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Le blog-notes poétique et autre de Rotpier

"L’épatant charcutier," : le poème bien gras du jour de ... Rotpier

10 Décembre 2018 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Humour, #Poésie, #Poésie - humour

Charcuteries

Image du net

L’épatant charcutier,

Natif de Saint-Jean-Pied-de-Port,

il avait mis le nez dehors

juste le jour du mardi gras

et son visage était ingrat !

Ses copains se moquaient de lui

– ce qui n’était pas très gentil ! –

ils lui disaient en aparté :

« ton pif il est tout épaté ! »

Il s’en plaignit à ses parents,

des gens pas très intelligents !

Après deux jours de réflexion,

son père lui dit : «Mon garçon :

J’y voit un signe du destin :

ton nez épaté c’est très bien !

Tu vas apprendre le métier,

tu feras un bon charcutier ! »

Comme il était un enfant sage

il entra en apprentissage

chez un charcutier dont l’épouse

ne portait rien dessous sa blouse !

Très loin d’être un tas de saindoux,

elle avait de jolis sein doux

et des jambonneaux comme il faut,

très vite il ne fut plus puceau !

Le patron ne se fâcha pas,

chaque fois c’était comme ça,

lui avait la main baladeuse

et s’occupait de ses vendeuses !

C’est dans ces bonnes conditions

qu’il aborda la profession,

il apprit vite le métier :

au C.A.P. il fut premier !

Il entama un tour de France

pour parfaire ses connaissances,

de l’est à l’ouest, du sud au nord

il devint vraiment un cador !

Il se lança dans les concours

du boudin aux topinambours,

des tripes à la tequila,

de l’andouillette au ratafia !

Du saucisson en médaillon

et de la saucisse aux graillons,

du pâté aux macaronis

et des paupiettes aux radis !

Sans compter ses spécialités :

la merguez au vin de curé,

le chorizo de ragondin

et les rognons de marcassin !

C’est lors de l’un de ces concours

qu’il rencontra le grand amour,

son prénom c’était Henriette,

elle était plutôt grassouillette !

 Mais bon poids fait bonne mesure,

même avec sa drôle de hure

il la trouva fort à son goût

et tomba vite à ses genoux !

Dès lors il aima follement

sa grasse Henriette du Mans,

une fille de charcutier

dont le père était trépassé.

La maman avait disjoncté,

passant son temps à picoler,

la boutique battait de l’aile

malgré un très grand potentiel !

Il prit l’affaire à bras le corps,

l’Henriette du Mans d’abord !

Si bien qu’il lui fit un enfant

au bout de deux mois seulement !

Ils s’épousèrent sans cantique

et ils reprirent la boutique

qui grâce à sa grande expérience

devint une vraie référence !

Ils connurent le grand bonheur :

l’enfant eut un frère et trois sœurs !

Les clients étaient épatés :

tous avaient le nez épaté !

Sauf la maman… c’était marrant !

 Epilogue :

 

Ainsi se termine l’histoire,

elle est vraie vous pouvez me croire !

J’ai cédé mes droits à Pathé :

ils ont été fort épatés !

L’adaptation a commencé,

dans le rôle du charcutier

ils voudraient avoir Depardieu :

pour le gras on ne fait pas mieux !

Et dans le rôle d’Henriette

ils voudraient une grassouillette

dépassant les cent dix kilos

avec d’énormes jambonneaux !

Si vous connaissez alentour

une vraie bête de concours,

téléphonez donc chez Pathé :

il y a un lot à gagner !

Cinquante kilos de rillettes,

une nuit avec Henriette,

une biture avec Gérard

et cent bouteilles de pinard !

Dépêchez-vous, ça vaut le coup,

c’est beau lot :qu’en pensez-vous ?

Mais évitez votre belle-mère

… après il faudrait vous la faire !

                               

   Remarque :

 

Certains vont trouver pathétique

de versifier sur le cochon

il y a beaucoup de ronchons

et de coincés en poétique !

Je m’en bas l’œil de leurs critiques

qu’ils se montent le bourrichon

je pars écluser un cruchon

en méprisant ces scolastiques !

 

                                                                    Rotpier

 

Cochon qui rit

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