poesie
Le poème du jour : " La lissière pinailleuse, " du ... Rotpier
J'espère que vous n'allez pas trop monter sur vos grands chevaux !
Image du net
.
La lissière pinailleuse,
Lissière était sa profession
et elle était vraiment jolie
une importante coterie
de gars l’aimaient avec passion.
Dans tous les bals de la région
c’était rancœur et jalousie
d’autres faisaient tapisserie
elle jamais sans un garçon !
Elle avait pourtant une tare
venant d’une tante cathare
qu’elle portait en étendard
de façon ferme et opiniâtre :
elle était maîtresse dans l’art
de couper l’écheveau en quatre !
xxxxxxxxxx
Un modèle de pinailleuse
comme on en voit très rarement
un incroyable acharnement
bien au-delà de pointilleuse !
Remettre cent fois son ouvrage
sur le métier sans rien lâcher
c’était à ne pas en douter
pour elle un plaisir sans partage !
Suite :
Désirant se mettre en ménage
elle rechercha un garçon
le gagnant de sa sélection
était un curieux personnage.
.
Il avait la même doctrine
qu’elle au niveau tempérament
il était commis boucher dans
une boucherie chevaline.
Pinailleur et très opiniâtre
( mais là vous me voyez venir
aussi je vous laisse finir :
il coupait les - - - - - - - - - - - - - - ! )
A lire dans une glace si vous n’avez pas trouvé :
Image du net bidouillée par le Rotpier !
Terminaison :
Je vais me couper des véganes
pour les végans c’est déjà fait
je vais prendre dans le buffet
d’innombrables coups de tatanes !
Je vais sauter sur ma bécane
je n’aime pas les coups de pied
bien que ça rime avec Rotpier
je vais rejoindre ma cabane !
Je vais me faire une grillade
un très large steak chevalin
avec des herbes dont du thym
juste avant l’ultime estocade !
Et tant pis si ça les défrise
je me défendrais pied à pied
ces bouffons viendront s’empaler
sur de pointus chevaux de frise !
Si je succombe sous le nombre
qu’on aille quérir le boucher
chevalin pour me découper
et me jeter dans les décombres !
Le Rotpier
Le poème du jour " N’est pas Aristote ou Archimède qui veut, " de Rotpier
N’est pas Aristote ou Archimède qui veut,
Un grand connaisseur d’Aristote
un gars ferré sur le sujet
m’a affirmé le doigt levé
que le docte aimait les pleurotes.
Avec de très tendres carottes
ou bien de délicieux navets
avalées dès potron-minet
c’était une de ses marottes.
Alors j’ai crié « Eurêka ! »
comme Archimède et puis voilà
je me suis mis à la cuisine !
Le tout sans le moindre succès
selon l’avis de ma cousine :
« T’es toujours con comme un ballai ! »
Moralité :
On ne devient pas un savant
un érudit un philosophe
en avalant en catastrophe
des champignons même au safran !
Mais :
Je n’ai pas dit mon dernier mot
je vais plonger dans ma baignoire
pour revigorer ma mémoire
et développer mon cerveau ! *
.
Même si ce n’est pas gagné
je me dois de tenter ma chance
je crache sur la médisance
les pisse-froid les mal peignés !
Je serais un nouveau Platon
un vaste puits de connaissances
on dira dans toute la France :
« Ce gars là est loin d’être con ! »
Et là je crois bien que ma sœur
viendra chez moi en pénitence
implorer ma grande clémence
sans son abruti de facteur !
* Même si, comme disait le poète inconnu qui gardait toujours sa flamme allumée et intacte : « Tout corps plongé dans une baignoire a beaucoup de peine à résonner au fond des bois le soir ! »
C’est le même qui disait aussi :
Qui persévère
gagne des strophes
qui perd ses vers
c’est catastrophe !
Le poème du jour tout frais tout chaud : " Symbiose des mots, " de ... Pierre
Image du net
Petit poème pour les jeunes
de 11 à 111 ans !
Symbiose des mots,
Pour bien jouer avec les mots
il faut avant tout les connaître
ouvrons-leur portes et fenêtres
devenons leurs alter ego !
On peut prendre un mot au hasard
et pour obtenir sa confiance
l’apprivoiser avec patience
en lui montrant bien des égards.
Connaître de lui tous ses sens
il y en a souvent pléthore
tiens celui-ci moi je l’adore
et c’est très loin d’être un non sens !
Il faut aussi se renseigner
et noter tous ses synonymes
sans oublier ses homonymes
afin de ne rien mélanger.
Il y a chas et shah et chat
et la différence est très grande
consultez je vous le demande
vos dictionnaires à tout va !
On peut enfiler le premier
faire au second la révérence
le troisième a ma préférence :
j’aime caresser les greffiers !
