en toute indécence !

                     

                                                         Rotpier

 

Rotpier en bouddha

Image du net bidouillée ... par le Rotpier

 

 

 

 

 

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A mes sœurs et frères d'armes ... "Les arènes" : un poème de Pierre

28 Juillet 2020 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

Petites précisions :

C’est un très vieux poème (2008 ou 2009 ?). À ce moment-là, j’étais dans l’arène d’un Lycée professionnel de province assez calme  même s’il y avait quelques éléments à l’esprit pernicieux.

Dans les établissements scolaires en périphérie des grandes agglomérations c’était déjà depuis de nombreuses années très difficiles d’enseigner.

J’ai regardé hier soir (par hasard) le film de Laurent Cantet « Entre les murs ». Il donne une petite idée du sujet.

Lien :  https://fr.wikipedia.org/wiki/Entre_les_murs_(film)

 

 Allez, je dédicace ce poème à Monsieur le Ministre de l’Éducation Nationale : Monsieur Jean-Michel Blanquer.

 

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Il est des lieux où, pour certains, le combat est quotidien.
Je sais ces lieux pour les avoir très longtemps fréquentés et avoir vu quelques collègues à genoux.
A mes sœurs et frères d'armes,

 Pierre

Photo pour les arènes

Photo-montage de Pierre

 

Les arènes,

Pénétrer dans l'enclos, la peur à fleur de sable,
Mais savoir le public attentif à l'effort,
Procure au combattant le plus grand réconfort;
Pour affronter la bête: un « plus » indispensable.
Je connais une arène où l'habit de lumière
N'est fait que des reflets des lampes au néon;
Où le torero, seul, pénètre à reculons:
L'animal est retors, qu'en penses-tu mon frère ?
On entre dans l'enclos, la peur à fleur de table.
Délaissé du public - absent du corps à corps -
Indifférent au mieux parfois nous donnant tort,
On gère, au jour le jour, un équilibre instable!
Car il y a huis clos pour ces combats farouches;
Les yeux multipliés sont toujours à l'affût
D'un faux pas, d'une erreur, danger souvent diffus:
On pense à la victoire et puis le coup fait mouche !
Pas de mal apparent, mais en dedans ça saigne !
N'attends pas de remords, l'adversaire est sans coeur !
Observe bien les yeux, vois ce regard moqueur !
On en connaît l'éclat ... pour peu que l'on enseigne !
S'il n'est pas de bon ton, que d'étaler les choses,
S'il faut savoir cacher certaines vérités,
Minimiser des faits qui peuvent irriter,
Ce n'est pas mon credo: tant pis si j'indispose!
Certains vont s'écrier « oust! à la Verrière !*
Avant tout: l'enfermer ! C'est un fou dangereux ! »
Tout est bien plus facile en se bouchant les yeux:
Vous savez ce discours, ô toreros, mes frères !
Mais quand viendra le jour où, las des pirouettes,
Le dernier combattant, le front sur le genou,
Implorera le ciel pour un ultime coup,
Les gens s'étonneront des arènes muettes !
Il régnera dès lors au plus profond des plaines
Un silence absolu, comme un brouillard malsain,
Uniquement troublé par le terrible essaim
Des dictateurs portés par l'ignorance humaine !
La violence alors sera de nouveau reine.
On verra la bêtise envahir les pays,
Et d'en haut, nous dirons aux peuples ébahis:
« Vous nous aviez laissés ... si seuls dans les arènes ! »

                                                            

                                                          Pierre Dupuis

 

* Maison de repos pour les enseignants

qui craquent mentalement

 

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Le poème du jour, tout frais tout chaud : " Au fil du temps, " de ... Pierre

21 Juillet 2020 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Pensées, #Poésie

Rassurez-vous, ma cicatrice tiens bien le coup et je vais beaucoup mieux !

 

 

 

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Préambule :

Le cynisme est un exercice comme un autre …

 

Au fil du temps,

Ça s’effiloche ça s’effiloche

entre bien ça dans ta caboche.

Quand tu es môme tu bavoches

quand tu as onze ans tu gavroches

juste un peu plus tard tu galoches

mais c’est pas toujours dans la poche.

Tu continues et tu bamboches

dans le genre tête de pioche

ça tourne en rond dans ta caboche.

A trente ans tu es moins fantoche

tu attrapes deux ou trois mioches

qui t’emmouscaillent et qui bavochent.

Après la cinquantaine approche

l’argent est là et tu empoches.

A soixante ans c’est la brioche

ça te fout parfois la pétoche

c’est ta jeunesse qui raccroche

et ta santé qui s’effiloche.

Alors doucement tu décroches

sous les yeux tu as des valoches

il y a anguille sous roche !

Plus tu avances et plus c’est moche

A l’EHPAD c’est pas la bamboche

tu es simplement mis sous cloche

pour ne pas emmerder les proches.

Et la camarde qui approche

prête à te rouler des galoches

ton avenir ? Du beurre en broche !

Ça s’effiloche ça s’effiloche

entre bien ça dans ta caboche.

