poesie
La fable du jour : " Le vieux crabe, la svelte crevette et le couteau, " par ... le Rotpier
Image du net !
Fable sur le sable,
Le vieux crabe, la svelte crevette et le couteau,
Un vieux crabe ventripotent
Aimait une svelte crevette
Qui tricotait mieux des gambettes
Que les filles du French Cancan !
Il l'apostropha et lui dit :
" De la plage je suis le prince
Et sache que pour toi j'en pince
Je te voudrais dans mon grand lit ! "
Il lui proposa un pont d'or
Pour qu'elle devienne sa femme
Mais elle repoussa l'infâme
Alors il songea à la mort.
Le malheureux broya du noir
Deux homards et trois écrevisses
Véritables songe-malices
Qui riaient de son désespoir !
Il se saisit d'un long couteau
Charrié par une grosse vague
Qui pourrait lui servir de dague
Pour étaler tous ses boyaux !
Et il se fit hara-kiri
À midi pile sur la plage
Ce fut un atroce carnage
Qui fit énormément de bruit !
La crevette passant par là
Fit " Oh ! " et se fendit la pêche
De concert avec quatre seiches
Au caractère très sournois !
Moralité première :
Les gambettes des filles sont
Des pièges vraiment redoutables
En vue directe ou sous les tables
Elles sont autant d'hameçons !
Moralité seconde :
Quand la vie marche de travers
Que l'on soit un crabe ou un homme
On survit où on se dégomme
Au couteau ou au révolver !
Moralité dernière :
Les seiches n'ont pas leur pareil
Pour se moquer de leurs semblables
Écrabouillez-les sur le sable
Pour qu'elles sèchent au grand soleil !
Mais ...
Mon stylo à un coup de mou
Il n'a pratiquement plus d'encre
Il doit avoir chopé un cancre
Alors salut Épicétout !
Le Rotpier
Le poème du jour: " Les rêves et le temps " de ... Pierre
Image du net
Peut-être est-ce trop demander …
Les rêves et le temps,
J’avais en ces temps-là des rêves à revendre
mais je n’en vendais pas, je les gardais pour moi,
quand on a dix-sept ans on se prend pour le roi,
on les met de coté pour pouvoir les reprendre.
On se dit « j’ai le temps ! » mais on s’aperçoit vite
que l’ennemi avance avec célérité,
on a du mal à croire en cette vérité
mais l’animal est là, personne ne l’évite !
Il boulotte les ans avec grande appétence,
il ne faiblit jamais, il y met de l’ardeur,
à croire que l’on est dans son collimateur
et qu’il s’en prend à nous avec trop d’insistance !
On se restreint alors aux rêves raisonnables,
la liste se réduit comme peau de chagrin
et l’on résume tout en cinq ou six quatrains
en espérant ne pas paraître trop minable !
Quand le temps a fini son grand travail de sape,
quand on est à deux doigts de fermer son pébroc,
si l’on fixe la mort sans faire dans son froc
on aura évité l’ultime chausse-trappe !
Tout le monde bien sûr voit midi à sa porte,
je vous ouvre la mienne et ne demande rien
sauf de me souhaiter de réussir ma fin,
de voir mon dernier rêve exaucé de la sorte.
Je ne force personne à suivre mes idées,
ni même d’approuver ma façon de penser
mais le moment venu de bien les respecter
car elles sont pour moi solidement fondées.
A tous ceux qui viendront pour l’ultime visite
je demande instamment de respecter cela,
qu’ils laissent au couloir les pleurs et les blabla,
C’est ce que je souhaite et que je sollicite.
Je sais bien que cela ne sera pas facile
et bon nombre de gens ne comprendront pas tout,
c’est un dernier cadeau qui pour moi vaut le coup
alors faites-le-moi sans être trop fébrile !
Nota : poème déjà publié en 2016 !
Le poème du jour : " Conversation entre amis, " de ... Rotpier !