Il convient de ne pas passer
à coté de ses anagrammes
ce serait je vous le proclame
une erreur à se ramasser !
.
Pour seul exemple prenons « chien »
on mélange et il devient « niche »
« cheni » « chiné » « niché » ou « chiche »
« Chine » avec ou sans mandarin !
Depuis toujours j’aime les mots
je les choisi pour mes poèmes
je suis certain qu’eux aussi m’aiment
un peu beaucoup fortissimo !
Pour se retrouver les premiers
il se bousculent dans ma tête
en farandole c’est la fête
pour être couchés sur papier !
Le gros problème c’est le choix
quand ils viennent faire la roue
chacun leur tour ils m’amadouent
en me disant : « Prends moi ! Prends-moi ! »
J’en choisis un et je promets
aux autres bientôt une place
dans mes écrits mais les coriaces
refusent net mon calumet !
Je suis bien forcé de trier
l’exercice est très difficile
certains me traite d’imbécile
et sont fins prêts à m’étriller !
Une fois rentrés dans le rang
je vois bien qu’ils me font la tête
murissant d’affreux épithètes
mais ça se calme avec le temps.
Il faut savoir jongler avec
en prose ou bien en poésie
sobriété ou fantaisie
avec ou sans salamalecs.
Avec un peu d’habileté
des règles et de la patience
du sérieux ou de l’insouciance
on parvient à les associer.
Si le montage est harmonieux
et qu’il sonne bien aux oreilles
c’est très souvent qu’il appareille
pour voyager sous d’autres cieux.
Vous pouvez être satisfait
d’avoir apporté votre pierre
petite et pas du tout altière
à l’écriture et c’est parfait !
Les mots sont alors prisonniers
ils sont reliés par le contexte
sorte d’alchimie très complexe
qu’ils ne pourront jamais renier.
Ils seront toujours associés
« Madeleines de Proust » ou autres
« Le repas et les douze apôtres »
« La magie et les grands sorciers ».
« Neiges du Kilimandjaro »
« Jeunes filles en fleurs et ombre »
« Nous arrivâmes sans encombre »
« Criant sur le baudet haro ! »
Mais je vais m’arrêter ici
pour vous laisser toute la place
allez-y lancez vous de grâce
d’avance je vous dis merci !
De onze jusqu’à cent onze ans
l’âge n’a aucune importance
je le dis avec insistance
allez-y prenez votre temps !
De la patience et du travail
et alors il se peut qu’éclose
une remarquable symbiose
rutilante comme l’émail !
Sans être un chef d’œuvre patent
il peut imprimer les mémoires
et entrer dans le répertoire
des causeries entre les gens !
Pierre Dupuis
Le long poème du jour : " Tailler la route, " ou " Le long périple Rabelaisien, " de ... Rotpier
Petit (assez long ! ) souvenir de vacances au Pays de Rabelais...
Tailler la route,
ou
Le long périple Rabelaisien,
A la suite d’un gros chagrin
- on m’avait volé mes lapins ! -
sac à dos j’ai taillé la route
avec mon chien rempli de doute.
Ne vous méprenez pas c’est moi
qui était en plein désarroi
mon chien lui avait la patate
pas de problème de prostate !
Je vous rassure moi non plus
même si ce n’est pas exclu
qu’un jour j’aie des incontinences
pour l’instant je tiens la distance !
Je vais vous confier un secret
la chapardeuse était tout près
une femme au trois quarts manouche
qui avait partagé ma couche !
Il faut être vraiment crétin
pour partager sans savoir rien
son lit avec une inconnue
rencontrée un soir dans la rue.
Elle était experte en amour
mais au matin au petit jour
plus de lapins plus de gitane
et plus non plus de caravane !
Elle avait vidé mes clapiers
aidée par plusieurs équipiers
plus de lapins plus de lapines
totale et complète rapine !
Un sacré retour de bâton
alors mon chien sur les talons
je suis parti pour un périple
jonché de surprises multiples.
Sur les traces de Rabelais
et partant du bourg de Benais
je quittais pour trois mois ma ferme
la confiant à Vincent Delerm.
Pourquoi lui et pas son cousin
me direz-vous mine de rien :
je lui trouve beaucoup de classe
il n’est pas fier et ça le classe.
Son père n’était pas dispo
il s’occupait du goût des mots
sinon il aurait fait l’affaire
ils ont tous deux du savoir faire !
Et le périple commença …
Une vigneronne à Bourgueil
qui prenait le frais sur le seuil
de sa maison ma foi coquette
m’a paru pour le moins pompette.
Elle m’a dit : « Viens boire une coup !
mon bonhomme il a mis les bouts
avec la voisine d’en face
une redoutable poufiasse ! »
J’ai bien mangé et j’ai bien bu
mais quand elle m’a dit : « Veux-tu
que l’on fasse des galipettes ? »
j’ai vite repris ma musette !
