Michel Sardou : "L'an mille" ... Les chansons ou les musiques que j’aime … de Rotpier
« Michel Sardou »
« L'an mille »
L'an mille
Des cathédrales crevant le ciel comme des épées,
Des forêts noires que des sorcières ont envoûtées,
Des chevaux fous et des milliers de races humaines
Lancés sur nous, du plus profond de la bohème.
Des crucifix dressés pour garder les campagnes,
Des abbayes posées au sommet des montagnes,
Des rois enfants conduits par des femmes inhumaines,
Des rois méchants, soufflant la fureur et la haine.
Et tout là -haut un Dieu colère
Qu'on ne sait comment apaiser,
Un Dieu du fond de l'univers
A des années de voie lactée.
C'était la fin du millénaire
Aux horloges de la chrétienté,
L'apocalypse avant l'hiver,
L'arrivée du Dies Irae.
Des fumées noires au ciel assassinent l'été,
Des villes sombres emmurent des hommes prisonniers,
Des peurs obscures nous viennent des autres races humaines,
Des bruits d'armures résonnent encore au fond des plaines.
Des crucifix brisés rouillent en haut des montagnes,
Des abbayes se changent en maisons de campagne,
Des peuples enfants gaspillent la dernière fontaine,
Des peuples fous répandent la fureur et la haine.
Et tout là -haut un Dieu colère,
Que nous avons tous oublié,
Prépare, du fond de l'univers,
Un rendez-vous d'éternité.
Bientôt la fin du millénaire
Va crucifier la chrétienté,
L'apocalypse avant l'hiver,
L'arrivée du Dies Irae.
Bon partage !
Rotpier
Vendredi 13: jour de chance ! Le poème un peu sonnet de ... Rotpier !
Image du net !
La double chance du vendredi 13,
Il avait joué au loto
et venait de voir le tirage :
à la télé ses numéros
étaient tous sortis de la cage !
C’était à coup sûr le magot
pour lui qui était au chômage,
plus de recherche de boulot :
il rêvait déjà d’une plage !
Il faisait des plans sur tout ça
quand le téléphone sonna
pour lui apprendre avec prudence
que sa femme abhorrée, Marion,
était passée sous un camion !
Vendredi treize : Oh ! Quelle chance !
Moralité :
Ça peut rapporter bonbon !
Cauchemard, cauchemort, qui n'a pas vu ne peut pas se rendre compte ! Le poème du jour " Cauchemort " de ... Pierre
En ce jour de débat à l'Assemblée Nationale ...
Préambule :
J'ai eu la triste occasion d'être présent, à 7h 00 du matin, au sein d'un service de gériatrie avant que les équipes de jour aient pu faire le grand nettoyage. Que ceux qui s’arque-boutent sur le sacro-saint principe de la vie jusqu'au bout aillent vivre la même chose que j'ai vécu un matin, il y a fort longtemps mais les conditions actuelles sont toujours les mêmes.
Pierre
Photo montage de Pierre
Cauchemort,
Que fais-je ici ?
Je n’ai plus souvenir de rien.
Il est vrai que je perds souvent la mémoire :
dans ma vie, il se fait tard.
Mais…qu’a donc ce malheureux
qui hurle au bout du couloir ?
Et cet autre qui erre plus qu’il ne se déplace
à l’aide de son déambulatoire ?
Tout cela me glace !
Et cette odeur – oh ! Cette odeur –
qui vous prend à la gorge !
Et cette femme qui souffle comme une forge !
Et cette autre qu’on croit que l’on égorge !
Horreur !
Mais, que fais-je ici ? …Que fais-je ici !
Pas besoin de fauteuil roulant : je vais bien moi !
Je marche, j’arpente les couloirs
du matin jusqu’au soir !
Et cette odeur qui me colle à la peau !
Et partout le même panneau,
le même panneau avec le même mot
que je lis, que je relis,
qui me mène à la folie !
Au secours !
Où elle est la sortie !
Où elle est la sortie !
Partout, partout c’est écrit :
Gériatrie ! Gériatrie ! Gériatrie !
Gééééé … riaaaaa… triiiiiiiie !
Il va sans dire que je suis pour une loi sur l'euthanasie contrôlée en France comme l'ont déjà adoptée d'autres pays moins soumis aux diktats des lobbies religieux. Vive la laïcité, vive le droit pour chacun de mourir dans la dignité !