Mise en garde :
Oyez, oyez braves gens ! La moralité n'est pas le point fort de ce petit poème, j'en conviens aisément ! Mais bon, il faut bien se détendre un peu dans le monde de brutes où nous vivons !
Conversation entre amis,
- Dis, as-tu ouï ce que j'ai ouï ?
- Oui j'ai ouï ce que tu as ouï.
- Ah oui ? C'était vraiment un truc inouï !
- Nous avons donc tous deux bonne ouïe
C'est impeccable je m'en réjouis !
La voisine du haut a joui
C'était ça le vacarme inouï
Elle ne s'est pas évanouie
Elle est plutôt très épanouie !
- Ah oui ... Comment sais-tu ça mon ami ?
- J'ai déjà partagé son lit
Je l'avoue et plus d'une nuit
Elle a pignon sur rue à Jouy !
Les tisserands font des tapis
Exclusifs à son effigie
Avec gros plan sur son frifri !
J'en ai eu deux très grands gratuits
Parce que je m'étais bien conduit
En la défendant une nuit
Contre des gens à l'esprit réduit
Qui la traitaient de sous produit
De catin et de belle de nuit !
J'ai mis les mains dans le cambouis
Et à grands coups de parapluie
J'ai cogné ils se sont enfuis
C'est utile un pépin en buis !
Surtout quand sort de son pommeau
Une lame de long couteau
Capable de trancher d'un coup
Une tronche au niveau du cou !
C'est pratique pour la bagarre
Ces bons vieux parapluie bulgare !
Quand la nuit je cogne à son huis
Elle vient en chemise de nuit
M'ouvrir en me disant " Oui oui ! "
Même qu'avant-hier elle m'a dit :
" Mon plus gros client est parti
Il était tout à fait flapi
Tout flagada sur le tapis
De valeur en toile de Jouy !
Il me l'a offert aujourd'hui
Sa manufacture en produit
Pour un très riche sahraoui
Qui a découvert dans son puits
Du pétrole qui a jailli !
Si ça te dit mon cher ami
Je te négocie une nuit
Ce sera tout à fait gratuit
Pour profiter de son frifri !
Profites-en car la jolie
Va quitter la ville de Jouy
Car à trente huit ans et demi
Elle raccroche c'est fini
Son petit commerce de nuit !
Elle a su faire sa pelote
Pas de laine mais de coton
A Jouy c'est bien sûr de bon ton
Comme disaient les sans-culottes !
Un banquier qu'elle avait séduit
Et qui a déquillé depuis
Lui a laissé en Normandie
Une ferme avec écuries
Et des chevaux et des pouliches
Plus deux étalons très fortiches
Et du pognon pas d'incurie
Elle a tout ce qu'il faut la chérie !
Moi qui suis son amant de cœur
Je serais gentleman Farmer
À son service jour et nuit
Son grand pourvoyeur de secousses
Pourvu qu'elle soit tendre et douce !
Cette perspective nous réjouit !
Vive la vie et adieu Jouy !
Nous y reviendrons en vacances
Car elle possède la jouissance
D'une villa appartenant
A un très fortuné sultan.
C'était un excellent client
Qui l'a voulait pour son harem
Pour la chevaucher en tandem
Faire avec elle le grand schelem !
Elle a refusé tant et plus
Il ne lui en a pas voulu !
Il n'y vient qu'une fois par an
Il a peur en étant absent
Qu'un vassal prenne le pouvoir
Une révolution de boudoir !
On s'aimera sur les tapis
Ils sont d'orient ma foi tant pis
A la limite ils sont plus doux
Allongés ou bien genoux
C'est comme on veut … épicétout !
Le Rotpier
Le poème du jour : " Passage à la fibre perturbé, " par ... Pierre
Non ! Nous ne sommes pas morts, ni le Rotpier ni moi !
Juste un gros problème d’internet !