Je suis arrivé à Chinon
et j’ai squatté un cabanon
abandonné en bord de Vienne
qui n’avait plus qu’une persienne !
Il a vraiment plu à mon chien
même quand je lui disais : « Viens ! »
je voyais qu’il faisait la tête
et c’est moi qui restait tout bête !
Une chienne est venue un jour
elle cherchait le grand amour
mon chien l’a très vite séduite
pour la laisser tomber ensuite !
Je suis passé chez le coiffeur
car j’avais la tignasse en fleur
il m’a dit : « C’est vraiment dommage
la mode n’est plus au crêpage !
J’avais appelé mon salon :
« Au bon crêpage de Chinon »
les femmes et les demoiselles
venaient chez moi pour être belles !
Elles se battaient pour entrer
on voyait les jupons voler
c’était un spectacle grandiose :
volées de coups et ecchymoses !
Il y avait des spectateurs
moitié sportifs moitié voyeurs
je louais tabourets et chaises
aux plus vieux pour qu’ils soient à l’aise !
Je me suis fait un tas de fric
il y avait même des flics
qui se délectaient du spectacle
portant ces combats au pinacle !
Mais un gradé a tout gâché
un vieux barbon tout desséché
il m’a fait fermer la boutique
en jubilant comme un sadique !
Un matin j’ai dit à mon chien :
« Allez on reprend le chemin ! »
et on a traversé Avoine
sans y rencontrer un seul moine.
Nous avons fait un grand détour
pour passer loin des alentours
de la centrale nucléaire
allongeant notre itinéraire.
Ce n’est pas que l’on avait peur
de son nuage de vapeur
mais l’atome ça fout les boules
on s’est barré : roule ma poule !
On est passé à Parilly
à petits pas c’était la nuit
nous avions raté Saint-Lazare
cela nous a paru bizarre !
A Seilly nous avons croisé
des moutons avec leur berger
qui n’étaient pas ceux de Panurge
évoqués par le grand démiurge !
N’empêche que ledit berger
avait un air de Rabelais
comme lui l’amour de la treille
du vin de la dive bouteille !
Il m’a dit viens boire un canon
j’ai ma réserve de chinon
et ce n’est pas de la bibine
ça vient droit de chez ma cousine.
Elle est de Cravant-les-Coteaux
son mari connaît son boulot
qui sait s’occuper de la vigne
et d’elle aussi je le souligne !
Et on s’est mis à picoler
en mangeant un petit pâté
de lapin cuit à la terrine
entre deux séances d’urine !
Quand on boit il faut évacuer
il faut bien la vessie vider
ça rentre dans l’ordre des choses
vous partagez je le suppose ?
Pendant ces agapes mon chien
était devenu bon copain
avec ceux tout poilus du pâtre
dont un qui avait une emplâtre.
Après deux jours à dessoûler
on est reparti vers Ligré
le dolmen situé dans la plaine
s’ennuyait de façon certaine.
Il était content de nous voir
comme il commençait à pleuvoir
nous avons accepté son offre
d’hébergement en catastrophe !
On a dormi vachement bien
à l’abri sans rites païens
ni barbarie ni sacrifice
pas de trace de maléfice !
On est passé trois jours plus tard
sur le pont de l’Ile-Bouchard
quand nous avons suivi la Vienne
se sont refermées les persiennes !
L’accueil n’était pas chaleureux
on n’aime pas ici les gueux
qui ont une drôle d’allure
souliers usés et grands galures !
Heureusement un vieux curé
nous a aussitôt hébergé
dans son vaste et beau presbytère
alors qu’on nous lançait des pierres !
Sa bonne nous a préparé
un bon repas au pied levé
pas arrosé au vin de messe
mais au chinon je le confesse !
Un curé comme on en fait plus
en soutane et marchant pieds nus
très attentionné pour ses ouailles
ne recherchant pas les médailles !
Bon vivant et même un peu plus
aussitôt porté sur le « tu »
il m’a raconté des histoires
plutôt scabreuses c’est notoire !
Quelques secrets de confession
sans révéler le moindre nom
par soucis de délicatesse
mais il était question de fesses !
La vieille bonne souriait
bien appuyée sur son balai
connaissant sans le moindre doute
tous ces secrets… oh ! La filoute !
Plus jeune elle avait sûrement
eu un sacré tempérament
pas du genre à se faire nonne
le curé l’avait à la bonne !
Croquer la pomme en ce temps là
pour un curé pas de tracas
petite entorse aux évangiles
bien mieux que d’être pédophile !
Mon chien et moi sommes restés
bien plus longtemps qu’envisagé
jusqu’à ce que des paroissiennes
jettent des cailloux aux persiennes !
