P.F.G. en position dominante !
Je me souviens d’un jour…
Je me souviens d’un jour … d’un jour exceptionnel.
J’étais là … l’invité - plutôt malgré moi ! -
d’une réunion qui comptait famille et proches, pêle-mêle ;
des inconnus aussi !
( ou ma mémoire les avaient effacés ! )
Nous étions très tassés,
très à l’étroit … surtout moi !
J’eus alors une surprise de poids !
Tous le monde parlait de moi mais
… personne ne me contestait !
Tous m’approuvaient : plus de vaines querelles !
Plus de controverses aigres comme surelle !
Etonné, mais prudent, je gardais quelques traits
bien affûtés au fond de mon carquois.
Car, quoi ! … Ce n’était pas possible :
ils me donnaient sans cesse raison !
Mes plus farouches détracteurs se taisaient !
Presque tous m’aimaient !
J’étais le roi ! J’é…tais…le…roi !
Alors, petit à petit, faiblesse à jamais
de la nature humaine,
je les crus, j’en fus heureux : j’avais vu juste !
Toujours vu juste ! Dans tous les domaines !
Personne ne contestait :
le meilleur c’était moi ! C’é…tait…moi !
Et voilà…et voilà !
qu’une pâquerette montrait son nez… là !
Là, au ras de l’herbe !
Le printemps arrivait ! La plus belle des saisons !
Et de plus… - de plus ! - avec la vie,
je me mettais au diapason :
pour la première fois je sortais en boite !
Ah ! cette matinée ! … Splendide ! … Superbe !
Que font les bourses de Paris, Londres, Tokyo ou New York ?
La pensée boursière du jour … de Rotpier :
Tout bien pesé, il est paradoxal de constater que la banque du sperme ne soit pas cotée en bourse, elle qui en retire toutes ses liquidités !
Pour les amoureux !
Petit cadeau pour les amoureux !
Amour fou ,
A uprès de toi, toujours ma belle,
M on cœur est tendre ou bien fripon,
O sant ou pas la bagatelle,
U n rien de toi donnant le ton !
R ire complice : adieu dentelles !
F rissons coquins tout à tâtons :
O ublions tout, sauf l’étincelle :
U n amour fou n’est que tison !
Le temps qui passe en gommant tout,
s’use en vain sur notre amour fou !
Les haïkus du jour ... selon Rotpier !
Avertissement aux nouveaux lecteurs :
Définition du haïku selon Rotpier (qui n’engage que lui !) :
Le haïku est un concentré de poésie obtenu par déshydratation du superflu. Pour peu que le lecteur verse dessus, une perle de paupière, une goutte de sueur ou encore la fraîcheur d’un éclat de rire, il déborde en tous sens.
Nota : Haïku se prononce en français : « aiku » sans liaison. Exemple :
dans l’expression « un haïku », on prononce « aiku » et non « naiku »
J’ai rarement le haïku triste.
J’ai souvent le haïku leste
mais je ne l’ai jamais pompeux !
On a, après tout, que le haïku qu’on peut,
c’est tout !
Le haïku du jour :
Quelques poils de moins
une glace et un grand rêve
lui allez lisez
Où mon haïku vous a-t-il conduit ? … clic ! un petit commentaire !
Le haïku libéré du jour :
Un haïku tanné
par le temps faisait encore
Météo personnelle en éclaircie
Eclaircie,
Mon ciel était chargé de funestes pensées,
Leur troupeau conséquent martelait mon esprit.
J’allais les yeux au sol et les mains enfoncées
Dans les poches sans fond de mon pardessus gris.
Pas moyen de sortir de la boucle infernale,
Pas la moindre lueur venant d’un soupirail.
Où trouver l’aiguillage arrêtant la spirale ?
Existait-il un trou pour sortir du tramail ?
Englué dans ce spleen, je ne vis pas de suite,
Le bolide arriver en travers du chemin.
Mon bond sur le coté puis ma chute fortuite,
Déclencha, sur le coup, le rire du gamin !
Me relevant sans mal - la chute était légère ! -
Je le vis disparaître au virage du coin,
Mais j’entendais toujours cette musique claire
tout en sachant très bien qu’il était déjà loin !
Je me pris à sourire à la péripétie
Et en levant les yeux, soudain je m’aperçus,
Qu’un rayon de soleil annonçait l’éclaircie :
Je vis alors mes mains quitter mon pardessus !
Les pensées du jour: une pour les jeunes filles et l'autre pour le département de la Drôme
Pensée du jour destinée aux jeunes filles :
Si l’on se réfère à la définition de « jeune fille convenable » des vieilles bigotes, vous avez, Mesdemoiselles, encore une bonne marge de manœuvre avant d’être épinglées comme «dévergondées » par la morale actuelle.
Nota : Pensée à consommer avec modération : tout abus pourrait nuire à votre bonne réputation.
L’A.B. Pierre
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Pensée écolozoologique du jour :
L’environnement ? C’est un concept auquel le département de la Drôme adhère : il s’y est collé sérieusement et y bosse.
Réseaux maffieux, proxénétisme, pays de l'est, sida ...

Quand les griffes des prédateurs maffieux se referment sur le dos de jeunes filles ou de jeunes femmes, notamment dans les pays de l’est, l’horreur s’abat sur elles.
Si l’on ajoute à cela les risques liés au sida, on peut s’imaginer le calvaire qu’endurent ces jeunes femmes.
