poesie
Le poème du jour : " Ma tonkinoise " par ... le Rotpier !
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Préambule :
Tout cela s'est passé dans les années 1880-1884 et après, au temps où je m'étais engagé dans la légion pour une sombre histoire de trafic de saucisson d'âne ayant déclenché une terrible vendetta du coté de Bonifacio. La moitié de ma famille y était passée et cela s'est arrêté quand, de l'autre côté, il n'y eu plus personne, chiens compris. En tant que chef de clan, j'avais moi-même éliminé bon nombre de personnes et commandité moult exécutions au couteau comme le voulait la tradition. Les traditions n'ont pas que du bon, cela dépend surtout du côté ou l'on se trouve.
Le Rotpier
Ma tonkinoise,
Alors que j'étais au Tonkin
Légionnaire chez les biffins
Je suis tombé raide amoureux
D'une tonkinoise aux yeux bleus.
Pas très courant me direz-vous !
Occupez-vous de vos genoux
Moitié bancals moitié cagneux
Moi je ne me moque pas d'eux !
Elle partageait mon amour
Toutes les nuits et tous les jours
Quand je n'étais pas au combat
Dans les forêts ou le delta.
Elle vendait à la sauvette
De l'opium et des cigarettes
Moi je lui fournissais des troupes
Tout en lui caressant la croupe.
Elle aimait ça ma tonkinoise
Et quand on lui cherchait des noises
Je venais vite à sa rescousse
S'il le fallait en cyclo-pousse !
Mon régiment de Cochinchine
Ayant bien repoussé la Chine
Je suis revenu en Vanoise
En emmenant ma tonkinoise.
J'ai laissé tomber la légion
Nous nous sommes installés à Lyon
Au fond de l'impasse Turquet
Et ouvert un coquet troquet.
Plus d'embrouilles plus de trafic
Sans gagner des monceaux de fric
Nous vivions très correctement
Mettant de côté de l'argent.
Mais ma chérie ma tonkiki
Souffrait fort du mal du pays
Hochi Minth nous tendait les bras
Nous sommes repartis là-bas.
Ma douce excellant en cuisine
Nous rachetâmes à sa cousine
Un grand bouiboui rue MonNuage
Au menu que des coquillages.
La réputation vint très vite
Moult touristes et annamites
Juste par le bouche à oreille
Venaient y laisser leur l'oseille !
Comptabilité florissante
Notoriété éblouissante
Nous devenions de vrais notables
Invités à toutes les tables !
Cela fit beaucoup de jaloux
La mafia locale surtout
Le Binh Xuyen nous menaçait
De nous pendre avec des lacets !
On a revendu le bouiboui
Faisant un bénéfice inouï
Et nous avons pris un avion
Avec des gars de la légion.
Direction la Corse à Calvi
Où nous attendaient des amis
Reprenant en chœur le refrain
" Tiens tiens tiens t’auras du boudin ! "
La mafia corse prévenue
Tenta bien une saugrenue
Intimidation par chantage
Et ce fut un sanglant carnage !
Avec mes potes légionnaires
Du grand corps expéditionnaire
Nous avons fait une descente
Dans le genre très fracassante !
Avec deux parrains à la morgue
Les autres avaient bien Moins de morgue
Et ils nous ont laissés tranquilles
Même les années bissextiles !
Terminaison :
Au cimetière de Calvi
Un monument de marbre gris
Abrite nos os bien blanchis
À moi et à ma tonkiki.
En lettres d'or sur le caveau
Il est écrit ces quelques mots :
" A ceux qui adoraient le pho
L'alcool de riz le bang beo.
Tous les ans ceux de la légion
Se rendent en délégation
Pour honorer ceux qui leur ont
Laissé presque tout leur pognon.
Leurs supérieurs ferment les yeux
Lorsque claquent les coups de feu
Saluant les deux amoureux
Concessionnaires de ce lieu.
Calvi ce n'est pas le Tonkin
C'est quand même vachement bien
Aucun risque pour votre chien
Qu'il finisse en plat vietnamien !
Épilogue :
Voilà c'est plié c'est fini
Si vous n'avez pas tout compris
Recommencez tout le récit
Ou prenez un vol pour Calvi !
Le Rotpier
" L’éternel révolté " ou " Contre la dictature de notre moi supérieur, " ... le poème du jour de ... Pierre
Introspection, d'accord !