Le curé n’allait plus les voir
occupé du matin au soir
à me raconter les fredaines
de la femme d’un capitaine !
Elle avait essayé en vain
de séduire le sacristain
elle se trouva toute bête
quand il lui dit : « J’suis d’la jaquette ! »
Elle s’est rabattue sur moi
j’ai refusé comme il se doit
mais elle avait de la constance :
j’ai succombé aux circonstances !
Nous sommes partis une nuit
pour éviter les gros ennuis
mon chien devant et moi derrière
nous avons franchi des barrières.
Nous sommes passés par Roncé
et avons vu le pigeonnier
nous avons traversé des vignes
et rencontré des gens très dignes.
Nous avons abordé Panzoult
par les étangs et pour le coup
une nuée d’évangélistes
avait squatté toutes les pistes !
Nous avons évité l’endroit
et sommes partis vers les bois
où nous avons trouvé très vite
un abri dans les troglodytes.
Il y en a énormément
dans la région c’est très courant
comme celui de la Sibylle
que Rabelais brosse avec style.
D’ailleurs nous y sommes allés
nous avons vu un vieux balai
abandonné depuis des lustres
mais rien de la voyante illustre !
En dessous le Moulin Girault
et son étang aux calmes eaux
formait un spectacle admirable
d’une beauté inoubliable.
La cave étant à quelques pas
nous y sommes allés ma foi
mon chien faisait un peu la tête
pas moi car c’était jour de fête !
J’ai goûté et j’ai regoûté
du Chinon clair et du corsé
au point d’être à la fin pompette
bon à ramener en brouette !
On m’a soigné et hébergé
mon chien était bien rassuré
on nous a bien rempli la panse
des braves gens qu’en on y pense !
Puis notre périple a repris
tranquillement et sans ennui
jusqu’aux abords de Rivarennes
en passant par une fontaine.
Un endroit sympa et peinard
pour nous délasser les panards
nous y avons planté la tente
pour nous reposer sans attente.
Nous étions frais comme gardons
nous avons croisé sur le pont
une vieille femme ridée
pire qu’une poire tapée !
Fort sympathique au demeurant
elle a trouvé mon chien marrant
bien sûr il lui a fait la fête :
un vrai cabotin cette bête !
Et elle nous a invités
à partager son déjeuner
elle avait fait une blanquette
un vrai régal dans les assiettes !
Après tous nos remerciements
et un au revoir au tournant
nous avons repris le voyage
par des chemins sans balisage.
En arrivant à Restigné
nous avons été désignés
comme voyageurs de l’année
lors d’une homérique veillée !
Le Bourgueil a coulé à flot
en méchoui y avait deux agneaux
en déssert des poires tapées
quelle épopée quelle épopée !
Nous sommes restés quelques jours
mon chien a aimé le séjour
passant son temps avec des chiennes
qu’en moins de deux il faisait siennes !
Mais il était temps de rentrer
de boucler la boucle à Benais
de retrouver enfin ma ferme
et remercier Vincent Delerm.
Il m’attendait sur le perron
sans la vipère du Gabon
disant qu’il avait des idées
sur les piqures d’araignées !
J’avais pris soif sur le chemin
il m’a offert une Jenlain
j’ai apprécié comme son père
la première gorgée de bière !
Je l’ai remercié chaudement
d’avoir gardé mes bâtiments
mes cochons mes oies et mes poules
il m’a dit « T’inquiète ça roule ! »
Pour que tout se finisse bien
j’ai acheté douze lapins
un fusil et plein de cartouches :
« Passez au loin femmes manouches ! »
Terminaison :
Je ne sais pas si Rabelais
aurait aimé ce long ballet
de strophes un peu chaotiques
lui le chantre du fantastique.
J’espère que vous avez ri
ou qu’au moins vous avez souri
car comme disait le bonhomme
« Le rire est le propre de l’homme. »
Pour ma part, je propose ces adages :
« Qui ne rit pas est déjà mort
et dans sa tête et dans son corps
à quoi sert de vivre en ascète
à peine plus gai qu’un squelette ! »
« On ne peut pas rire de tout
mais comme disait un Bantou
tout souriant et débonnaire :
il est bien cuit le missionnaire ! »
Rotpier
Montage personnel à partir d'images du net !
Pour faire écho au rapport Sauvé : " Tu le diras un jour " ... un poème encore et toujours de circonstance de Pierre
Ce poème a 18 ans et je l’ai déjà mis plusieurs fois. Il n’a - hélas ! - pas pris une ride.
Aujourd'hui, c'est la publication du rapport Sauvé qui me fais le remettre :
Pierre
Image du net modifiée par moi-même
.
Tu le diras un jour …
Neuf ans,
tu avais neuf ans.