En ce jour de débat à l'Assemblée Nationale ...
Préambule :
J'ai eu la triste occasion d'être présent, à 7h 00 du matin, au sein d'un service de gériatrie avant que les équipes de jour aient pu faire le grand nettoyage. Que ceux qui s’arque-boutent sur le sacro-saint principe de la vie jusqu'au bout aillent vivre la même chose que j'ai vécu un matin, il y a fort longtemps mais les conditions actuelles sont toujours les mêmes.
Pierre
Photo montage de Pierre
Cauchemort,
Que fais-je ici ?
Je n’ai plus souvenir de rien.
Il est vrai que je perds souvent la mémoire :
dans ma vie, il se fait tard.
Mais…qu’a donc ce malheureux
qui hurle au bout du couloir ?
Et cet autre qui erre plus qu’il ne se déplace
à l’aide de son déambulatoire ?
Tout cela me glace !
Et cette odeur – oh ! Cette odeur –
qui vous prend à la gorge !
Et cette femme qui souffle comme une forge !
Et cette autre qu’on croit que l’on égorge !
Horreur !
Mais, que fais-je ici ? …Que fais-je ici !
Pas besoin de fauteuil roulant : je vais bien moi !
Je marche, j’arpente les couloirs
du matin jusqu’au soir !
Et cette odeur qui me colle à la peau !
Et partout le même panneau,
le même panneau avec le même mot
que je lis, que je relis,
qui me mène à la folie !
Au secours !
Où elle est la sortie !
Où elle est la sortie !
Partout, partout c’est écrit :
Gériatrie ! Gériatrie ! Gériatrie !
Gééééé … riaaaaa… triiiiiiiie !
Il va sans dire que je suis pour une loi sur l'euthanasie contrôlée en France comme l'ont déjà adoptée d'autres pays moins soumis aux diktats des lobbies religieux. Vive la laïcité, vive le droit pour chacun de mourir dans la dignité !
Rébus : réponse au petit rébus dominical de ... Rotpier !
Réponse pour le rébus :
Je viens de la mettre sur le billet … « rébus » !
Bravo à ceux qui avaient trouvé !
Et pis c’est tout !
Rotpier
Bonus du jour : journée de la femme oblige: deux poèmes de Pierre et des pensées du ... Rotpier !
A l’occasion de la journée de la femme, Pierre vous offre deux poèmes
et ................ le Rotpier quelques pensées ( aïe! aïe! aïe! )
Femme,
Femme,
amalgame
d’esthétique et de charme.
Femme,
paradoxe
de rires et de larmes.
Femme,
aux yeux passant
de la douceur aux flammes.
Femme,
aux ongles
tranchant comme des lames.
Femme,
sucrée-amère
entre fantaisie et drame.
Femme,
imprévisible
tout au long de la gamme.
Femme,
à étudier :
vaste programme !
Femme,
à visiter :
quel sésame ?
Pierre Dupuis
Image prise sur une bibliothèque d'image
Femme en soi,
Poèmes déjà publiés
A l’occasion de la journée de la femme, je vous offre quelques pensées !
Le Rotpier
J’ai pris le parti de ne point juger les femmes, il y avait trop de travail !
Dans certaines tribus africaines, c’est l’homme seul qui fait bouillir la marmite, la femme est dedans.
La femme n’est pas si mauvaise que cela …
pour qui sait bien la cuisiner !
Le sourire de la femme est l’équivalent du discours de l’homme politique : des promesses qui n’engagent
que ceux qui y croient.
Femme au foyer, chaleur assurée !
( peut-être de Landru ? )
Et pis c’est tout !
Le Rotpier
A l’occasion de la journée de la femme, Pierre vous offre deux poèmes
et ................ le Rotpier quelques pensées ( aïe! aïe! aïe! )
Femme,
Femme,
amalgame
d’esthétique et de charme.
Femme,
paradoxe
de rires et de larmes.
Femme,
aux yeux passant
de la douceur aux flammes.
Femme,
aux ongles
tranchant comme des lames.
Femme,
sucrée-amère
entre fantaisie et drame.
Femme,
imprévisible
tout au long de la gamme.
Femme,
à étudier :
vaste programme !
Femme,
à visiter :
quel sésame ?