A condition de ne pas pousser trop loin le bouchon !
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Préambule :
Il y a un perpétuel combat entre
notre ego et notre moi supérieur.
L’éternel révolté
ou
Contre la dictature de notre moi supérieur,
Parfois je me dis :
tu devrais faire ceci
tu devrais faire cela
ce que tu as fais n’est pas fameux
tu aurais pu faire beaucoup mieux
et puis ceci
et puis cela.
Bref, ne soyons pas bégueule :
je m’engueule !
Ensuite, je me calme,
je fais front et je me dis :
« Tu es libre mon garçon
tu n’as pas à recevoir de leçons,
voir d’ordres, de ton moi supérieur,
cette entité despotique et tyrannique
se réclamant de la métaphysique !
Alors, relativisant, je souris en haussant les épaules,
me sentant bien dans mon rôle
et je poursuis mon petit bonhomme de chemin
en laissant ce déclencheur de doute
tout estomaqué sur le bord de la route
sans regret ni remords
et je me dis que je n’ai pas tort.
Mais, comme je suis un garçon bien élevé,
je reste poli et n’esquisse pas, gouailleur,
le moindre bras d’honneur
… pas plus qu’un gros mot
comme me le souffle mon ego !
…Correction ou circonspection ?
La fable du jour : " La chambre à air et le hérisson, " par le Rotpier, un gars qui se dégonfle très rarement !
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Fable sur les amours improbables.
La chambre à air et le hérisson,
Une chambre à air
Somme toute très ordinaire
Fut un jour pénétrée par
Un très dur pic de hérisson
... Piouuuuuuuuuuuu ! Paf ! Crevaison !
En jurant le propriétaire
Du vélo fit réparation
En maudissant le hérisson
Et le poil horripilateur *
Grand responsable du malheur !
Une rustine fut posée
Sur la chambre à air chamboulée
Par la pénétration imprévue
Et une jouissance inconnue !
Elle tomba raide amoureuse
Du hérisson telle une gueuse
Mais elle ne le revit pas.
Ne pouvant supporter cela
Elle se mit fort en colère
En voulant à la terre entière
Un d'un seul coup elle explosa !
Le pauvre cycliste chuta
Dans un buisson se trouvant là
Sa tête heurta le hérisson
Coupable de la crevaison
Il prit cinq pics dans le citron !
Lui ne tomba pas amoureux
A l'animal bien malheureux
Il fila une correction
A coup de pied et de bâton
Une pas piquée des hannetons !
Attendant la fin de la houle
Le pauvre se roula en boule
Encaissant sans broncher les coups
Débitant des épicétout
Épicétout épicétout
Un truc entendu à Kaboul
Venant d'un gars moitié maboul
Une espèce de baba cool
Qui vendait des perles de moules
Plus grosses que des perles d'huîtres
Mais ...
Il ne faut pas que ça s'ébruite
Moi j'ai des parts dans la combine
Le collier de ma colombine
En est garni et de très fines
Mais si elle est un brin coquine
Elle est loin d'être chattemite !
Quand le cycliste en eu assez
Il arrêta de le frapper
Et retourna chez lui à pied
Pas de chambre à air de rechange
Et dans le secteur aucun ange !
Moralité :
En amour une chambre à air
Supplante largement les hommes
Et dans le cas présent les femmes
Nulle raison pour qu'elles s'enflamment
Cré vingt-diou de petit bonhomme
Vraiment pas de quoi être fier !
Le Rotpier
* Un poil horripilateur est un poil qui se redresse chez les animaux ou chez les humains ( quand on a la chair de poule par exemple )
Le poème du jour : " L'occitane " de ... Rotpier
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L'occitane,
C'était une chaude occitane
Née du côté de Montpelier
Elle ne gardait qu'un collier
Fin pour jouer les courtisanes.
Elle était à moitié tzigane
Sa mère tressait des paniers
Elle avait un autre métier :
Louer le sien un bel organe !
Elle n'avait aucun remords
Elle aimait bien les Monsignor
Une clientèle fidèle
Qui adorait ses prestations
Reléguant la vie éternelle
Au rang de petite ascension !
Continuation :
Elle avait à la cour papale
Un fan-club des plus conséquents
Une partie du Vatican
L'adorait à l'horizontale !