Lui ? Quarante… à peu près.
Il t’en imposait
…il en imposait à tout le monde !
Il était l’autorité reconnue.
Reconnu de tous.
Ne pas lui obéir ? Personne n’osait !
Toi, plus que tout autre.
Toi le timide, le respectueux, le presque soumis.
Oh ! il avait soigneusement choisi !
Il avait de l’expérience: la science de l’infamie !
Des bruits avaient bien circulé …
mais il en circule tant… des bruits !
Et puis … si gentil, si près des enfants !
Lui, l’organisateur des veillées,
des ballades, des feux de camp,
des sorties, des colos,
des voyages en bateau
et toujours le bon mot !
Si serviable, si près des enfants …
Trop près !
Beaucoup trop près !
Avec ta naïveté et ta timidité,
tu n’avais rien vu venir.
Tu n’avais pas vu l’étau se resserrer,
l’étau dégoûtant de ses bras se resserrer !
Et … c’était arrivé.
Après … des promesses ! … des menaces !
Trois fois il a recommencé !
Puis il a vu - il a su ! - que tu allais craquer.
Alors, doucement, perfidement, il a battu en retraite.
Il a continué les promesses … les menaces
… beaucoup plus les menaces !
Mentalement, il t’a bâillonné,
il t’a mis dans sa nasse !
Comme d’autres … comme beaucoup d’autres !
Puis, le temps a passé mais … rien ne s’est effacé !
Image claire et nette dans ta mémoire
qui remonte certains soirs
… certains soirs un peu plus noirs.
Tout est près à resurgir ! Il suffirait d’un déclic,
d’un fait plus fort que les autres
… un procès ?
Une lecture sur le sujet ?
Une émission de télé ?
ou bien tout simplement … l’amour !
L’amour et toute la confiance en une femme,
pour qu’enfin tu parles, que tu dises,
que tu accuses le maudit, l’infâme !
Le calculateur !
Le manipulateur !
Le maître chanteur !
Le persécuteur !
L’abject prédateur !
Et d’autres suivront !
Oui ! D’autres suivront !
Et vous éviterez que nuise encore le scélérat
… l’ignoble ordure qui t’a fait ça !
Le poème du jour pas fait pour les véganes : "Mieux veau en rire," de ... Rotpier
Je ne vais pas me faire des amis chez les véganes mais tant pis !
Rotpier ... de veau, bien entendu !
Mieux veau en rire,
ou
Coup vache pour le veau,
Veau qui rit
veau qui pleure,
un qui vit
un qui meurt :
litanie
du malheur !
Veau des champs
qui finit
veau de ville
en bouch’rie
en passant,
c’est notoire,
par la case
« abattoir » !
Pas marrant
ce jeu d’oie :
cause aux gens
qui festoient !
Côtelette
dans l’assiette,
et le veau
Marengo !
Têt’ de veau :
que c’est beau !
Le ragoût
quel bon goût,
le rôti
c’est exquis
et le ris
ça nourrit !
Pied de veau :
c’est le pied !
Mais mes pieds
perdent pied,
c’est la faute
à Rotpier !
Ça se barre
au vau-l’eau,
c’est un drôle
d’écheveau !
Un cheval
des chevaux
à cheval
ou à pied
claudiquant :
ils sont bots !
Mon cerveau
a bobo !
Stop !
Il est temps
- j’en conviens ! -
de r’ lever
le niveau :
j’en reviens
à mon veau !
Je ne peux
fair’ d’impair
sur le sort
de sa mère :
C’est très vache
pour la vache :
son petit
en frichtis !
« Mon petit,
tu es beau,
tu seras
un taureau ! »
Patati
patatras
et le v’ la
dans le plat !
Le taureau,
il s’en fout !
Au boulot
pis c’est tout !
Nouveau veau
il le faut,
un travail
des travaux :
« Y en a trois
aujourd’hui
quel boulot
les amis !
Je ne suis
pas Hercule,
mais jamais
je n’ recule,
pas question
de flancher :
si plus bon,
au boucher ! »
Veau qui rit
veau qui pleure,
un qui vit
un qui meurt !
Veau des champs
veau de ville
un méchant
vaudeville
… en les champs !
Pas marrant ?
C’est débile ?
Si c’est ça
pas de bile :
vous léchez
tout tomber !
Oui, mes vers
sont idiots,
de travers
très triviaux !
Je m’amuse
mais ma muse
est confuse
et s’excuse :
« Pardonnez
au Rotpier
son Q.I.
est tout p’tit :
pas plus haut
au bas mot
qu’un demi
cani … veau !
Veau des champs
veau de ville,
tout fumant
sur le gril !
Il est beau
le morceau
allez-y
de facto :
reprenez
un morceau
de p’ tit … veau !
Bon appétit !