Nous revoilà, nous revoilou …
Épicétout !
Passage à la fibre perturbé,
Pour une question de débit
J'ai voulu passer à la fibre
Quel n'a pas été mon dépit
Quand on m'a dit : " Ce n'est pas libre ! *
Le fourreau sous terre est bouché
On ne peut pas passer le câble
Des racines l'ont obstrué
C'est la cause la plus probable !
Pour que l'on puisse vous brancher
Vous devez passer une gaine
En aérien ou enterré
Au revoir et à la prochaine ! "
Alors j'ai sorti les outils
Et je me suis mis à la tâche
Je me suis dit : " Allez vas-y
Et si jamais il pleut tu bâches ! "
Je me suis donc mis au boulot
Épaulé par ma dulcinée
Ce n'était pas très rigolo
Mais c'était notre destinée !
Un jour et demi de travail
Quatre vingt mètres de distance
De notre maison au portail
C'était loin d'être des vacances !
Un nouveau rendez-vous prévu
Le vendredi mais là bernique
Pas de techniciens entrevus
Imbroglio téléphonique !
Un raccordement reporté
Au milieu de l'autre semaine
Dix jours sans être connecté
On s'y fait comme dit Germaine !
Elle frôle les cent balais
Et c'est sur un poste à galène
Qu'elle suivait l'actualité
Sur les genoux de son Eugène !
En principe c'est terminé
Si vous recevez ce poème
C'est que nous serons connecté
Adieu galère adieu problèmes !
J'aurais pu être plus succinct
Pour vous raconter cette affaire
Mais mon stylo à tout blanc-seing
Pour broder et il sait y faire !
Tiens quand je parle de blanc-seing
S'impose à moi une autre image
Que j'aborderai à dessein :
Je ne suis pas toujours très sage !
Pierre
* Avouez qu'avec Free, c'est un comble ... encore qu'ils n'y soient pour rien !
Le poème pas très moral du jour : " Ma Tata rousse, " de ... Rotpier
Image du net
Préambule :
Cette histoire n'est pas très morale, j'en conviens aisément, mais comme il s'agit de fiction je ne risque pas de retour de bâton de la part d'un de mes tontons, d'autant plus que je n'en connais plus de vivants.
Ma Tata rousse,
" Ta Tata est une vraie rousse ! "
C'est ce que m'a dit mon Tonton
En répondant à la question
Que j'avais amenée en douce.
Ça m'a filé une secousse
Je n'étais qu'un jeune garçon
Qui se renseignait à tâtons
Et qui avait un peu la frousse.
Quand les poils du menton nous poussent
On rêve la nuit de jupons
Jetés en vrac sur l'édredon
Ou dans un bois sur de la mousse !
Puis un jour j'ai vaincu ma frousse
En me glissant à croupetons
Dans la salle de bain du fond
Ou Tata baignait dans la mousse.
Je lui ai dit " Oh! Tata pouce !
Je viens vérifier que Tonton
Ne m'a pas bourré le melon
En m'affirmant que t'étais rousse ! "
Et voilà qu'elle se trémousse
Et sort du bain Ô quel frisson
Quand je découvre sa toison
Et que j'entends Tata qui glousse !
" Ah ! Si tu voyais ta frimousse
Approche-toi viens mon garçon
Ta face vire au vermillon
Viens voir de près je suis bien rousse !
Prends la serviette essuie la mousse
Oui comme ça soit polisson
Enlève donc ton pantalon
Je crois que quelque chose y pousse ! "
Et elle vint à ma rescousse
En m'entraînant vers le salon
Où dans le canapé profond
Elle exigea que je la trousse !
Nul besoin qu'elle se courrouce
Qu'elle utilise un aiguillon
Pour entrer dans le tourbillon
Et ce fut la grande secousse !