Ayant le sens du pratique
Place Saint Pierre elle acheta
Un appartement pour un bras
Avec vue sur la basilique.
Pour cacher les moult navettes
Il y avait un souterrain
Ignoré de tous les romains
Mais pas du clergé à barrette !
Pour faire face à la dépense
Elle avait séduit l'argentier
Du Vatican le grand banquier
Qui était resté sans défense.
A quarante ans fortune faite
Elle laissa les cardinaux
À leurs démons sans un seul mot
Somme toute très satisfaite !
Tirant un trait sur les barrettes
Elle revint à Montpellier
Sans quitter son petit collier
Qu'elle n'enlevait qu'en cachette.
Un bijou ô combien fétiche
Qui connaissait tous ses secrets
Mais qui savait rester discret
Moins volubile que Labiche ! *
Car écrire une comédie
Il est certain qu'il aurait pu
Une pièce du genre du
" Femme de paille en Italie "
Ou bien encore plus loufoque
" La croqueuse de cardinaux "
" Enlève barrette et anneau "
Ou " Positions très équivoques " !
Il choisit de toujours se taire
De rester au chaud sur le cou
De sa maîtresse jusqu'au bout
Et il l'accompagna sous terre.
Pour elle :
Pas de ruban pas de médaille
Pour avoir soulagé autrui
Mais moi je répare aujourd'hui
Cette monumentale faille.
Mais quand même ...
Sur sa tombe cette épitaphe :
" À l'égérie des cardinaux
À la décrocheuse d'anneaux
À la reine de la dégrafe "
Qui avait fait graver la pierre ?
Un inconnu compatissant ?
Un cardinal reconnaissant ?
Ou le successeur de Saint-Pierre ?
Remerciements à l'occitane
Pour tous les services rendus
Aux cardinaux bien détendus
Beaucoup mieux que par des tisanes !
Car les prélats restent des hommes
Soumis à bien des tentations
Pour le mariage c'est non :
La grande aberration de Rome !
Terminaison :
Il est certain que la curie
Va se raidir au maximum
Pas m'adresser de Te Deum
En découvrant cette avanie !
Mais je m'en fiche et contrefiche
Je suis un athée patenté
Transfuge de la chrétienté
Laquelle n’est plus à l'affiche !
Si chez des cathos inflexibles
Existe un genre de contrat
Comme celui d'une fatwa
Je vais faire une belle cible !
Mais qu'importe je m'en balance
Comme de mon premier doudou
Un truc plein de poils et tout doux
Doux souvenir de mon enfance.
Était-ce une peau de marmotte
Ou une patte de lapin
Ou bien la queue d’un tamarin,
Ma souvenance s’escamote !
Je me souviens de l’occitane
Car elle m’a vraiment marqué
Aussi j’ai pu vous embarquer
Dans le monde clos des soutanes !
Le Rotpier
La fable du jour : " Drame sur la mare " par ...le Rotpier
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Fable,
Drame sur la mare,
C'était un très gentil canard
Qui n'avait vraiment pas de chance
Amoureux d'une sale engeance
Le faisant très souvent cornard.
Une cane au mauvais regard
Et sans aucune repentance
Cultivant une outrecuidance
À faire pâlir un soudard !
De tous il était la risée
Quolibets et billevesées
Faisaient de sa vie un enfer.
Un jour il en eut vraiment marre
Muni d'un long poinçon de fer
Il trucida net la barbare !
Moralité :
Toute patience a ses limites
Quand on passe pour un connard
Que l'on soit homme ou bien canard
Un jour on pète une durite !
La solution a le mérite
De mettre fin au cauchemar
De retrouver dans le placard
Des types très cosmopolites !
On peut choisir la dynamite
Planquée en dessous du plumard
Mais ça fait un très gros chambard
Quand le couple part en orbite !
Le Rotpier
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Sinon, pour aujourd'hui j'ai ce dicton :
" A la Saint Valentin, on ne met pas les patins, on les roule ! "
Épicétout !
Le poème du jour : " Épopée canularesque, " de ... Pierre
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Épopée canularesque,
Quand mon esprit grand-guignolesque
Tutoie celui rabelaisien
Il s'affranchit du cartésien
Pour forger des contes grotesques.