Rotpier
Salut les amis !
Le poème du jour et du retour : " La trilogie des gros, " de ... Rotpier !
Les vacances, cela sert :
veuillez noter cette bonne adresse !
La trilogie des gros,
Sonnet 1 :
Elle était experte en cuisine
et pour sa blanquette de veau
on venait des villes voisines
à pied à cheval à vélo !
Mais son allure éléphantine
avec ses cent-quinze kilos
faisait qu’au bal de la marine
faire banquette était son lot.
Pourtant un jour grosse surprise
alors qu’elle était un peu grise
un gars l’invita à danser.
Ils se frottèrent la bedaine
en riant de se la frotter
sans s’occuper du capitaine.
xxxxxxxxxxxx
Sonnet 2 :
De quoi en faire une romance
c’est ce que je fais aujourd’hui
en mettant tout dans la balance
presque deux quintaux et demi !
Vous allez me parler d’outrance
et me traiter de malappris
mais moi je joue la transparence
en défendant les arrondis !
Ils se prénommaient Louise et Serge
ils prirent une belle auberge
qu’ils appelèrent « Les deux gros »
Quand il était dans la marine
c’est lui qui tenait les fourneaux
tout le monde aimait sa cuisine !
xxxxxxxxxxx
Dénouement :
Entre la blanquette de Louise
le turbot de Serge et le bar
les client étaient dans la mouise
quand ils réservaient un peu tard !
Ils ne reçurent pas d’étoile
de la part de chez Michelin
mais ils gagnèrent les « Trois poêles »
du guide « Les petits malins ».
Le dirlo de la grande boite
relégua comme factotum
la responsable maladroite
ayant raté les Bibendum !
Pour se rattraper ils tentèrent
les « deux étoiles » d’un seul coup
mais en cœur ils les refusèrent
en tapant sur leurs grands faitouts !
Entre deux repas ils trouvèrent
le temps de faire deux marmots
l’un taillé comme père et mère
et l’autre comme un haricot !
Le premier aimait la cuisine
et il se colla aux fourneaux
le second aimait sa cousine
qu’il lutinait près du piano !
Après un prompt apprentissage
le rondelet devint cuistot
l’enseigne changea au passage
de nom et devint « Les trois gros » !
Le maigrichon fit le service
avec sa cousine Nina
il n’avait pas perdu le vice
de la peloter ça et là !
Si vous allez un jour à Vannes
pour le travail ou le repos
en voiture ou en caravane
n’allez pas rater « Les trois gros » !
Le Rotpier
Blog en pause ... oui j'ose ! ... par Pierre et le Rotpier
Du 02 septembre à 5H 33 au 23 septembre à 8H 57 environ :
Je pars, je pars quelque part
du coté de …
Chinon !
Là-bas, je boirais du Chinon chinon rien !
Nous retournons, mon épouse et moi à un endroit où nous avons déjà séjourné ... pour les fidèles, rappelez-vous :
.
Image du net
Au pays du grand Rabelais
où la fabulation est reine
et l’absurdité souveraine
le bon mensonge n’est pas laid.
Ce n’est qu’un petit canular
entre le fromage et la pomme
« Le rire est le propre de l’homme »
et contre l’ennui un rempart.
Alors amis rions souvent
cela met du baume à nos peines
cela rend la vie plus sereine
et gomme nos emmerdements !
J’aurais pu c’est bien évident
choisir une toute autre rime
mais Rabelais nous a en prime
pondu le bon mot « excrément » !
Sortons provisions et bouteilles,
mangeons buvons jusqu’à plus tard
on entend mieux bien remplis car :
« Ventre affamé n’a pas d’oreille ! »
xxxxxxxxxxxxxxx
Photo personnelle
Épopée sibylline,
Alors que j’étais en vacances
au gîte du Moulin Giraud
un très beau gîte au bord de l’eau
j’ai nagé dans l’extravagance.
Il faut préciser c’est notoire
afin de bien comprendre tout
que la commune de Panzoult
est fortement chargée d’histoire.
Parmi les abris troglodytes
il en est un particulier
le logis craint ou recherché
d’une sibylle et de ses mythes.
Situé juste au dessus du gîte
- joli poste d’observation ! -
j’avais la fâcheuse impression
d’être espionné par la susdite !
Photo personnelle
.
Pas n’importe quelle sibylle
mais la Sibylle de Panzoult
dont Rabelais citait le trou
et dont l’image m’obnubile !
Si je vous brosse ce contexte
c’est pour que vous compreniez mieux
que vous soyez moins suspicieux
sur la véracité du texte.
Je vais vous relater l’histoire
n’allez surtout pas vous moquer
d’un pauvre barde très marqué
par cette épreuve vexatoire.
xxxxxxxxxxxx
C’est par un soir de pleine lune
que me parvint comme une voix
un murmure étrange ma foi
qui enclencha mon infortune.