Pierre Dupuis
Image prise sur une bibliothèque d'image
Poèmes déjà publiés
A l’occasion de la journée de la femme, je vous offre quelques pensées !
Le Rotpier
J’ai pris le parti de ne point juger les femmes, il y avait trop de travail !
Dans certaines tribus africaines, c’est l’homme seul qui fait bouillir la marmite, la femme est dedans.
La femme n’est pas si mauvaise que cela …
pour qui sait bien la cuisiner !
Le sourire de la femme est l’équivalent du discours de l’homme politique : des promesses qui n’engagent
que ceux qui y croient.
Femme au foyer, chaleur assurée !
( peut-être de Landru ? )
Et pis c’est tout !
Le Rotpier
Le petit rébus dominical de ... Rotpier !
Et si l’on faisait un petit arrêt rébus ?
Juste comme ça, pour se dégourdir
un peu les neurones !
Petite aide au rébus
(les champions s'en passeront !) :
Réponse :
Il est d’une tristesse qui fait peur à voir … tiens, aussi triste qu’une vieille paire de fesses … c’est tout dire !
Qu'il dit l'animal !
Et si l’on faisait un petit arrêt rébus ?
Juste comme ça, pour se dégourdir
un peu les neurones !
Petite aide au rébus
(les champions s'en passeront !) :
Là, je vous fait un cadeau : c'est un très court ! Déjanté, il est sûr, mais c'est du Rotpier !
Qu'il dit l'animal !
Richard Cocciante : « Marguerite » Les chansons ou les musiques que j’aime … de Rotpier
Une fois par semaine,
je vous propose de partager les chansons
et les artistes que j’aime !
Clip vidéo et paroles
Cette fois-ci :
Richard Cocciante
« Marguerite »
Peut-être sa plus belle chanson ?
… trop difficile de choisir
Marguerite
Surtout, ne m'en voulez pas trop
Si ce soir je rentre chez moi
J'ai tellement de choses à faire
Avant que le jour se lève
Et pendant qu'elle dormira
Moi, je lui construirai des rêves
Pour que plus jamais, au réveil
Elle ne se lève les yeux en pleurs
Et pour que cette longue nuit
Ne soit plus jamais noire et profonde
Je demanderai à la lune
De remplir le ciel tout entier
Et pour que je puisse encore la voir
Me sourire comme avant
Je demanderai au soleil
De brûler, même en plein hiver
Et pour qu'elle puisse encore chanter
Les chansons de notre bohème
Je construirai un silence
Plus grand que ceux des cathédrales
J'irai réveiller les amants
Je parlerai des heures entières
Et je sais qu'ils me suivront
Tant que nous resterons amants
Alors on se promènera
Tous ensemble on dansera
D'incroyables sarabandes
Et elle oubliera sa peine
Et pour que la ville danse
Et pour que la ville chante
On inventera des couleurs
Et elle oubliera ses larmes
Nous irons dans les campagnes
Pour cueillir les fleurs des champs
Pour en faire un grand lit blanc
Où l'on s'aime tendrement
Et puis nous irons au fond du ciel
Pour lui choisir une étoile
Parc'que Marguerite est bonne
Parc'que Marguerite est belle
Parc'que Marguerite est vraie
Parc'que Marguerite est douce
Parc'que Marguerite m'aime
Moi, je ne vis que pour elle
Marguerite est ma raison
Mon lendemain, mon idéal
Marguerite qui est le vent
Ne sait pas qu'elle peut me faire mal
Parc'que Marguerite est celle
Que je veux toujours près de moi
Marguerite est Marguerite
Marguerite est tout pour moi
Marguerite est tout pour moi
Bon partage !
Rotpier
Le poème un peu dérangeant du jour : "La surfeuse," ... de ... Pierre
Il me sied de plancher sur tous les sujets,
fussent-ils porteurs de gros remous ...
Image du net bidouillée par mes soins
La surfeuse,
Sur la vague bleue marine
Sur culte de Poutine
Sur mes rêves de tsarine
Je surfe !
Sur le terreau de mon père
Sur les peurs sécuritaires
Sur les thèmes populaires
Je surfe !
Sur la chienlit politique
Sur les scoops médiatiques
Sur les rêves utopiques
Je surfe !
Sur le racisme latent
Sur les peurs des pauvres gens
Sur le spleen des mécontents
Je surfe !