C'est en croquant un pamplemousse
Que j'ai affranchi mon Tonton
Il a craché son saucisson
" Oh! Dis Tonton pourquoi tu tousses ? "
Après s'être rincé la bouche
A coup de solides gorgeons
Il m'a dit " Tu vois mon garçon
Tata n'est pas Sainte-Nitouche !
Il arrive qu'elle découche
Ses gros besoins de goupillon
Me vide à fond le mousqueton :
Pour tirer il faut des cartouches !
Alors si c'est toi qui la trousse
Ça ne sort pas de la maison
Je vais me faire une raison
Je n'appellerais pas la rousse !
Adolescent de bonne souche
J'ai longtemps aidé mon Tonton
J'ai hérité de leur maison
Une fermette à la cambrousse.
Terminaison:
Depuis quand je croise une rousse
Revient à mes yeux la vision
De la prodigieuse toison
De ma Tata la belle rousse !
Toutes les nuits de lune rousse
Je reste assis sur mon balcon
À rêvasser mais la vision
De Tata la rousse s’émousse.
Les souvenirs mettent les pouces
Il faut se faire une raison
Et quand vient la morte-saison
Ils ont déjà la mort aux trousses !
Rotpier
Le poème du jour : " Stupéfiant ... non " de ... Rotpier
Image du net !
Préambule:
Tout ce qui suit relève de la pure fiction, je n'ai aucun lien avec une quelconque organisation mais j'avoue beaucoup aimer Bob Marley. C'est mon droit le plus absolu, vous en conviendrez.
Stupéfiant ... non ?
Je me drogue à la poésie
Cela vaut bien d'autres folies
Je suis un poète spécial
Relevant du corps médical
Pendant que certains s'extasient
D'autre parlent d'euthanasie
Un bon coup sur le pariétal
Et c'est la morgue à l'hôpital
Qu'ils aient au moins la courtoisie
De confesser leur jalousie
Pauvres limités du bocal
Réduit à l'esprit monacal
Moi je cherche avec frénésie
Refusant toute apostasie
Un nouveau genre lexical
En évitant le cloacal
Ce serait une fantaisie
Une sorte de litanie
Un groupement grammatical
Absolument original
Des strophes courtes de deux vers
Prenant les prudes à revers
Un cartel un trust une entente
Une création épatante
Mais attendez mais attendez
Vous l'avez juste sous le nez
Il est là je persiste et signe
C'est le cartel de mes deux lignes !
N'allez pas appeler les flics
Ce ne serait vraiment pas chic
N'ayez pas l'âme suspicieuse
Nulle association mafieuse !
N'écoutez pas tous les crétins
Venez plutôt fumer un joint
J'en ai de bons de Jamaïque
Qui feraient danser des berniques !
Ils viennent de Montego Bay
Où se fournissait Bob Marley
Un pote à moi y traficote
De l'excellente camelote !
Marchandise garantie bio
Pas coupée par des salopiots
La qualité c'est leur marotte
Ils ne vendent pas de la crotte !
Tous ceux qui s'y sont essayés
N'ont jamais pu recommencer
Dévorés par les crocodiles
Ils faisaient moins les imbéciles !
Terminaison :
Snifer un peu ce canular
Il sent le Pablo Escobar
Avant qu'un couteau m'égratigne
Je me tire ailleurs je m'esbigne !
Je vais continuer d'aligner
Mes vers par deux sans barguigner
Un jour l'Académie Française
M'offrira peut-être une chaise ?
Ou à défaut un strapontin
Dont je me contenterai bien
Pas d'habit vert et pas d'épée
Ma réserve serait froissée !
Je croiserai dans les couloirs
L'âme agitée de Yourcenar
Qui résonne sous la coupole
Avec des diables qui rigolent !
Poil à gratter des immortels
Bonne à sacrifier sur l'hôtel
De la sacrée misogynie
Pas de femme chez les génies !
Mais comme je n'en suis pas un
Je n'aurai pas de strapontin
Ni de tombe au Père la chaise
Je m’en fous et en suis fort aise !