Récits abracadabrantesques
Il est certain ça j'en conviens
Un galimatias kafkaïen
Antithèse du pédantesque.
Cette épopée canularesque
Ne me vaudra pas le soutien
De nombre d'académiciens
À l'âme peu chevaleresque.
L'épée cet attribut équestre
Ne fait pas d'eux des palatins
Même en habit vert un pingouin
Reste un pingouin statut simiesque.
Mais ....
Ne soyons pas sardoniquestres
Quand on a un âge certain
Comme les vieux puits artésiens
Le débit du cerveau s’assèche.
Je me la joue fanfaronesque
Mais mon tour vient je le sais bien
Mon équilibre est incertain
Je frôle le funambulesque !
Un faux pas et c'est la dantesque
Chute tout au fond du ravin
Fini de faire le malin
Une fin très peu romanesque !
Pierre Dupuis
Le poème ( sérieux ! ) du jour : " Soyons poètes ou troubadours, " de ... Pierre
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Préambule :
Selon certains, la poésie n'est que du vent. Soit ! Mais quand ce vent véhicule des idées pleines d'espoir, il rafraîchit infiniment.
Pierre Dupuis
« Quand le pouvoir pousse l’homme à l’arrogance, la poésie lui rappelle la richesse de l’existence. Quand le pouvoir corrompt, la poésie purifie. »
Soyons poètes ou troubadours,
Un vers tout seul ça fait la gueule
Allez ne soyez pas bégueule
Le terme n'est pas élégant
Mais ne me jetez pas le gant !
En duel je suis des plus farouches
En plus je me sers d'une fourche
Qui est dotée de quatre dents
Et cela fait pisser le sang !
Venez-donc on va boire un verre
Oui j'insiste je persévère
Vous avez très bien entendu
Oublions tout malentendu !
Laissez tomber votre air sévère
Devenons tous les deux trouvères
Et alignons à flux tendu
Des vers ce n'est pas défendu !
Bien sûr cela fait vieille France
Bien avant Anatole France
Quand ménestrels et troubadours
Chantaient les peines et les amours !
Foin de toute belligérance
Cultivons notre exubérance
Créons des vers au jour le jour
Et tant pis s'ils sont un peu lourds !
Nul besoin d'être Lamartine
Ou Ronsard avec ses épines
Soyons décalés un peu fous
Et ça ira épicétout !
Si cela vous dit on embauche
Vous prenez la première à gauche
Rendez-vous à l'estaminet
Et cela dès potron-minet !
Ce ne sera pas la débauche
Sauf pour les mots même un peu gauches
Nul ne viendra nous bassiner
Sous peine d'être enfariné !
Nous serons bien nous serons libres
Funambules en équilibre
Si on nous taxe de ringards
Nous n'en serons pas pleurnichards !
L'important c'est d'avoir la fibre
Pour rester de libres félibres
Respectables à bien des égards
Mais sachant tailler des costards !
Aplanissons nos différences
Muselons nos intempérances
Évitons de nous quereller
Le monde est assez chamboulé !
Un peu de paix et moins de guerre
Cultivons notre esprit grégaire
Essayons de nous rassembler
Sans par trop nous bouffer le nez !
Ce n'est peut-être que chimère
La pilule peut être amère
Mais on peut toujours essayer
Ne rien faire serait pécher !
Bien sûr rien n'est gagné d'avance
Mais on peut enfouir des semences
Pour que germent des jours meilleurs
Soyons de bons cultivateurs !
Tout cela n'est que poésie
Mais pas forcément hérésie
Ne pas rêver est anormal
Et peut faire beaucoup de mal.
Combien de châteaux en Espagne
Imprenables mats de Cocagne
Ont finalement vu le jour
À force d'y penser toujours ?
Nous avons cette grande chance
De vivre dans le pays France
Berceau de la révolution
Exportée à moult nations !
L'éclatant pays des lumières
Reconnu par la terre entière
Et haï par les dictateurs
Les tyrans et les spoliateurs !
Je ne suis pas grand philosophe
Et j'ai bâti ces quelques strophes
Pour attirer votre attention :
Juste un petit coup d'aiguillon !
Pragmatiques ou romantiques
Asseyez-vous sur les critiques
Des pisse-froids des aigres-doux
Qui ne sont que des gros jaloux !