Silhouette,
Sa silhouette se découpait dans les halos des phares :
c’était voulu !
Elle eût été nue
que cela n’aurait pas fait grand différence :
moins d’habits que de fard !
Elle grelottait : novembre était là !
Novembre, mais aussi celui qui,
avec de belles promesses,
avait déchiré l’ultime lien avec sa vie d’enfant,
un soir de kermesse,
là-bas, quelque part dans les Balkans.
Il était là !
Elle ne savait pas où, mais il était là !
Sûrement tapi dans l’impasse,
surveillant les flics, les clients et les passes.
Prisonnière de sa nasse,
elle était son objet, son animal,
qu’il soumettait à la lubricité des mâles,
- de n’importe quels mâles ! -
pourvu qu’ils payassent
pour assouvir leurs fantasmes !
Son avenir ?
Aussi blafard
que des halos de phares
dans un petit matin de brouillard !
Trois ans qu’elle avait rompu avec l’enfance !
Trois ans qu’elle silhouettait en France !
Un jour,
un jour peut-être, reverrait-elle les Balkans,
elle ne savait pas quand :
en aucun cas maîtresse de son agenda !
Un jour peut-être …
à moins – à moins que d’ici là –
elle ne croise un mâle,
un mâle porteur d’un mal, nommé : « Sida ».
La pensée salée du jour !
La pensée … aïe, aïe, aïe ! … du jour !
Il faut quand même, objectivement, savoir ce que les selles de gays rendent.
Nota : Je trouve que j’ai eu là une pensée susperme …
peut-être un peu trop salée ? …. non ?
Le paludier de service : Rotpier
Entre délire, fiction ou réalité, où se trouve la frontière ?

La main,
Comme enfin je soufflais - bonheur compréhensible -
Assis sur une table enduite de couleurs,
Récupérant un peu d’une classe impossible,
Je vis le tableau noir partager ma douleur !
La craie courrait sans fin, par une main guidée,
Une main je vous dis ! Toute seule ! Sans bras !
D’une pâleur extrême, assurément vidée
Du sang dont une goutte échappait vers le bas.
S’égrainait sous mes yeux et très bizarrement
Je comprenais le sens des phrases contenues
Dans ce message étrange écrit si clairement.
Je m’en vais essayer de vous donner lecture
- Pas du message écrit : il n’était que pour moi ! -
De ce qui se passa, c’est vrai, je vous le jure !
Et je saurais comprendre ensuite votre émoi !
La main - d’autorité - me pris alors en charge
en pointant son index sur un ordinateur
Qui afficha de suite en écran extra-large
Une image incroyable : un plan fascinateur !
Je reconnus, malgré la façade noircie,
Le profil évident du Lycée Aragon
Qui avait dû subir un très grave incendie,
une porte battait, pendant à un seul gond.
Un bruit de fond montait et je vis une bande
Déboucher en hurlant de derrière un muret,
Des propos venimeux rythmaient la sarabande :
« A mort ces cons de profs, il faut les capturer ! »
On pouvait reconnaître en tête de la horde,
Les clones de certains du fond de nos paniers
Qui nous posent problème en refusant tout ordre :
Ils étaient à coup sûr les fils de ces derniers !
Et d’un bûcher fumant, les pages calcinées
Des livres déchirés s’envolaient dans le soir,
Un vent ascensionnel, volutes déchaînées,
Entraînait vers le ciel ce vol de corbeaux noirs.
La main vint à placer - je ne vis pas de suite -
Son index tremblant à un endroit précis :
Tout en bas du brasier, une forme réduite
Agitait sous le feu cinq doigts tout rétrécis.
La main comme une folle agita ses phalanges,
Son cri désespéré me vrilla les tympans
Et je la vis pleurer, libérant un mélange
Formé, j’en suis certain, de larmes et de sang !
Je la pris dans mes mains, ce ne fut pas facile,
De calmer sa douleur, d’éteindre ses sanglots :
La peur de formuler des propos imbéciles,
Quoi dire à une main qui hante les tableaux ?
A force de discours et de maintes caresses
- Une main, comme un homme, a besoin de chaleur ! -
Je parvins à calmer sa profonde détresse :
Je partageais alors sa terrible pâleur.
Le tableau s’effaça, supprimant le message.
L’ordinateur se tut, son écran devint noir.
Un tourbillon me prit : j’étais sur son passage
et je fus avalé par un grand entonnoir.
Le haïku - télégramme sauvage du jour
Avertissement aux nouveaux lecteurs :
Définition du haïku selon Rotpier (qui n’engage que lui !) :
Le haïku est un concentré de poésie obtenu par déshydratation du superflu. Pour peu que le lecteur verse dessus, une perle de paupière, une goutte de sueur ou encore la fraîcheur d’un éclat de rire, il déborde en tous sens.
Nota : Haïku se prononce en français : « aiku » sans liaison. Exemple :
dans l’expression « un haïku », on prononce « aiku » et non « naiku »
J’ai rarement le haïku triste.
J’ai souvent le haïku leste
mais je ne l’ai jamais pompeux !
On a, après tout, que le haïku qu’on peut,
c’est tout !
Le haïku-télégramme sauvage et mortifiant du jour :
Ici tout va bien
belle-mère morte et calme
Où mon haïku vous a-t-il conduit ? … clic ! un petit commentaire !