« Que fais-tu près de ma demeure ?
Es-tu venu me consulter ?
Tu me parais bien emprunté :
tu es plus mou qu’un quart de beurre !
Viens donc et entre dans ma grotte
je ne vais pas te dévorer
et mon vieux chien a bien mangé
dépêche-toi crotte de crotte ! »
Son antre sentait la fumée
ça bouillait dans un vieux chaudron
une mixture à gros bouillons
n’ayant pas été écumée.
Dans un coin une vielle chouette
dardait sur moi ses yeux tout ronds
de quoi me filer les jetons
heureusement qu’elle était muette !
Sur une paillasse douteuse
un chat pelé se prélassait
autour de son cou un lacet
sa peau était exémateuse !
Le chien qui était une chienne
m’observait de façon bizarre
prêt à entamer la bagarre
dans une ambiance kafkaïenne !
Croassant de façon lugubre
un gros crapaud tout rabougri
à la peau couleur vert-de-gris
bavait de façon insalubre !
Cela faisait de grosses bulles
venant s’écraser au plafond
qui retombaient dans le brouillon
en formant une pellicule !
J’avais une de ces pétoches
je frémissais de toutes parts
tout prêt à souiller mon falzar
… ne riez pas ce serait moche !
Tout en remuant sa mixture
elle me dit : « N’aie donc pas peur
je ne tue pas mes visiteurs
ou rarement je te le jure.
Je te trouve très sympathique
bien que tu sois un peu simplet
c’est cela chez toi qui me plait
dans le fond tu es drôlatique.
Quand Épistémon et Panurge
sont venus pour me consulter
nous nous sommes bien disputés :
pour trois fois rien moi je m’insurge !
Je leur ai montré mon derrière
car ils m’avaient poussé à bout
et quand on me cherche des poux
je sais me faire cavalière !
En raison de ta bonne bouille
tout mon travail sera gratuit
mais ne le dit pas à autrui
ou je te transforme en grenouille !
Donne-moi tes mains que je lise
dans leurs lignes ton avenir
et ne fais pas tous ces soupirs
vraiment tu te ridiculises !
Je vois … je vois … Oh ! Quelle chance
tu vas avoir prochainement
tu peux partir tranquillement
là tu peux me faire confiance !
Tiens trois louis d’or de ma cagnotte
tu vois ça commence déjà
cela ira bien au-delà
car tu as marché dans ma grotte ! »
Me raccompagnant à sa porte
elle m’embrassa goulûment
puis disparut en un instant
sa chouette en tomba raide morte !
Grosse montée d’adrénaline
de quoi me perturber l’esprit
au bout d’un moment j’entrepris
de redescendre la colline.
A peine entamé la descente
j’ai glissé sur je ne sais quoi
dévalé le ravin tout droit
une culbute ahurissante !
J’ai bel et bien fait une chute
mais tout simplement de mon lit
car je rêvais et sapristi
ce rêve était sans parachute !
Il faut préciser que la veille
j’avais un peu trop abusé
d’un chinon pour le moins corsé
une véritable merveille !
Quand on ne tient pas la chopine
mieux vaut y aller très mollo
mais c’est bien meilleur que de l’eau
quand ce n’est pas de la bibine !
Cette histoire rabelaisienne
je me devais de la conter
du doigt n’allez pas me montrer
ou je me jette dans la Vienne !
Comme les moutons de Panurge
bien d’autres viendront s’y jeter
dans un élan d’absurdité
ce sera une grande purge !
Faites en plutôt le partage
plus on est de fous plus on rit
et Rabelais dans ses écrits
nous a légué cet héritage.
La vie n’est pas sans anicroche
amusons-nous tant qu’on le peut
avant que de devenir vieux
et que le moral s’effiloche !
Foin des guerres picrocholines
qu’un petit rien peut déclencher
prenons la vie du bon coté
érigeons ça en discipline !
Merci à Nanie pour la photo !
Les belges ne sont pas des lents ternes !
Les poèmes du jour un peu sonnets de ... Rotpier : " Marguerite " et "Effeuillage " ! ... "Hécatombe" + "Moralité"
J'avais évoqué, samedi dernier, une autre Marguerite que celle de Richard Cocciente et bien ... la voila !
Aimerez-vous … un peu … beaucoup … passionnément … à la folie … ou pas du tout ?
image du net
Marguerite,
Elle avait un prénom charmant,
Un de ceux qui ont le mérite
D’aller à quelqu’un comme un gant :
Joli prénom que Marguerite !
Son sourire était désarmant
Quand un homme même émérite
Dans l’art de se faire galant
Prenait des airs de chattemite !