Poétisez à votre guise
Car ce simple exercice aiguise
Les occasions d’introspection
Mieux se connaître est toujours bon !
Pierre Dupuis
Trêve des confiseurs prolongée pour cause de ... par Pierre et Rotpier !
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Fidèles amis ( es ) des blogs, bonjour !
" Ma Trêve des confiseurs s'éternise ! " allez-vous me susurrer. C'est vrai mais la responsable est une occlusion intestinale : dix jour d'hôpital entre le 28 décembre 2022 et le 5 janvier 2023 !
Opéré à 15 heures le jour du réveillon, d'où le dicton :
" Opération au réveillon, pas vaillant au jour de l'an ! "
La convalescence est un brin difficile, aussi je ne reprendrai les blogs qu'un peu plus tard.
Je vous laisse en attendant avec un petit écrit que j'ai concocté à l'hosto entre les soins et les perfusions quand cela allait un peu mieux !
Bonne lecture et très Bonne année 2023 à toutes et à tous !
Pierre
Préambule :
Bon, d'accord, ce n'est pas de la pure poésie mais c'est du vécu et pour moi c'est la seconde fois !
Panne de tuyauterie,
Le transit, vous voyez ?
Non ! Pas le transit en voyage !
Le transit intestinal :
Miam miam, pipi, prout prout, caca !
C'est tout simple mais parfois
Ça s'enraye cet appareil
Et d'un coup : paf ! C'est la cata !
L'intestin grêle joue au mariole
Il fait de grandes cabrioles
Et puis il se noue cet andouille
Ou comme de vulgaires nouilles
Trop cuites il se colle !
Ouille ouille ouille ! Ouille ouille ouille !
Quelle tambouille !
Maman pourquoi t'as pas pris
Des incollables de chez Lustucru ?
Économies de bouts de chandelle
Et c'est moi qui paie la vaisselle ... cassée !
Mais je ne t'en veux pas,
Nous étions pauvres en ce temps là !
Plus rien ne passe, plus rien ne sort
Même plus les gaz
Tout est naze !
Si on essaie d'avaler quelque chose
Ça explose et l'on vomit !
Et pas qu'un peu mon n' veu !
Alors, direction les urgences
Il y a urgence mais il y a, manque de chance,
Beaucoup de monde sur le carreau !
Bobo, bobo, bobo !
Attente, attente, attente et attente
Des heures et des heures.
Prise en charge de la douleur et
Attente, attente et encore attente !
Au bout de six heures : médecin et ensuite scanner.
Attente pour les résultats et le verdict tombe:
Occlusion intestinale !
Aussitôt c'est la sonde gastrique
Une horreur ! Ça refoule, ça refoule
L'estomac était bien plein
Et pas qu'un peu mon n' veu !
Après, ça pompe, ça pompe, ça pompe
Comme chez les Shadocks !
Pas fainéants les Shadocks !
Ensuite c'est l'attente d'une chambre pour le bloc !
Hélas, pas de place ici, alors transfert dans la nuit
Vers un autre hôpital.
Prise en charge et attente pour le bloc.
Enfin l'heure arrive ! C'est le jour du réveillon !
Belles étrennes mon garçon !
Petit tour de lit dans les grands couloirs
Translation sur la table d'opération
Préparation ( que de monde, que de monde ! )
Un petit coup d'oxygène ( pas du Jean-Michel Jarre ! )
Et puis plus rien mon lapin : tu dors !
Salle de réveil : " Monsieur, monsieur ! Vous m'entendez ?
Répondez-moi ou clignez des yeux !
Voilà, c'est bien ! Encore un peu de surveillance
Et vous allez rejoindre votre chambre.
Encore un peu dans les vapes
Tu émerges, tu attends et tu fais un petit bilan.
Gros bobos aux boyaux !
Partout des tuyaux !
Des perfs avec diverses poches
Toujours la pompe qui pompe et qui repompe
Sûrement les mêmes Shadocks, ces gaillards tiennent le choc !
Tu continues l'inventaire :
Par rapport à l'autre fois, pas de tube de redon
C'est du tout bon !
Côté zézette, pas de sonde : youpi !
Je vais pouvoir faire pipi dans l'urinal
Au lieu de la sonde infernale !
Youpi, youpi !