Le Rotpier
Image du net !
" Greta la teutonne ", le poème du jour tout frais et bien mousseux de ... Rotpier !
Image du net !
Greta la teutonne,
Il habitait le bas du Rhin
et passait souvent la frontière
avec sa vieille bétaillère
pour voir sa cousine Angéla.
Elle adorait le réséda
et était très primesautière
se fichant des bonnes manières
et championne du radada !
Mais Angéla ne voulait pas
se mettre pour lui en guêpière
ni jouer aux chats de gouttière
qui se la jouent de haut en bas !
Il se la colla sous le bras
remonta dans sa bétaillère
et s’enfonça dans la Bavière
c’est là qu’il rencontra Greta.
Ils causèrent en charabia
ne maîtrisant pas de première
la langue de Goethe et Molière
respectiv’ ment ça va de soit !
D’après ce qu’elle lui expliqua
par geste en sifflant de la bière
il comprit qu’elle était fermière
et veuve depuis quelques mois.
Alors d’un coup il s’esclaffa
lui mimiquant que sa rombière
avait rejoint le cimetière
cela faisait un an déjà !
Pour sa ferme de Sélestat
il recherchait une mouquère
pas fainéante et pas du tout fière
ce qui était vraiment son cas !
Car il avait maté ses bras
du muscle dur et de première
du genre à tordre des barrières
coincées par le haut et le bas !
Et tout le reste à l’avenant
tout ce qu’il faut dans le corsage
les prémices d’un corps pas sage
à l’arrière comme à l’avant !
Mais surtout ne vous trompez pas
lourde mais bien proportionnée
loin de ces photos surannées :
pas du tout la grosse Bertha !
Un clin d’œil et tout se scella
autour d’une choppe de bière
et elle quitta la Bavière
pour la ferme de Sélestat.
Bientôt une fille et deux gars
naquirent sans nulle commande
une entente franco-allemande
consommée sans prêchi-prêcha !
Et comme ils aimaient beaucoup ça
ils se lancèrent dans la bière
une mousseuse un peu amère
qu’il appelèrent « La Bertha » !
Le succès fut aussitôt là
coté Bas-Rhin coté Bavière
aux grandes fêtes de la bière
ce fut le nec le plus ultra !
Quand à Munich elle arriva
elle s’arracha aux enchères
les preuves n’étaient plus à faire
ils avaient gagné leur combat !
Et si un jour vous allez à
Munich pour boire de la bière
ne vous prenez pas la caf’ tière
la meilleure c’est la Gréta !
Le Rotpier
Image du net !
Le poème du jour : " Évolution " ou " Comment je suis passé à autre chose " par ... Pierre
Nota :
C’est un poème autobiographique à peine enjolivé.
Image du net
Évolution
ou
Comment je suis passé à autre chose
Petit je faisais du patin
Pas à glace mais à roulettes
La patinoire c'est très chouette
Mais à la campagne tintin !
Ou bien alors en plein hiver
Sur les étangs ou les marettes
Quand la glace épaisse et complète
Est bien porteuse sans impair.
J'étais bien loin d'être un champion
Je me cassais la margoulette
Plus souvent qu'à mon tour - mazette ! -
Et bien sûr pas de protections !
Des ecchymoses de partout
Heureusement rien au squelette
Quelques petites bandelettes
Du mercurochrome et c'est tout !
Pas de jérémiades - ça non ! -
Sinon confisquées les roulettes
Au placard saperlipopette
Terminé pour toi mon garçon !
Pour éviter les quolibets
Je m'entraînais seul et en douce
Les railleries ça éclabousse
et c’est difficile à gober !
Jusqu'à seize ans j'ai insisté
À ma dernière pirouette
J'ai boité bas d'une gambette
Alors là j'ai laissé tomber !