Eu égard à son gagne-pain,
Bien qu’un tantinet polissonne,
Elle n’appartenait à personne .
Sauf pour exercer son turbin
Elle n’était pas pointilleuse:
Marguerite était effeuilleuse !
.
Image du net un peu bidouillée par le Rotpier !
.
L’art de l’effeuillage,
Nul besoin de chauffer la salle
Pour allumer le populo,
alors que son premier pétale
N’était qu’un tout petit chapeau !
.
L’excitation était totale
A la fin de son numéro
Les hommes perdaient les pédales,
Chauffés par son corps brasero !
C’était la queue devant sa loge
Et il fallait qu’on les déloge
au beau milieu des coups de poing !
Ils auraient donné sans limite
Tout leur fric pour un petit coin
Où effeuiller, seul, Marguerite !
Hécatombe,
Les vieux tombaient comme des mouches
Victimes de lourds infarctus,
Les yeux révulsés et la bouche
Figée dans un dernier rictus !
Et n’étant point sainte nitouche
Elle soutenait mordicus
Qu’il aurait fallu qu’elle touche
Une prime pour chaque gus !
Tous les régimes de retraite
Auraient du lui signer des traites
Pour l’équilibre des bilans !
En exhibant son pédoncule
Elle régulait les croulants
Mieux qu’une bonne canicule !
xxxxxxxxxxxxx
.
Moralité des trois sonnets :
Des bataillons de Marguerite
envoyés partout chez les vieux,
voila qui aurait le mérite
de réguler les choses au mieux !
Le paradis avant la lettre,
le nirvana sans avatar,
l’éden avant de disparaître,
le Brama-Loke sans pétard !
… Hormis celui de Marguerite
plus concret qu’une religion,
à toucher dans un dernier rite
avant l’ultime convulsion !
Dans un souci égalitaire
moult bataillons d’effeuilleurs :
hors de question que les mémères
partent sans toucher au bonheur !
Avez-vous aimé … un peu … beaucoup … passionnément … à la folie … ou pas du tout ?
A vous de le dire … et pis c’est tout !
Rotpier …( de nez à la morale ! )
La fable du jour : " Drame en Afrique, " ou " Le garde-manger des bantous, " de ... Rotpier !
Image du net
Préambule :
Ceci n’est bien sûr qu’une fable
un truc que l’on raconte à table
entre la poire et le fromage
la manquer serait bien dommage !
Drame en Afrique,
ou
Le garde-manger des bantous,
Vous me croirez peut-être ou pas
d’ailleurs moi aussi j’ai un doute
j’ai des frissons dans la moumoute
quand je ne suis pas sûr de moi.
Je tiens cela d’un vieux sorcier
spécialisé dans les légendes
et les bijoux de contrebande
ce qu’il m’a dit m’a vraiment scié !
Cela parle de Paul Anka
ce chanteur à la voix puissante
charmeur de femmes bien pensantes
les mettant dans tous leurs états !
J’espère que vous suivez bien
mes pensées sont souvent obscures
d’ailleurs je vais faire une cure
c’est nécessaire et ô combien !
Mais revenons-en au sujet
hors de question que je m’égare
comme disait le chef de gare
ou à l’école mon surgé !
.
Donc pour le cas de Paul Anka
lors de vacances en Afrique
un évènement dramatique
lui causa beaucoup de tracas.
Des cannibales très méchants
fait bien ancré dans leur nature
avaient décidé la capture
de trois de ses petits enfants.
Ce n’est pas qu’ils avaient très faim
mais ils avaient cette pratique
d’approvisionner leur boutique
pour ne jamais manquer de rien.
Un petit creux et puis basta
on en colle un dans la marmite
et on prépare quelque frites*
pour se faire un petit Anka !
Si vous pensez que je vous baratine :
En cas de doute adressez-vous
au vieux sorcier j’ai son adresse
vous verrez bien que sous ses fesses
il planque toujours un en-cas !
Le Rotpier
Note de l’auteur afin de prendre un peu de hauteur :
* Il peut-être surprenant d’apprendre que ces cannibales mangeaient aussi des frites, mais c’était un missionnaire belge qui leur avait enseigné la pratique avant que de finir dans la marmite. C’était un Père blanc et non un Père vert. Il s’appelait Jeff Roy-Denledo et venait de l’Abbaye Saint-André de Bruges où il était moine bénédictin. Il avait aussi enseigné aux Bantous ( des Mangbetu du Congo belge, des très méchants ) l’art de fabriquer du chocolat noir. Eux y avaient pris goût et trempaient leurs frites dedans ainsi que les doigts de mains et de pieds de leurs victimes avant d'entamer une agréable partie d’osselets le temps de digérer.
Je tenais à apporter ces précisions afin que cette fable ne paraisse pas trop fantaisiste.