Le temps passe, lentement et tu attends.
Tu attends quoi ? L'arrivé des gaz !
Ce n'est quand même pas possible
Que ce soit cette saleté de Poutine
Qui m'ait joué ce sale tour de cochon !
C'est qu'il en serait capable l'animal !
Au bout de trois jours
Un petit pet montre le bout de son nez !
Il est tout timide mais il est là
Et ses frères vont arriver, ça va se déboucher !
Je ne prie pas, je suis athée
Mais ... mais quand même ...
Et enfin le transit repart.
Oh ! Tout doucement au départ.
Pas pressé d'arriver le caca,
Il se fait désirer !
Pour l'instant, c'est lui le maître !
Le maître des horloges, il lui faut des éloges
Des supplications et de la reconnaissance !
Je lui fais quelques courbettes
Et il arrive enfin : chouette chouette chouette !
Encore quelques jours d'observation
Et c'est le retour à la maison !
Au revoir toutes les équipes :
Médecins, infirmières, aides-soignantes,
Équipes de nettoyage et d'entretien.
J'ai beaucoup apprécié votre gentillesse
Et vos compétences, soyez-en remerciés !
A la prochaine ... Oups ! Oh ! Non !
Pas à la prochaine ! Oh! Non mon colon !
Quoique l'on ne sache jamais
Ce qui va se détraquer dans la machine humaine
Surtout quand elle prend de la bouteille
La vieille !
Mais bon, comme disait Matthieu :
" A chaque jour suffit sa peine ! "
Sur ce je vous laisse en vous disant :
" A la prochaine… en d'autre circonstances
Je l'espère profondément ! "
Pierre Dupuis
Une resucée : le poème du jour … enfin, le délire du jour : "Histoire himalayenne " de … Rotpier !
Image du net bidouillée ... par le Rotpier
Je vous parlais de bouddhas la semaine dernière et j'ai retrouvé une de mes évocations sur le sujet. C'est bien sûr une resucée, mais comme j'y évoque le Kâma-Sûtra il n'y a rien d'étrange !
Bonne lecture ou relecture et bonne application le cas échéant ! 😉😊😄
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Préambule :
Heureux celui qui mène une vie bien rangée et qui ne voyage qu’au gré des récits des autres : c’est moins risqué et plus reposant …
L’adage du jour :
« Les doudous de Katmandou, c’est sucré comme du roudoudou sur le dessus comme sous le dessous mais qui s’y fie est fou ! »
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Cette histoire atteint des sommets
que certains n’atteindront jamais,
c’est pourtant la vérité pure
je vous le dis, je vous le jure.
Pas la moindre trace de bluff,
tout commença en soixante neuf
quand pour me faire un peu de beurre
je me fis routard avant l’heure…
Ne soyez pas dubitatifs,
même un peu tiré par les tifs
ce scénario est fort plausible :
au Rotpier rien n’est impossible !
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Histoire himalayenne
ou
Ne boudons pas les bouddhas,
Lors d’un voyage à Katmandou
j’ai rencontré une doudou,
une pure et belle autochtone,
une fille pas monotone !
Elle m’a dit : « Il se fait tard,
viens chez moi fumer un pétard ! »
le sien, moulé dessous sa robe
empêchait que je me dérobe !
« Moi je m’appelle Anna Purna,
je vends de la marihuana,
tous les deux on peut faire affaire,
tu m’as l’air de savoir y faire !
Je connais ton nom, c’est Rotpier
et si tu veux prendre ton pied
je te ferais une remise,
tu ne perdras pas ta chemise !
Tu m’as l’air d’un sacré client,
plutôt dans le genre ruffian
truand ou alors mercenaire
… peut-être un ancien légionnaire ?
Tiens, comme tu me plais beaucoup
tu ne raqueras pas un sou,
rien du tout, pas une roupie :
je vais devenir ta groupie ! »
Impossible de dire non
à ce véritable canon
qui m’implorait que je l’honore :
vous comprenez, je subodore ?
Je la suivis dans sa maison,
sitôt passé le paillasson
elle se déshabilla vite
prise d’une rage subite !
Elle était belle de partout
et ses nénés pas laids du tout
avaient la couleur de l’opale
tout comme son petit nez pâle !
Je sais que vous voudriez bien
- ne niez pas bande de vauriens ! -
que je vous détaille la scène
mais je ne fais pas dans l’obscène !