Sur l'oubli des temps passés
Sur les crimes effacés
Sur des discours bien graissés
Je surfe !
Sur mes futurs collabos
Sur leurs idéaux fachos
Sur les petits et les gros
Je surfe !
Sur la vague populiste
Sur les jugements simplistes
Sur le fond nationaliste
Je surfe !
Sur le dos des girouettes
Sur le miroir aux alouettes
Sur les valeurs qui s'émiettent
Je surfe !
Sur l'oubli et l'ignorance
Sur l'esprit d'intolérance
Sur le terme " préférence "
Je surfe !
Sur les bêtes et méchants
Sur les plus paumés des gens
Sur les masses d'indigents
Je surfe !
Sur le flot des ambitieux
Sur les discours fallacieux
Sur les fats et les vicieux
Je surfe !
Sur les réseaux délateurs
Sur les collaborateurs
Sur l'embrouille et sur les peurs
Je surfe !
Sur les rouleaux de la crise
Sur l'échéance incomprise
Sur l'onde de la bêtise
Je surfe !
Sur la connerie humaine
Sur un tas d'énergumènes
Sur les gros bras qui s'amènent
Je surfe !
Sur les ancrages sectaires
Sur les craintes séculaires
Sur ceux que je récupère
Je surfe !
Je serais l'onde marine
Qui submerge et qui domine
Quitte à être un tsunami
Emportant mes ennemis !
Pas de pitié pour personne
Parmi ceux qui me sermonnent
Pas de planche de salut
C'est eux qui l'auront voulu !
Je suis portée par la vague
Je louvoie et je zigzague
Pour noyer mes détracteurs
Et gagner des électeurs !
A ce jeu je suis championne
Personne ne m'impressionne
Mes mensonges sont gobés
Par ceux que j'ai fascinés !
C'est un atout d'être femme
Et j'en joue sans état d'âme
Tout ce qui peut me servir
J'en use pour rebondir !
Sur les rouleaux de la crise
Sur l'échéance incomprise
Sur l'onde de la bêtise
Je surfe !
Sur la vague bleue marine
Sur culte de Poutine
Sur mes rêves de tsarine
Je surfe !
Je surfe !
Je surfe !
Image du net bidouillée par mes soins
Il me sied de plancher sur tous les sujets,
fussent-ils porteurs de gros remous ...
La surfeuse,
Sur la vague bleue marine
Sur culte de Poutine
Sur mes rêves de tsarine
Je surfe !
Sur le terreau de mon père
Sur les peurs sécuritaires
Sur les thèmes populaires
Je surfe !
Sur la chienlit politique
Sur les scoops médiatiques
Sur les rêves utopiques
Je surfe !
Sur le racisme latent
Sur les peurs des pauvres gens
Sur le spleen des mécontents
Je surfe !
Sur l'oubli des temps passés
Sur les crimes effacés
Sur des discours bien graissés
Je surfe !
Sur mes futurs collabos
Sur leurs idéaux fachos
Sur les petits et les gros
Je surfe !
Sur la vague populiste
Sur les jugements simplistes
Sur le fond nationaliste
Je surfe !
Sur le dos des girouettes
Sur le miroir aux alouettes
Sur les valeurs qui s'émiettent
Je surfe !
Sur l'oubli et l'ignorance
Sur l'esprit d'intolérance
Sur le terme " préférence "
Je surfe !
Sur les bêtes et méchants
Sur les plus paumés des gens
Sur les masses d'indigents
Je surfe !
Sur le flot des ambitieux
Sur les discours fallacieux
Sur les fats et les vicieux
Je surfe !
Sur les réseaux délateurs
Sur les collaborateurs
Sur l'embrouille et sur les peurs
Je surfe !
Sur les rouleaux de la crise
Sur l'échéance incomprise
Sur l'onde de la bêtise
Je surfe !
Sur la connerie humaine
Sur un tas d'énergumènes
Sur les gros bras qui s'amènent
Je surfe !
Sur les ancrages sectaires
Sur les craintes séculaires
Sur ceux que je récupère
Je surfe !
Je serais l'onde marine
Qui submerge et qui domine
Quitte à être un tsunami
Emportant mes ennemis !
Pas de pitié pour personne
Parmi ceux qui me sermonnent
Pas de planche de salut
C'est eux qui l'auront voulu !