Mais comme il faut bien s'occuper
J'ai eu une intuition très nette :
« Si t'allais voir chez les nénettes
Il y a de quoi s'agripper ! »
Passer des patins aux patins
Ça roule tout seul et c'est chouette
Et ça finit en galipettes
Parfois même jusqu'au matin !
Fini les chutes et les bleus
Les pansements les bandelettes
Ça va comme sur des roulettes
Et c'est beaucoup moins dangereux !
L’équilibre est bien plus aisé
Ça part rarement en sucette
Sauf à faire un beau queue-à-tête
Dans un virage un peu serré !
J'ai conservé j'en suis certain
Ces engins dans une mallette
Cela confine au casse-tête
Je les cherche souvent en vain !
Un jour je vais les retrouver
Et les sortir de leur cachette
Ils ne sont pas aux oubliettes
Et j’ai besoin de leur parler !
Le voudront-ils ? Je ne sais pas
Est-ce la fâcherie complète
Suite à la basse entourloupette
Que je leur ai fait ici-bas ?
Car les objets ont leur fierté
Ne dites pas « Il perd la tête ! »
C’est juste mon coté poète
Je vous le dit en aparté.
Pierre Dupuis
Nota :
C’est un poème autobiographique à peine enjolivé.
Image du net
Évolution
ou
Comment je suis passé à autre chose
Petit je faisais du patin
Pas à glace mais à roulettes
La patinoire c'est très chouette
Mais à la campagne tintin !
Ou bien alors en plein hiver
Sur les étangs ou les marettes
Quand la glace épaisse et complète
Est bien porteuse sans impair.
J'étais bien loin d'être un champion
Je me cassais la margoulette
Plus souvent qu'à mon tour - mazette ! -
Et bien sûr pas de protections !
Des ecchymoses de partout
Heureusement rien au squelette
Quelques petites bandelettes
Du mercurochrome et c'est tout !
Pas de jérémiades - ça non ! -
Sinon confisquées les roulettes
Au placard saperlipopette
Terminé pour toi mon garçon !
Pour éviter les quolibets
Je m'entraînais seul et en douce
Les railleries ça éclabousse
et c’est difficile à gober !
Jusqu'à seize ans j'ai insisté
À ma dernière pirouette
J'ai boité bas d'une gambette
Alors là j'ai laissé tomber !
Mais comme il faut bien s'occuper
J'ai eu une intuition très nette :
« Si t'allais voir chez les nénettes
Il y a de quoi s'agripper ! »
Passer des patins aux patins
Ça roule tout seul et c'est chouette
Et ça finit en galipettes
Parfois même jusqu'au matin !
Fini les chutes et les bleus
Les pansements les bandelettes
Ça va comme sur des roulettes
Et c'est beaucoup moins dangereux !
L’équilibre est bien plus aisé
Ça part rarement en sucette
Sauf à faire un beau queue-à-tête
Dans un virage un peu serré !
J'ai conservé j'en suis certain
Ces engins dans une mallette
Cela confine au casse-tête
Je les cherche souvent en vain !
Un jour je vais les retrouver
Et les sortir de leur cachette
Ils ne sont pas aux oubliettes
Et j’ai besoin de leur parler !
Le voudront-ils ? Je ne sais pas
Est-ce la fâcherie complète
Suite à la basse entourloupette
Que je leur ai fait ici-bas ?
Car les objets ont leur fierté
Ne dites pas « Il perd la tête ! »
C’est juste mon coté poète
Je vous le dit en aparté.
Pierre Dupuis
Le poème du jour, tout frais tout chaud : " Le nouveau marabout, " de ... Rotpier !
Image bidouillée par le Rotpier !
Le nouveau marabout,
Lors d'un séjour à Tombouctou
J'ai rencontré un marabout
Qui m'a appris des tas de choses
Même à travailler sous hypnose !
Il m'a dit : " Tu es vraiment doué
Tu es du genre à amadouer
N'importe qui surtout les femmes
Je vois dans ton regard la flamme !