                                        Pierre Dupuis
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Le poème du jour, un métissage en noir et blanc : "Harmonie d'espoir " de ... Pierre

7 Juillet 2020 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Pensées, #Poésie

Parce que la négritude*  provoque encore dans le monde, y compris la France, de déplorables attitudes dignes des anciens négriers …

 *  https://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9gritude

 « Mieux vaut être noir de peau que d’âme, c'est plus noble. »

Pierre

 

Un de mes tissages de vers

sur les couleurs de peau ...

 
 

 
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.
 
 
;

Harmonie d’espoir,

Des mains noires

des mains blanches.

Des mains noires

sur des blanches

… ça dérange !

Des mains blanches

sur des noires

… ça dérange

c’est notoire !

Des mains noires

sur des hanches

sans peignoir 

et bien blanches :

quelle histoire !

Des mains blanches

sur dos noir

qui louangent

dans le noir :

 libre échange !

Et mes mains

 qui pianotent

quelques notes

pour demain

touches blanches

touches noires

un mélange

encensoir !

Qui pianotent

quelques notes

sur un air

plein d’espoir !

 

                      Pierre Dupuis

 

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Le poème du jour: "Je ne te connaissais même pas Valérie," par ... Pierre

30 Juin 2020 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

C’est un poème très ancien mais l’actualité

qui le sous-tend revient, hélas, régulièrement.

A vous, les victimes de ces monstres.

 

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Je ne te connaissais même pas Valérie,

Deux …
Ils étaient deux.
Si seulement tu avais vu leurs yeux …
si seulement tu avais pu voir leurs yeux !
Du haut de tes dix sept ans,
tu baladais avec l’insouciance
de l’encore adolescence
les pleins et les déliés
de ton corps de presque femme.
Eux, avaient vu …
en filigrane.
Si seulement tu avais vu leurs yeux …
Peut-être aurais-tu pu faire demi tour ?
Ne pas suivre, docile,
la petite route menant à la haute ville :
le chemin que tu empruntais depuis des années,
tranquille.
Eux … savaient.
Ils étaient les chasseurs,
toi … le gibier.
Saloperie !  
Saloperie de vie !
On t’a retrouvée … nue.
Peut-être les as-tu reconnus ?
Ces salauds qui t’ont  - après-  lardée de coups de couteau.
Aucun n’était mortel.
Tu as dû souffrir …
Comme tu as dû souffrir…
Avec ton doigt, ton doigt plein de sang,
tu as eu le temps d’écrire :
« Pas … ceux … d’en … bas … »
Saloperie !    Saloperie de vie !
Depuis  - depuis -  j’erre.
J’erre sur la petite route qui mène à la haute ville.
Je cherche … Je cherche … même si c’est imbécile !
Je n’ai plus grand chose à faire,
je suis à la retraite et … sept fois grand-père.
Je ne te connaissais même pas Valérie.
Mais je voudrais confondre ces deux-là,
ces deux-là qui t’ont salie, ces deux-là qui ont pris ta vie.
Je voudrais coincer les salauds qui t’ont fait ça !

                                                                 Pierre Dupuis

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Le poème du jour: "Je ne te connaissais même pas Valérie," par ... Pierre

30 Juin 2020 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

C’est un poème très ancien mais l’actualité

qui le sous-tend revient, hélas, régulièrement.

A vous, les victimes de ces monstres.

 

Image du net

Je ne te connaissais même pas Valérie,

Deux …
Ils étaient deux.
Si seulement tu avais vu leurs yeux …
si seulement tu avais pu voir leurs yeux !
Du haut de tes dix sept ans,
tu baladais avec l’insouciance
de l’encore adolescence
les pleins et les déliés
de ton corps de presque femme.
Eux, avaient vu …
en filigrane.
Si seulement tu avais vu leurs yeux …
Peut-être aurais-tu pu faire demi tour ?
Ne pas suivre, docile,
la petite route menant à la haute ville :
le chemin que tu empruntais depuis des années,
tranquille.
Eux … savaient.
Ils étaient les chasseurs,
toi … le gibier.
Saloperie !  
Saloperie de vie !
On t’a retrouvée … nue.
Peut-être les as-tu reconnus ?
Ces salauds qui t’ont  - après-  lardée de coups de couteau.
Aucun n’était mortel.
Tu as dû souffrir …
Comme tu as dû souffrir…
Avec ton doigt, ton doigt plein de sang,
tu as eu le temps d’écrire :
« Pas … ceux … d’en … bas … »
Saloperie !    Saloperie de vie !
Depuis  - depuis -  j’erre.
J’erre sur la petite route qui mène à la haute ville.
Je cherche … Je cherche … même si c’est imbécile !
Je n’ai plus grand chose à faire,
je suis à la retraite et … sept fois grand-père.
Je ne te connaissais même pas Valérie.
Mais je voudrais confondre ces deux-là,
ces deux-là qui t’ont salie, ces deux-là qui ont pris ta vie.
Je voudrais coincer les salauds qui t’ont fait ça !

                                                                 Pierre Dupuis

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