Vous n’aurez rien de croustillant !
Sous la gégène ou le carcan,
je ne me mettrais pas à table
et mon choix est inébranlable !
Ce sera de l’édulcoré,
pas la peine de m’implorer :
ce fut une nuit fantastique
effleurant l’état extatique !
C’est au matin, pauvre de moi
que je me suis réveillé roi
des cons de toute la planète :
la belle avait fait place nette !
Plus de papiers, plus de pognon
( planqués dans mon gros ceinturon ! )
même plus mon automatique :
il ne me restait que ma chique !
( Pas étonnant qu’elle m’ait dit :
« Mets-toi à poil, ô mon chéri,
ôte donc ta grosse ceinture
tu vas me coller des gerçures ! » )
Un jean et un polo douteux,
des pompes au cuir très miteux :
triste état pour une barbouze,
restait à marcher dans la bouse !
Je m’étais foutu par orgueil
le grand Brahmapoutre dans l’œil
en prenant la fille du Gange
pour une déesse ou un ange !
Une vache passant par là
me fit cadeau d’un très gros tas,
de quoi booster vraiment la chance :
j’y mis le pied avec conscience !
Le proverbe se vérifia,
- merci mon dieu, alléluia ! -
en butant dans une palette
je découvris une mallette !
Elle était bourrée de biftons
- jamais vu autant de pognon ! -
ça sentait la mafia locale,
je me suis dit : « choppe et détale ! »
Je me suis resapé à neuf,
j’ai évité toutes le meufs,
j’ai pris l’avion pour l’Inde proche
sans rencontrer une anicroche !
Arrivé à Chandernagor,
dans ce très grand aéroport,
j’ai croisé un unijambiste
qui s’avéra sage bouddhiste.
Je lui proposais de l’aider
vu qu’il était handicapé,
il fut très touché par la chose :
j’entamais ma métamorphose !
Il m’a dit : « Je suis un bouddha,
emmène-moi à Calcutta,
je t’apprendrais avec passion
la profonde méditation. »
Il faut croire que j’étais doué
- il en était tout éberlué ! -
je suis devenu un vieux sage :
j’ai bel et bien tourné la page.
Maintenant je lis le sanskrit,
à croire que c’était écrit,
je consulte de vieux ouvrages
dont un sur le libertinage !
Il s’agit du Kama-Sutra,
une étude nec plus ultra
sur les positions amoureuses
dont bon nombre sont très scabreuses !
Je suis sage mais pas de bois,
alors de temps en temps ma foi,
oubliant la métaphysique
j’opte pour des travaux pratiques !
J’ai très grande réputation
et les filles de la région
veulent me servir de cobaye :
c’est le revers de la médaille !
Tous les jours devant la maison,
des femmes perdant la raison
prient pour que je les initie
à diverses acrobaties !
Je dois faire une sélection,
dans la plus grande abnégation,
de celles qui auront la chance
de goûter à une séance !
Et j’ai vu arriver un jour
la doudou m’ayant joué le tour
qu’au début vous avez pu lire,
qui venait pour se faire élire !
Du haut de ma grande bonté,
je lui ai dit « tu peux monter,
je suis sage et je te pardonne
car en amour tu es très bonne ! »
Pour satisfaire ses désirs
j’ai été forcé de choisir :
on ne peut pas, je le professe,
s’occuper d’une armée de fesses !
Je traduis le Kama-Sutra
en ayant soin pour chaque cas
d’expérimenter les figures :
ce n’est pas une sinécure !
On fait ça consciencieusement
pour éviter les accidents
à ceux qui auraient la folie
de tenter tout ça sans poulie !
Nos travaux sont très reconnus
par des savants qui sont venus
de tous les coins de la planète
nous observer à la lorgnette !
Certains n’en ont pas cru leurs yeux,
on a du évacuer des vieux
… il faut dire que ma favorite
c’est vraiment de la dynamite !
Nous serions et c’est naturel
sur la liste des prix Nobel
en physique des corps instables :
c’est du lourd et du respectable !
On a même eu un bataillon
de vieux potes de la légion
… ils en avaient la bave aux lèvres :
sale temps en vue pour les chèvres !