En moins de trois ans t'as appris
À te servir de mes grigris
Tu as fait flamber mon commerce
À en tomber à la renverse !
Je vais partir je me fais vieux
J'ai toujours bossé de mon mieux
Maintenant un désir m'habite
Je veux devenir cénobite !
Tiens je t'offre ce beau boubou
Ce collier venant des bantous
Aussi toutes ces amulettes
Plus les poudres dans la mallette.
Ma clientèle est tout à toi
Je te confie aussi un roi
Fou amoureux d'une servante
Qu'il voudrait prendre pour amante !
Cela dure depuis dix ans
Et il raque toujours comptant
J'ai dans ma poche la soubrette
Qui lui distille des risettes !
Si tu veux agrandir ton fond
Tu fais comme les autres font
La magopinaciophilie
De nos jours marche à la folie !
Dans les pays développés
Il existe un très bon marché
Tout se fait par correspondance
Et le pognon entre en cadence !
Partout il y a des gogos
Je t'assure que c'est bingo
De les faire croire aux pendules
Ces gens-là sont vraiment crédules !
Et puis pour ton fameux sirop
Garanti bave de crapaud
Tu construis une big usine
Ici ou bien aux Philippines !
Les grenouilles de bénitier
Vont c'est certain se l'arracher
Elles n'iront plus à confesse
Bien trop occupées par leur fesses !
Car je connais les ingrédients
De ton sirop très tonifiant :
Que des plantes aphrodisiaques
Ticket d'entrée pour bal orgiaque !
Les curés n'en reviendront pas
Quand elles ôteront leurs bas
Et sans hésiter tout le reste
Avant même qu'ils ne protestent !
Les enfants de chœur soulagés
N'auront plus à se débiner
Ce sera une vraie première:
Ne plus surveiller leurs arrières !
Ils pourront rejouer au foot
Et aller dans les camps de scouts
Sous avoir peur pour la toilette
De ramasser leur savonnette !
Au grand congrès des marabouts
N'hésite pas à faire ton coup
Du soufflage d'anthologie
Des trois milles cinq cent bougies !
Le tout par un pet magistral
À rendre jaloux le Mistral
Ils vont t'installer sur le trône
Et tu deviendras une icône !
Les femmes te voudront au lit
Et te mettront à bout d'habits
En moins de deux dans leur folie
Et là pas question de magie!
Il te faudra bien assurer
Pas question de te défiler
Ton sirop te sera utile
Pour fortifier ton ustensile !
Tu seras le marabout blanc
Le respecté l'époustouflant
Le plus grand sorcier de l'Afrique
Une géniale pompe à fric !
Tu auras beaucoup d'ennemis
Méchants comme il n'est pas permis
Prépare tes flèches au curare
Cramponne-toi bien à la barre !
À ce prix tu deviendras vieux
Au milieu de tous les envieux
Qui viendront te lécher les bottes
Tell' ment ils auront les chochottes !
Pour survivre dans le métier
Il ne faut pas fair' de quartier
La compassion et la clémence
Sont à rayer de ta conscience !
Méfie-toi des trop bons amis
Les Brutus sont légion ici
Prends toujours soin de tes arrières
Pour perdurer dans la carrière !
C'est un adage universel
Car partout plein de demi-sels
Sont prêts à tout pour une place
Pour régner sur les populaces !
Regarde même au Vatican
C'est la bagarre entre les clans
C'est magouilles et chausse-trapes
Au moment d'élire le pape !
Je veillerai sur toi encor’
Je peux toujours jeter des sorts
Et du fin fond de ma caverne
Les réduire en vielles lanternes !