Je suis portée par la vague
Je louvoie et je zigzague
Pour noyer mes détracteurs
Et gagner des électeurs !
A ce jeu je suis championne
Personne ne m'impressionne
Mes mensonges sont gobés
Par ceux que j'ai fascinés !
C'est un atout d'être femme
Et j'en joue sans état d'âme
Tout ce qui peut me servir
Je l'emploie pour ébaudir !
Sur la vague bleue marine
Sur culte de Poutine
Sur mes rêves de tsarine
Je surfe !
Je surfe !
Je surfe !
Le poème du jour: "Quand les dés sont pipés," de ... Pierre
Image du net
Quand les dés sont pipés,
Il l'avait rencontrée ... par hasard.
... Encore qu'il n'aimait pas le mot "hasard",
il lui préférait "destinée"
... c'est plus joli "destinée" !
Cela rime avec belle matinée
ou bien, belle journée !
Tout comme rosée du matin rime avec teint !
ou encore
... enfin, il l'avait rencontrée.
Quand je dis" rencontrée"
c'est exagéré
... ils s'étaient croisés
simplement croisés.
Et, "ils" ne se résumait pas à eux deux
... hélas !
Il avait croisé une joyeuse bande
menant grande sarabande
dont elle était l'un des centres d'intérêt.
Elle riait aux plaisanteries des autres,
garçons et filles,
certaines étaient poivrées - les plaisanteries ! -
d'autres étaient franchement grivoises
... il en était gêné
... elle pas.
Leurs regards, eux, ne s'étaient pas croisés
... enfin ... pas franchement.
Elle ne devait pas manquer de prétendants
tant elle était belle !
Elle devait en avoir à la pelle !
Il lui avait semblé pourtant
qu'elle tenait ses distances
... impression ou espérance ?
Il lui avait plu d'y croire... vraiment.
Il se raccrochait à cette sensation première
comme un papillon à la lumière
... quitte à se brûler les ailes.
Quel âge avait-elle ?
... Difficile à dire.
Entre femme et demoiselle
la différence est ténue.
Il opta pour vingt ans.
De nos jours, à vingt ans,
les filles ne sont plus des ingénues.
Mais peut-être avait-elle un peu plus ?
De nos jours, à la trentaine,
bien des femmes courent encore la prétentaine
... des hommes aussi, ne soyons pas obtus.
Son jugement vagabondait
... il était incapable de trancher
et de toute façon, à quoi bon ?
A quoi servait tout ce cinéma
alors qu'il ne la reverrait sûrement pas !
Pourtant il la revit... par hasard
... non ! Pas par hasard !
Il n'y a pas de hasard quand on revient
tous les jours au même endroit,
à la même place, sur le même chemin.
Quand à la destinée
... n'en parlons plus !
Elle a bon dos la destinée
quand on a pipé les dés !
Toujours est-il qu'il l'avait revue
et cette fois-ci, elle était seule
... seule et toujours aussi belle !
Il s'était arrangé pour passer devant elle
et leurs regards s'étaient croisés,
vraiment croisés,
... un bref instant, un bref instant seulement.
Juste le temps d'un bonjour esquissé du bout des yeux
... du bout des lèvres
et ... quelles lèvres !
Il revenait tous les jours
et il la revoyait souvent,
il y passait beaucoup de temps !
Alors, la destinée ... mes fesses !
Et, elles étaient belles les siennes !
... Pas du genre qui s'affaissent !
Bien moulées dans un petit jean serré,
il l'avait remarqué quand il s'était retourné
... il se retournait toujours d'ailleurs
... elle pas.
Et puis un jour il l'avait croisée
mais elle n'était plus seule
... elle était accompagnée.
Elles se tenaient par la main
... toutes deux
... simplement... tous simplement.
Elle l'avait salué en souriant
... pas méchamment
... il lui avait même semblé voir
sur le visage un peu de compassion
... enfin, il lui avait plu d'y croire.
Il ne revint plus,
Il ne la revit plus.
Quel gâchis ! Quel gâchis pour lui !
Une beauté comme la sienne !
Belle de la tête aux pieds et lesbienne !
Alors toi, la destinée, espèce de traînée,
tu rimerais mieux avec espérance assassinée !
Comme toi, le hasard, avec poignard !
Car enfin ...
Mais... mais à quoi bon s'emporter
quand, depuis le départ
on a pipé les dés.
Image du net