Ils sont repartis en chantant
un vieux refrain de dans le temps
dont je mets ici les paroles
ne croyez pas que je rigole :
« Tiens, tiens, voila du bouddha
voila du bouddha
voila du bouddha !
Du bon, du bout, du bon bouddha,
nous on en veut, on en aura ! »
Je pourrais bien sûr continuer
mais vous pourriez me conspuer
aussi vous ne saurez la suite
que si un jour l’envie m’habite.
En attendant n’oubliez pas
d’acquérir mon Kama-Sutra :
terminé la vie terne et rance
mais prenez bien une assurance !
Jouer à la bête à deux dos
en tentant le double salto
sans se rompre une ou deux vertèbres
exclue que l’on fasse le zèbre !
C’est une question de mental
et pour éviter l’hôpital
suivez mes conseils à la lettre :
je me ferais mentor et maître !
Il faut de la concentration
bien avant et pendant l’action,
le septième ciel se mérite
… à l’entraînement tout de suite !
Au début mettez un filet
en chanvre tressé népalais
pour ne pas finir aux urgences
à poil et en toute indécence !
Rotpier
Image du net bidouillée ... par le Rotpier
Le poème du jour : " L'homme qui aimait les bouddhas, " de ... Rotpier
Image du net !
L'homme qui aimait les bouddhas,
Il collectionnait les bouddhas
La passion lui était venue
En déambulant dans les rues
De Bombay et de Calcutta.
Il connu Mère Theresa
Lors d'une rencontre incongrue
Elle se baignait quasi nue
Dans le Gange sur le delta !
Avec le Dalaï-lama
Il eu une brève entrevue
Alors qu'il le portait aux nues
Autant que Serge à l'Alhambra !
Mais les Chinois ne l'aimaient pas
Leurs relations étaient tendues
Pékin n'aimant pas les verrues
Pris le Tibet et l'annexa !
Mais revenons-en aux bouddhas
Entouré de plein de statues
Plus ou moins grandes mais ventrues
Notre homme à la fin médita.
Tant et si bien qu'il arriva
Par concentration soutenue
Et une route décousue
À atteindre le nirvâna.
Continuation :
Il mourut en paix et heureux
Tout en laissant à sa famille
Ses bouddhas et ses espadrilles
Héritage volumineux !
Ses héritiers superstitieux
Quatre garçons et quatre filles
Conservèrent les espadrilles
Mais pas les bouddhas adipeux !
Pour vendre les mille bouddhas
Ils firent une vente aux enchères
Qui fut de mémoire - peuchère ! -
La plus grande foire aux bouddhas !
Une foire aux petits oignons
Car venus de la terre entière
Les collectionneurs s'arrachèrent
Les bouddhas à coup de pognon !
Il ne resta que les petits
Les ébréchés les tartignoles
Que l'on assemble et qu'on recolle
Destinés aux gagne-petit.
Ceux-là manquant un peu de goût
Les passèrent à la peinture
Ce qui était presque une injure
Mais on s'en fout épicétout !
Bouddhas noirs ou bien bouddhas blancs
Boudiou qu’est-ce que ça peut faire
On s'en tape les hémisphères
Et l'Équateur en même temps !
Un très riche martiniquais
En ramena un aux Antilles
Qui conquit toute la famille
Vive le bouddha antillais !
Mais caramba de caramba
J'allais rater les minuscules
Montés en colliers denticules :
De vrais chapelets de bouddhas !
Il y a bouddhas et bouddhas
Tous n'ont pas la même origine
Mais comme disait ma frangine :
On ne va pas en faire un plat !
Je vous laisse mes bons amis
Je m'en vais méditer sur l'heure
Quelque part dans un coin de l'Eure
Le nirvâna est à ce prix !
Et si par bonheur je l'atteins
Je partirai l'âme sereine
Je n'entendrai plus les sirènes
Des dieux et des diables du coin !
Ils perdent leurs parts de marché
Les grands dogmes monothéistes
Ils comptent moult absentéistes
Leurs rangs sont plus que clairsemés !
Quand je passerai au trépas
Je lèguerai une statue
Parfaitement entretenue
À ma commune et puis voilà !
Pas de bouddha je n'en ai plus
Mais j'en ai une magnifique
Un zébu venu droit d’Afrique
A mettre à l'entrée de Bézu !
Le Rotpier