Quand on a au milieu du dos
Un solide et très long couteau
Les regrets ne sont plus de mise
Comme le disait la Marquise ! »
Le Ropier
" L'affaire est dans la poche " ou " L'art de ne pas prendre les vessies pour des lanternes " le poème du jour bien ciblé par ... Rotpier
Préambule :
Ceux qui me connaissent ne seront pas trop étonnés du chemin tortueux que peut prendre mon esprit. Certains passent facilement du coq à l'âne, sans forcément être zoophiles, moi je peux passer du pipi à la publicité sans forcément émarger chez Havas.
Le Ropier
L'affaire est dans la poche
Ou
L'art de ne pas prendre les vessies pour des lanternes
N'allez pas déjà vous gausser
Ou sur vos ergots vous hausser
Si je vous entretiens d'urine
Ce sujet-là je l'entérine !
J'assume de parler pipi
Youpi youpi pomme d'api
J'en entends déjà qui glapissent
Que ceux-là fuient qu'ils déguerpissent !
Si un jour ils sont confrontés
À ce problème compliqué
D'être cloué au lit mazette
Ils comprendront qu'ils étaient bêtes !
Ce n'est vraiment pas rigolo
Quand on vous met un long tuyau
Dans la foufoune ou la quéquette
Ce n'est vraiment pas jour de fête !
Sonde urinaire c'est son nom
Ce n'est pas marrant non de non
Tu fais la paire avec la poche
Sur les photos c'est plutôt moche !
Si tu peux un peu te lever
Il faut à tout prix l'emmener
Vous devenez inséparables
Partageant les impondérables !
Le jour où on peut l'enlever
Tu te sens vraiment soulagé
Mais l'épreuve n'est pas finie
La sortie est endolorie !
Réapprendre à faire pipi
N'est pas simple je vous le dis
Le sphincter était en vacances
Et il fait de la résistance !
Quand il se remet au boulot
Ce n'est pas sans quelques accros
Les reprises sont difficiles
Les sphincters sont très versatiles !
Si l'urètre est très irrité
Ça pique et ne veut pas passer
Tu passes de longues minutes
C'est un combat de haute lutte !
Et tu as envie de prier
Toi le pur et vaillant athée
" Mon dieu faites que cela coule
Je vous en prie j'ai trop les boules ! "
Et enfin petit à petit
Goutte à goutte il sort le pipi
Pas besoin d'aller mettre un cierge
Ou bien d'appeler la concierge !
Au bout d'un temps plus ou moins long
Reviennent les bonnes mictions
Ça fait du bien et ça soulage
On a enfin tourné la page !
Prolongation première :
Les grincheux et les pisse-froids
Diront que ce n'est pas l'endroit
Pour exposer cette expérience
Qu'importe si on a l'audience !
L'impact de la publicité
Dépend de l'effet déclenché
Que ce soit le choc ou le rire
C'est bingo dans la tirelire !
Dans la pub j'aurais fait mon trou
J'aurais été un grand gourou
Un publiciste visionnaire
Même dans la sonde urinaire !
Ségéla a vendu de tout
C'était un très grand manitou
Nous aurions été des confrères
Rivaux mais révolutionnaires !
Nous nous serions bien chamaillés
Pour tenter d'être le premier
Celui qui aurait bouffé l'autre
Sans concession ni patenôtre !
Pour lequel des deux la Rolex ?
Rouler en Rolls ou en Solex ?
Ou bien aurions-nous fait la paire
Cochons-copains dans les affaires ?
Prolongation seconde :
Mais je vous laisse mes amis
J'ai un gros besoin de pipi
Je ne vous vends pas de salade
Ce n'est pas de la rigolade !
J'y cours car c'est vraiment urgent
Vous comprenez mes braves gens
Même la Reine d'Angleterre
A ces soucis très terre à terre !
Quand l’envie de pipi la prend
Elle met de coté son rang
Et se précipite aux toilettes
Quitte à chiffonner sa voilette !
Moralité :
Que l’on soit manant ou puissant
Nous sommes tous égaux devant
Certaines fonctions naturelles
A tout jamais intemporelles.
Le Rotpier